. Saccage de la basilique de Rouen : pas un mot de Darmanin

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++ WEBTUBE : Deux poids deux mesures. Un tag sur une mosquée mobilise donc davantage le ministre de l’Intérieur et des Cultes que le saccage d’une basilique. À Rouen, la basilique du Sacré-Cœur faisait l’objet, dans la nuit du 14 au 15 novembre 2023, d’une effraction suivie d’un pillage en règle et d’un saccage particulièrement sauvage. Les vandales se seraient introduits par les toits, selon un policier cité par Paris-Normandie, avant de s’en donner à cœur joie : destruction de statues, tabernacle (qui contient le ciboire et les hosties consacrées) renversé au sol, vases et objets volés. « Ils cherchaient à voler, ils ont tout fouillé, forcé toutes les portes qu’ils ont pu, ont été dans la sacristie, sont même allés jusqu’à renverser le contenu d’une boîte à chaussures recueillant les intentions de prière pour trouver de l’argent », constate le curé, qui évoque « un véritable carnage ». Qui a fait le coup ? Contactée par BV, la gendarmerie de Rouen n’a pour l’instant pas donné suite. L’article coplet ci-dessous :

Deux poids deux mesures. Un tag sur une mosquée mobilise donc davantage le ministre de l’Intérieur et des Cultes que le saccage d’une basilique.

À Rouen, la basilique du Sacré-Cœur faisait l’objet, dans la nuit du 14 au 15 novembre 2023, d’une effraction suivie d’un pillage en règle et d’un saccage particulièrement sauvage. Les vandales se seraient introduits par les toits, selon un policier cité par Paris-Normandie, avant de s’en donner à cœur joie : destruction de statues, tabernacle (qui contient le ciboire et les hosties consacrées) renversé au sol, vases et objets volés. « Ils cherchaient à voler, ils ont tout fouillé, forcé toutes les portes qu’ils ont pu, ont été dans la sacristie, sont même allés jusqu’à renverser le contenu d’une boîte à chaussures recueillant les intentions de prière pour trouver de l’argent », constate le curé, qui évoque « un véritable carnage ». Qui a fait le coup ? Contactée par BV, la gendarmerie de Rouen n’a pour l’instant pas donné suite.

60 % des atteintes aux lieux de culte sont antichrétiennes

Cette destruction n’est pas isolée. Les saccages de lieux de culte catholiques se répètent et accélèrent partout en France. Huit églises parisiennes auraient été dégradées depuis le 1er janvier. Et combien de lieux de culte catholiques, de chapelles, de calvaires, de cimetières ? Dans une réponse écrite à la question de la sénatrice Catherine Dumas (LR), le ministère de l’Intérieur a donné, le 24 août 2023, des chiffres sans ambiguïté : « S’agissant du culte chrétien, 923 faits ont été recensés en 2022, contre 857 en 2021, soit une augmentation de 7,7 %. » L’équivalent de près de trois saccages par jour de l’année, samedi, dimanche et jours de fête compris ! Ces manifestations antichrétiennes représentent 60 % des atteintes aux religions (contre 52 % en 2021). « À titre de comparaison, la part des faits antisémites a représenté 28 % des faits antireligieux et celle des faits antimusulmans 12 % », précise cette réponse officielle. On ne fait pas plus clair, n’en déplaise à Mélenchon. Qui s’en inquiète ? Qui le dit ? Ce patrimoine appartient pourtant, au-delà des seuls catholiques, à tous les Français.

Darmanin attentif aux mosquées

La répétition de ces destructions aveugles évoque les périodes noires de l’Histoire de France.

Mais le saccage de la basilique de Rouen éclaire surtout d’une lumière crue une triple lâcheté avec laquelle la France doit encore rompre. Lâcheté politique d’abord, éclatante. Le 16 novembre, soit le lendemain des faits, Gérald Darmanin s’émeut bien des dégradations de lieux de culte : « Deux mosquées, à Lyon et Pessac, ont subi des dégradations inadmissibles ces derniers jours, écrit-il sur X, plein de compassion. J’apporte tout mon soutien aux fidèles. » Les deux mosquées ont été taguées de slogans antimusulmans. Le ministre de l’Intérieur a aussitôt pris les choses en main. « Des enquêtes sont en cours pour interpeller les auteurs et les présenter devant la justice : aucune impunité pour les porteurs de haine à l’encontre de nos compatriotes musulmans », écrit-il en tapant du poing sur la table. Mais voilà, sur le compte X du ministre des Cultes, rien, pas un mot, pas un cri, pas un souffle, pas une larme sur l’ampleur des dégradations de Rouen. Pourquoi ? Parce que le pouvoir sait que les banlieues sont proches de l’embrasement, la Palestine n’ayant rien arrangé, et qu’il cherche à les ménager. Par peur des « quartiers pauvres », comme dit LFI, cette peur qui pousse Macron à ne pas se rendre à la manifestation parisienne contre l’antisémitisme. Si la cause est évidente, la décision n’est pas acceptable. Comme Macron, Darmanin est l’otage des banlieues.

Les auteurs des faits n’en veulent pas aux chrétiens !

Cette démission du politique ne durerait pas sans la lâcheté des médias, aidées en cela par les représentants de l’Église. Avant de relater les faits, Paris-Normandie consacre ainsi un long paragraphe à expliquer que ces dégradations sont « vraisemblablement » motivées par « l’appât du gain ». Les auteurs des faits n’en veulent pas aux chrétiens, assure le journal, confirmé par le curé. « Il n’y a eu aucun message de laissé, aucun tag, alors – et la police en convient –, c’est ce genre de chose qui est systématiquement retrouvé s’il y a une volonté christianophobe », assure le curé, le père Geoffroy de La Tousche. Une conclusion très rapide de l’enquête. Mais alors, on peine à comprendre comment des statues de plâtre ont pu être saccagées ? Des marches cassées ? Des vitraux brisés ? « Les aveugles voient », dit l’Évangile. Pour l’heure, les aveugles ne voient pas.

Marc Baudriller, Boulevard Voltaire

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