. Avant que les flammes ne s’éteignent, une hagiographie d’Adama Traoré

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++ WEBTUBE : C’est un de ces films dont Télérama ou Les Inrocks disent généralement qu’il est « courageux » ou « nécessaire ». Essayons de rendre compte, à leur manière, de ce nouveau long-métrage français, sorti mercredi et librement inspiré de l’affaire Traoré. Ça pourrait donner : « Avec Avant que les flammes ne s’éteignent, Mehdi Fikri signe une œuvre juste, poignante qui met en lumière les failles d’un système policier raciste, à l’occasion inhumain, solidaire dans le silence malgré des failles évidentes. Camélia Jordana est impeccable, Antigone moderne parmi les tours de béton. Un film qui vous reste en tête longtemps après et qui nous rappelle le devoir salutaire que nous avons toutes et tous : bâtir un monde plus juste. Se révolter, toujours. » Ou quelque chose comme ça. Chez BV, on se bornera à aller dans le détail de la conception et de la réalisation de ce film. L’homme de droite est prosaïque. L’article complet ci-dessous :

C’est un de ces films dont Télérama ou Les Inrocks disent généralement qu’il est « courageux » ou « nécessaire ». Essayons de rendre compte, à leur manière, de ce nouveau long-métrage français, sorti mercredi et librement inspiré de l’affaire Traoré. Ça pourrait donner : « Avec Avant que les flammes ne s’éteignent, Mehdi Fikri signe une œuvre juste, poignante qui met en lumière les failles d’un système policier raciste, à l’occasion inhumain, solidaire dans le silence malgré des failles évidentes. Camélia Jordana est impeccable, Antigone moderne parmi les tours de béton. Un film qui vous reste en tête longtemps après et qui nous rappelle le devoir salutaire que nous avons toutes et tous : bâtir un monde plus juste. Se révolter, toujours. » Ou quelque chose comme ça. Chez BV, on se bornera à aller dans le détail de la conception et de la réalisation de ce film. L’homme de droite est prosaïque.

Mehdi Fikri, le réalisateur, est un ancien journaliste du service police-justice de L’HumanitéL’Huma est un journal aux ordres depuis 1940 : quand on a la soumission dans le sang, on n’a rien contre le fait de changer de maître. Ici, le maître est donc la culture racaille, qui désigne par le vocable de « violences policières » tout ce que les forces de l’ordre mettent en œuvre pour rendre les territoires perdus un petit peu moins invivables. Mehdi Fikri a donc eu l’idée d’adapter l’histoire d’Adama Traoré, décédé pendant un contrôle auquel il a (selon la trop célèbre formule) refusé d’obtempérer.

Le « racisé », nouveau bon sauvage

Les gendarmes ont été innocentés par la Justice mais, dans ce cas précis, les fameux conseils d’Oswald Baudot aux magistrats sont lettre morte et ne s’appliquent pas aux cinéastes : ici, on ne prend pas parti pour l’accusé contre la victime – même quand on est un journaliste rouge, de la même couleur politique que nombre de juges. Car Adama Traoré a davantage de quartiers de noblesse que les accusés : il est « racisé », délinquant, et sa famille a généreusement profité des allocs grâce à une manip administrative. C’est donc lui le gentil, et non le coupable, comme c’est le cas d’habitude.

Pour le rôle inspiré d’Assa Traoré, Mehdi Fikri a donc choisi, on l’a dit, Camélia Jordana, chanteuse de variétés assez connue, qui se plaignait naguère à la télévision que des gens se faisaient contrôler par la police « pour nulle autre raison que leur couleur de peau ». On se croirait dans un de ces poèmes antiracistes de ravi de la crèche, qui étaient à la mode à l’école il y a quarante ans : « Mon frère blanc […] tu as le toupet de m’appeler homme de couleur. » Vous vous souvenez ? Bref, choix conforme aux attentes du public supposé.

Un film anti-français financé par… nos impôts

Pour financer son projet, le réalisateur a demandé (et obtenu !) des fonds publics, qui constituent plus du tiers du budget : 900 000 euros sur 2,5 millions. France Télévisions, la région Grand Est, l’eurométropole de Strasbourg et le CNC (évidemment) ont mis la main au portefeuille, notre portefeuille, pour produire cette œuvre. Parmi les subventions du CNC, on trouve une ligne budgétaire consacrée à « l’aide à la diversité ». Plus facile à faire que l’aide au talent, vous me direz.

Y a-t-il une ligne dans ce scénario sur la famille d’Adama Traoré ? Les casiers judiciaires de ses frères ? De sa sœur ? Le sien, à ce petit ange : notamment menaces de mort, outrage, vols, recel, conduite sans permis et… viols multiples d’un codétenu sous la menace d’une fourchette (la prétendue virilité des cités, un sujet, ça aussi) ? Non, bien sûr, rien. Vous pensez. Il faut que ce soit une hagiographie. Il faut que la police apparaisse comme raciste. C’est inévitable.

On dit, dans les médias, que le démarrage de ce film est un monstrueux flop. Tant mieux, mais trop tard : le chèque est déjà fait. L’argent qu’on nous a pris pour que ce film insulte la France a déjà été versé.

Dans les années 60, les cinéastes se moquaient des films de « qualité française » (Denys de La Patellière, par exemple), trop académiques et trop « vieille école » pour eux. Nous avons aujourd’hui notre nouvelle qualité française, nos nouveaux films ringards et déjà vus cent fois. Avant que les flammes ne s’éteignent fait partie d’une longue liste de bides gauchistes. Et il n’est pas prévu que ça s’arrête.

Arnaud Florac, Boulevard Voltaire

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