. La presse de gauche l’encensait… Fin de contrat pour le lycée Averroès ?

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Articles     : Nov. 2023Oct. 2023Sept 2023Aout 2023 – Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?id=100069673161887 Twitter : https://twitter.com/OrtfNews

++ WEBTUBE : Réunie ce 27 novembre à la préfecture de Lille, la commission pour l’enseignement privé a voté pour (16 voix pour, 0 contre, 1 abstention) le retrait du contrat d’association qui lie le lycée musulman Averroès (Lille) à l’État. Le préfet doit maintenant trancher. Mais, au vu du scrutin et des critiques qui pèsent sur l’école, il est fort probable que l’établissement lillois perde prochainement le soutien financier public dont il bénéficiait depuis 2008. Il aura donc fallu huit ans pour que les accusations portées par un ancien professeur de philosophie du lycée soient prises au sérieux par les autorités. À l’époque, en 2015, dans les pages de Libération, Soufiane Zitouni dénonçait un antisémitisme rampant au sein de l’école et des sujets (en science et sur la sexualité) devenus tabous. Des accusations que l’on retrouve en partie dans un récent rapport diligenté par le préfet sur le lycée Averroès. La suite ci-dessous :

Des lectures salafistes en cours

Dévoilé il y a quelques jours par Europe 1, ce rapport détaille les nombreuses dérives du lycée Averroès. Outre le manque de coopération du corps enseignant, ce document dénonce certains cours d’éthique musulmane qui feraient la promotion d’un islam salafiste. L’enseignement dispensé au sein de cet établissement est « en complète contradiction avec les valeurs républicaines », s’inquiètent les experts. Ainsi, dans l’un de ces enseignements, l’ouvrage Les quarante hadiths de l’imam An Nawawi, qui promeut la peine de mort en cas d’apostasie ou appelle à une séparation stricte des sexes, sert de support pédagogique. Par ailleurs, le rapport pointe du doigt le manque de transparence financière du lycée. « Une part non négligeable de son financement provient d’espèces, donc d’argent non traçable », alerte le document, alors que depuis de nombreuses années, des soupçons de financement par des puissances étrangères dont le Qatar pèsent sur l’école. À cela s’ajoute « un système de financement illicite de l’association Averroès par le biais de prêts non remboursés ». Autant d’éléments qui ont poussé la commission pour l’enseignement privé à demander la fin du contrat avec l’État.

Une fausse réputation

Les conclusions de ce rapport viennent entacher la réputation « d’excellence » que s’était construite l’établissement à grand renfort de battage médiatique. Ainsi, à l’occasion de ses dix ans, le lycée lillois, l’un des rares établissements musulmans à bénéficier de subsides publics, profite d’une couverture médiatique très élogieuse. Le Monde note alors que « le succès du lycée repose surtout sur l’encadrement »Ouest-France rapporte : « Dans le respect des règles de la République, on y pratique un islam qui revendique la tolérance et l’ouverture aux autres hommes, valeurs fondamentales. » Autant d’éléments démentis par le rapport de l’inspection publié en ce mois de novembre 2023… À l’époque, Le Parisien salue même l’excellente réussite des élèves du lycée Averroès au baccalauréat en classant l’établissement à la première place de son palmarès.

Deux ans plus tard, alors que l’image du lycée est écornée par Soufiane Zitouni, l’établissement ouvre ses portes aux caméras et journalistes pour améliorer sa réputation. Une nouvelle fois, les journalistes ne trouvent rien à redire sur cette école. Mediapart dément les critiques du professeur démissionnaire contre ce « lycée pionnier ». Si le journal a dévoilé la tribune de l’enseignant, Libération publie dans la foulée un reportage sur un lycée « normal ». En 2017, L’Obs va même jusqu’à qualifier le lycée Averroès d’établissement « modèle ». En 2020, enfin, c’est l’inspection générale de l’Éducation, du Sport et de la Recherche (IGESR), rattachée à l’Éducation nationale, qui publie un rapport positif sur l’établissement. Les experts n’ont « pas trouvé de traces de manquements aux termes du contrat, tant sur le plan pédagogique que financier », note Le Monde.

Trompée par une apparence irréprochable, l’Éducation nationale aura donc attendu huit ans pour prendre des mesures contre ce lycée. Et ce, en dépit de nombreuses alertes lancées notamment par des membres du Rassemblement national puis par Xavier Bertrand, président de la région des Hauts-de-France. Le lycée qui appelle à la solidarité promet de tout faire pour maintenir son contrat d’association avec l’État, source de financements non négligeable.

Clémence de Longraye, Boulevard Voltaire

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