. Manifestation : l’Espagne se lève contre le tandem socialistes-indépendantistes

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++ WEBTUBE : Combien étaient-ils, samedi, à défiler à Madrid, à l’appel de la droite et de la droite nationale espagnoles ? 170.000, selon le pouvoir contesté, jusqu’à 500.000, selon les organisateurs. C’est, en tout cas, une manifestation de masse qui a envahi le centre de Madrid, ce 18 novembre, pour faire triompher le droit des vieilles nations face aux tentations séparatistes des grandes régions. Une mobilisation qui a retenti dans une cinquantaine de grandes villes du pays mais dont les médias français ont peu parlé. La promesse d’amnistie donnée par le chef du gouvernement aux dirigeants et militants séparatistes poursuivis depuis leur tentative de sécession de la Catalogne en 2017, en échange d’un soutien politique, ne passe décidément pas. Le soutien des indépendantistes est indispensable à Pedro Sánchez pour rester au pouvoir : le chef du gouvernement espagnol sacrifie donc l’unité nationale et l’intérêt de l’Espagne à son propre intérêt et à celui de son parti. L’article complet ci-dessous :

Combien étaient-ils, samedi, à défiler à Madrid, à l’appel de la droite et de la droite nationale espagnoles ? 170.000, selon le pouvoir contesté, jusqu’à 500.000, selon les organisateurs. C’est, en tout cas, une manifestation de masse qui a envahi le centre de Madrid, ce 18 novembre, pour faire triompher le droit des vieilles nations face aux tentations séparatistes des grandes régions. Une mobilisation qui a retenti dans une cinquantaine de grandes villes du pays mais dont les médias français ont peu parlé.

La promesse d’amnistie donnée par le chef du gouvernement aux dirigeants et militants séparatistes poursuivis depuis leur tentative de sécession de la Catalogne en 2017, en échange d’un soutien politique, ne passe décidément pas. Le soutien des indépendantistes est indispensable à Pedro Sánchez pour rester au pouvoir : le chef du gouvernement espagnol sacrifie donc l’unité nationale et l’intérêt de l’Espagne à son propre intérêt et à celui de son parti.

La situation se durcit

Mais les vieilles nations ne se cachent pas pour mourir. Une grande partie de la population, des centristes de droite du Parti populaire aux patriotes de Vox, entend bien garder l’identité de l’Espagne, ce qui fait sa force, son identité et son Histoire. Alors qu’en Écosse ou en Corse, pour ne citer que ces deux exemples, la tentation de l’indépendance agite une partie de la population, la querelle espagnole retentit bien au-delà des Pyrénées. Et montre, comme en Argentine, l’usure de ces partis socialisants et mondialistes secoués par les peuples qui ne supportent plus qu’on programme, sans eux et contre eux, leur propre effacement.

Après cette déferlante, loin d’être close, « la situation se durcit des deux côtés », estime le journaliste espagnol José Maria Ballester, interrogé par BV. Les manifestations quotidiennes devant le siège du PS ne faiblissent pas. Ces manifestations ne sont organisées ni par le Parti populaire (centre droit) ni pas Vox mais par la société civile. Les socialistes de Sánchez font le dos rond, persistent et signent.

Affaibli, Sánchez vient d’annoncer un remaniement et l’arrivée de plusieurs ministres, mais les postes clés restent sans changement aux mains de l’équipe actuelle. Seul le puissant ministre de la Présidence devient aussi ministre de la Justice. « Dans les médias, les télévisions de gauche passent beaucoup de temps à commenter ces manifestations mais elles évitent, du coup, le fond, la loi d’amnistie », explique José Maria Ballester. C’est en effet bien l’épicentre de la crise. Pour les Espagnols, l’amnistie a un sens historique très clair : la loi d’amnistie de 1977 mettait fin à la séparation de l’Espagne entre les partisans et les opposants de Franco et de la monarchie. « Chaque camp pardonnait à l’autre », rappelle Ballester. D’autres projets d’amnistie seront par la suite interdits pour ne pas créer de précédent. Ce mot réveille l’Histoire récente de l’Espagne.

Nouvelle manifestation le 6 décembre ?

Le débat rebondira, le 6 décembre prochain, jour anniversaire du 6 décembre 1978 où fut voté, par référendum, la Constitution espagnole. Un mot d’ordre pour une nouvelle manifestation pourrait bien circuler pour le jour même, la veille ou le lendemain. Par ailleurs, le Parti populaire, majoritaire au Sénat, peut jouer la politique du blocage parlementaire. Beaucoup de recours seront déposés devant la Justice administrative ou ordinaire.

Le visage préoccupé du roi, la semaine dernière, lors d’une manifestation officielle, a frappé les téléspectateurs. Très investi, le roi d’Espagne Philippe VI a effectué plus de consultations politiques en neuf ans de règne que son père Juan Carlos en trente-neuf ans. Comme en Belgique ou au Royaume-Uni, la monarchie reste un gage et un symbole d’unité nationale.

Marc Baudriller, Boumevard Voltaire

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