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04/08/2021
Les clandestins se passent le mot : pour éviter d’être extradé, il suffit de refuser de passer le test PCR.
Effectivement sans le précieux sésame, il n’est pas question de monter dans un avion. Mais s’opposer à l’obligation de quitter le territoire constitue en délit. Et le sans-papiers se retrouve devant le tribunal. Lequel le condamne à une peine ferme puisqu’il ne peut justifier d’une adresse fixe. À sa sorte de détention, l’homme est remis aux services de la police aux frontières qui le placent en rétention administrative jusqu’à son expulsion. S’il s’y oppose, il est renvoyé devant la justice, ect.
C’est ce qui arrive à Abdoul, un ressortissant guinéen. Après une première incarcération, il refuse le test PCR. Durant son audition, il demande un peu ingénument à l’officier de police judiciaire : “Est-ce que je vais rester en prison jusqu’à ma mort ?”
Sans aller jusque-là, le président du tribunal correctionnel de Perpignan doit bien convenir d’une chose : “Tant que vous refuserez le test, nous serons dans l’impasse”.
“Mais, à Conakry, je dois 3.000 € à quelqu’un qui me les a prêtés pour payer mon voyage. Je ne peux pas rembourser. Je veux rester ici”.
“La France ne peut devenir le paradis des débiteurs“, intervient le procureur de la République en réclamant de 3 à 4 mois de prison.
Le tribunal délibère et donne sa décision : 3 mois ferme, maintien en détention et 3 ans d’interdiction du territoire. “Je vais passer le test , s’écrie Abdoul. La réponse du président est évidente : “Vous le passerez Monsieur… dans 3 mois”