Enquête à charge contre le Puy du Fou : Philippe de Villiers porte plainte

Spread the love

Articles     : Sept 2023Aout 2023Juillet 2023Juin 2023 – Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?id=100069673161887 Twitter : https://twitter.com/OrtfNews

« Ça fourmille de mensonges. » Auprès de BV, maître Gilles-William Goldnadel confirme l’intention de Philippe de Villiers de porter plainte pour négation du génocide vendéen contre France 2, après la diffusion d’un numéro de « Complément d’enquête » consacré au Puy du Fou. Un documentaire qui cumule les allégations erronées et les jugements hâtifs à l’encontre du célèbre parc vendéen.

Fausse allégation d’enrichissement personnel

2,5 millions de visiteurs, 750 millions d’euros de chiffre d’affaires, une renommée internationale… Le Puy du Fou est, sans conteste, l’une des plus grandes réussites françaises dans l’univers du divertissement. Mais plutôt que de s’intéresser aux ressorts de ce succès, le présentateur Tristan Waleckx et ses collègues ont préféré jeter l’opprobre sur le parc historique et la famille Villiers. À commencer par le patriarche, Philippe. À demi-mot, les journalistes de France 2 insinuent que l’ancien ministre, avec l’association Puy du Fou Stratégie – « une structure un peu mystérieuse », selon eux -, s’est accaparé le Puy du Fou au détriment des bénévoles. Un montage financier qui aurait rapporté gros à Phillipe de Villiers. « Mis en garde à ce sujet » par Me Goldnadel, les équipes du film ont pris soin de retirer l’extrait accusateur du documentaire. Mais, s’ils se « sont calmés à l’image » concède l’avocat, sur le site Internet de France Info, la fausse information continue d’être véhiculée. « Une ancienne Puyfolaise [révèle que] Philippe de Villiers (qui s’est toujours vanté de ne toucher ni salaire ni dividendes) décide en 2012 de vendre au Grand Parc les scénarios des spectacles qu’il écrit lui-même. Pendant trente ans, il les avait mis gratuitement à disposition. Estimation : près de 14 millions d’euros », affirmait le site du service public jusqu’au 10 septembre. France Info a, depuis, remplacé le mot « vendre » par « cédé ».

« Faux ! », répond Philippe de Villiers. Citant une lettre signée par deux commissaires aux comptes, il rappelle que « les scénarii des spectacles apportés par l’association Puy du Fou Stratégie n’ont jamais fait l’objet de versement au titre des droits d’auteur ». Autrement dit, Philippe de Villiers a fait don de son œuvre au Puy du Fou.

D’autre part, comme indiqué publiquement sur le site Internet du Puy du Fou, cette association Puy du Fou Stratégie – qui protège les scénarii et créations du parc – permet la « sanctuarisation de la propriété intellectuelle et physique » afin d’éviter « toute convoitise ». Rien de bien mystérieux, en somme…

À ce sujet — France 2 au Puy du Fou : un procès creux et bas de plafond

Accusation de travail dissimulé

Bien parties pour ternir l’image du Puy du Fou, les équipes de « Complément d’enquête » ne s’arrêtent pas là. Sur la base d’un reportage en caméra cachée, elles accusent le parc vendéen de recourir au « travail dissimulé ». En cause, les quelque 4.150 bénévoles qui œuvrent sur scène et en coulisses au bon déroulement de la Cinéscénie, pièce maîtresse de l’offre du Puy du Fou. Pour les acteurs, France 2 finit par admettre que le Puy du Fou, grâce à un rescrit de 2018, bénéficie de l’autorisation de faire appel à une armée de bénévoles. Mais qu’en est-il des volontaires affectés à la gestion des parkings ou à l’accueil du public ? Tristan Waleckx en est persuadé : le Puy du Fou aurait recours au travail illégal. Et pourtant, il est courant que des associations ou des festivals fassent appel à des bénévoles pour accomplir ces tâches. Les Jeux olympiques de Paris 2024 cherchent ainsi 45.000 volontaires pour accueillir les supporters. Les journalistes de France 2 n’y trouvent rien à redire. « Mais comme c’est le Puy du Fou, ils regardent ça avec une suspicion idéologique, dénonce Me Goldnadel. Ils sont en réalité incapables de comprendre le dévouement désintéressé pour une œuvre. » Ainsi, n’en déplaise à France Télévisions, le Puy du Fou est « une œuvre humaine, irriguée par l’esprit du bénévolat », comme le dit le patron opérationnel du Puy du Fou, Nicolas de Villiers.

Vient surtout, bien sûr, l’accusation idéologique. Pour « Complément d’enquête », le Puy du Fou est « le parc le plus politique de France ». Une allégation étayée par l’intervention d’un historien, Guillaume Mazeau, auteur par le passé de plusieurs articles hostiles au parc vendéen. Entre autres, les journalistes de France 2 accusent le parc de défendre la thèse d’un génocide vendéen. Pourtant, le mot « génocide » n’est prononcé dans aucun spectacle du parc. Pour Nicolas de Villiers, le Puy du Fou est avant tout « une œuvre artistique » qui n’a pas vocation à trancher un débat historique.

Enfin, les équipes de France 2 finissent par accuser – toujours au conditionnel – le parc de bénéficier d’un traitement de faveur en ce qui concerne l’aménagement urbain. Autoroutes, plan local d’urbanisme (PLU), le Puy du Fou profiterait des bonnes grâces de bénévoles infiltrés dans les institutions locales. En réalité, aucune décision concernant l’aménagement de la Communauté de communes des Herbiers (Vendée) n’est prise sans validation ou vote. D’autre part, si le parc a « un appétit foncier », c’est surtout parce qu’il connaît un vrai succès qui permet de dynamiser la région et de créer des emplois.

Au vu du budget, France 2 aurait eu les moyens d’une belle enquête sur les recettes du plus éclatant succès français dans ce secteur, de ses fondations, de son esprit et de sa croissance à l’international, sans subventions. C’est sans doute trop demander à l’audiovisuel public financé par nos impôts…

Clémence de Longraye, Boulevard Voltaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *