. Mektoub : l’entre-soi décomplexé d’un monde « rebeu »

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La prochaine fois qu’on vous reprochera de véhiculer des idées toutes faites sur les « jeunes », vous pourrez renvoyer vos interlocuteurs à Mektoub. Dans cette série diffusée sur YouToutube, les personnages semblent incarner tous les clichés possibles mais les spectateurs s’y reconnaissent – la série cartonne –, preuve que la réalité ne doit pas en être très éloignée. Loin des fantasmes d’un cinéma français qui n’imagine que des jeunes des banlieues brisant les déterminismes et les préjugés en devenant qui avocat (Le Brio, 2017), qui ténor d’opéra (Mes frères et moi, 2022), on y trouve des jeunes à barbe, à casquette, à sweat à capuches, à jogging, des jeunes femmes musulmanes tantôt modernes et occidentalisées, tantôt voilées et non moins modernes, tout ce petit monde baignant dans l’eau trouble des trafics et des règlements de comptes, et s’en trouvant bien – pourvu qu’il y ait un concert de rap en vue.

Gage de réalisme, la série est écrite et produite par un de ces « jeunes », Hassan Abbazi, un Auxerrois (comme la poétesse Marie-Noël) qui y joue aussi le personnage principal. Une sorte de Plus belle la vie « version halal », dit Le Point. Nous dirions plutôt, question manque de fluidité, mauvais jeux d’acteur et dialogues insipides : une sorte de Hélène et les garçons, version kebab.

Extrait de l’épisode « Bizness et problèmes », à dire avec le ton comme nous disait l’instituteur avant que nous récitions une fable de La Fontaine : « — Sa mère ! J’allais le fumer avec ses srabs [ses potes]. — T’as un pétard sur toi, narvalo, là ? Pourquoi tu l’as pas fait ? — Parce que y’avait les decks [les flics]. — Y’avait les shtars [les flics] ? (…) Frère, t’as pas à le buter comme ça en pleine journée, t’es con ou quoi ? En plein jour ! Et même faut pas le buter comme ça. Pas maintenant. Faut qu’y souffre ç’bâtard. »

Ou, plus nostalgique : « — Ah gros ! C’est plus comme avant, le quartier, frère. Les keufs y z’ont tapé, frère. Y a plus rien, ma gueule. » Au fait, que signifie « Mektoub » ? C’est le destin, c’était écrit – mais pas par Audiard, vous l’aurez compris. Ici toute chose débute par« inshallah» (si dieu veut) et se conclut sur un « mektoub »(c’était écrit). Des mots tellement communautaires et significatifs que Inshallah et Mektoube sont aussi des noms de sites de rencontres réservés aux musulmans maghrébins vivant en France.

Avant Mektoub, Hassan Abbazi avait créé la série Un rebeu, une Française, grossier décalque de Un gars, une fille. Distribution des rôles : Hassan, « Le “rebeu” du couple. Il est souvent macho. Sa petite copine est souvent énervante » ; et Marine, « La française du couple. Elle est un peu bête. Elle est surtout curieuse et ne connaît pas l’univers de son petit copain. » En somme, l’assimilation de Marine restait à faire. Dans Mektoub, la question est réglée, les quelques « de souche » qui apparaissent, Camille, Margot, Julie, n’ont d’existence que par leur fréquentation des « jeunes », dont les codes vestimentaires, langagiers et comportementaux font désormais partie de leur ADN sans pour autant leur valoir beaucoup de considération. Les personnages de Mektoub vivent sans aucun contact avec la culture d’origine de la terre où ils vivent. Ils ont déjà fait leur partition et réalisé l’entre-soi d’un monde de rebeus (avec quelques Noirs de service). En cela la série, si médiocre soit-elle, est hautement révélatrice de ce qui est à l’œuvre.

Samuel Martin, Boulevard Voltaire

. Jacques Attali reconnaît que les frontières extérieures de l’Europe ont été détruites : « L’Europe est une passoire (…), ce n’est pas qu’elle ne sait pas se protéger, c’est qu’elle ne veut pas se protéger »

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++ WEBTUBE : Quand Jacques Attali retourne sa veste. Maintenant que les problèmes avec l’UE sont flagrants, voila qu’il commence enfin un poindre du doigt les dysfonctionnements de l’Union Européenne. Mieux vaut tard que jamais…. mais ce la en dit long sur le personnage. Quant à la personne au sein du débat qui dit qu’elle travaille sur le sujet depuis au moins 20 ans, je pense qu’elle ferait mieux de se taire. On juge sur les actions et les résultats, pas sur les intensions et les dépenses budgétaires effectuées sans aucun résultat. S’il suffisait d’affecter des budgets pour que les problèmes se résolvent ça se saurait. Les Français le savent bien vu le montant des taxes de toute sorte qu’ils paient chaque l’année.

. Répartir les migrants dans les campagnes : l’exécutif publie un mode d’emploi

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++ WEBTUBE : Ca ne suffisait pas d’abimer nos villes et nos banlieues, l’Etat s’occupe aujourd’hui de nos campagnes. Pour les repeupler la solution miracle, y implanter les migrants qui débordent dans les rues des grandes villes. Ils sont forts nos hommes politiques !

C’est ce qu’on appelle avoir le sens du timing. Alors que l’Europe a les yeux rivés sur l’île de Lampedusa où plus de 10.000 migrants ont débarqué cette semaine, l’exécutif français, et plus précisément la Direction interministérielle à l’accueil et l’intégration des réfugiés (DIAIR), vient de publier un petit guide pour « accueillir et intégrer les personnes réfugiées en milieu rural ». Ce manuel doit permettre de « faciliter l’installation » des réfugiés dans les communes rurales et « d’assurer la réussite d’un tel projet ». Un projet politique annoncé par Emmanuel Macron il y a un an et dont de nombreuses communes rurales ont déjà fait les frais.

De faux arguments

« L’installation de personnes réfugiées dans les communes rurales peut être une opportunité tant pour les territoires et leurs habitants que pour les personnes réfugiées ». Dès les premières lignes de ce guide, le ton est donné : l’accueil des migrants, n’est pas un risque, ni un défi ou un danger, mais une « opportunité ». Opportunité sur le plan économique, plaide tout d’abord l’exécutif. Dans ce mode d’emploi, on apprend ainsi que l’installation de migrants permettrait de « dynamiser l’économie locale du monde rural ». « Faux », dénoncent des habitants de Beyssenac, village de Corrèze contraint d’accueillir une vingtaine de demandeurs d’asile depuis le début de l’été. « On ne les voit jamais sur les marchés du coin pour acheter des produits locaux, nous explique l’un d’eux. Ils vont faire leurs courses au supermarché mais ça ne fait pas vivre notre village et nos producteurs ». « À la rigueur, si ce sont des familles que l’on accueille, ça peut maintenir une classe ouverte, mais c’est tout » concède un habitant du village. Même constat à Bélâbre dans l’Indre où la mairie prévoit d’installer un centre d’accueil pour demandeurs d’asile (CADA). « C’est une commune rurale, il n’y a aucun boulot ici » nous confiait ainsi un opposant au projet berrichon en février dernier. « S’ils veulent travailler, ils vont s’installer dans une ville donc l’argument économique est un faux argument » abonde un autre opposant. Il suffit de regarder ce qui se passe ailleurs pour s’en rendre compte. À Peyrat-le-Château, dans le Limousin, où un centre d’hébergement d’urgence pour demandeurs d’asile a été ouvert en 2014, « la majorité des personnes hébergées » ne s’installe pas durablement mais « rejoint finalement une grande ville faute d’équipements suffisants » note la rédaction de France 3.

La DIAIR promet par ailleurs une revitalisation sociale. Mais à Beyssenac, de nombreux habitants peinent toujours à voir l’impact positif de l’accueil des demandeurs d’asile dans leur village. « Pour le moment on a des femmes. Ça se passe relativement bien malgré quelques méfaits. Mais dans six mois, on ne sait pas ce qu’on aura. Et quand on voit ce qui se passe à Lampedusa, on craint pour notre sécurité » nous confie l’un des opposants au CADA. Beaucoup de ces ruraux qui aiment et profitent de leur tranquillité craignent en effet de voir s’abattre sur eux le fléau de l’insécurité venu des grandes villes.

À ce sujet — Répartir les migrants en zone rurale : le coup de grâce porté aux campagnes 

Éviter un nouveau Callac

Ainsi, si sur le papier l’initiative de réinstaller des migrants dans les campagnes semble excellente, dans les faits la situation est bien plus complexe. Elle crée même un profond sentiment d’injustice dans ces territoires longtemps abandonnés par les gouvernements successifs. « On ne s’est jamais occupé de nous. Mais là, les migrants ont le droit à un accès prioritaires pour les soins, ils sont véhiculés pour leur trajets… Nous, nous n’avons pas les mêmes avantages. » se désole un habitant de Beyssenac.

Ce guide a surtout vocation à éviter un nouveau Callac, ce village des Côtes d’Armor devenu un symbole de la résistance contre l’arrivée des migrants en zone rurale. Grâce à une forte mobilisation citoyenne, la mairie avait fini par renoncer au projet d’accueillir des migrants porté par le fonds de dotation Merci. Pour prévenir de nouveaux échecs, le mode d’emploi de la DIAIR préconise d’informer les habitants (cela semble la moindre des choses), de « valoriser les avantages » (quitte à minimiser les défis), et de faire appel à des « grands témoins », c’est-à-dire des militants de la cause des migrants (donc peu objectifs).

Si le projet de répartition des migrants en zone rurale n’est pas nouveau, il semblerait qu’Emmanuel Macron souhaite lui donner un coup d’accélérateur. Mais les campagnes, abandonnées des services publics, enclavées et désertées, doivent sans doute faire face à des défis plus prioritaires que l’accueil de migrants.

Clémence de Longraye, Boulevard Voltaire

. La folle spirale dépensière du président Macron

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++ WEBTUBE : Il parait que ce monsieur est très bon en économie. Je n’ose imaginer s’il avait été mauvais… Quoique je doute qu’on puisse faire pire que ce qui a été fait depuis ces cinq dernières années… Zéro pointé monsieur Macron.

Il faut se rappeler la teneur des deux débats de second tour entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen. L’actuel président de la République se campait lui-même en expert responsable et féru d’économie face à l’incompétence et la démagogie faites femme. La chanson gobée par les élites autoproclamées risque d’être plus difficile à interpréter lors des campagnes européenne et présidentielle.

Dans un éditorial sans concession sur RTL, le journaliste François Lenglet parle de « racket », de « brigandage », de « rançonnage » et s’inquiète : « Le président dépense sans compter », dit-il. De fait, comme Gargantua et son père Grandgousier, les héros voraces de Rabelais, l’Etat piloté par Emmanuel Macron n’est jamais rassasié. Dernier coup de Jarnac, la captation de la trésorerie des caisses de retraite Agirc-Arco, citée par Lenglet. Le quotidien Le Monde, dans un article paru le 18 septembre, écrit : « L’exécutif envisage une contribution de l’Agirc-Arrco, la caisse de retraite des cadres, qui pourrait se situer, à terme, dans une fourchette comprise entre 1 milliard et 3 milliards d’euros par an ». Ou comment l’un des Etats les plus mal gérés de l’OCDE vient sanctionner la bonne gestion d’une entreprise privée et ponctionner ses adhérents. Notre ami Eric Letty reviendra prochainement sur ce coup fumant.

Piège mortel

L’Etat mettra encore la main sur une partie des bénéfices des sociétés d’autoroute, imitant en cela l’Europe et ses taxes sur les superprofits des entreprises. Lenglet ne cite pas tous les coups de râteau étatiques. Mais pendant ce temps, les hausses des taxes foncières, les projets de taxes sur les maisons secondaires ajoutées aux folies normatives des écologistes sont en train de bloquer le marché immobilier en France. Qui est une ressource importante, via les droits de mutation, notamment pour les départements et les communes. Sur la table du festin étatique, les taxes sur les billets d’avion et les taxes sur les carburants qui fournissent à l’Etat des ressources croissantes. Car voilà, les dépenses voulues par le président s’accumulent.

À ce sujet — Darmanin, Macron, François s’y rendent : Marseille, laboratoire du désastre

L’Etat a trouvé le moyen de subventionner les petites stations essences qui ne peuvent baisser leurs prix : un système qui a fait ses preuves dans l’agriculture. Plus de rentabilité mais des subventions qui… s’évanouissent au premier coup de froid. Un piège mortel. On aurait tort d’oublier le coût pour l’état qu’engendrera le Pass-Rail à 50 euros par mois voulu par le ministre des Transports Clément Beaune, après le coûteux Pass-Culture, épinglé par la Cour des comptes, l’aide d’Etat à l’achat de véhicules électriques (fabriqués loin de France pour l’essentiel, un comble !), l’aide au changement de chaudière ou à la rénovation énergétique. Les assureurs des collectivités publiques, éreintés par les émeutes en banlieues, appellent à l’aide… l’Etat, cet Etat qui a investi des milliards dans les mêmes banlieues de Marseille ou d’ailleurs via la politique de la ville. Sans jamais resserrer le robinet migratoire qui alimente le désastre. Au menu aussi, le coût de la dette française, augmentée comme personne par Macron qui a eu l’astuce géniale de choisir des taux d’intérêts variables. Selon Le Monde« la charge de la dette devrait frôler les 52 milliards d’euros en 2023, en hausse de plus de 12 milliards sur un an, selon le projet de loi de finances 2023, en faisant le deuxième poste de dépenses après l’éducation nationale ». Bingo !

Un trou de 37,8 milliards d’euros

Moins de recettes et plus de dépenses, le résultat de la gestion Macron est donné très officiellement, ce 1er septembre, par le ministère des Comptes publics, difficile à contester : « Le solde général d’exécution au 31 juillet 2023 s’établit à -169 milliards d’euros contre -131,2 milliards à fin juillet 2022 ». Soit un trou de 37,8 milliards d’euros ! L’équivalent du budget de la Défense nationale. « Attention aux illusions d’optiques ! »précise à propos de ce bilan la Fondation Ifrap, dédiée à la recherche sur les politiques publiques et pilotée par Agnès Verdier-Molinié : « Contrairement à l’image que renvoie la publication de juillet de la situation mensuelle du budget de l’Etat, ce n’est pas principalement à cause d’un effritement des recettes publiques que le déficit public se creuse, mais à cause d’un excès de dépenses publiques ». Et ce n’est pas l’UE qui sauvera nos finances ! Selon Le Canard enchaîné« la France va devoir rembourser trois milliards d’euros par an à l’Europe pour une aide qu’elle n’a pas encore totalement touchée. La faute en incombe à Paris qui a été incapable de fournir à temps ses prévisions budgétaires ».

Ainsi, dans le pays le plus imposé de l’OCDE, le déficit public devient alarmant, la croissance ralentit, des zones entières de France se muent en déserts industriels et médicaux et la dette atteint des niveaux jamais atteints : 3.000 milliards d’euros, soit 112 % du PIB. C’est pourtant à ce pays que Macron, en joueur de casino aveugle et sourd, impose plus d’immigration que jamais, enregistrant les taux d’exécution des OQTF (Obligation de quitter le territoire français) les plus bas de notre histoire. Une immigration dont le coût est estimé par l’expert Jean-Paul Gourevitch à 53,9 milliards d’euros par an.  Heureusement que la France est présidée par un génial gestionnaire ! Qui ferait pire ?

Marc Baudriller, Boulevard Voltaire

. Jordan Bardella rentre dans le match depuis Beaucaire pour les élections Européennes.

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++ WEBTUBE : Ne rêvons pas, le parlement européen a un pouvoir très limité. Ces élections permettent surtout de préparer les futures présidentielles. Au cours de ces élections, de nouveaux hommes ou femmes peuvent apparaitre. Derrière les belles phrases il faut surtout que le programme de ces hommes et femmes soient crédible et réalisable. Ne nous laissons pas aveugler par de beaux discours… ce qu’il nous faut c’est des débats d’idées et une vision de l’avenir !

C’est dans l’arène de Beaucaire (Gard), devant près de 6.000 sympathisants et militants que Jordan Bardella a confirmé son entrée dans l’arène, cette fois des européennes pour mener, selon Marine Le Pen, « une bataille décisive ». Dans une ambiance survoltée, Marine Le Pen et son poulain Jordan Bardella devenu président du mouvement ont asséné leurs arguments en faveur d’un « rassemblement de tous les patriotes », pour ne « surtout pas diviser les voix » au risque de voir une liste Renaissance ou Nupes l’emporter en juin prochain. Face à eux, une candidate, Marion Maréchal, tête de liste pour le parti Reconquête!, reste dans l’esprit de plusieurs cadres RN qui y voient un risque pour le succès de leur président Bardella. Sur place, Jordan Florentin vous embarque au plus près du tandem Bardella-Le Pen, dans les coulisses et sur scène, pour vous faire vivre la campagne qui s’ouvre. Dans le viseur, le parlement européen et le maximum de sièges possibles.

Jordan Florentin, Boulevard Voltaire

. La poudrière du Caucase s’embrase à nouveau

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++ WEBTUBE : Un nouveau point chaud à surveiller

Depuis des décennies le conflit entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan pour le contrôle du Haut-Karabakh couve, avec des périodes de haute intensité meurtrières, comme en 1990 et 2020. 

Sous l’ère soviétique, Azéris musulmans et Arméniens chrétiens entretenaient déjà des relations conflictuelles qui se sont transformées en hostilité affirmée avec l’indépendance des deux pays, consécutive à la désintégration de l’URSS en 1991. De rivalités ethniques, nous sommes passés à un conflit territorial entre États fraîchement indépendants.

L’enjeu : le Haut-Karabakh, province de l’Azerbaïdjan majoritairement peuplé d’Arméniens et qui a fait sécession, réclamant son autonomie avec l’appui du gouvernement arménien, tandis que les Azéris tentaient de réprimer le mouvement séparatiste. En clair, le Haut-Karabakh est une enclave chrétienne orthodoxe en pays musulman. Lors de chaque embrasement, les Russes ont toujours pu imposer un cessez-le-feu mais sans régler le conflit territorial de façon définitive.

https://www.bbc.com/afrique/monde-66866741

Le dernier accord de paix date de novembre 2020, après un conflit intense au cours duquel l’Azerbaïdjan a repris une partie des territoires séparatistes. Depuis trois ans, 2 à 3 000 soldats russes surveillent cette paix fragile. Mais il est évident que l’Arménie n’est plus la priorité de Moscou avec le conflit ukrainien.

La Turquie arme et soutient l’Azerbaïdjan, tandis que la Russie a toujours été proche du pouvoir arménien.

Mais ces bonnes relations entre Moscou et Erevan se sont détériorées depuis que Nikol Pashinyan, le Premier ministre arménien, a reconnu  la souveraineté de l’Azerbaïdjan sur le Haut-Karabakh. Il prétendait le contraire en 2019…

De plus, l’Arménie a annoncé qu’elle organisait des exercices conjoints avec les forces américaines, ce qui a été critiqué par Moscou comme des “mesures inamicales”. Il est évident que tout ce qui peut affaiblir Moscou dans sa sphère d’influence intéresse Washington.

Dans ces conditions, Poutine ne semble pas pressé de voler au secours du Haut-Karabakh comme en 2020.

Où en sommes-nous ?

Depuis décembre dernier, l’Azerbaïdjan a mis en place un blocus de la seule voie d’accès à l’enclave depuis l’Arménie, le “corridor de Lachin”. D’où les pénuries alimentaires et de médicaments que subissent les populations du Haut-Karabakh. Tous les convois humanitaires sont bloqués, au prétexte que les Arméniens utiliseraient le corridor pour faire passer des armes en contrebande. Ce que Erevan dément.

Et ce mardi, le son du canon a donc repris, avec une attaque que l’Azerbaïdjan a lancée contre les séparatistes de l’enclave. Une “opération antiterroriste” selon Bakou, qui attend la reddition totale du “régime illégal” en sécession. 

Les Américains font tout pour désolidariser  les Républiques du Caucase de Moscou. Mais l’Europe a besoin des ressources énergétiques de l’Azerbaïdjan et ne souhaite pas un nouveau conflit régional.

Espérons un rapide retour à la paix. Mais il faudrait savoir ce que veut Erevan, qui a toujours soutenu les 120 000 Arméniens du Haut-Karabakh et a toujours entretenu des liens solides avec Moscou, mais qui soudain semble se rapprocher de l’Occident et donne raison à Bakou dans ses revendications territoriales.

Je ne sais pas ce que va décider Poutine pour imposer un cessez-le-feu, mais si Pashinyan préfère jouer la carte américaine, il ne faudra pas s’étonner que le Tsar s’en lave les mains.

Jacques Guillemain, Riposte Laïque

. A la tribune de l’ONU, les sanglots de Zelensky ne font plus recette

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Rappelons tout d’abord que pour cette Assemblée générale de l’ONU, seul Biden, parmi les cinq membres permanents du Conseil de sécurité, est présent. Ni Poutine, ni Xi-Jinping, ni Macron, ni Rishi Sunak n’ont fait le déplacement. C’est dire combien l’ONU bat de l’aile, victime de son impuissance à imposer la paix ou à faire respecter le droit international. C’est toujours la loi du plus fort qui prévaut, à commencer par celle de Washington.

Vêtu de son éternel treillis militaire, Zelensky est de retour à New York pour dénoncer l’invasion de son pays et réclamer à nouveau aide militaire et soutien financier illimités, malgré le désastre monumental de la contre-offensive. Depuis le 4 juin 2023, plus de 71 000 soldats ukrainiens ont été tués sans que la ligne de front n’ait bougé d’un pouce. Kiev sacrifie 20 000 soldats par mois en pure perte.

Toujours le même discours sur le droit international et la souveraineté de son pays, violés par les “terroristes russes”. Ce que veut Zelensky, éternel insatisfait pour qui, lorsqu’on n’a pas tout donné on n’a rien donné, c’est convaincre l’Amérique latine, l’Asie et l’Afrique, dont il juge le soutien insuffisant.

De son côté, Biden ose nous donner des leçons sur le droit des peuples et les droits de l’homme, sur la souveraineté et l’intégrité territoriale d’un pays, que nul ne saurait bafouer. Venue de l’Oncle Sam qui viole la Charte de l’ONU chaque jour depuis 1945, cette leçon ne manque pas de sel.

Dénonçant l’agression russe, une “guerre de conquête illégale” et sans justification contre un pays voisin, Biden entend continuer à soutenir le peuple ukrainien dans son juste combat.

Tout ce discours aussi hypocrite que mensonger mérite quelques rappels :

– C’est sans l’aval de l’ONU que Washington a bombardé la Serbie en 1999.

– C’est sans mandat de l’ONU que Washington a envahi l’Irak en 2003.

– C’est sans l’aval de l’ONU que Washington a dépecé la Serbie en l’amputant de sa province du Kosovo en 2008.

– C’est la CIA qui a renversé en 2014 le régime prorusse en place à Kiev.

– Ce sont les Occidentaux qui ont refusé d’appliquer les accords de Minsk de 2015, prévoyant l’autonomie du Donbass.

– Ce sont les Occidentaux qui ont soutenu la guerre du Donbass qui a fait 15 000 victimes en huit ans.

– Ce sont bien l’Europe et l’Amérique qui tolèrent que la Turquie occupe illégalement  la moitié nord de Chypre depuis 1974.

– Enfin, que Biden nous explique en quoi il est juste que Kiev défende son intégrité territoriale, tandis que Pékin n’aurait pas le droit de récupérer sa 23e province, Taïwan.

La liste est longue de ces violations du droit international par les États-Unis, qui ne connaissent que la loi du plus fort. Mais il se trouve que, pour une fois, le plus plus fort n’est pas l’Occident mais la Russie.

Par conséquent, il ne faut pas s’étonner que le Sud global penche du côté de Moscou.

Depuis 1991, Washington a tout fait pour relancer la guerre froide par peur de voir naître une vaste Europe intégrant la Russie. Les Français qui soutiennent l’Ukraine trahissent la pensée gaullienne.

Quand Moscou a dissous le Pacte de Varsovie en 1991, Washington en a profité pour renforcer l’Otan de 16 à 32 membres. Qui agresse qui ? 

Quand Poutine a réclamé des légitimes garanties de sécurité pour l’Europe, Washington a dit non.

Ce ne sont pas les Russes qui ont vitrifié deux villes japonaises sous le feu nucléaire, ce ne sont pas les Russes qui ont déversé 90 millions de litres de défoliant à la dioxine sur le Vietnam. Ce ne sont pas des Russes qui déclenchent des guerres en propageant des mensonges d’État montés par la CIA.

Depuis 1945, partout dans le monde où il y a une guerre ou un coup d’État, Washington et la CIA ne sont pas loin.

Que Biden se taise et ne vienne pas nous donner des leçons de droit international. C’est lui qui a voulu cette guerre, c’est lui qui l’entretient, c’est lui qui a empêché Zelensky de négocier par deux fois en 2022, c’est lui le responsable des 400 000 morts ukrainiens et des centaines de milliers de veuves et d’orphelins.

Biden est coupable du génocide ukrainien sous couvert de défense de la souveraineté et de la liberté de l’Ukraine. Vaste fumisterie. L’Amérique distancée a surtout peur de la supériorité technologique russe et veut affaiblir Moscou en saignant le peuple ukrainien.

Mais le monde non occidental sait très bien qu’il y a deux poids deux mesures au Conseil de sécurité de l’ONU. Le Sud global rumine un sentiment anti-occidental profond et refuse les dérives sociétales de cet Occident décadent, qui détruit la famille et saborde les valeurs conservatrices qui sont le ciment d’une société.

Le discours de Zelensky est donc devenu inaudible. Brésil, Inde, Chine et Afrique du Sud n’ont plus l’intention de se plier aux diktats de Washington. La montée en puissance des BRICS, la défaite de l’Otan qui se profile en Ukraine et l’immense potentiel de développement qui se fait jour en Extrême-Orient russe et dans l’Arctique, vont sonner l’inexorable déclin du monde unipolaire et de l’empire américain.

Le plus tôt sera le mieux.

Jacques Guillemain, Riposte Laïque

. Vintimile : « On aime pas la France ! Personne a besoin de votre pays de merde ! »

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++ WEBTUBE : Ca tombe bien nous non plus on n’a plus trop envie de les voir. Vous savez ce qu’il vous reste à faire…

Tout va très bien se passer, il suffit de ne pas céder à la peur de l’autre, ni aux discours xénophobes. Les migrants aiment la France et beaucoup d’entre eux sont des lecteurs de Victor Hugo.

Si leurs pays d’origine dégagent les Français l’un après l’autre parce que les africains ne peuvent pas voir les Français en peinture, ce n’est que passager.

Ce sont des francophones et des francophiles exemplaires.

J’exprime ici ma pleine confiance dans le cap fixé par le président de la République, M. Emmanuel Macron, et qu’applique avec audace et courage le ministre de l’Intérieur, M. Gérald Darmanin. Bien sûr, ceux qui ne sont pas des réfugiés politiques (les homosexuels, ndlr) ne seront pas officiellement acceptés. Officieusement seulement.

Face à l’extrême-droite et sa démagogie haineuse, fermeté sur les principes d’accueil et de solidarité qui sont l’honneur de la Fronsse.

D.P.

. Chantal Delsol sur Lampedusa : « Un seul précédent historique peut nous éclairer sur la situation à laquelle est confrontée l’Europe aujourd’hui : le déclin de l’Empire romain »

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TRIBUNE – Un seul précédent historique peut nous éclairer sur la situation à laquelle est confrontée l’Europe aujourd’hui, explique la philosophe: le déclin de l’Empire romain. Alors que la France ne bénéficie ni de la chance géographique ni de la volonté politique pour endiguer l’immigration, analyse-t-elle, l’émigration pourrait devenir une solution.

(…) L’historien Paul Veyne avait répondu à cette question en décrivant l’installation massive dans l’Empire romain de ceux qu’on appelait alors les «barbares» – c’est-à-dire les «autres»: «ces barbares si envieux, admiratifs, imitateurs et cupides de la civilisation romaine, entendaient bien rester eux-mêmes tout en s’en emparant». Devant cette situation, nombre d’Européens sont saisis d’affolement, d’une folle crainte de la perte de soi, de cette hystérie collective que décrivait si bien l’historien hongrois Istvan Bibo en parlant des nations d’Europe centrale: l’angoisse de voir sombrer sa propre culture. D’où la montée dans tous nos pays des partis dits populistes.

(…) La seule situation analogue dans notre histoire était celle de l’Empire romain sur le déclin. Nous avions alors ici en Europe la richesse et la liberté, et ceux appelés alors «barbares» étaient attirés à Rome comme des papillons vers la lumière. Finalement, leur nombre fut tel que la vie romaine sous le poids se détériorait et s’appauvrissait – on ne peut intégrer quand la masse des arrivants est trop énorme. D’autant que chez les Romains eux-mêmes, et particulièrement chez les chrétiens, montait un courant de pensée culpabilisant pour lequel les barbares étaient bien supérieurs aux Romains décadents et cupides (le prêtre Salvien écrit même «ce sont les Romains qu’il faut barbariser»). Tout était fait pour la dissolution de la culture romaine. Finalement, les écoles fermèrent les unes après les autres – ce qui est le signe majeur, et nous appelons les siècles suivants les siècles obscurs, parce que nous en avons si peu de connaissances, une grande partie de la culture s’étant dissoute dans le désordre régnant. Ainsi la richesse et la liberté s’en vont au chaos.

Cependant nous avons un atout majeur que les Romains n’avaient pas – même si je ne sais si cela confortera mes lecteurs! Le monde des Romains était très étriqué, il s’arrêtait aux colonnes d’Hercule et aux confins de l’Inde. Tandis que nous avons le Nouveau Monde, occidental, c’est- à-dire du nord au sud nourri d’initiative économique, de liberté politique, et de religions de liberté. Naturellement les États-Unis subissent les vagues de migration mexicaines et les pays d’Amérique latine sont actuellement investis par des Vénézuéliens, mais il s’agit toujours de cultures de liberté, même si subsistent quelques reliquats de démence idéologique hérités du XXe siècle.

Le nouveau monde ne sera pas investi par les migrants d’ici, parce qu’il bénéficie d’une chance géographique inégalée et d’une volonté politique inégalée (ce sont, et ce seront de plus en plus, des pays protestants, la culpabilité nigaude étant essentiellement catholique ou de culture catholique ; et le wokisme à culpabilité nigaude ressemble bien à la mode d’un jour). On peut penser, si l’on se risque à un peu de prospective, que nos arrière-petits-enfants, au moins les intrépides et les créatifs, quitteront «l’Europe aux anciens parapets» et émigreront en masse vers le nouveau monde, afin d’y retrouver leur culture d’initiative et de liberté, laissant derrière eux de nouveaux siècles obscurs. Sic transit gloria mundi.

Le Figaro

. « On m’a traité de facho (à France Télévisions) parce que je voulais enquêter sur l’islamo-gauchisme » : les révélations chocs du journaliste Jacques Cardoze sur les coulisses de « Complément d’enquête »

ENTRETIEN EXCLUSIF – Sur le plateau du «Buzz TV», l’ancien présentateur du magazine d’investigations de France 2 qui a rejoint Cyril Hanouna à la rentrée, lève le voile sur les raisons de son départ du service public.

«Ça m’a fait un bien fou de me livrer». Quand Jacques Cardoze sort de notre studio du «Buzz TV» dans les locaux parisiens du Figaro, il ne cache pas son soulagement d’avoir rompu le silence sur les raisons de son départ du service public en 2021, alors qu’il présentait «Complément d’enquête» depuis trois saisons. Désormais chroniqueur chez Cyril Hanouna dans «Touche pas à mon poste», l’ancien directeur de la communication de l’OM se confie sans détour. Entretien.

(…)

Pour quelles raisons êtes-vous parti d’ailleurs en 2021 ?

Parce que durant ma troisième année, le rédacteur en chef de l’émission, m’a un peu dépossédé de « Complément d’enquête ». Je ne pouvais plus travailler. Le lendemain de tournage, il allait couper ce qui avait été validé la veille. Il y a eu des prises de becs très violentes devant témoins. Et puis, on m’a traité de facho parce que je voulais faire une enquête sur l’islamo-gauchisme* et montrer que sur certaines listes en banlieues, La France Insoumise pouvait draguer un certain nombre de personnalités issues du monde arabo-musulman. Pour être respecté dans ce métier, il faut pouvoir taper aussi bien du côté droit que du côté gauche. « Complément d’enquête » est une émission qui penche un peu trop d’un côté et moins de l’autre. À l’époque, je voulais faire une enquête sur Jean-Luc Mélenchon**, on me l’a refusée et on m’a dit : “tu comprends, La France Insoumise nous donne tellement de dossiers, on ne peut pas travailler contre eux”. Je suis tombé de l’armoire.

(…) Le Figaro