Tags sur une mosquée de Rennes. Ces drames récents pour lesquels Gérald Darmanin ne s’est pas déplacé

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Le déplacement très médiatisé de Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, ce dimanche 11 avril à Rennes, a fait couler beaucoup d’encre. Il aura ainsi fallu de quelques tags injurieux sur une mosquée (le centre culturel islamique Avicenne) pour provoquer un déplacement du ministre et d’une importante équipe d’élus locaux, mais aussi de nombreux commentaires politiques indignés sur la question, ce qui sur les réseaux sociaux a provoqué un large sentiment de « deux poids deux mesures », notamment parce que Gérald Darmanin ne se déplace pas lorsque des églises sont taguées, ou profanées.

« Le président m’a demandé de dire aux dirigeants de cette association (…) tout le dégoût que nous inspirent ces inscriptions qui sont des insultes, des insultes aux musulmans français, des insultes à la France », a déclaré Gérald Darmanin après sa venue, son coup de communication diront certains, à Rennes.  Ce dernier a par ailleurs assuré que « la République doit protéger tous ses enfants ». Pourtant dans les faits, ce n’est pas le cas, tout comme dans les faits, Gérald Darmanin est un ministre de l’intérieur qui sélectionne soigneusement ses déplacements, voyons plutôt où il ne s’est pas rendu dernièrement, pour des affaires bien plus graves que des tags.

A commencer par Rennes, il y a quelques semaines, lorsque deux dealers ont abattu un homme en plein jour, en pleine rue, à Cleunay. Aucun déplacement ministériel pour le coup, alors qu’il s’agissait là de la mort d’un homme tout de même. Il aurait pu également se déplacer à Rennes début avril, pour venir au chevet de cet homme violemment agressé par des individus en scooter, en plein jour. Nada.

Mais l’actualité plus récente est chargée d’évènements qui auraient pu faire l’objet du déplacement d’un ministre qui déclare devant des journalistes aux ordres que « la République doit protéger tous ses enfants ».

Pas de tags à Grigny ce week-end, mais des émeutes et des attaques visant directement les policiers, à coups de feux d’artifice. Pas de Darmanin.

Aucun crochet par Nantes pour venir au chevet de cette éleveuse de mouton qui vit un calvaire depuis des années à cause de vols à répétition, pour lesquels la République ne la protège pas. Ou pour soutenir ces victimes d’une agression ultra violente ces derniers jours, en plein centre ville de Nantes, victimes abandonnées par la sacro-sainte République de M. Darmanin.

Pas de Gérald Darmanin à Mions, dans le département 69, ville dans laquelle un père et sa fille ont été agressés par deux mineurs isolés n’ayant rien à faire sur le territoire français, mais présents parce que la République de Gérald Darmanin ne protège pas ses citoyens. Absence du ministre de l’intérieur par ailleurs en charge des cultes lorsqu’il y a trois semaines, des tags anarchistes ont souillé l’église de la Roche sur Yon.

Des exemples comme ceux-ci, il y en a au quotidien, dans toute la France, exemples témoins d’un droit à la sécurité que les Français n’ont plus, tout comme la République n’est même plus capable de garantir leur droit à la propriété.

« La République doit protéger tous ses enfants » est venu clamer Gérald Darmanin en Bretagne, ce dimanche. Une déclaration qui sonne faux au regard de ce que vivent beaucoup de Français au quotidien. Une déclaration qui, alors que le Ramadan tout comme les élections approchent, semble être avant tout celle d’un ministre en campagne électorale…

YV, Breizh-info

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