Jacques Attali – De Mitterrand à Macron : 40 ans de pouvoir profond

Articles : Avr. 2021Mar.2021Fev.2021Jan.2021

Documentaire exceptionnel sur Jacques Attali, l’homme qui reste au pouvoir et regarde les présidents passer sur le trône de France.

Introduction
1 – Les juifs, les musulmans et l’Algérie
2 – La famille Attali
3 – Les années Mitterrand
4 – Au sommet de la hiérarchie communautaire
5 – Un relai des groupes mondialistes
6 – Des échecs sur toute la ligne
7 – D’où tu parles, Jacques ? (Conclusion)

Documentaire en VOD : https://kontrekulture.com/produit/jacques-attali-de-mitterrand-a-macron-40-ans-de-pouvoir-profond/

Source : Le Média en 4-4-2

Michel Geoffroy : « Nos concitoyens ont parfaitement conscience que l’assimilation ne fonctionne plus et que l’immigration tourne à la catastrophe » [Interview]

Articles : Avr. 2021Mar.2021Fev.2021Jan.2021

Michel Geoffroy, que les lecteurs de Breizh-info.com connaissent bien, vient de publier un ouvrage important intitulé Immigration de masse, l’assimilation impossible, aux éditions La Nouvelle Librairie (à commander ici)

N’en déplaise aux « déni-oui-oui », l’immigration extra-européenne vire à la catastrophe. Elle transforme l’Europe en agrégat de communautés toujours plus étrangères les unes aux autres. Partout, l’assimilation est en panne : ce ne sont du reste plus des individus isolés qui s’installent sur notre continent, mais des populations entières qui ont choisi de vivre dans leur pays d’accueil comme si elles se trouvaient encore dans leur pays d’origine. Pire : l’assimilation s’opère désormais à rebours. Il faudra bientôt se plier aux mœurs des nouveaux venus. Ainsi l’utopie du multiculturalisme rejoue-t-elle l’échec annoncé de la tour de Babel. Il nous revient d’en tirer au plus vite les conséquences pour relever le défi civilisationnel que cette immigration de masse lance aux peuples européens.

Énarque, Michel Geoffroy est un ancien haut-fonctionnaire. Il a récemment publié La super-classe mondiale contre les peuples (2018) et La nouvelle guerre des mondes (2020).

Nous l’avons interviewé au sujet de son ouvrage. Attention, pas de langue de bois (comme d’habitude) ici.

Breizh-info.com : En quoi le sujet de l’immigration, que vous ne cessez d’aborder dans vos écrits, est-il fondamental concernant l’Europe ?

Michel Geoffroy : Contrairement au discours convenu les migrations de population restent marginales à l’échelle du monde : seulement 3% de la population mondiale vivrait ailleurs que dans son pays de naissance, même si cette proportion a un peu augmenté depuis 2000. Les migrations de population n’ont donc rien d’un phénomène mondial, géologiquement irrépressible et inéluctable.

Par contre il se produit bien une migration comme on dit Nord/Sud, expression également un peu trompeuse, car en réalité elle se dirige avant tout vers l‘Europe de l’Ouest en provenance de l’Afrique, des pays musulmans et des anciennes possessions européennes ou de l’ancien Commonwealth pour la Grande Bretagne.

Pourquoi cette immigration correspond-elle à un sujet européen majeur ? Tout simplement en raison de sa masse et de sa concentration à la fois spatiale et temporelle, sans précédent dans notre histoire.

En réalité, et là aussi en contradiction avec le discours politiquement correct que tiennent nos gouvernants, cette immigration de masse qui s’est accélérée à partir des années 1980 n’a aucun précédent historique en Europe. Contrairement à ce qu’on nous dit par exemple la France n’a ainsi jamais été un pays d’immigration de masse, comme aujourd’hui.

Il faut ainsi avoir conscience qu’avec officiellement environ 400/450 000 entrées -sans compter l’immigration irrégulière- le nombre d’immigrants qui s’installent annuellement aujourd’hui en France dépasse, rapporté à sa population et à son territoire, celui des Etats-Unis, nation de colons et qui prétendent donner des leçons d’accueil à l’Europe !

La natalité des immigrants excède en outre nettement de celle des Européens de l’Ouest, ce qui dans la durée bouleverse la composition de la population. Dans la plupart des pays européens de 20 à 30% de la population a désormais une origine immigrée de plus ou moins fraîche date.

Pendant longtemps le discours officiel a présenté cette immigration comme une « chance » pour l’Europe ou pour la France, notamment parce qu’elle lui permettrait, disait-on, de faire face aux conséquences de son vieillissement et de sauver ses systèmes sociaux.

Mais aujourd’hui nous voyons bien que cette prétendue chance devient une catastrophe, pour reprendre le titre du livre que Jean-Yves Le Gallou a consacré à ce sujet1 en 2016.

Ceux qui s’obstinent à présenter l’immigration de masse comme une chance pour l’Europe négligent complètement ses effets civilisationnels, parce qu’ils s’en tiennent à une vision abstraite et réductionniste de l’homme, héritée des Lumières donc de l’anthropologie naïve du 18ème siècle. Ils croient les hommes interchangeables à volonté et qu’il suffit de leur donner des « papiers » pour les transformer en Européens.

Ils négligent complètement en outre le fait que les immigrants aspirent à conserver leurs mœurs et leur religion -avant tout l’islam- en s’installant en Europe et qu’en devenant multiculturelle une société devient fatalement multi-conflictuelle.

Voilà pourquoi l’immigration de masse devient un défi majeur pour notre civilisation, et une préoccupation croissante pour nombre de nos concitoyens comme le montrent tous les sondages d’opinion.

Breizh-info.com : Qu’est-ce que l’assimilation ? N’a-t-elle jamais fonctionné par le passé ? En quoi est-elle impossible aujourd’hui ?

Michel Geoffroy : L’assimilation consiste à devenir semblable à quelque chose. Pour un immigrant, s’assimiler consiste donc à devenir semblable au peuple et à la culture qu’il rejoint. C’est aussi ce que l’on signifie lorsqu’on évoque la naturalisation d’un étranger, appelé par conséquent à changer de nature pour devenir Français.

L’assimilation se conçoit donc comme un processus de nature proactive et individuelle : celui qui rejoint le groupe doit faire l’effort de s’assimiler, de changer de nature, pour se rendre compatible avec lui.

L’assimilation renvoie aussi à la conception française de la nation une et indivisible, mise en place à partir de la Révolution Française. Car la République ne reconnait de légitimité, à la différence de l’Ancien Régime, ni aux corps intermédiaires ni à des nations particulières au sein de la Nation. Elle ne veut connaître que des citoyens, individus égaux en droit, selon l’objurgation célèbre du député Stanislas de Clermont Tonnerre : « Il répugne qu’il y ait dans l’État une société de non-citoyens et une nation dans la nation 2».

Cela étant, contrairement à un discours largement fantasmé, l’assimilation ne va jamais de soi.

Il reste toujours difficile d’assimiler une culture étrangère parce que l’identité – fait de nature- prime sur la nationalité -construction politique-. Ce que ne comprennent pas ceux qui fabriquent des Français de papier à la chaîne.

On vante l’assimilation des Italiens, des Polonais ou des Portugais en France. Mais il ne faut pas oublier qu’une partie non négligeable des migrants italiens retournera finalement en Italie. Et que de nombreux Portugais retournent en Portugal pour leurs vieux jours, pas uniquement pour des raisons fiscales.

Malika Sorel, essayiste française d’origine algérienne, l’affirme pour sa part : « devenir français est un processus qui doit-être personnel car il faut être prêt à assumer d’inscrire ses propres descendants dans un nouvel arbre généalogique qui n’est pas celui de ses ascendants biologiques et culturels. Il y là une véritable rupture, très difficile à assumer 3».

Mais il ne faut pas perdre de vue que l’assimilation à la française a d’autant mieux marché qu’elle n’a porté que sur des individus puisqu’encore une fois notre pays n’a jamais eu à assimiler des populations entières comme aujourd’hui. Cela n’a donc plus aucun sens de continuer à l’invoquer de nos jours, alors que nous sommes en face d’une immigration d’une tout autre nature : une immigration de masse.

Breizh-info.com : Pourquoi l’assimilation ne fonctionne plus aujourd’hui ?

Michel Geoffroy : D’abord cela tient au volume même de l’immigration et à la rapidité de son expansion. C’est une question de taille pour reprendre l’expression du mathématicien et philosophe Olivier Rey

L’assimilation correspond à un processus difficile, individuel et de longue durée. Or l’immigration de nos jours se caractérise au contraire par sa masse et sa concentration dans l’espace et dans le temps.

Or la taille d’un phénomène influe négativement sur la capacité à le maîtriser. Comme l’affirmait Léopold Kohr, le père de la célèbre formule « small is beautiful », quand quelque chose ne marche pas c’est que quelque chose est trop gros. Précisément ce qui se produit avec l’immigration de masse !

400 000 nouveaux immigrants chaque année n’égalent pas en effet 400 000 fois un immigrant qu’il faudrait, comme on dit, « accueillir ». Car 400 000 immigrants constituent une masse. De même, le droit d’asile, conçu pour traiter des personnes, change de nature quand il doit faire face à des demandes massives ( l’OFPRA a enregistré en 2019 132 614 demandes d’asile soit 7,3% de plus qu’en 2018…) : il devient en réalité une nouvelle filière d’immigration de masse.

La Cour des Comptes a par exemple examiné4 comment fonctionnaient l’entretien d’assimilation et le contrat d’intégration républicaine, prévus par la réglementation et censés garantir la bonne assimilation du candidat à la naturalisation et sa maîtrise de la langue.

Or qu’a constaté la Cour des Comptes dans son audit ? Que l’entretien d’assimilation était « bref et formel » et que le contrôle de l’assimilation posé par l’article 21-24 du code civil n’était « respecté que superficiellement ». Pour le contrat d’intégration républicaine, la Cour des Comptes a relevé que bien que la seule obligation soit l’assiduité aux formations, il était « impossible de corréler le non-respect [de cette obligation] à la non-délivrance d’une carte de séjour pluriannuelle ».

En d’autres termes les dispositifs censés garantir un minimum d’assimilation ne fonctionnent pas parce qu’ils se trouvent confrontés à un nombre d’arrivants à la fois élevé et continu, que les services publics n’arrivent plus à gérer avec discernement.

La seconde raison pour laquelle on ne peut plus assimiler l’immigration de masse tient à la distance culturelle qui s’accroit entre les immigrants et la société d’accueil, phénomène qui caractérise justement la seconde moitié du 20ème siècle, avec une immigration majoritairement en provenance de pays africains, arabes et musulmans, et non plus européens. Comme l’écrit Didier Leschi, Directeur Général de l’Office français pour l’immigration et l’intégration, « les écarts de mœurs, de langue, de religion avec les sociétés de départ sont devenus vertigineux 5» pour les sociétés européennes d’accueil.

Et ce caractère vertigineux, rend l’assimilation de plus en plus difficile tant pour l’immigrant que pour la société d’accueil.

Pour résumer, l’assimilation ne peut fonctionner qu’à six conditions:

-que la personne ait vraiment la volonté de s’assimiler à la culture et aux mœurs de son pays d’accueil

-que le pays d’accueil ait suffisamment confiance dans son identité et ses valeurs pour offrir quelque chose à quoi s’assimiler

-que l’écart culturel entre le pays d’accueil et le pays d’origine de l’immigrant ne soit pas trop grand

-que l’immigrant rompe ses liens avec son pays d’origine

-que les flux d’immigration restent raisonnables et étalés dans le temps

-qu’il n’y ait pas déjà une forte communauté de personnes issues de l’immigration dans le pays d’accueil

Aucune de ces conditions n’est remplie aujourd’hui en France. L’assimilation individuelle reste possible mais plus celle de populations entières.

Breizh-info.com : Vous expliquez qu’elle s’opère même à rebours aujourd’hui : grosso modo, ce sont les autochtones qui assimilent les codes culturels et sociétaux des arrivants. Comment en est on arrivé là ?

Michel Geoffroy : Il se produit effectivement une « appropriation culturelle » mais à l’envers et cela tient justement à l’effet masse évoqué précédemment.

L’immigration de masse apporte avec elle en effet son mode de vie, ses traditions, sa religion et sa culture. Quand elle pèse, comme aujourd’hui, entre 20 et 30% de la population selon les pays, ce phénomène devient structurant.

En témoigne notamment chez nous la présence croissante de l’islam dans l’espace public, le port du voile, les repas sans porc dans les cantines ou bien encore l’abattage selon le rite hallal. La question de l’islam en Europe provient donc de l’immigration car elle n’existait pas dans les années 1970.

Avec l’immigration de masse, les immigrants ont en outre tendance à rejoindre les zones où résident et déjà des personnes issues de leur communauté, auprès desquelles ils trouvent soutien et assistance.

Contrairement au discours politiquement correct sur les vertus de la « mixité sociale », du « métissage » ou de la « diversité », l’homme, animal social a tendance à vouloir vivre avec ceux qui lui ressemblent, avec ses proches et non pas avec des étrangers qui lui sont « étranges » justement.

En outre les technologies de communication ou les facilités de transport permettent de rester en contact permanent avec le pays d’origine, ce qui ne favorise pas non plus l’assimilation.

Les gouvernants ont une responsabilité écrasante dans cette situation car ils n’ont eu de cesse d’encourager le multiculturalisme, c’est-à-dire de promouvoir le droit des immigrants à conserver leur culture. « Les immigrés sont chez eux, chez nous » disait déjà François Mitterrand ! On nous a présenté cela comme un facteur d’équilibre et de bonne insertion dans le pays d’accueil , comme lorsque de nos jours Emmanuel Macron prétend que pour faciliter l’intégration il faudrait enseigner ….l’arabe à l’école. Mais en réalité il se produit tout le contraire.

Sur ce plan, l’analyse officielle de l’islamisme comme un séparatisme apparaît des plus trompeuse. Se séparer suppose qu’on faisait initialement partie du même ensemble. Or non seulement l’islam n’appartient pas à notre civilisation mais l’islamisme n’entend pas tant se séparer de la société française, que de la soumettre à sa loi, en commençant par soumettre les Français de religion musulmane. Et en imposant de plus en plus dans l’espace public les signes extérieurs de l’islam prosélyte et les commandements de la Charia.

Assimilation à rebours également des jeunes générations issues de l’immigration qui revendiquent de plus en plus ouvertement une pratique plus rigoriste de l’islam que leurs parents, comme le révèlent les sondages.

L’étude de l’IFOP réalisée pour le « Comité Laïcité République » montre ainsi que la majorité des musulmans de moins de 25 ans estiment que la Charia est plus importante que la loi de la République (57 %, en hausse de 10 points depuis 2016), quand à peine 15 % des catholiques estiment que les règles de leur religion devraient passer avant le droit français.

Enfin les gouvernants n’ont eu de cesse également de présenter l’intégration comme un effort relevant de la seule société d’accueil et donc de présenter chaque nouvel échec d’une assimilation désormais impossible, comme provenant du seul fait des autochtones et notamment bien évidemment du fameux racisme. Ce qui revient à rejeter sur les Français leurs propre responsabilité dans cette catastrophe.

Breizh-info.com : L’immigration est favorisée par le traitement médiatique et associatif du cas individuel, par rapport au cas collectif (et donc à l’immigration de masse). Les préfectures, elles aussi, capitulent face aux mobilisations individuelles. Comment faire prendre conscience à nos concitoyens qu’il n’est pas possible de faire civilisation, ni politique, avec des cas individuels ?

Michel Geoffroy : Je crois que nos concitoyens, sauf bien sûr les bobos bien-pensants et les « déni-oui-oui » officiels, ont parfaitement conscience que l’assimilation ne fonctionne plus et que l’immigration tourne à la catastrophe. Tous les sondages le montrent et l’actualité hélas l’illustre chaque jour de façon plus violente.

Il n’y a pas à leur faire prendre conscience quoi que ce soit : il faudrait plutôt les entendre et les écouter, ce que ne fait évidemment pas la classe politicienne, sauf au moment des élections et encore !

Nos concitoyens en sont d’autant plus convaincus qu’ils restent les premiers à en souffrir.

Car l’oligarchie bien-pensante ne subit pas l’insécurité au quotidien, la dégradation des services publics ou des logements sociaux, les pertes d’emplois ou l’éviction des prestations sociales.

De nombreuses études montrent que la population autochtone la moins diplômée subit le plus grand déclassement économique et social en Occident et non pas les personnes issues de l’immigration ou de la « diversité ». En France les zones où se déversent les milliards de la « politique de la ville » ne correspondent pas aux plus grandes poches de pauvreté, qui se situent plutôt dans la France profonde, la France périphérique, celle des Gilets Jaunes. Celle que le pouvoir matraquait allègrement, alors qu’il n’ose pas interpeller des délinquants dans certains quartiers !

Le problème ne vient donc pas du peuple mais des prétendues élites économiques, politiques, médiatiques et culturelles qui se donnent bonne conscience en prenant systématiquement le parti des immigrants et en ouvrant toutes grandes les portes à l’immigration.

Parce que depuis les années 1980 la Gauche mise électoralement sur les « minorités » et les personnes d’origine immigrée, pour faire oublier qu’elle a abandonné le peuple autochtone, pour se rallier à l’hyper capitalisme mondialiste.

Parce que la droite parlementaire a perdu toute ses valeurs pour se rallier, par lâcheté, à l’idéologie mondialiste de la gauche.

Et parce que le grand patronat demande partout en Europe occidentale toujours plus d’immigration, afin de pousser les salaires et la protection sociale à la baisse. Les grandes entreprises mettent en avant la promotion de la « diversité » ou leur faible « empreinte carbone », pour faire oublier …les déserts économiques et les catastrophes sociales et personnelles qu’elles provoquent dans notre pays.

Il faudrait se rappeler ce qu’écrivait prophétiquement Jean-Jacques Rousseau : « Défiez vous de ces cosmopolites qui vont chercher au loin dans leurs livres des devoirs qu’ils dédaignent de remplir autour d’eux. Tel philosophe aime les Tartares, pour être dispensé d’aimer ses voisins »

Breizh-info.com : Vous appelez au sursaut des Européens. N’est-il pas déjà trop tard démographiquement et alors que jamais les élites n’ont semblé autant renoncer, être à mille lieux des préoccupations civilisationnelles ? 

Michel Geoffroy : Notre civilisation vieillit effectivement et présente à maints égards les symptômes d’une terrible décadence, qui rappelle un peu la fin de l’empire romain d’Occident, la renaissance chrétienne en moins.

Nous vivons aussi la fin d’un cycle, celui de l’idéologie des Lumières -c’est-à-dire d’une conception abstraite de l’homme et de la société qui a débouché sur une catastrophe civilisationnelle dont le chaos migratoire ne constitue que l’une des manifestations- et celui de la domination occidentale sur le monde.

Nous entrons en effet depuis le 21ème siècle dans un monde polycentrique, c’est-à-dire un monde instable et dangereux, celui des affrontements civilisationnels, avec des gouvernants occidentaux qui ne sont pas à la hauteur, on le voit tous les jours, notamment en Europe occidentale. Car avec l’immigration de masse, ils ont au surplus importé en Europe occidentale , le choc des civilisations !

A l’évidence les élites occidentales ont failli : elles nous conduisent à la catastrophe par idéologie, par aveuglement et surtout par manque de courage.

Comme lorsqu’Emmanuel Macron après avoir dénoncé le « séparatisme islamiste » devant les caméras, laisse son gouvernement présenter une loi contre Le puis Les séparatismes, qui, finalement, se transforme en rappel des principes …républicains. Une loi que de toute façon on n’osera pas appliquer, sauf aux catholiques !

Les soixante-huitards portent une responsabilité écrasante dans cette décadence.

Mais il ne faut pas oublier que cette génération passe la main. Les jeunes générations qui ont bien compris que les soixante-huitards leur ont légué une civilisation en ruine, ont manifestement d’autres valeurs, plus réalistes et plus conservatrices, comme le montrent nombre d’études.

Les effets politiques du changement de population ne produisent pas encore tous leurs effets, en outre.

Cela signifie qu’il ne faut pas perdre l’espoir d’un renouveau de notre civilisation. Le temps presse mais l’heure est moins que jamais à l’abandon et à la soumission !

N’oublions pas que la politique, du moins la grande, ne consiste pas à faire ce qui est facile, mais à rendre possible ce qui est souhaitable. Et les grands hommes ne naissent pas dans les époques calmes, mais au moment où l’histoire redevient tragique. « Le diable porte pierre » comme on disait autrefois.

Les élites dirigeantes actuelles ont failli. Cela signifie que de nouvelles élites, issues de notre peuple, devront les remplacer et assumer le renouveau de notre civilisation. A chacun , d’œuvrer à son niveau en ce sens !

1 Jean-Yves Le Gallou, « Immigration la catastrophe. Que Faire ? » éditions Via Romana 2016

2 Assemblée nationale, séance du mercredi 23 décembre 1789,

3 Entretien au Spectacle du Monde , octobre 2010

4 Rapport thématique « L’entrée, le séjour et le premier accueil des personnes étrangères» janvier 2020

5 « Le Grand Dérangement. L’immigration en face » Gallimard Tracts 2020

Merci à Breizh-info

Jean-Frédéric Poisson : « La prolifération de l’islam ne se nourrit que de la faiblesse de notre propre conviction à défendre notre civilisation ! »

Articles : Avr. 2021Mar.2021Fev.2021Jan.2021

Jean-Frédéric Poisson a été député et maire de Rambouillet dans les Yvelines. Un territoire qui, une fois de plus, a été endeuillé par l’égorgement d’une fonctionnaire de police dans les locaux du commissariat. Quelques mois avant, le même département avait connu l’assassinat du couple de policiers de Magnanville et l’égorgement de Samuel Paty. Qui sont les responsables ? Nos principes républicains sont-ils taillés pour faire rempart à la menace islamiste ? La fermeture des frontières suffirait-elle à protéger les Français ?

Réponses de Jean-Frédéric Poisson au micro de Boulevard Voltaire.

Vendredi, la ville de Rambouillet se retrouvait endeuillée. Un clandestin tunisien tout juste régularisé a égorgé une fonctionnaire de police de 49 ans, mère de deux enfants, au sein du commissariat de Rambouillet. C’est la première fois qu’une telle chose se produit dans cette ville.

C’est la première fois, et si la preuve devait être faite que cela peut maintenant frapper n’importe où n’importe quand et sur n’importe qui, on le savait déjà. On se considère toujours comme un peu à l’écart de ces coups du sort. Il faut avoir en tête que le département des Yvelines n’est pas, non plus, n’importe quel département. C’est le département qui a envoyé le plus grand nombre de djihadistes en Irak et en Syrie. Dans ce département, il y a des foyers de radicalisation de l’islam conquérant très actifs, des agressions régulières contre les forces de l’ordre et des actes de délinquance répétitifs. Les Yvelines ne sont donc pas un département aussi calme et aussi tranquille que ce que nous pourrions croire. Ce département est très bigarré, dans lequel l’islam conquérant est extrêmement présent. Les Yvelines ne sont pas épargnées par tout cela. On aurait préféré rester à l’écart de cette folie.

Selon vous, qui est responsable de ce qui s’est passé, vendredi, à Rambouillet ?

La très belle chanson de Bob Dylan « Qui a tué Davey Moore » est l’histoire d’un boxeur mort sur le ring. Son entraîneur, son adversaire et l’arbitre n’ont pas fait attention et il est mort. Il y a une forme de dilution de la responsabilité. Personne ne peut prétendre sérieusement qu’aucune mesure ne garantira jamais qu’un attentat de cette nature puisse se reproduire. Personne ne peut empêcher quelqu’un de déterminé de donner la mort à quelqu’un d’autre. Pour autant, cela ne veut pas dire qu’il ne faut pas traiter les causes. Je vois deux types de causes.

La première, c’est la complaisance que nous continuons d’avoir à l’égard de l’islam conquérant, de l’islam tout court comme système politique et comme idéologie. Dans le cœur de l’islam sont inscrits des ferments de violence. Dans la politique de l’islam est inscrite la volonté de dominer tous les esprits et de soumettre, dans la loi islamique, tous les comportements individuels. Dans la diplomatie des États musulmans est inscrit le projet de faire dominer la charia en Europe.

Le président Erdoğan n’est que le porte-voix d’un certain nombre de pays sunnites qui veulent faire régner la loi islamique sur l’Occident. Nous ignorons tout cela et n’avons pas pris la mesure de ce bras de fer de civilisation engagé par l’islam à notre encontre. Nous faisons comme si cette percussion n’existait pas, qu’elle était aimable et comme si elle pouvait être résolue, atténuée ou amortie par des accommodements raisonnables. On nous dit que ces fameux accommodements raisonnables pourraient améliorer la situation. Je n’y crois pas du tout.

Autant je crois que le dialogue avec les musulmans est indispensable, autant je pense que la conciliation avec l’islam est impossible.

Marine Le Pen face à Gérald Darmanin avait pris grand soin de dissocier l’islamisme et l’islam.

Cela n’existe pas. Je suis curieux de savoir ce qu’il y a derrière ces termes. Il y a une différence entre l’islam et les musulmans. Il y a l’islam comme système et doctrine d’un côté et, de l’autre côté, le rapport qu’entretiennent les croyants à ce système et à cette doctrine. Politiquement, vous pouvez travailler sur la doctrine si vous engagez un combat culturel contre les idées. C’est cela qui n’existe pas, en France. Malgré les annonces et les coups de menton, la détermination sans faille, etc., on ne voit toujours pas de grands courants orientalistes renaître en France et toujours pas de soutien à ceux qui engagent une critique rationnelle de l’islam en tant que système.

Par ailleurs, il y a ce qui est à faire contre les foyers de résonance de cet islam conquérant. La loi contre le séparatisme a essayé d’engager deux ou trois choses assez timides. Je ne suis pas certain qu’elles produiront des effets. C’est bien sur cette relation entre les musulmans et le système intellectuel qu’est l’islam qu’il faut travailler. La distinction islam/islamisme n’a aucun sens !

Ce message porté par les gens du printemps républicain démontre que la République telle qu’elle est vue et interprétée aujourd’hui n’est peut-être pas armée pour lutter contre cet islamisme radical ?

C’est un formidable signe de faiblesse. Quel plus grand signe de faiblesse que de vouloir faire taire celui qui ne pense pas comme vous ? Trouvez-vous que cette attitude est une attitude de force ?

Pensez-vous que c’est l’attitude de quelqu’un qui est sûr de ses propres principes et qui est à l’aise avec sa propre doctrine ?

Quelle est cette République, paraît-il, de la tolérance, de la liberté d’expression, de la liberté de croyance et de la liberté d’association ? Quelle est cette République qui, tout d’un coup, se met à interdire ?

Plus on renonce à traiter cette question et plus on est obligé d’entrer sur un régime d’interdiction, de privation et de contrainte pour expliquer aux musulmans qu’ils ne pensent pas droit.

On est en train de se rendre compte que ces fameuses valeurs de la République ne veulent rien dire. Pour beaucoup de Français, c’est du vent ! Les valeurs de la République répétées en particulier aux Français musulmans ne leur parlent pas. Je ne dis pas que cela ne parle à personne, je dis simplement que cela n’a aucune efficacité sur le plan de la capacité à refaire corps et à essayer de vivre les uns à côté des autres et, encore mieux, les uns avec les autres.

Au fond, plus on est faible sur les finalités que l’on doit poursuivre, plus on doit devenir fort sur les procédures et les méthodes. Lorsque vous êtes forts sur les fins que vous poursuivez et lorsque vous savez les énoncer clairement, vous avez besoin de moins de procédures. Je peux comprendre l’agacement des gens qui voudraient voir interdire, une fois pour toutes, le voile dans l’espace public. Mais au nom de quoi ? Je me mets à la place de certains musulmans. Pourquoi des personnes pourraient porter des voiles sur la tête lorsque des processions sont faites dans la rue pour des fêtes religieuses chrétiennes, alors que les femmes musulmanes ne le peuvent pas ? On va me dire que c’est à cause de la civilisation.

Si vous imaginez la variété des raisons pour lesquelles les femmes musulmanes se mettent à porter le voile, vous seriez surpris. Il n’y a pas qu’une logique de soumission. Il y a aussi une logique de protection, de pudeur et d’affirmation identitaire. C’est parce que nous avons renoncé à notre idéal de civilisation que les gens vont chercher ailleurs. Au fond, la prolifération de l’islam et sa capacité à s’installer en France durablement ne se nourrissent que de la faiblesse de notre propre conviction à défendre notre civilisation.

D’un point de vue très pragmatique, que faudrait-il mettre en place ? Est-ce que la fermeture des frontières et les contrôles d’immigration sont efficaces ?

Il faut faire tout cela en ayant conscience que ce sont des signaux politiques et que cela ne va rien régler du jour au lendemain. Comme je le disais tout à l’heure, le meurtrier de Rambouillet est en France depuis dix ans. Même si vous fermez les frontières maintenant, cela ne réglera rien pour ceux qui sont déjà rentrés. Mais c’est un signal politique et l’affirmation d’une volonté. Si, effectivement, vous cessez les naturalisations pendant un temps, vous envoyez un signal politique. Si vous décidez de faire une vraie bagarre aux clandestins, et peu importe que vous n’en expulsiez que 2 ou 3 %, cela envoie tout de même des signaux politiques. Cela ne traite pas la question des attentats terroristes, mais cela envoie des messages à ceux venant des pays étrangers qui pourraient considérer qu’ils peuvent être les bienvenus en France. Cela ne peut plus être le cas.

L’attentat de vendredi est encore une manifestation qui fait suite aux dizaines d’agression, toutes les semaines, sur tout le territoire, contre les forces de police. Un de mes amis m’expliquait que, dans la métropole lyonnaise, les forces de l’ordre sont agressées presque tous les soirs. La seule réponse du gouvernement est de dire « on sera ferme ». Mais lorsqu’on est ferme comme au tribunal de Créteil, lorsque les criminels de Viry-Châtillon ont été blanchis pour certains d’entre eux par la Justice, ce n’est pas formidable en termes d’efficacité. Au fond, c’est la réflexion sur les causes de cette violence et sur la désespérance qui atteint le peuple français et sur le fait que nous sommes en train de toucher la limite d’un système matérialiste et d’un système de consommation. Nous sommes en train de toucher la limite de la vision individualiste du corps social. Tout cela n’engendre que de la violence. Pourquoi ? Parce qu’il n’y a pas de régulation spirituelle, et je ne parle même pas de religion. Nous avons renoncé à notre ferment de civilisation, donc nous n’avons plus de régulation spirituelle. Par conséquent, la violence s’installe.

Il y a quelque chose de presque mécanique. C’est une constante historique que nous voyons à peu près partout. Qui s’apprête à traiter ce sujet politique ? Qui s’apprête à placer le débat sur ce bon niveau politique ? Les autres sont des enjeux de gestion. Je ne suis pas contre la fermeture des frontières, je l’approuve. Je suis d’accord pour que l’on arrête de naturaliser. Je ne peux pas être accusé de complaisance à l’égard de l’islam comme doctrine. Mais la racine de tout cela est le fait que nous ne savons plus qui nous sommes. Nous sommes diversement entendus. Peut-être que, cette fois-ci, nous le serons un peu plus et, malheureusement, la fois d’après, encore davantage.

Boulevard Voltaire

Nicolas Dupont-Aignan, sur la Tribune des généraux : « Le mépris de la ministre prouve son vertige devant une situation que le gouvernement ne maîtrise plus »

Articles : Avr. 2021Mar.2021Fev.2021Jan.2021

Nicolas Dupont-Aignan réagit à la polémique qui enfle autour de la « Tribune des généraux » et aux réactions des ministres Florence Parly et Agnès Pannier-Runacher

Que vous inspire la polémique qui a suivi la « tribune des généraux » ?

C’est une polémique dérisoire, un inversement incroyable des valeurs. Ceux qui demandent l’ordre républicain sont accusés d’être des factieux, alors que ceux qui sèment le désordre ne sont pas mis en cause.

Le général de Gaulle était un militaire en retraite. Avant 1958, il a eu le droit de s’exprimer et était même chef d’un parti. On nage dans une hyper réaction du pouvoir qui est faible, qui a peur et qui, comme seule défense, attaque de manière injuste.

La ministre Agnès Pannier-Runacher a parlé de « généraux en charentaises ».

A-t-elle raison de les traiter avec mépris ?

On ne peut pas, d’un côté, dire qu’un coup d’État arrive et, de l’autre côté, dire qu’ils sont en charentaises. Il y a une certaine contradiction. En vérité, le mépris de la ministre prouve son vertige devant une situation que le gouvernement ne maîtrise plus. C’est cela dont il s’agit. Le désordre et l’espèce de climat de pré-guerre civile inquiètent légitimement les Français. Des militaires de renom disent la situation en vérité. Et, évidemment, certaines personnes ont une réaction disproportionnée dans le but de faire taire toutes celles et ceux qui constatent tout simplement des faits et qui demandent des actes.

Boulevard Voltaire

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