Thaïlande : Phuket, malade du tourisme

Articles : Avr. 2021Mar.2021Fev.2021Jan.2021

C’est un confetti paradisiaque de 500 km2 au sud de la Thaïlande, d’ordinaire pris d’assaut par les touristes venus du monde entier, et qui ne s’y comportent pas forcément bien, ne respectant bien souvent pas les autochtones.

« Danser encore » à la gare de l’Est, cette fois…

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Musiciens et danseurs se sont réunis sur « Danser encore » dans le hall de la gare de l’Est jeudi 8 avril. La vidéo est devenue virale, comme la chanson qui remonte le moral un peu partout. La dictature dite sanitaire en prend un coup à chaque fois que les gens dansent et sont heureux. 

La police n’a pas manqué ensuite d’investir les lieux, mais pour une fois sans violence. Il faut dire que le spectacle était retransmis par de nombreux journalistes. Cependant, pour ne pas changer complètement ses habitudes héritées « des pires heures de notre histoire », la police a interpellé Julien, guitariste Gilet Jaune bien connu de ses services.

Les raves ne sont pas des « clusters »

Chaque rassemblement est censé être un foyer d’infection (un « cluster », c’est mieux puisque c’est un anglicisme) et les rabat-joie l’annoncent : bal ou rave en plein air sont synonymes d’hospitalisations à venir. Le plus virulent a été  Franck Louvrier, maire Républicain de La Baule, celui qui a participé au dîner clandestin chez Pierre-Jean Chalençon, avec Alain Duhamel et Brice Hortefeux. Effectivement il y a des « clusters ». Mais ce ne sont pas les rassemblements de jeunes et de musiciens. Le rassemblement de 2 500 jeunes lors d’une rave party à Lieuron le 1er janvier 2021 n’a pas été suivi d’hospitalisations. En revanche début 2021, toujours en Bretagne, ce sont les milieux professionnels, les hôpitaux, les Ehpad qui ont été l’origine des clusters. En témoignent les chiffres de l’ARS Bretagne.

Les pianos dans les gares : interdits !

Le piano, qui avait été mis à la disposition du public gare de l’Est, a été supprimé à partir du 16 mars 2020. « Fermeture exceptionnelle » annonçait le site de la SNCF. Pas si exceptionnelle que ça puisque le 9 mai, c’est annoncé comme définitif : « On ne pourra plus jouer au piano en gare », a expliqué lors d’une conférence de presse Marlène Dolveck, directrice générale de SNCF Gares et connexions.

Le nouvel « en même temps » du président : déprimer et réprimer

Le virus saute-t-il sur les touches du clavier ? S’agit-il, en interdisant le piano dans les gares, d’ôter toute joie de vivre à ceux qui ne sont rien ? Ceux qu’un zombie, qui possède un compte en banque sur une île ensoleillée, peut croiser dans une gare lors d’une inauguration. Pas lors d’un voyage en train, quand même. Le Falcon (4 080 €/h) c’est quand même plus rapide, non ?

Faut se bouger l’cul !

Robots élus, algorithmes de la censure et de la Bourse, veulent transformer toute la population en zombies. Le prétexte ? un virus qui frappe à partir de 82 ans. Et le virus de la musique et de la joie est plus contagieux. Celui-là, ils n’arriveront pas complètement à nous l’enlever. Il resurgit de temps en temps. Et ce n’est pas fini ! Tiens, Ricothom, avec Mobespierre à la basse et Calou aux chœurs, vous propose un titre qui devrait vous stimuler : « Faut se bouger l’cul ». Pas mal comme objectif, non ?

Jacqueline pour Le Média en 4-4-2.

AstraZeneca™ : ce n’était pourtant pas compliqué…

Articles : Avr. 2021Mar.2021Fev.2021Jan.2021

Quand une entreprise change de nom, c’est soit qu’elle s’oriente vers des activités radicalement différentes, soit qu’elle tente de faire oublier… un « petit problème ». Les centres de transfusion sanguine sont, ainsi, devenus « Établissement français du sang », et la Germanwings remaquillée en « Eurowings ».

Alors aujourd’hui, ne dites plus AstraZeneca™, dites « Vaxzevria™ ». Ça se prononce tout simplement comme ça s’éternue, et ce changement pourrait inspirer les scénaristes de Netflix.

Épisode 1, le monde tremble, tout le monde attend le vaccin. Épisode 2, il est là, mais certains chipotent, font la fine bouche : « Hum… est-il bien sûr ? Non, décidément, moi je ne me ferai pas vacciner. » Épisode 3, « Ça tombe bien, y en aura pas pour tout le monde. » Épisode 4, « Comment ça, pas pour tout le monde ? Mais j’en veux, moi, j’y ai droit ! »

Nous voici donc dans la saison 2, où les petits problèmes commencent. On s’aperçoit que l’AstraZeneca™ est peu actif chez les « boomers ». Qu’à cela ne tienne, on les réservera aux « moins vieux ». Mais chez ceux-ci, pas de chance, voici qu’apparaît un effet secondaire fâcheux, la thrombose, deux fois seulement sur un million mais largement médiatisé. Réservons-le donc aux « moyens vieux », catégorie qu’il reste à définir en correction des variations saisonnières, mais qui ne fait plus grand monde. Si tu avances quand je recule, comment veux-tu que je t’inocule…

Mais le mal est fait : les Français se détournent, aujourd’hui, en masse du Vaxzevria™. Logique : à quelques jours près, un sexagénaire peut, dans un « vaccinodrome », bénéficier d’un Pfizer™ plus sûr et à la deuxième dose plus rapprochée… pourquoi hésiterait-il ? Conséquence : les généralistes voient une bonne partie de leurs rendez-vous de vaccinations annulés et jettent des doses qu’ils avaient eu le plus grand mal à se procurer !

Alors qu’il suffisait de dire au bon peuple que l’AstraZeneca™ ne contenait ni gluten ni bisphénol et n’avait d’effet néfaste ni sur la banquise ni sur la forêt amazonienne, et ça passait comme une lettre à la poste…

Richard Hanlet, Boulevard Voltaire

Élections régionales en Île-de-France : les malheurs d’Audrey Pulvar

Articles : Avr. 2021Mar.2021Fev.2021Jan.2021

La conquête politique est semée d’embûches, l’ancienne journaliste Audrey Pulvar doit en prendre conscience plus que jamais, ces derniers temps. L’adjointe d’Anne Hidalgo, candidate à la présidence de la région Île-de-France sur la liste du Parti socialiste, accumule les déconvenues médiatiques.

D’abord, ses propos recueillis par Apolline de Malherbe, le 28 mars dernier, sur BFM TV, au sujet des réunions dites en « non-mixité », ont rencontré un écho auquel son auteur ne s’attendait pas. À propos de réunions qui réuniraient notamment des personnes métisses ou noires désireuses d’échanger autour de problématiques de discriminations qu’elles subissent, la présence de toute personne blanche demeure possible à condition que celle-ci, selon Audrey Pulvar, « se taise ou laisse parler les personnes les plus concernées ». Ses propos ont été rapidement et vivement contestés par les figures politiques opposantes au PS. Dans son camp, les soutiens ont été plus que timides. Comment aurait-il pu en être autrement à la suite d’un discours si clivant pour une candidate qui souhaite rassembler ses pairs ?

Ensuite, la défense de Pulvar n’a pas pleinement convaincu. Dans une tribune au Monde, la candidate socialiste a tenté une justification sémantique autour du verbe « se taire » : « J’ai utilisé le verbe “se taire”, parce que c’est généralement ce que l’on fait, quand on veut réellement écouter l’autre, avant ensuite de prendre la parole… […] D’aucuns y ont vu une forme de sommation au silence. À tort. » Peu convaincant, tout de même. Comment aurait-on pu l’interpréter autrement quand on sait qu’une des acceptions du verbe « se taire » est bien « s’abstenir d’exprimer une opinion » ou encore « garder le silence ».

Pour ceux qui y ont vu une injonction au silence, cela n’a rien de choquant, et ce, sans vouloir polémiquer. On touche le deuxième axe de la ligne de défense d’Audrey Pulvar qui se pose – implicitement – en victime, des « polémistes de réseaux ». Quelle posture bien ironique pour une ancienne chroniqueuse, de l’émission « On n’est pas couché », habituée aux controverses relayées par les réseaux sociaux.

Puis vient la question des revenus de l’ancienne journaliste. À présent femme politique, Audrey Pulvar a récemment publié sa déclaration d’intérêts à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP). Si ses revenus d’ancienne journaliste-présentatrice ou de consultante paraissent conséquents (à la hauteur, manifestement, de son aura médiatique), ses rétributions pour ses engagements associatifs peuvent interpeller : la création d’une école de commerce, dédiée à la transition écologique, dont Audrey Pulvar est la cofondatrice et également présidente du comité scientifique, lui a rapporté, l’année dernière, la somme de 42.000 euros. En 2019, la candidate socialiste lance une association en faveur du développement de l’écologie solidaire en Afrique ; en tant que directrice de la structure, elle récolte alors 4.000 euros par mois. L’engagement associatif est bien lucratif dans l’univers Pulvar. Une incohérence de plus dans les débuts de la femme politique.

Car il ne suffit pas de se réclamer comme « résolument de gauche, fièrement de gauche, exclusivement de gauche » pour être un digne représentant du peuple, il convient d’incarner cette fonction avec plus d’humilité et moins d’ego. Les récents sondages révèlent, d’ailleurs, que la liste d’Audrey Pulvar est bien loin d’être favorite. Preuve que les Franciliens ne sont pas tout à fait dupes.

Mickaël Kharti, Boulevard Voltaire