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Le GIEC n’est pas crédible tant les facteurs sont nombreux au milieu de quelques certitudes astronomiques qui ne plaident pas pour le réchauffement climatique dans la durée. Plusieurs objections majeures existent. Les cycles astronomiques, les cycles solaires, les conditions de changement et plus encore l’ordre des facteurs entre CO2 et température.
Ces objections ne peuvent plus être balayées d’un revers de main par des politiques qui se sont embarqués, en Occident, dans un projet de transition totalement fou sur le plan économique et extrêmement risqué sur le plan industriel. Il est temps d’ouvrir le débat et de respecter les libertés les plus fondamentales, celle de la recherche, celle de la controverse scientifique, celle de la liberté d’expression. Il est temps que nos politiques prennent la mesure de l’ostracisme et de l’aveuglement scientifique qui est le leur et dont les conséquences économiques et sociales vont s’avérer désastreuses : ils en seraient les seuls et uniques responsables et coupables. Dans quelques décennies, les historiens ne manqueront pas de railler les peurs de l’an 2000 comme celles de l’an mil, les premiers cherchant la crainte de Dieu pour le salut des âmes, les seconds cherchant, semble-t-il, la soumission des populations pour le profit des puissants. Les temps changent, mais les stratégies demeurent, avec, au milieu, le sacrifice de l’intelligence humaine pour que la peur règne parmi les soumis.
Les cycles de Milankovitch peuvent-ils être invalidés ?
L’astronomie est une science rigoureuse qui modélise des trajectoires. Les cycles de Milankovitch évoquent particulièrement deux causes majeures des évolutions climatiques : l’excentricité de l’orbite terrestre qui fait varier très significativement la distance de la Terre au Soleil et l’obliquité qui fait varier l’axe de rotation. En l’état des connaissances actuelles, ces cycles astronomiques ne sont pas contestés. Les travaux de Nick Shackleton, géologue, climatologue et spécialiste du quaternaire des années soixante-dix confirment que les cycles de l’excentricité correspondent à ceux des périodes glaciaires et interglaciaires. Ces variations astronomiques étant connues, ayant une probabilité d’être invalidées très faible, sauf événement astronomique inédit du style télescopage avec un astéroïde de grande taille, la prochaine période glaciaire est donc prédictible à un horizon de quelques dizaines de milliers d’années. Est-ce un fait scientifique partagé ?
Malgré cette relative certitude sur l’époque géologique récente du quaternaire, les scientifiques s’expliquent mal le fait de son invalidité sur des époques plus anciennes. En effet, la relation entre ces cycles astronomiques réputés constants et le climat n’est plus établie. Aux époques tertiaires et secondaires, il semblerait que les périodes glaciaires n’existaient pas, en l’état de nos connaissances. Cette situation n’est pas à ce jour expliquée. C’est pour dire que les prétendues causalités certaines de la détermination du climat sont d’une très grande complexité, puisqu’il a fallu d’autres phénomènes puissants pour contrecarrer les cycles astronomiques, sauf à ce qu’ils aient eux-mêmes évolué au fil du temps. Les inconnues sont nombreuses dans un passé lointain.
Toutefois, en admettant que les cycles sont valides depuis le quaternaire (2,6 millions d’années) et qu’aucun événement majeur ne les a contrariés, la prédiction est la suivante : la glaciation débuterait dans quelques milliers d’années pour s’installer à un horizon d’environ 5 000 ans. À l’horizon de 15 000 ans, nous serions bien dans la glaciation pour une période de quelques dizaines de milliers d’années.
À ce jour, personne ne peut invalider cette hypothèse. Les contradicteurs facétieux voudront bien, au lieu de calomnier les auteurs, nous exposer des arguments scientifiques contre l’existence et la qualité de la prédiction du cycle de Milankovitch.
Le minimum de Maunder est-il envisageable vers 2030 ?
Il s’agit de la mesure de l’activité solaire qui est le surdéterminant de la chaleur à la surface du globe terrestre. Il suffit de constater la baisse de température en quelques minutes lors d’une éclipse pour admettre que le Soleil est le surdéterminant, il suffit de constater la différence de température entre la nuit et le jour ou selon les expositions saisonnières à des latitudes différentes. Les études et prédictions, elles aussi très complexes, tiennent au fait que l’on observe régulièrement des périodes de refroidissement liés à une baisse de l’intensité de l’activité solaire. Ces différents minima (Dalton, Spörer) sont établis. La compréhension de ces phénomènes reste partielle. On étudie la variation du rayonnement, les flux des rayons cosmiques et les vents solaires. Des travaux récents de la Royal Astronomical Society, dont la légitimité scientifique n’est pas moindre que celle des experts du GIEC, indiquent que l’activité solaire pourrait chuter sur la période 2030-2040. La conséquence en serait une baisse significative des températures comparable à celle connue de 1645 à 1715, dite minimum de Maunder.
Pourquoi ne pas accorder de valeur à une prédiction fondée sur cette modélisation des cycles solaires qui s’appuie sur l’analyse de la circulation des champs magnétiques et les effets dynamo du Soleil ? Ces travaux prolongent des conclusions de la NASA datant des années 2010 qui alertaient déjà sur ce phénomène, en l’estimant probable dans les décennies à venir. En effet, depuis 2011, le nombre de taches solaires diminue. Certains émettent des réserves sur cette prédiction avec prudence, puisque les nouveaux calculs ne seront validés que si les événements se produisent comme prévu. Mais pourquoi une réserve sur la prédiction des cycles solaires serait plus légitime qu’une réserve sur des prévisions infiniment moins robustes et composites, celles du GIEC ? Cherchez l’erreur.
À ce jour, en matière de cycles solaires, ces prédictions sont les plus savantes existantes. Comment ne pas les prendre au sérieux et les intégrer sérieusement dans les recherches ? Rappelons au lecteur que pendant la période du minimum de Maunder (1645-1715), la rudesse des hivers avait entraîné la gelée des principaux fleuves d’Europe (Tamise, Seine par exemple) et les minima hivernaux flirtaient avec les -25° C sur le continent européen, éternisé par les peintres flamands.
Le changement de cycle est-il imprévisible ?
L’University College London (UCL) a produit récemment des travaux qui évoquent l’éminence d’un changement de cycle. Par similitude avec une époque dénommée savamment Marine Isotope Stage 19c – MIS19c, les équipes de Chronis Tzedakis, professeur de géographie physique de l’UCL, montrent que tout est comparable à cette période d’il y a 780 000 ans. Ils en tirent un parallélisme et en induisent une prédiction de basculement prochain vers un refroidissement. Leur conclusion, le début de la nouvelle époque glaciaire pourrait commencer plus tôt, à l’horizon de 1 500 ans.
Je peux multiplier les exemples de recherches récentes, de travaux établis, de théories non invalidées qui remettent en cause assez radicalement la doxa du climat. En effet, pour contrer l’ensemble de ces phénomènes qui prédisent tous une prochaine glaciation, les tenants du réchauffement climatique n’ont en fait plus qu’un seul, unique et dernier argument : celui de la hausse du taux de CO2, de 280 à 410 ppm actuellement. Il faut donc que cette élévation soit telle que le réchauffement qu’on prétend lui lier annule tous les phénomènes contraires et que cette variation introduise un basculement ! Mais personne ne parle de la quantité de CO2 en valeur absolue dans l’atmosphère pour mesurer l’infime part de la production humaine.
Une autre hypothèse sur le CO2 existe
Elle se décompose en plusieurs éléments qui conduisent à contester vertement l’hypothèse du GIEC. Sur le siècle écoulé, il n’existe pas de relation continue d’élévation du taux de CO2 et de la température. La courbe de CO2 et celle des températures, sans oublier le crédit limité de ces moyennes planétaires, attestent d’un décalage permanent entre la température et le taux, l’élévation de la température précédant systématiquement celle du taux de CO2. Cela illustre la loi de Henry selon laquelle la température plus élevée provoque un dégazement des océans. Cette réalité inverse l’ordre des facteurs, le taux de CO2 n’étant pas la cause d’un réchauffement, mais sa conséquence puisqu’il advient après, et que, jusqu’à preuve du contraire, une cause précède chronologiquement ses effets. L’ordre d’apparition est donc essentiel. À notre connaissance, la loi de Henry n’est pas remise en cause. Sur des périodes plus longues qui ont été étudiées : les derniers 500 000 ans par exemple, la même conclusion ressort. Les courbes se suivent dans l’ordre inverse d’une relation de causalité du CO2 auteur des élévations de température. Ce déphasage est confirmé dans de nombreux travaux et publié dans des revues scientifiques comme Nature ou Science. Pourquoi le GIEC n’y accorde-t-il aucune importance visiblement, puisque cette conclusion suffirait à invalider l’hypothèse du rôle causal de l’élévation du taux de CO2 ?
Pire encore, ces évolutions alternent des phases de croissance et de décroissance. Or, à chaque fois, des études montrent que la température se met à baisser en premier, puis le taux de CO2 l’accompagne ensuite. Ces recherches mettent en évidence que le lien de causalité entre le CO2 et les températures est alors impossible ; sauf à considérer que toutes ces mesures et leurs analyses sont fausses. Faudrait-il le démontrer et s’accorder sur les mesures, leur exactitude, car aucune science commune n’est possible si nous ne partageons pas une base de données reconnues par tous. D’autres travaux montrent en revanche de fortes relations entre l’évolution des températures océaniques par latitude et le reflet du rayonnement solaire. Ces travaux concluent à l’effet majeur du rayonnement solaire sur les océans.
Devenons-nous la nouvelle Union Soviétique des savants soumis à la doxa politique ?
Tout cela mérite un débat scientifique, en rien politique, et certainement pas un projet de loi de censure de la contestation de la thèse officielle comme cela se trame actuellement en France. Serions-nous de nouveau dans une espèce d’Union Soviétique où le parti décide de ce que la science et les scientifiques doivent dire ? La période sanitaire nous a donné de sales habitudes en la matière. L’idée même que des législateurs puissent imaginer de telles lois en dit très long sur le degré de décomposition de l’esprit critique et de l’intelligence scientifique en France en particulier. Or, tout est fait pour que l’inquisition de la doxa triomphe. C’est la faillite intellectuelle de l’Occident. Celui-ci bascule sur ce sujet, comme sur d’autres dans une dictature fabriquant son idéologie scientifique, avec ses excommunications et ses interdictions d’expressions scandaleuses.
En effet, lorsque John Clauser, prix Nobel de physique 2022, doit prononcer une conférence devant le public du FMI sur la corruption des idéaux scientifiques et la controverse sur le climat dont le titre était : Quelle confiance peut-on accorder aux prédictions climatiques du GIEC ?, son intervention est étrangement annulée. Nous sommes en juillet 2023, pas à l’époque de l’Inquisition. Or, une personnalité comme J. Clauser, c’est le prix Wolf 2010 de physique, le Nobel et un des grands physiciens de sa génération. Ces arguments très épistémologiques ne sont pas secondaires. Il conteste la modélisation de phénomènes chaotiques et non linéaires. Il critique l’arrogance des conclusions qui ne sont que des scénarios parmi d’autres, avec des degrés d’inexactitudes immenses. Il interpelle sur le degré de compréhension encore très faible de process clés qui conduisent à des extrapolations très hasardeuses. Bref, il critique et conteste. Et il n’est pas le seul, car la fabrique des conclusions du GIEC est très contestable.
La réponse ne tiendra pas en l’exclusion d’un prix Nobel de physique d’un colloque. C’est une méthode sectaire et inquisitoriale inouïe, totalement indigne du 3e millénaire. Ostraciser n’a rien de très rigoureux. Cette censure témoigne du degré d’énervement d’une communauté qui perd son sang-froid. Il s’agit de faire taire le débat et la controverse contre des recherches et des résultats qui ne cessent de contrecarrer l’hypothèse du réchauffement climatique causé par l’élévation du taux de CO2.
D’autres scénarios très différents sont crédibles et plus valides
De cela plusieurs scénarios.
Le refroidissement rapide. Le cumul des lois de Milankovitch et d’un minimum de Maunder nous ferait entrer assez vite dans une période froide. Après 2100, reste quelques siècles avant d’entrer vraiment dans la période de refroidissement glaciaire. Comment imaginons-nous nous y adapter ? Ce sera un objet de discussion aux mille facettes, mais qui risque de poser les questions dans un autre sens, comme le verdissement de zones aujourd’hui arides et l’afflux de populations du Nord vers le Sud et non l’inverse.
Le refroidissement lent. L’hypothèse d’un minimum de Maunder est différée dans le temps. Il faut attendre, peut-être le début du XXIe siècle, mais la perspective à mille ans reste celle du début du refroidissement.
Le refroidissement tempéré. Quoique je conteste l’ordre des facteurs présenté par le GIEC, admettons qu’il y ait un effet de serre modérateur-retardateur, sans qu’il vienne contrecarrer les tendances de fond précédentes, alors le processus de refroidissement serait plus lent, sans être annulable, hypothèse que j’expose mais que j’exclus ici.
Les politiques occidentaux sont pris au piège de l’intolérance idéologique
Les politiques activent une stratégie de la peur pour obtenir l’obéissance. Et plus encore, ils pratiquent la guerre d’opinion avec les mêmes techniques que celles employées lors de la covid-19 : discrédit, attaque ad hominem, mais jamais de débat sur les faits, les données, les nouvelles recherches, la possibilité d’autres interprétations, le risque d’erreur, des découvertes, etc.
Cette construction hasardeuse d’une politique se fait au nom d’une science obéissante. Des institutions sont construites pour qu’elles disent une seule chose à l’OMS ou au GIEC. C’est ce que la science ne sait pas faire, quand elle est en gestation sur des sujets qu’elle explore avec des degrés d’incertitudes considérables. Or, ces institutions sont là pour fabriquer la vérité officielle mondiale comme une nouvelle Sainte Inquisition, à la façon d’une nouvelle secte universelle. L’empressement des politiques est surprenant, leur autoritarisme et l’intolérance exacerbée qui accompagne cette dictature des transitions l’est tout autant.
Tout cela est d’autant plus perturbant en lisant les fils de commentaires de la presse. On s’interroge sur l’honnêteté intellectuelle, la sincérité, le souci de l’exactitude, l’intérêt accordé au fait au lieu de détourner l’attention en polémiquant sur les personnes. Toutes ces pratiques sur internet témoignent elles aussi d’une déviance de l’esprit scientifique et démocratique qui fondaient l’esprit occidental. L’éthique scientifique commence dans l’intégrité, la sincérité, le débat sur les faits et non sur les personnes. La plus belle preuve d’incurie du GIEC, ce sont ces multiples attaques personnelles sur internet qui démontrent à elles seules que le refus du débat est volontaire, que le souci de la vérité par la recherche de l’exactitude produite loyalement dans les recherches n’est plus là. Les enjeux sont alors ailleurs, quand la science devient la servante du politique, une idéologie de circonstance, une doctrine au service de la normalisation et de la poursuite des « infidèles ».
Ces temps derniers, c’est un peu la panique avec des chercheurs qui tentent de justifier leurs prédictions contrariées par l’actualité météorologique. Ils entretiennent une confusion permanente entre météorologie et climatologie. Eux ont le droit de dire qu’il y a réchauffement en utilisant les aléas météos : canicules par exemple, mais ils interdisent à leurs contradicteurs de faire de même avec les périodes froides observées dans de nombreuses régions depuis plusieurs années. Ensuite, les moyennes ont le beau rôle… La plus belle, c’est la prévision entre la météo du jour et la climatologie à la petite semaine dans Le Figaro d’aujourd’hui : « Nous allons vers un réchauffement accru ces 18 prochains mois » (lefigaro.fr). Et après ? Fait-on de la politique industrielle avec des investissements en centaines de milliards pour une hypothèse météorologique à 18 mois ?
Il nous appartient sans doute d’initier les assises climatiques en y invitant des chercheurs libres dans le respect des faits et des recherches dont ces prix Nobel de physique. Il faut étayer, partager, informer. Il appartient peut-être aussi à des politiques courageux, Philippot, Zemmour, Le Pen, Dupont Aignan et d’autres d’interpeller le GIEC et l’État et les élus, car si le ridicule ne tue pas, le sacrifice de centaines de milliards pour une transition qui n’existera pas.
Pierre-Antoine Pontoizeau, Riposte Laïque