Du 26 au 27 août, une nuit des longs couteaux à Nantes

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++ WEBTUBE : Tous ces faits divers n’étonnent même plus. Comme pour le reste on s’habitue mais surtout on s’adapte pour ne plus sortir n’importe où et à n’importe quelle heure….Notre liberté est entravée aujourd’hui à la fois par la racaille souvent venue de l’étranger et par l’Etat qui impose années après années de plus en plus de contraintes et de restrictions. La France perd petit à petit son âme, son identité et sa liberté.

L’article :

Ce 27 août vers 4 h du matin, un homme et une femme qui discutaient dans une voiture rue de Cahors, dans le quartier dit « sensible » de Bellevue, ont été assaillis par quatre individus armés de couteaux – ces derniers ont forcé les portes et blessé l’homme, avant de voler leurs téléphones et de crever les pneus. Bienvenue à Nantes.

Toujours le 27 août, vers deux heures du matin, un homme blessé aux cuisses et le long des côtes, a été pris en charge à deux heures du matin rue du Perray, près de la Haluchère, au nord-est du centre-ville. Son téléphone lui aurait été volé par ses deux agresseurs.

Il s’agit du troisième homme blessé suite à une agression à l’arme blanche en quelques jours – outre les faits du Perray et de Bellevue, une autre agression avait été signalée la veille : le 26 août, vers 4 heures du matin, un homme de 30 ans a été déposé au CHU après avoir été blessé au visage, à la tête, à la fesse et au bras.

Louis Moulin, Breizh-info.com

Qui y a t-il donc de pourri au Royaume de France ?

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Non, ce ne sont  pas là les paroles de Hamlet qualifiant le Royaume du Danemark, mais bien les interrogations que nombre de Français, sinon la majorité de nos concitoyens, expriment avec lucidité sur la situation, tant sur le plan national qu’international.

Le navire France vogue sans cap dans la tempête des événements, les subissant à chaque épreuve, à chaque coup de tabac dans une mer hostile. L’insécurité est perpétuelle : chaque jour des innocents, des enfants mêmes, meurent dans les fusillades des trafiquants qui se livrent une guerre sans pitié.

Le ministre de l’Intérieur, à chaque fois, joue les gros bras, dépêche le Raid dans les banlieues hors de contrôle. Or, iI s’agit d’un simple cautère sur une jambe de bois car la police ne peut pas résoudre le laxisme de l’État pour lutter contre ce fléau. Un fléau que les bobos salonnards qui prônent la légalisation du cannabis appuient à leur insu. C’est là une faute qui conduira à une surenchère des addictions – l’exemple américain le prouve amplement.

Les défenseurs et promoteurs de la légalisation mettent en avant que la répression française serait inefficace. Cet argument est risible car il n’y a pas de répression, la Justice se bornant à des rappels à la loi. S’il y a des trafiquants, c’est qu’il y a des consommateurs ! Ajoutons que la Justice fait parfois preuve d’une idéologie étonnante, et qu’elle n’est pas exempte de dérives dont manifesta le fameux «  mur des cons », dans toutes les mémoires.

Violence et immigration

La violence ordinaire gagne nos banlieues jour après jour, et si la police use de la force légitime que lui confère l’état de droit, les policiers deviennent les suspects et risquent les foudres de la justice. L’incarcération d’un policier à Marseille constitue une très grave remise en cause de l’ordonnancement des institutions. Cela ne signifie pas que les policiers soient au-dessus des lois, les juges non plus !

L’immigration se poursuit, nos frontières sont des passoires, le gouvernement se propose même de légaliser les migrants en situation irrégulière pour répondre à des professions en recherche de personnels, ce qui constitue un appel à l’immigration incontrôlée. Les rodomontades du gouvernement qui prétend expulser les immigrés condamnés à quitter le territoire sont tout simplement risibles ! Ce sont là, comme répondit  Hamlet à Polonius qui l’interrogeait pour savoir ce qu’il lisait, « des mots, des mots, des mots ! »  La « com » est malheureusement la seule politique permanente du gouvernement.

Situation désastreuse à l’international

Sur le plan international, la France a disparu, alors que le Général de Gaulle ne ménageait pas sa peine pour que la France tienne son rang dans le concert des nations. En Afrique, en Europe, la France a abandonné toute volonté de conduire et de défendre une politique étrangère indépendante conforme à ses intérêts, à sa culture, à son histoire, afin de maîtriser son destin et d’assurer son avenir. Elle est inféodée aux États-Unis dans le conflit ukrainien, alors qu’il est nécessaire de prendre en considération la globalité du continent européen et de rechercher une solution diplomatique à cette guerre par proxy qui ne peut être gagnée ni par un camp, ni par l’autre.

En Afrique, la France  subit revers après revers. Elle est le jouet des manipulations de la milice Wagner que Paris n’a pas osé contrer militairement, alors qu’il en avait les moyens au Mali ou au Burkina-Faso, de peur d’être accusé de renouer avec la France-Afrique.

Dans ce déclin, on aurait tort de sous-estimer l’effet des comportement et propos stupéfiants d’Emmanuel Macron qui a perdu toute dignité à Kinshasa. Les médias nous ont montré un président débraillé, buvant de la bière à la bouteille, la nuit, parmi un groupe de Congolais. Ses « bons mots » sont des florilèges de mépris pour les Africains respectueux de l’autorité. Pour eux, le chef doit rester digne, ce que Emmanuel Macron ne fait pas. Sans mentionner son affirmation répétée selon laquelle « la France a commis un crime contre l’Humanité lors de la colonisation », propos repris à l’envi par tous nos « amis » en Afrique comme la Chine ou la Russie, CQFD !

Sa politique européenne est pétrie d’idéologie et d’utopie. Exemple, le prétendu couple franco-allemand : un leurre. L’Allemagne domine l’Union européenne et n’a de cesse d’y défendre ses conceptions, notamment en matière nucléaire, avec l’objectif de casser la filière nucléaire française, ce qu’elle obtenu avec l’usine à gaz de l’ARENH qui pénalise gravement EDF.

Notre pays ne défend pas sa langue, à Bruxelles ou ailleurs. Le Président de la République lui-même « s’abandonne aux délices trompeurs » du globish, oubliant que la langue française est un moyen d’influence sans pareil, un moteur de la Francophonie.

Pour un changement radical de politique

Il ne s’agit là que d’un résumé incomplet. Cette situation exige un changement radical de politique, une politique fondée sur le rétablissement de notre souveraineté nationale, socle de nos libertés collectives, seules garantes de nos libertés individuelles. Rien n’est inéluctable. Gardons toujours en mémoire la phrase d’espoir du Général de Gaulle : « Vieille France accablée d’Histoire, meurtrie de guerre et de révolutions, allant et venant sans relâche de la grandeur au déclin, et redressée, de siècle en siècle, par le génie du renouveau. » Ce renouveau dépend de nous et de nous seuls, pour servir la nation !

Jacques Myard, Boulevard Voltaire

La chanson du jour, Manath – Malik Adouane

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++ WEBTUBE : Sous son air répétitif, ce morceau reste très cool à écouter. Des sonorités un peu orientales, une guitare en boucle et un chant tout en echo. Il n’en faut pas plus pour s’envoler…. Alors bon voyage.

++ WEBTUBE: Under its repetitive air, this track remains very cool to listen to. Slightly oriental sounds, looping guitar and echoing vocals. It does not take more to fly away .... So have a good trip.
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Cinéma : Noureev, de Ralph Fiennes

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À l’occasion de l’été, BV vous propose de redécouvrir les films que nous avions aimés lors de leur sortie au cinéma. Aujourd’hui, Noureev.

Bâti sur trois temporalités mises en parallèle d’un bout à l’autre du récit, ce film du comédien-réalisateur Ralph Fiennes ambitionne de restituer les passages clés de la vie du célèbre danseur russe. Ainsi sont passées en revue son enfance à Oufa dans des conditions de vie pour le moins rudes, son inscription à l’Académie de ballet Vaganova de Saint-Pétersbourg à l’âge de 17 ans et les difficultés à s’y démarquer de ses camarades, et enfin la fameuse tournée parisienne du ballet Mariinsky de 1961 à l’issue de laquelle Rudolf Noureev parvint, à l’aérodrome du Bourget, à fausser compagnie aux hommes du KGB et à obtenir l’asile politique sur le sol français.

Mûri depuis près de vingt ans par Ralph Fiennes qui, d’après ses dires, fut fasciné par la biographie de Noureev, le film est surtout l’occasion de revenir sur le climat de tensions inhérent au conflit Est-Ouest. En effet, de crainte que ceux-là ne s’acclimatassent un peu trop bien au « mode de vie capitaliste », les membres du KGB pistaient à tout instant les danseurs du Mariinsky lors de leur tournée en France et se méfiaient grandement de Noureev, dont l’attitude désinvolte à l’égard de toute autorité était perçue directement comme un affront à la mère patrie.

Le danseur l’affirme sans ambages lors de la séquence au Bourget : d’autres comme lui, par le passé, ont été vivement sanctionnés, pour ne pas dire rééduqués (à base d’injections), pour leurs sympathies un peu trop ostensibles avec les Occidentaux. Là où le cinéaste fait montre d’honnêteté, c’est qu’il n’éprouve nullement le besoin d’alourdir la barque et de caricaturer l’autoritarisme soviétique, les faits parlent simplement d’eux-mêmes (les menaces aussi…). Le personnage de Rudolf Noureev, dans un tel contexte, et compte tenu de ce qui nous est montré de lui depuis le début de l’histoire, laisse naturellement cours à son caractère absolutiste et se joue volontiers des règles imposées par d’autres que lui. Une qualité qui fait sourire, mais peut aussi exaspérer, et Dieu sait que le personnage se montre exaspérant à bien des reprises…

Sous les traits du « seigneur de la danse », son compatriote Oleg Ivenko dévoile un jeu bien plus nuancé que ce à quoi nous pourrions nous attendre pour un tel personnage. Bien qu’il corresponde assez peu au rôle d’un point de vue strictement physique, la souveraine insolence qu’il dégage à l’écran, avec son regard, ses saillies et ses coups d’éclat, apporte tant de crédit à son interprétation que celle-ci ne peut que remporter notre adhésion.

4 étoiles sur 5

Pierre Marcellesi, Boulevard Voltaire (Publication initiale : 05/07/2019)

Les Balkans, dernier rempart civilisationnel d’Europe ?

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Herceg Novi, Kotor, Split, Cetinje, Podgorica, Belgrade, Sarajevo, Ljublana… Ces noms n’évoquent pour la mémoire contemporaine que quelques vagues souvenirs de leçons d’histoire-géographie lorsque nous usions nos fonds de culotte sur les bancs de l’école, rien de plus que des territoires en marge de l’Europe et soumis aux aléas des guerres du siècle dernier. Pourtant, ces capitales culturelles et politiques sont aujourd’hui la vitrine des Balkans : carrefour géopolitique qui connaît un regain d’intérêt, notamment pour la France, depuis une vingtaine d’années. L’ennui, c’est que l’inverse n’est plus tout à fait exact : d’un regard admiratif sur notre pays et l’Europe de l’Ouest, « phare libérateur », ces peuples n’ont, de leur propre aveu, plus rien à nous envier aujourd’hui. Immigration de masse, wokisation, islamisation, guerre en Ukraine : notre image s’est dégradée auprès de la poudrière des Balkans, aujourd’hui poudrière civilisationnelle. Récit d’une traversée de l’Europe centrale.

Le voyage démarre à Milan, en Italie. Après quelques images du célèbre Duomo et autres vestiges des Empires romain puis napoléonien, c’est la Slovénie et la Croatie qu’il faut parcourir pour atteindre les terres plus rocheuses du Monténégro. Déjà frappent les paysages vallonnés et les horizons clairs de l’Adriatique, la gentillesse et la simplicité des habitants où l’on s’arrête savourer quelques traditions culinaires, la truffe istrienne et le baklava, entre autres. Peu d’enseignes américaines ou asiatiques – voir aucune – habituelles, une essence à 1,50 euro le litre, des repas pour moins de dix euros, des églises, des clochers, une population d’apparence homogène, aucune femme voilée. Ce dernier constat, c’est le premier qu’exprime Vojislav, 39 ans, cadre dans l’industrie pharmaceutique, né au Monténégro et vivant à Belgrade (Serbie) depuis plusieurs années. « La dernière fois que je suis allé à Paris, je me suis demandé à quoi ressemblaient vraiment les Français, j’ai l’impression de ne pas en avoir vu. L’immigration est un tabou, pour vous. Or, ici, de la Slovénie au Monténégro, il n’est pas critique de s’y opposer. L’immigration est un phénomène très récent en Croatie, par exemple, et cela nous évite beaucoup de problèmes. »

Sans ambages ni détours, ici, le lien entre immigration et insécurité, voire décivilisation, est clairement établi. Longtemps terre d’émigration, la Croatie n’accueille par ailleurs des étrangers que depuis peu, et ces derniers ne viennent pas du continent africain mais plutôt… d’Asie du Sud-Est ! Résultat : la Croatie serait le pays le moins criminel d’Europe, là où la France serait le plus en proie à l’insécurité.

Et notre natif du Monténégro de poursuivre : « Je ne comprends pas pourquoi la France se laisse envahir à la fois par les États-Unis, la Chine, mais aussi l’islam. Ici, on perçoit mal quelle identité et quelle culture vous souhaitez défendre. » La réplique est sévère mais difficilement discutable.

Nous reprenons le chemin, caméra et micro de BV en main, direction l’immense Serbie. Il faut franchir les montagnes vertigineuses du Durmitor, dans des paysages dignes du Seigneur des Anneaux ou de Game of Thrones, avant de se présenter à la frontière, non de loin la ville serbe d’Uzice. Sourire en coin, le garde tamponne l’un des rares passeports français qu’il a dû se voir présenter en plein mois d’août. Les hommes, ici, sont virils. La corpulence change, les corps sont grands, fins, élancés, leurs ancêtres grimpaient les montagnes. Les regards sont d’acier, il n’y a ni mer ni océan, l’humeur est plus froide et austère. Flotte encore un air d’ex-URSS. À ce sujet, notre contact monténégrin étrille à nouveau la politique française : « S’agissant de la Serbie, c’est aujourd’hui le pays européen le plus proche de la Russie. Personne ne comprend l’attitude de l’Allemagne et de la France de Macron avec l’Ukraine. L’allié historique et continental de la France devrait être la Russie. Certains pays d’Europe centrale et de l’Est entendent le discours civilisationnel de Poutine face à votre wokisation. »

Mais, enfin, quid de la Bosnie-Herzégovine ? Ce pays, OVNI au milieu des Balkans, est l’héritier le plus fidèle de la culture ottomane et dont la capitale, Sarajevo, est aujourd’hui surnommée la Jérusalem de l’Europe, tant y cohabite une myriade de peuples, de cultures et de religions différentes. Les mosquées côtoient les monastères le long des routes, les voitures sont immatriculées localement, peu de touristes s’arrêtent dans ces pays injustement mis de côté. L’islam est omniprésent, ici, des femmes déambulent en niqab aux côtés des catholiques et orthodoxes plus minoritaires. Mais une sorte de cohabitation civique, de « paix de voisinage », sous couvert de l’ONU, s’est installée, les cicatrices des guerres ethniques commençant à s’apaiser. D’ici, la France est analysée comme « proche de ce qui nous est déjà arrivé à nous : des guerres ethniques, religieuses et de territoires » par notre contact local.

Difficile pour ces Slaves du Sud de s’imaginer idolâtrer un pays sombrant petit à petit dans les méandres desquels ces peuples commencent à peine à se sortir. Un rejet de plus en plus partagé, un peu partout en Europe centrale avec, plus au nord, les Tchèques mais aussi la Hongrie. Une Hongrie que Boulevard Voltaire vous propose de découvrir au mois de novembre prochain. Quand la France et l’Europe de l’Ouest auront fini leur mutation sino-américano-islamiste, les pays d’Europe centrale et de l’Est seront-ils les derniers représentants d’une civilisation millénaire à pouvoir lever bannière et crier encore « Nous sommes l’Europe » ?

Jordan Florentin, Boulevard Voltaire

Jarl, un justicier dans la ville de Rennes : « Il y a très peu d’endroits dans la ville où on peut se balader sans s’inquiéter »

++ WEBTUBE : Ca c’est du vécu et du reportage de terrain. Messieurs les journalistes de plateau sortez de vos studios et confrontez-vous un peu au terrain. Parlez du quoitidien des Français et non pas de vos “états d’âmes”

Il ne donnera pas son prénom ni son nom même si des centaines de milliers d’internautes le connaissent désormais. Il, c’est Le Jarl, qui depuis de nombreux mois maintenant, cartonne sur les réseaux sociaux. Non pas à la recherche d’un « buzz » éventuel, mais afin de raconter sa vie de portier de boîte de nuit, à Rennes, afin de décrire ce qu’il vit et voit au quotidien, et l’état de dégradation avancée d’une métropole que certains considèrent encore comme « une des villes où il fait bon vivre ». Une ville de Rennes rongée par la délinquance qui explose, partout, des quartiers au centre-ville. Une ville de Rennes où des dealers contrôlent des territoires. Où des délinquants, notamment des « mineurs non accompagnés » que nous avons évoqués sur Breizh Info depuis des années maintenant, sévissent, agressent, de plus en plus violemment, avec de moins en moins de règles, ni d’honneur. Pour un portable, un portefeuille, un regard, une cigarette.

Le Jarl dérange les bien-pensants. Parce qu’il montre, vidéo à l’appui, ce qui se passe réellement à Rennes, la nuit. Parce qu’il explique, parce qu’il dénonce aussi, l’inaction des autorités, notamment de la Justice. Ses vidéos sont relayées massivement, elles touchent toute une partie de la jeunesse que l’État français ne protège plus des voyous, des « méchants » comme il les appelle.

Nous vous proposons ci-dessous son interview audio, qui décoiffe, mais également un résumé, écrit, de l’échange que nous avons pu avoir avec Le Jarl, cet acteur de terrain, implanté dans la région rennaise depuis de nombreuses années, et qui a vu la capitale historique de la Bretagne suivre le même chemin que beaucoup trop d’autres métropoles dans l’hexagone. Attachez vos ceintures, et plongez dans la réalité de ce qu’est devenue la ville de Rennes.

Sur Youtube :

Sur Soundcloud :

« Un échelon a été franchi dans la violence à Rennes »

Le Jarl a bientôt 50 ans. Il travaille depuis plusieurs années à la porte d’entrée de discothèques durant une partie de sa carrière, en a géré d’autres. Et travaille dans une des plus connues et plus fréquentées du centre de Rennes actuellement. « J’ai voulu montrer ce qui se passait à l’extérieur des établissements de nuit de la vie rennaise. Avec les agressions, les voleurs, les MNA, les dealers. J’ai voulu expliquer, et montrer comment nous réagissions, comment il fallait réagir pour les faire partir. Je me suis fait connaitre comme ça ».

Pratiquant et instructeur de MMA, il possède par ailleurs un club sur Rennes dans lequel il forme de nombreux jeunes et moins jeunes. « C’est un endroit où on peut sauver les gens. Par le sport. Quand on ouvre la porte de mon club, on aide les gens ».

Nous rentrons rapidement dans le vif du sujet, à savoir la délinquance à Rennes, et la vision qu’il en a. « Quand on fait le même métier depuis tant d’années, dans le même endroit, on ne peut pas fermer les yeux. On sentait les choses venir, mais l’après-Covid a été réellement percutant. Il s’est passé quelque chose de dingue. Avec les Mineurs non accompagnés notamment. Qui mentent sur leur âge, ce n’est un secret pour personne, et ils sont non condamnables en France. Mais aussi avec les dealers. Après le Covid, on s’est rendu compte de la différence de violence des agressions. On a passé un cap. Pour un portefeuille, pour un portable, on peut défoncer quelqu’un, le laisser pour mort. »

« Dans l’établissement dans lequel je travaille actuellement, au bout du troisième week-end, je vois 7-8 MNA qui tombent sur un jeune couple, qui n’était même pas client chez nous d’ailleurs, et ils les défoncent, on les a sauvés clairement. Ils nous ont remerciés après. La violence c’est mon métier, je la connais. Mais là j’ai pris conscience de l’échelon qui avait été franchi. Qu’on ne pouvait pas laisser nos gamins qui sortent, qui ont envie de faire la fête durant leurs études, vivre comme ça, dans le risque permanent ! À Rennes, cela devient compliqué de décompresser. Nos jeunes sont obligés d’être très vigilants, sinon ça devient compliqué pour eux ».

Le Jarl est catégorique : « Aujourd’hui, il y a très peu d’endroits à Rennes où on peut se balader sans s’inquiéter. Il faut être honnête. Même les gens de gauche se rendent compte que c’est compliqué. Ils ne sortent plus ou évitent des endroits. Trouvez des restos qui cartonnent en centre-ville le soir ? Quand on interroge les gens, ils parlent en permanence de faire attention. Même l’économie de la ville est touchée à partir du moment où les gens ont peur de sortir ».

Mais pourquoi évoque-t-on Rennes, ville où il fait bon vivre ? « Parce que les gens qui disent ça ne vont pas dans les endroits où ils ne veulent pas voir le réel. Macron a reconnu à demi-mot qu’il y avait un problème, notamment avec l’immigration. Lui-même parle de la nécessité de réguler. Il l’a dit. À Rennes, on ne peut plus nier non plus le problème. À Rennes, de nouveaux mineurs non accompagnés vont à nouveau arriver en septembre. Il y a un turn-over permanent. Quand certains partent, des nouveaux arrivent et prennent leur place. Vous verrez mes prochaines vidéos. Il va falloir sortir en urgence, aider les gens agressés. Si on ne fait rien, ça se termine mal ».

Mineurs non accompagnés et dealers

Le Jarl n’est pourtant ni policier, ni juge, ni élu. Une sorte de justicier dans la ville, lui demande-t-on ? Quelle légitimité a-t-il dans son œuvre à la fois dans le réel et sur les réseaux sociaux ? La sécurité des citoyens est-elle encore assurée ? Le Jarl tient à dissocier la police de l’État. « La police, je les vois en permanence, tous les week-ends. Ils font de l’îlotage entre chaque établissement. Ils font un boulot de dingue. Ils arrivent rapidement au moindre besoin. Ils interviennent systématiquement, mais derrière, la Justice et l’État remettent les gens dangereux dehors. Qui peut nier ça ? Le mot le plus utilisé sur les réseaux actuellement c’est connu des services de Police. Dès que quelqu’un se fait interpeller, c’est ça. C’est un drame. Je ne suis pas justicier, mais j’ai deux filles. À chaque fois que je vois ce qui se passe dehors pour nos jeunes, je pense à elles, je me dis que ça pourrait être elle. Je ne sais pas juste regarder et dénoncer. Comme nos politiciens. Je suis dans l’action, car les gens sont en danger. Quand il y a des morts, comme à Nîmes, un gamin de 10 ans, on parle de dommage collatéral sur toutes les télés. C’est honteux. On est en France. Dans la même rue un jour après, un autre jeune est mort, à Nîmes. C’est fou, incroyable ».

Il juge sévèrement la classe politique et notamment la gauche : «  Ceux qui sont censés être du côté du peuple, notamment la gauche, qui doit protéger les plus faibles, ne sont pas là. Cela devrait être  leur combat principal, mais encore plus que celui de la droite. Les premiers impactés par ces gens ingérables et par les conséquences de l’immigration (et c’est un fils de croate qui vous le dit) ce sont les classes populaires. Ils se font pourrir la vie, et la gauche les abandonne ».

Quand on évoque le problème des dealers, et la banalisation des drogues dures ces dernières années, on lui demande comment lui voit ça et pense que l’on peut résoudre ce fléau : « Dans les établissements de nuit, on est les premiers concernés, à voir les conséquences de l’alcool, de la drogue, de la violence. Finalement, nous fonctionnons aussi comme des petits États, avec des règles dans nos établissements, d’entrée, de sortie, de comportement… tout comme un État ou un pays devrait le faire pour ses frontières, et pour ceux qui vivent dedans. Pour les drogues dures, c’est banalisé. Les jeunes de 20 ans ne connaissent même pas le terme de drogue dure. Ils en consomment comme si c’était normal. Les dealers prospèrent sur cette situation. Et avec eux, la situation est compliquée : je vous explique : ils regardent toutes mes vidéos. Ils viennent me voir sur la place rennaise. La réalité, choquante certes, c’est qu’ils servent. Ils ne volent pas, ne violent pas, n’agressent pas, car ça nuit à leur business. Ils veulent du calme et de la tranquillité. Quand j’ai vu que la situation devenait très compliquée à l’extérieur de mon travail avec les mineurs non accompagnés,  et qu’on ne pouvait pas faire autrement que de sortir 3-4 fois pour les attraper, j’ai compris que les dealers se prenaient aussi la tête avec eux. Et j’ai fait une sorte de deal avec eux, à mon tour. Qu’ils gèrent les MNA, qu’ils les dégagent, et comme ça le calme revient ». 

On lui rétorque que c’est une forme d’achat de la paix sociale, comme dans les quartiers : « J’ai acheté une paix sociale de façon à ce que les gens ne se fassent plus défoncer la tronche. Pendant un moment ça a bien fonctionné. Mais ça tourne. Ils sont revenus plus nombreux (les MNA), il y a eu de nouvelles violences. On a été obligé de dégager tout le monde. Après on a été bien aidé pendant un mois par le ramadan — j’ai fait des vidéos qui ont choqué là dessus en expliquant qu’il n’y avait plus aucun souci pendant ce temps. Plus de dealers, plus de MNA. On a été tranquille 4 semaines. Rien. Puis l’établissement a fermé pendant les vacances, et on va voir ce que ça donnera à la rentrée. Quelles méthodes vais-je utiliser cette fois-ci ? Je ne sais pas ».

L’explosion du nombre de vues, des vidéos du Jarl sur Tik Tok, Twitter, ou d’autres réseaux sociaux peuvent-ils lui nuire ? Car forcément, dans les services de l’État, chez certains élus, mais aussi parmi les dealers, et les délinquants qui se retrouvent exposés, beaucoup de choses doivent déplaire dans la manière de faire.

Concernant la mairie de Rennes, « je ne suis pas plus inquiet que ça », nous dit-il. « Car je montre ce qu’il se passe, on ne peut pas me traiter de menteur, tout est filmé. Le fait que je sois constamment avec ma caméra, me protège, me rend inattaquable. Et encore, je n’ai pas tout montré sinon la mairie s’inquiéterait vraiment. Et je ne le fais pas, car les réseaux sociaux censurent. Mais je fais de la prévention. Les gens m’ont clairement dit que j’en faisais, qu’ils repéraient ensuite les profils de délinquants que je montre, sur Rennes, et qu’ils peuvent anticiper, se méfier, éviter. Les vrais délinquants rennais sont une centaine. Mais en vidéo, on a vite fait le tour d’exposer tout le monde. Même eux sont grillés à la fin. Je recevais des dizaines de messages de Rennais qui me remerciaient pour ça. Vu que les délinquants sont dehors et pas mis en taule, on les repère. Et quand on sait qui ils sont, c’est cramé, ils ne peuvent plus faire ce qu’ils veulent. »

Il poursuit : « Certains sont en liberté alors qu’ils sont particulièrement dangereux. C’est pour ça qu’il faut filmer et montrer. Vous allez demain soir rue de la Soif à Rennes, vous retrouverez le jeune Tchétchène qui m’avait agressé, puis qui a été mêlé à d’autres affaires. Il est en liberté. Il pète des gueules encore et toujours. Tout le monde le sait ».

« La gauche s’est trompée de combat et a abandonné les faibles »

Le concernant, sujet à de potentielles menaces, y compris de militants d’extrême gauche n’aimant pas forcément ce type de « justicier », ce dernier explique : « ma vie est une histoire de menaces. Je ne suis pas choqué. Je suis choqué que ces gens-là ne viennent pas voir ce qui se passe et ne se rendent pas compte que demain, ça pourrait être leur gamine, tabassée, laissée pour morte sur un trottoir. On fait comment ? Qui aide ? Tant qu’ils ne sont pas directement concernés, ils ont l’impression que ça ne sert à rien, que ça n’est pas vrai. Mais qu’ils fassent attention à ces gens de gauche : notre jeunesse change. Vraiment. Les prochains qui voteront un jour ce sont nos jeunes d’aujourd’hui. Je les côtoie dans le sport, et dans le monde de la nuit. Et ils n’ont rien à voir avec la jeunesse d’il y a 10-15 ans, écolo, de gauche, etc. Ce ne sont plus les mêmes. Leurs avis sont différents. Cela va changer la donne dans quelques années, j’en suis convaincu. Car ces jeunes sont les premiers impactés, qui se font attraper, agresser, péter la figure. C’est ceux-là que je défends, car ce sont eux notre futur ».

Mais ces jeunes justement, que lui disent-ils, sur Rennes, puisqu’il rencontre un succès certain, y compris à l’entrée de sa discothèque ? « Ils viennent me parler, me remercient. Me disent de continuer, de le faire savoir. Ils n’en peuvent plus pour plein de raison. Ils sont obligés de cumuler trois boulots pour pouvoir vivre. Ils sont en totale insécurité. Il y a 15-20 ans, ça n’était pas le cas. Ils sont pris à la gorge, ils n’ont plus un rond, et quand ils vont dehors, ils se font emmerder, agresser. C’est pour ça que je le redis : la gauche s’est trompée de combat. C’est incroyable. C’était à eux en priorité de défendre les faibles. Aujourd’hui, c’est la droite qui défend les jeunes en galère, qui dénonce les faits hallucinants, les viols, les agressions… Mais qui est dans la précarité, dans la souffrance ? Les pauvres, les galériens, ceux que la gauche devrait défendre. Il y a un vrai souci là-dessus. Je n’aurais pas été choqué de voir Mélenchon prendre la défense de la jeune femme violée à Cherbourg, avec un manche à balai. La gauche doit défendre le petit peuple non ? Hé bien non. Nos jeunes de 16-20 ans ont le cerveau pour voir ça. Ils vont changer les règles.

À Rennes, j’ai cette chance de pouvoir, avec une équipe extraordinaire, défendre les plus faibles, y compris lorsque ça devient dangereux »

En conclusion de notre entretien, nous lui demandons quel message il veut faire passer, à la fois à cette jeunesse rennaise (mais pas que), tout comme aux autorités.

« Le premier message, c’est de dire à ces jeunes qui font faire notre futur de demain comment ils vont faire avec leurs enfants. Comment ils vont construire le futur justement ? Sur 15-20-30 ans. L’éducation que nos mômes ont eu il y a 20 ans, ça a été un échec pour beaucoup. La génération “Non-Non” comme disait Diam’s, on la subit aujourd’hui. Y a plus de règles, tout est possible, on n’interdit plus rien. Et à partir de là tout commence. Et notre jeunesse actuelle qui commence à se rendre compte qu’il y a un problème, du fait de leurs parents de la génération “Non Non”, c’est à eux de demain changer ça. Je l’explique dans mon club, à la boîte. Demain, mettez des règles à vos enfants. On peut dire non à son enfant. Mettre des lignes, des limites. On peut régler tous les problèmes, y compris dans les quartiers. Avec l’autorité. Un gamin qui fait le con, faut l’attraper. Pendant les émeutes, le papa qui va chercher son gamin et qui le met dans la bagnole, c’était beau. Les gens de gauche crient au scandale, les gens de droite disent c’est ce qu’il faut faire. Oui, c’est ça la normalité. Le gamin à minuit défonce une vitrine, le père vient, l’attrape et le met dans la bagnole ! Il faut donner une médaille à ce Papa, quelle que soit sa couleur de peau. C’est lui qui a la bonne règle. Il a pris une rouste à la maison, je pense. Hé oui. C’est normal. Il faut redonner des règles ».

Concernant les autorités ? « Je ne sais pas comment ça changera. C’est de la politique permanente. Darmanin envoie encore à Nîmes la CRS à un endroit, les dealers s’en moquent et canardent dans la rue à côté. Il faut du courage. Je ne sais pas par qui, mais je m’en fiche honnêtement, que ce soit de gauche ou de droite. Je rêve d’un type qui dise qu’on va s’arrêter, remettre des règles, on va aller régler les problèmes dans certains endroits.  Seule la violence arrête la violence. Il n’y a que les faibles qui pensent que la violence engendre la violence. À un degré de brutalité et de violence, c’est le plus fort qui gagne, ça a toujours fonctionné comme ça dans l’Histoire de l’humanité.  Comment on a arrêté Mesrine il y a plusieurs décennies ? Y’a plus le choix à un moment. Quand des gens font n’importe quoi, il faut taper du poing sur la table et changer les règles. Il faut y aller maintenant en France, on y est. Pas besoin d’envoyer l’Armée. Il faut simplement envoyer la Police, on a les effectifs pour ça. On nous parle de police de proximité, mais c’est déjà le cas. À Rennes, la Police patrouille à pied dans tout le centre. On ne peut pas faire plus proche. Sauf qu’à la différence c’est qu’aujourd’hui quand ils attrapent les méchants, le lendemain à midi ils sont dehors. C’est juste ça notre problème. On a été capable de créer des lois liberticides au moment du Covid, et on n’est pas foutu de créer des lois d’exception pour protéger nos policiers qui iraient dans les quartiers intervenir face à des gens armés et dangereux ? Il faut dire allez y. qu’on les attrape, qu’on les ramène dans leurs pays pour certains, et qu’on réponde s’ils tirent. Oui il y aura des morts. Et alors, ce sont eux ou vos gamins, il faut le comprendre ! Je plains les gens des quartiers, qui subissent. Ils ne peuvent même pas se défendre, car ils sont terrorisés. Ils sont fouillés par des hommes armés à l’entrée d’immeubles. On est en France ! Mais y a pas à un moment donné quelqu’un, tout là-haut, pour envoyer la BRI protéger ces habitants ? Et faire le nécessaire contre les dealers et délinquants ? Et puis s’ils répondent… bah, Mesrine a voulu faire le malin, il est mort. C’est le jeu ».

Propos recueillis par Yann Vallerie

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