La gauche pleure sur la France périphérique mais ne jure que par Médine

Articles     : Aout 2023Juillet 2023Juin 2023Mai 2023 – Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?id=100069673161887 Twitter : https://twitter.com/OrtfNews

C’est l’une des données politiques majeures de ces dix dernières années, lisible dans les cartes électorales des deux dernières présidentielles et théorisée par un Christophe Guilluy ou un Jérôme Sainte-Marie : la France rurale et périphérique est devenue un bastion du vote Le Pen. Cette nouvelle géographie électorale a relégué la gauche NUPES dans les métropoles et les banlieues à forte population d’origine étrangère. C’était vrai à la présidentielle et aux législatives de 2022 puisque, comme le rappelle Lucas Jakubowicz sur Twitter, le 6 août, « 30 % des députés NUPES sont élus en Île-de-France (40 % LFI) et que plus de la moitié des députés EELV sont dans le centre des grandes métropoles ».

À ce sujet — Médine invité par les écolos : quand EELV méprise la France et la République

Il y avait là un sujet de réflexion tout trouvé pour les universités d’été de la NUPES. Et Libé ne pouvait pas ne pas mettre ses propres neurones au service de cette nouvelle quête du Graal à gauche : « Comment gagner la campagne ». Et – surprise ! – la gauche passe aux aveux.

D’abord, on sait aussi que cette concentration de la gauche sur ces deux électorats urbains n’est pas un hasard mais le fruit de l’application de la fameuse stratégie Terra Nova, piquée au PS. Et Manuel Bompard n’hésite pas à reconnaître, malgré sa langue de bois, que c’est électoralement payant : « Sur le fond, c’est absolument faux mais électoralement, même si ce n’est pas le fruit d’une stratégie, c’est vrai. » Mais payant jusqu’à un certain point : cela permet de rafler 150 sièges, mais ni d’être qualifié pour le second tour à la présidentielle, ni d’avoir le groupe parlementaire d’opposition le plus nombreux. Là, c’est le RN qui gagne.

Ensuite, la gauche met le doigt sur les abcès idéologiques qui la rendent repoussante pour la France rurale et périphérique. C’est Philippe Brun qui s’y colle. Seul élu NUPES d’un département conquis par le RN (l’Eure), il sait de quoi il retourne : « Les discours anti-police et anti-autorité ne sont pas bien perçus. Ce qui braque, c’est ce rapport aux institutions. Même si ce n’est pas le cas, on donne l’impression qu’on est du côté de la délinquance. »

Avec une telle lucidité, on aurait pu s’attendre à un aggiornamento, un recentrage. En cet été 2023, c’est tout le contraire : la gauche ne jure que par Médine, à qui EELV et LFI déroulent le tapis rouge pour leurs universités d’été, et la haine anti-police après les émeutes bat son plein chaque fois qu’un leader insoumis s’exprime.

Aveuglement idéologique ? Ou machiavélisme terranovien ? Les deux. Mais le calcul est clair : les métropoles et les banlieues constituent un réservoir considérable de voix pour la présidentielle et de circonscriptions que se partagent seules la gauche et Renaissance. On comprend que les stratèges insoumis parient sur ce gisement tout en versant des larmes de crocodile sur ces pauvres ruraux et périphériques séduits par le RN.

Mais en disant cela, on pointe aussi le défi symétrique qui attend le RN pour pouvoir gagner : l’évolution des cartes de 2017 à 2022 a montré que sa forte progression s’effectuait précisément dans la France rurale et périphérique, mais qu’il avait du mal à mordre vraiment dans l’électorat des métropoles, bastions NUPES et Renaissance. Or, pas de victoire possible, même avec une progression identique forte hors des métropoles, sans capter aussi une part conséquente de l’électorat urbain.

Le dernier mot, tout de même, à Sandrine Rousseau, à qui il arrive aussi d’avoir des éclairs de génie : « Ce qui fait le succès de Marine Le Pen, c’est qu’elle a un vrai respect des gens, elle leur donne une forme de fierté. » On ne saurait mieux dire sur la gauche.

Frédéric Sirgant dans BV

Français mais pas gaulois, de Daniel Cohn-Bendit

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L’été : l’occasion pour beaucoup de lire enfin ce livre dévoré des yeux toute l’année sans pour autant avoir eu le temps de s’y plonger. À cette occasion, BV vous propose une sélection de ses meilleures recensions. Aujourd’hui, Français mais pas gaulois. Comment Daniel Cohn-Bendit, né sans patrie, ne s’en est jamais consolé.

Fort de ses nombreuses vies et avec le culot qu’on lui connaît, l’inoxydable Daniel Cohn-Bendit publie, aux Éditions Robert Laffont, avec le journaliste Patrick Lemoine, Français mais pas gaulois, sous-titré « Des étrangers qui ont fait la France ».

Vous vous direz, on a compris, on a déjà lu ce livre-là mille fois et bien davantage. On a entendu, réentendu la démonstration pendant des décennies, en long, en large et en travers, avec la délicatesse qui caractérise les zélateurs de la France plurielle, façon marteau pilon. La gauche ne se renouvelle pas beaucoup : nos ancêtres n’étaient pas gaulois, ils étaient étrangers. Et heureusement, sans quoi les pauvres Franco-Français chasseraient toujours le mammouth dans les vallons du Périgord.

Pourtant, on aurait tort de jeter par-dessus l’épaule ce livre testament, un double livre. Car on peut facilement supposer que l’éditeur a appelé Cohn-Bendit pour jeter une poignée de poivre dans l’évocation par Patrick Lemoine, ancien rédacteur à L’Équipe, de ces fabuleux étrangers sans qui la France ne serait rien.

Défilent ainsi une liste d’immigrés méritants dont la qualité principale est donc… leurs racines étrangères : Marie Curie, Marc Chagall, Jacques Brel, Karl Lagerfeld… Les auteurs ont oublié Mazarin. Ils ont aussi omis d’évoquer nos rois et reines, ces Français qui, après tant de mariages européens, avaient bien peu de sang… français.

Des étrangers ont donc aimé et même servi la France ? Cette révélation en peau de lapin nécessitait bien 320 pages encadrées des pensées, convictions et souvenirs foutraques de l’ex-Dany le rouge. S’il ne brille pas par la force de ses avancées conceptuelles, notre révolutionnaire embourgeoisé a le mérite de dévoiler les méandres et contradictions d’un cerveau qui a beaucoup œuvré pour le délitement du pays. Car « ce livre est une tentative, écrit-il. Il envisage que l’identité française proprement dire n’existe peut-être pas. » CQFD.

L’entreprise fait florès à gauche, entretenue notamment par le journaliste de L’Obs François Reynaert dans Nos ancêtres les Gaulois et autres fadaises. Il s’agit de démonter l’idée d’une identité française sur la base d’une idéologie de CM2 : les Français sont des immigrés comme les autres, et vice versa. C’est simple : si les Français n’existent pas, ceux qui prétendent le contraire sont… d’abominables racistes. Fermez le ban ! Avec cette leçon sur la nationalité pour les nuls façon Cohn-Bendit, la longue conversation sur l’identité de la France qui culmina avec Renan est close. La nationalité française n’existe pas pour les Français, elle est réservée aux immigrés.

En réalité, Cohn-Bendit montre lui-même très bien comment cet étrange regard sur la France et l’identité française est né de circonstances très particulières : « Français, c’est ce qui, d’un point de vue strictement bureaucratique, est inscrit sur la carte d’identité, écrit-il. Moi, Dany, je l’ai eue à 68 ans. C’est-à-dire sur le tard. Comment pourrais-je donc me dire français au sens où on l’entend généralement […] Pendant longtemps, je n’ai même pas été un Français “de papiers”. »

Ses parents, de gauche, ont fui l’Allemagne en 1933. Aussitôt déchus de leur nationalité allemande, ils se sont retrouvés à Paris. Ils veulent partir pour les États-Unis, aussi ne déclarent-ils pas leur second fils Dany, né le 4 avril 1945 à Montauban. « Dès lors, je ne peux plus être français et me retrouve apatride comme eux », écrit-il. Son frère est français. Son père retournera en Allemagne au début des années 1950 « afin d’y retrouver son identité allemande ». L’attachement à la patrie existe donc chez les Cohn-Bendit. En 1959, Dany prend la nationalité allemande « totalement par opportunisme »… pour éviter de faire son service militaire. Dans la geste cohn-benditienne, la nationalité est un accessoire administratif opportun ou non, c’est tout. Voire une souffrance. Il a souffert d’avoir été expulsé par le pouvoir français parce qu’allemand, après 68. « Je me suis soudain trouvé replongé dans ce qu’était l’essence de mon identité d’apatride. Car de nationalité, je n’en ai toujours eu qu’une, européenne. »

Au fond, Cohn-Bendit est un grand blessé de la nationalité, un brûlé vif de l’identité, un orphelin de la patrie, un enfant du divorce entre la France et l’Allemagne. De la France, il conserve les équipes de football et le steack-frites mais s’avoue incapable du moindre élan pour ce pays qui a accueilli ses parents. Cet homme n’a pas pu ni su embrasser l’amour d’un pays et il en souffre, finalement, au point de se réfugier dans un monde virtuel. Lui se donne une nationalité qui n’existe pas. Une nationalité sans nation : il se veut européen.

Ainsi réfugié sur un Aventin construit de toutes pièces, Cohn-Bendit vomit les autres, ceux qui ne pensent pas comme lui, ceux qui s’attachent à ce tissage subtil de peuple, de langue, d’histoire et de culture qu’on appelle depuis des siècles un pays. « Une partie de l’opinion croit que se recroqueviller autour de la défense d’une prétendue identité nationale rabougrie suffira pour s’en sortir », balance-t-il. Ce n’est pas la question. L’identité nationale est forcément « prétendue » et nécessairement « rabougrie » : Cohn-Bendit continue à voir midi à sa porte. Et répète les éternels arguments éculés. Comment la France tournerait-elle sans ses immigrés, demande-t-il ? « Ce n’est pas d’un Grand Remplacement qu’il s’agit mais d’une grande évolution. » Les progrès de l’islam radical auprès des musulmans français de deuxième ou troisième génération, voire de Français de souche, ne l’effleurent pas. Et s’ils haïssent la France, c’est qu’ils ont été mal accueillis, qu’ils ont « grandi dans l’exclusion ». Mais mal accueillis par qui, cher Dany, si les Français n’existent pas ? Par les immigrés ? On n’en sort pas. Dany tourne en rond. Logiquement, tout sentiment de fierté nationale lui est « insupportable »« L’identité de ce pays est on ne peut plus fluide », tente-t-il. En réalité, la France de Cohn-Bendit revient lorsqu’il s’agit de faire le mal, les étrangers surgissent pour faire le bien.

Il ne reste plus à Cohn-Bendit qu’à vomir sur la nation, l’attachement à son pays, sur l’existence même d’un des pays les plus anciens d’Europe. Il en veut particulièrement aux Gaulois devenus les ennemis des wokistes français. La Gaule ? « Une pure fiction géographique, politique et ethnographique de César », lance-t-il. César rejoint en enfer les révisionnistes et propagateurs de « fake news »Vae victis ! Cohn-Bendit ose tout. Pour lui, la France « est le produit de ceux qui la peuplent ». Donc, elle n’est rien. Pour l’ancien eurodéputé vert, « elle appartient à ceux qui y vivent et y travaillent avec ou sans papiers ». Mais comment un pays qui n’existe pas peut-il appartenir aux derniers arrivants ?

Pour s’en sortir, Cohn-Bendit s’oblige à oublier. Il oublie volontairement que les familles françaises vont au cimetière chaque année déposer des fleurs sur les tombes de leurs chers défunts. Que parmi ces défunts, beaucoup ont donné leur vie pour que cette terre reste française. Il oublie les églises, les abbayes, les bibliothèques, les châteaux, les fermes, les masures à croisées de bois, construites et habitées par ces mêmes Français. Il oublie les généalogies, les us et coutumes, tout ce qui fait la France, au-delà du steack-frites, loin des travées bleues du Parlement européen. Il oublie que la grande masse des Français n’ont pas choisi, pas plus leurs ses ancêtres, de naître français.

Ce champion de l’amnésie volontaire sera-t-il puni de son vivant ? Il raconte qu’en 2020, une jeune Américaine lui explique que la grande et fameuse manifestation de 68 sur le thème « Nous sommes tous des Juifs allemands » n’était qu’une « appropriation culturelle malvenue étant donné que les participants n’étaient majoritairement pas juifs. Quelle époque vivons-nous où le séparatisme identitaire fait des ravages ? », commente Dany le rouge. Il faut lire les errances de notre révolutionnaire embourgeoisé avant qu’il ne soit définitivement débordé sur sa gauche. Et enseveli sous ses propres contradictions.

Marc Baudriller dans BV

« La Corse s’est toujours défendue et on continuera » : un homme poignardé rue Calvi (suite)

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++ WEBTUBE : Les Français du continent devraient suivre nos amis Corse qui cherchent simplement à faire respecter le calme et leurs valeurs.

Depuis 2018, plus de 100.000 migrants ont traversé illégalement la Manche en bateau. Le Premier ministre Rishi Sunak dénonce les « avocats qui aident les migrants à exploiter le système migratoire »

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++ WEBTUBE : On voit que malgré tous les efforts déployés par les Anglais, arrêter l’arrivée de clandestins sur son territoire même quand on est une île ce n’est pas facile. Que dire de la France qui est au croisement de tous les flux migratoires clandestins en Europe et qui ne fait rien pour les refouler. Il faut vite faire comme les anglais ou les Suédois afin de préserver notre pays. La France ne doit pas devenir le déversoir de l’Afrique…. C’est aujourd’hui le cas par la volonté de l’Union européenne et de son représentant officiel en France : M. Macron !

Malgré la fermeté montrée par le gouvernement britannique, l’immigration clandestine se multiplie. Le Royaume-Uni multiplie les déboires dans sa politique contre l’immigration clandestine. Depuis le verrouillage du port de Calais et du terminal Eurotunnel, il est pratiquement impossible de faire passer des migrants dans des camions. Mais les passeurs se sont tournés vers une autre option, la voie maritime. Ainsi, plus de 100.715 migrants ont traversé illégalement la Manche depuis 2018, selon un décompte de l’AFP.  Jeudi seulement, 755 migrants ayant effectué la périlleuse traversée vers les côtes anglaises ont été repérés – un record journalier depuis le début de l’année -, selon le ministère britannique de l’Intérieur.

Les promesses du Brexit de « reprendre le contrôle » des frontières, n’ont pas suffi. Le nombre de migrants qui ont réussi à arriver sur le sol britannique à bord de petites embarcations a connu un record en 2022, avec 45.000 personnes. Depuis le début de l’année, ils sont 15.826, suggérant une tendance à la baisse.

Le Premier ministre conservateur Rishi Sunak a promis de « stopper les bateaux », alors que les sondages prédisent une victoire de l’opposition travailliste aux élections législatives attendues l’année prochaine.

Le gouvernement britannique multiplie les annonces ces derniers jours afin de lutter contre le phénomène. Il a également annoncé cette semaine avoir mis en place une équipe pour s’attaquer aux « avocats qui aident les migrants à exploiter le système migratoire » britannique. Il a également renforcé cette aide son soutien financier à la France pour surveiller les côtes.

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Garde du corps de Johnny Hallyday : maison, Rolex… Tous les cadeaux qu’il a reçu

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Patrick Roussel est resté dix-sept ans au service de Johnny Hallyday, de 1999 à 2016 en tant que garde du corps et chauffeur. Il revient avec nous sur la vie intime du chanteur et nous partage ses meilleures anecdotes de carrière partagées avec l’artiste. Son livre “Tout le monde l’appelait Johnny” est disponible ici → https://www.mareuil-editions.com/prod…

Macron est psychologiquement immature – Jean-François Bayart

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Pour tout nouvel abonnement, le premier mois est reversé à une caisse de grève. Soutenez-les, soutenez nous et abonnez-vous à partir de 5 euros/mois, pour faire un vivre la première chaîne TV vraiment indépendante ! 👉 https://www.lemediatv.fr/soutien “Où va la France?” C’est la question que pose Jean-François Bayart, politologue et professeur à l’Institut de hautes études internationales et du développement à Genève, dans les colonnes du quotidien national suisse, Le Temps. Cette tribune d’opinion venant de chez nos voisins helvètes, a largement été partagée en France ces derniers jours, dans un contexte politique explosif depuis l’adoption de la réforme des retraites sans vote à l’Assemblée. Mais, pour Jean-François Bayart, cette réforme n’est que le symptôme de l’épuisement du gouvernement macroniste. Pire, celui d’une crise politique profonde qui enfle depuis bien 30 ans. Sans prendre de pincettes, le politologue, qui a aussi longtemps été directeur de recherche au CNRS, parle d’Emmanuel Macron comme (je cite) d’un “enfant immature, narcissique, arrogant, sourd à autrui, et plutôt incompétent.” Mais au-delà de ces adjectifs qualificatifs peu reluisants, qu’est-ce que dit précisément Jean-François Bayart? Quels sont les éléments qui le poussent à affirmer que le président Macron vit dans une réalité parallèle et que la France dérive vers ce qu’on appelle une démocratie “illibérale”? 0:00 Introduction 1:06 Pourquoi depuis la Suisse? 7:40 Elle va où, la France? 10:22 Macron, immature 16:04 Légal mais pas légitime 22:10 Démocratie illibérale 28:54 Une répression encore trop inconnue 32:12 Imiter l’ext-droite, pour éviter l’ext-droite 38:22 Destin Français vu de l’étranger

Affaire Nahel : Une France en pleine guerre civile ? Jordan Bardella, président du RN, Répond

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On revient sur l’affaire Nahel avec le Président du Rassemblement National, Jordan Bardella.

Le drame du Sahel ce n’est pas Wagner, ce sont les Africains eux-mêmes

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Le drame du Sahel ce n’est pas Wagner, ce sont les Africains eux-mêmes

Stop aux délires et aux mensonges. Ce ne sont ni Wagner, ni la France qui sont coupables de tous les maux qui frappent l’Afrique depuis son indépendance.

Les Russes ont d’autres chats à fouetter que de fomenter un coup d’État au Niger. En revanche, c’est bien la CIA qui a renversé en 2014 le gouvernement prorusse en place à Kiev. Mais c’est un autre sujet…

Même si Moscou était au courant de ce qui se tramait à Niamey, rien ne prouve que les Russes tiraient les ficelles. Une fois de plus, Poutine a bon dos.

Les 200 coups d’État et tentatives qui ont déstabilisé l’Afrique depuis 1960, Wagner n’y est pour rien. Les 150 conflits armés qui ensanglantent le continent depuis 63 ans, Wagner n’y est pour rien. La corruption généralisée, les rivalités tribales et l’incompétence des élites autoproclamées sont les véritables fléaux qui rongent l’Afrique depuis son indépendance.

Il suffit de constater le plongeon de l’Afrique du Sud depuis l’accès de Mandela au pouvoir, en 1994, pour comprendre que l’Afrique décolonisée ou livrée à elle-même ne cesse de régresser.

Et que dire de Haïti, première république noire de l’histoire, indépendante depuis 1804 et Perle des Antilles sous domination française, qui est devenue un champ de ruines après plus de 200 ans d’indépendance ? Encore la faute de la France ?

Le président sud-africain Thabo Mbeki, au cours d’un discours prononcé en 2003 à la Jamaïque, à Kingston, avait osé parler vrai : “Si les révolutions américaine et française ont créé des conditions de développement pour les citoyens de ces pays, ce n’est toutefois pas le cas pour Haïti, a constaté le dirigeant sud-africain.  “Haïti a pris une voie diamétralement opposée à celle du développement”.

Et ce n’est pas un Blanc qui le dit, c’est un Noir, président de l’Afrique du Sud post-apartheid. Thabo Mbeki s’interrogeait sur les capacités des Africains à mener seuls leur barque, après avoir brisé les chaines de la colonisation. Bonne question !

Wagner n’est certes pas un groupe de moines bénédictins venus prêcher la bonne parole céleste, mais cessons de faire porter le chapeau aux Russes pour tout ce qui nuit à nos intérêts. Macron a fait le choix irresponsable de leur faire la guerre, n’attendons aucun cadeau de Moscou.

Par ailleurs, il est grotesque de faire porter le chapeau à la France et d’en revenir à l’éternel refrain de la colonisation pour exonérer les leaders africains de leurs tares. Car je le répète, voici les fléaux que nous avons trouvés en arrivant en Afrique et que nous avons éradiqués.

– Guerres tribales ancestrales

– Famines chroniques

– Épidémies dévastatrices

– Esclavage

– Cannibalisme

– Sacrifices humains

L’Afrique, les Européens l’ont entièrement construite de A jusqu’à Z.

En 1960, le niveau de vie des Africains était supérieur à celui des Asiatiques, hors Japon. En 2023, le niveau de vie en Asie est trente fois supérieur à celui de l’Afrique, bien que ce continent possède les plus grandes richesses minières de la planète.

À qui la faute ?

Si en Afrique, l’esprit tribal prévaut sur le sens de l’État, ce n’est ni la faute de Wagner, ni celle de la France.

On compte au bas mot 10 000 tribus, dont les principales entretiennent des rivalités ancestrales. Il ne faut donc pas s’étonner que les coups d’État prévalent sur les règles démocratiques que l’Occident croit naïvement pouvoir imposer. Nos soi-disant valeurs morales et humanistes ne pèsent rien sur ce continent, régi avant tout par les traditions tribales qui remontent à la nuit des temps.

Par conséquent, même si Macron est immature et n’a rien d’une lumière, même s’il ne comprend rien à l’Afrique et s’y exhibe défavorablement, je ne ferai jamais le procès de la France ou de nos soldats qui opèrent au Sahel.

La colonisation fut avant tout, pour la IIIe République, une oeuvre civilisatrice et une compétition de  conquêtes territoriales entre puissances européennes, toujours rivales. Ne relisons pas l’histoire avec les lunettes roses d’aujourd’hui.

Rappelons que nos soldats ont volé au secours du Mali sur demande du président malien, alors qu’une colonne de djihadistes fondait sur Bamako. Nos militaires ont mené l’opération Serval de façon remarquable et appréciée de nos alliés.

La suite, pour pacifier un territoire vaste comme l’Europe avec 5 000 soldats, sans aucune aide de l’UE, relève d’une mission impossible. Saluons la mémoire de nos 59 soldats tombés au Sahel, au lieu de faire leur procès.

Quand je lis que nos officiers ont la nostalgie de l’époque coloniale, je crois rêver. Comme si Saint-Cyr était une pépinière de revanchards, biberonnés aux épisodes les plus glorieux de la conquête de l’Afrique. Un peu de sérieux, Jules Ferry, c’est fini.

Il n’y a qu’en Afrique subsaharienne et au Maghreb que le faux prétexte de la colonisation permet aux régimes en place de s’exonérer de leurs tares et du ratage complet de l’indépendance. En 60 ans ils ont dilapidé le fabuleux héritage colonial et nous font encore porter le chapeau de leurs échecs.

Mais des pays comme le Vietnam, le Cambodge ou le Laos, eux aussi colonisés par la France, eux aussi frappés par la guerre, ne passent pas leur temps à faire notre procès. Ils travaillent, ils avancent et regardent le futur sans se retourner sur un passé révolu.

Les 3/4 de la population africaine n’ont pas connu la colonisation. Qu’on cesse de leur dire que leurs misères sont la faute de la France ! En 60 ans, l’Asie a rattrapé, voire dépassé l’Occident, mais l’Afrique a largement régressé. C’est d’abord le problème des Africains, pas le nôtre.

Oui, vraiment, le drame de l’Afrique, ce sont les Africains eux-mêmes. Et faire le procès de la France ne changera rien. L’Afrique monopolise l’essentiel de l’aide internationale, mais ne monte toujours pas dans le train du progrès.

À ce jour le PIB de l’Afrique reste inférieur à celui de la France, malgré une population 20 fois plus nombreuse et un sous-sol immensément riche.

L’Afrique retourne à ses démons de la période précoloniale et la France n’y est pour rien. Que les Africains prennent exemple sur les Asiatiques et tout ira mieux.

Jacques Guillemain, Riposte Laïque