Les émeutes à la lumière de Nietzsche : le nihilisme des « hors-sol »

Articles     : Aout 2023Juillet 2023Juin 2023Mai 2023 – Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?id=100069673161887 Twitter : https://twitter.com/OrtfNews

Dans la Généalogie de la morale (1887), Nietzsche évoque une forme de nihilisme caractérisé par « une aversion de la vie, une révolte contre les conditions fondamentales de la vie ». C’est une volonté de néant. « Mais cela est et demeure une volonté ! » indique-t-il. « L’homme aime mieux vouloir le néant que ne pas vouloir… » (Généalogie…, III, 28). Voilà qui éclaire les émeutes nihilistes que nous avons connues en France (juin 2023). Nous le savons : le phénomène n’a cessé de s’amplifier depuis son apparition, vers la fin des années 1970. Moment d’accélération de l’immigration, en parallèle à notre désindustrialisation. C’est tout sauf un hasard. Immigration devenue familiale et chômage de masse produisent des vies que déserte le sens.

D’une manière générale, la jeunesse veut la vie, c’est pourquoi elle peut aussi bien être héroïque que mettre son énergie au service de ce qu’il y a de plus médiocre. Dans notre époque, où l’horizon proposé n’est plus la grandeur d’un pays, ni les cimes du dépassement de soi, où les classes dirigeantes ne se cachent pas pour exprimer leur mépris du peuple, une certaine jeunesse se tourne vers le consumérisme et la médiocrité d’une société marchande sans culture. Les mariages dans certains milieux communautaires sont caractéristiques : locations de voitures de luxe, conduite sauvage, occupation physique et sonore du domaine public, drapeaux étrangers, mépris affiché pour les classes laborieuses, elles-mêmes pourtant en bonne partie immigrées. En un mot : appropriation du territoire et démonstration de force. Goût de la spectacularisation et consumérisme forcené. Le pire de l’Occident. Les pires des malchances pour la France.

« Un nihiliste, disait Nietzsche, est un homme qui juge que le monde tel qu’il est ne devrait pas exister, et que le monde tel qu’il devrait être n’existe pas » (Fragments posthumes, 1887, IX, 60). Pour les émeutiers et casseurs, le monde tel qu’il est leur convient. La loi de la jungle est leur loi et leur convient. C’est aussi la loi de l’argent, par quoi ils sont jumeaux de l’oligarchie d’en haut, à laquelle mille liens les rattachent, dont la même vue du monde, une vue postnationale avec l’argent comme seul étalon de référence. Certains gagnent de l’argent avec de la drogue non autorisée, d’autres avec des spéculations financières autorisées ou de faux vaccins autorisés. La différence est de forme et de style. Mais ce que veulent détruire les casseurs nihilistes, c’est ce qui résiste encore à la marchandisation du monde. Ce sont les services publics. Ce sont les vestiges d’une France qui fut assimilatrice (mais quand les immigrés étaient dix fois moins nombreux et ne pouvaient venir sans travailler) et dont ils ne veulent plus.

Le désert des émeutiers

Une partie de cette jeunesse se caractérise par un mélange de sadisme, d’infantilisme et d’ivresse de toute-puissance. La volonté de puissance devient une volonté de détruire. « La vie est à mes yeux instinct de croissance, de durée, d’accumulation de forces, de puissance : là où la volonté de puissance fait défaut, il y a déclin », dit encore Nietzsche dans L’Antéchrist. Un instinct de croissance, mais de quoi ? Il s’agit pour les émeutiers de faire croître le désert. Le désert du rien, le désert de toutes les institutions, par destruction des écoles, des gymnases, des médiathèques. Le désert des bédouins. Seules les institutions communautaires en réchappent : les mosquées ne brûlent pas. Et si les émeutiers brûlent plus volontiers les écoles que les églises, c’est que, bien que fort peu cultivés, ils ont compris que l’État français laïque se contrefiche de la destruction des églises (voire s’en réjouit. Belle occasion de les transformer en musée, en office de tourisme, en lieu de création culturelle « inclusive » !), mais pas de celle des écoles.

Qui bascule dans le nihilisme ? Une certaine jeunesse, en majorité issue de l’immigration, qui est surtout celle qui vient des pays les plus dépourvus de culture nationale (États artificiels issus de la colonisation plutôt qu’originaires de vieux pays comme l’Égypte, la Turquie, l’Inde, la Chine, etc.). Plus on est dans le doute sur son identité, plus on ressent la fragilité de celle-ci (fragile ne veut pourtant pas dire médiocre), plus on est dans le ressentiment, « le plus contagieux des sentiments » (François Bousquet). Plus on est, aussi, dans la destruction. Une certaine jeunesse ne se sent pas chez elle, ici, et elle hait le pays d’accueil qu’est la France, qui offre pourtant (trop) généreusement sa nationalité et de toute façon a effacé toutes les frontières entre citoyens et non citoyens. Mais la générosité par faiblesse ne vaut rien. Plus la conscience est fausse conscience, plus la haine est forte. Ceux qui ont tous fait pour venir en France alors qu’ils ont tout fait pour chasser les Français de chez eux sont ceux qui la haïssent le plus : sans cette haine, ils se rendraient compte qu’ils sont dans une position de schizophrènes, consistant à vouloir vivre absolument dans un pays qu’ils haïssent. Et consistant à se réclamer d’un pays qu’ils ont fui parce qu’il n’y avait pas d’avenir dans celui-ci. Le choix de ces gens dans une situation folle est simple : soit la haine de la France, soit la haine de soi.

La haine de la France

Une certaine jeunesse n’est pas la majorité de la jeunesse de banlieue, ni de la jeunesse immigrée, majorité qui travaille ou étudie et est rendue invisible par les casseurs et agresseurs de gens paisibles, comme le rappelle Christophe Guilluy dans un entretien à Marianne (6 juillet 2023). Mais il y a une fraction de la jeunesse qui déteste la France, et y est encouragée par les rappeurs et autres « artistes » financés et promus par l’oligarchie. Cette fraction de jeunesse est une minorité, mais pas une infime minorité. Restera-t-elle une minorité, ou deviendra-t-elle majoritaire, l’impunité des jeunes mineurs, notamment, faisant basculer la majorité de la jeunesse issue de l’immigration vers la délinquance et le saccage ? C’est l’un des aspects de la question. C’est pourtant de la population immigrée que viennent les condamnations les plus nettes de cette violence, dont elle est la première victime, car ce ne sont pas les quartiers de Neuilly-Auteuil-Passy qui sont dévastés (encore qu’ils soient parfois marginalement touchés). Un paradoxe que cette condamnation des émeutes non par les bobos parisiens, ancrés dans la « culture de l’excuse », mais par les immigrés d’un certain âge ? Non, c’est une contradiction culturelle. Les gens issus d’une culture traditionnelle sont les plus offusqués par des émeutes et destructions gratuites. Les jeunes sans culture représentent une génération perdue, sans autre valeur que l’argent, et l’argent facile, celui de la drogue. Qu’il amène une partie de leur famille à jouir de cet argent facile, cela ne fait pas de doute, et c’est pourquoi, comme le dit justement Gabrielle Cluzel, les parents devraient être tenus responsables sur leurs deniers des dégradations faites par leurs enfants mineurs. Encore faudrait-il au moins qu’il n’y ait pas la possibilité d’une grève des greffiers à un moment aussi crucial que celui que nous vivons !

Haine de la France : c’est bien de cela qu’il s’agit. Un banlieusard, 40 ans, origine maghrébine, dit à son voisin dans un autobus : « Ce n’est pas le Coran qui est en question, c’est la haine de la France. » Bien vu. Ces jeunes n’ont pas lu le Coran. Ils ne connaissent rien non plus à la France. Rien non plus de leur pays d’origine, sauf, parfois, la propagande débile de leur gouvernement, se défaussant de sa corruption et de son incapacité sur un soi-disant « héritage colonial », plus de soixante ans plus tard ! À cette jeunesse, on ne dit rien de fort. On lui parle de la « république », sans même préciser la République française.

Ce que cette jeunesse déteste, c’est la France et tout ce qui la représente, les mairies, les commissariats, les pompiers, y compris les équipements construits pour eux, les centres sociaux, les équipements sportifs, etc. S’il y a une France qu’une certaine jeunesse trouve méprisable,  c’est bien celle qui ne s’affirme pas comme France, mais comme « pays des droits de l’homme » et « pays de la laïcité ». La négation officielle de la violence comme fait anthropologique inévitable à canaliser mais non à supprimer, le fait que plus d’émeutes se traduisent toujours par plus de subventions et de déclarations d’amour à ces « jeunes en souffrance » (sic) et autres « petits anges »  fait que la violence devient hystérique. On parlera à juste titre, avec Léon Bloy, de « mendiants ingrats ». Faut-il s’en étonner ? Le misérabilisme n’entraîne que le mépris. « C’est la société, notre société policée, médiocre, castrée, qui, fatalement, fait dégénérer en criminel un homme proche de la nature, venu des montagnes, ou des aventures en mer. Ou plutôt, presque fatalement : car il est des cas où un tel homme se révèle plus fort que la société », disait Nietzsche (Crépuscule des idoles, « Divagation d’un inactuel », 45). Et de fait, ces jeunes, qui ne viennent plus des montagnes mais des zones de trafic de drogues, imposent leur loi à la société. Car s’il y a nihilisme destructeur, il y a aussi l’expression d’un rapport de force, et quand l’affaire prend des proportions excessives, l’ordre est ramené dans les quartiers par les caïds (ceux qui détiennent les armes, les moyens pour acheter les mortiers d’artifice, etc.), de façon à ce que le trafic reprenne « normalement », si on peut dire. Le caïdat n’a pas d’intérêt à chercher l’affrontement avec un pouvoir qui tolère parfaitement le trafic. Celui-ci permet de payer les loyers, et il empêche tout mouvement social face au chômage de masse et aux emplois précaires, chômage qui serait accru si un certain nombre de gens ne vivaient pas du trafic de drogue. Cet anesthésiant social et psychologique fait très bien les affaires de l’oligarchie qui, pour partie, est en outre dans sa bonne clientèle.

Les nomades qui mettent en coupe réglée les sédentaires

Reste qu’il y a des émeutes malgré cet anesthésiant. Pourquoi ? Parce qu’une société médiocre ne fait plus peur. Elle devient l’enjeu d’un défi qui lui est lancé par cette jeunesse. Parce qu’il est régulièrement nécessaire aux bandes de rappeler que ce sont elles, et non l’État, qui fait la loi en banlieue, les émeutes sont ainsi l’expression d’un rapport de force que l’on veut imposer, et non une révolte sincère devant un décès dramatique. Car la mort ne révolte pas les jeunes : s’il y a des victimes de bavures policières – et assurément, l’enquête devrait être menée par une autorité totalement indépendante –, il y a beaucoup plus de victimes de la violence des bandes de jeunes parmi d’innocents voisins : passants écrasés en traversant la rue par un conducteur sans permis ou fuyant les forces de l’ordre,  victimes de fusillade ayant eu le seul tort d’être présent au mauvais endroit et au mauvais moment, etc. Plus encore, les affrontements entre « jeunes » (et moins jeunes) à propos de dettes de trafic ou de conflits de territoire font beaucoup plus de morts que les fameuses bavures policières. Il n’y a de pire conflit de territoires qu’entre les hors sol. Chassez la nature, elle revient au galop ! L’homme a un instinct territorial. Et quand on ne connaît pas grand-chose à l’histoire, il ne reste que les bagarres au couteau entre bandes de Maisons-Alfort contre celle d’Alfortville. Un conflit de civilisation, cela ? Pourquoi pas une querelle théologique tant que vous y êtes ! Laissez-moi rire.  

Si la faiblesse de l’État, et celle de la justice, appelle au rapport de forces contre l’État, rien ne serait possible sans un climat, sans un état d’esprit métapolitique, qui est le nôtre. C’est l’ethno-masochisme qui nous gouverne. C’est la haine de soi sous la forme de la haine de notre nation qui est devenue la doctrine officielle de la post-gauche wokiste (la « droite » des Pécresse et autre Copé ou Darmanin n’étant qu’une gauche un peu en retard). Cette idéologie est la suite logique de l’égalitarisme. Car ce dernier n’est pas seulement l’égalité des chances. Il est l’égalité de nature de tous les hommes. Il est l’identité de nature. Pour être sûr qu’il y a égalité, le plus simple n’est-il pas qu’il y ait identité ? Voulons-nous vraiment l’égalité entre hommes et femmes ? Affirmons, pour être certain de l’atteindre, que les hommes et les femmes, c’est la même chose !

« La doctrine de l’égalité ! Mais c’est qu’il n’y a pas de poison plus toxique : car elle semble prêchée par la justice même, alors qu’elle est la fin de toute justice… Aux égaux, traitement égal, aux inégaux, traitement inégal : telle serait la vraie devise de la justice. Et ce qui en découle : ‘’Ne jamais égaliser ce qui est inégal’’ », écrit Nietzsche (Crépuscule des idoles, 48). Mais qui peut croire que les émeutiers casseurs veulent vraiment l’égalité. Ils ne rêvent que de domination. « Niquer la France » : c’est un mot d’ordre de prédateur et de violeur.  Ils veulent dominer. Ils veulent être les nouveaux caïds. Ils sont les nomades qui mettent en coupe réglée les sédentaires. Les Anywheres contre les Somewheres (David Goodhart). Les casseurs qui ne veulent comme socle social qu’une connexion internet contre les gens de quelque part qui veulent la sécurité culturelle et deviennent populistes contre des élites qui les privent de celle-ci.

Une guerre contre la civilisation

Les « hors la loi » (HLL) sont ceux qui rançonnent ceux qui travaillent légalement (et qui peuvent, bien entendu, avoir, ou pas, les mêmes origines ethniques). Et comme les sédentaires et les travailleurs sont des hommes de la transmission, y compris celle des savoir-faire professionnels, les nouveaux barbares veulent la fin de toutes les transmissions.  Moins qu’une guerre de civilisation, c’est une guerre contre la civilisation qui est la leur. Et qui est donc la nôtre puisqu’ils ont désigné la France comme ennemi. Refusant l’histoire, le passé, ne lisant pas (sauf les notices des explosifs), ces jeunes vivent dans ce que Karl Heinz Bohrer appelait « un présent absolu ».  C’est un présent qui n’actualise ni le passé ni le futur – le contraire du présent chez Giorgio Locchi. Pour faire sortir cette jeunesse de ce « présent absolu », il faudrait que la France redevienne une terre et un peuple, et remette au premier plan le récit d’une transmission. Bernanos écrit à propos d’une époque qui annonçait les désastres moraux de la nôtre : « Non seulement ce malheureux pays n’avait plus de substance grise, mais la tumeur s’était si parfaitement substituée à l’organe qu’elle avait détruit, que la France ne semblait pas s’apercevoir du changement, et pensait avec son cancer ! » (La grande peur des bien-pensants).

Pour renouer avec un récit français, il faudrait pour cela sortir d’une définition universaliste de la France. Chaque territoire est une voie d’accès à l’universel, mais précisément, il faut en passer par un territoire et une culture singulière. Comme le note Alain de Benoist, « il n’y a pas d’accès à l’universel sans médiation ». Nous ne sommes pas loin de l’idée que développait Hegel, comme quoi le concret est toujours supérieur à l’abstrait. Or, le concret, c’est notamment le charnel, le matériel au sens de ce qui a uns substance physique, ce qui se touche, et non pas l’abstraction de mots d’ordre comme « pays des droits de l’homme », « progrès », « vocation universelle de la France », qui est la version moderne de la « fille aînée de l’Église », et autres calembredaines, etc. Aimer une terre, c’est être capable de trouver, à partir d’elle, un horizon, être capable de définir un but à sa vie, de tracer un sillon, et de s’y tenir. La vita activa dont parle Hannah Arendt, c’est ce rapport à la terre, qui inclut à la fois le travail, l’œuvre, l’action. À la fois la peine des hommes, le dur labeur, et la création (l’œuvre), et la participation à la vie publique, communale d’abord, locale, nationale ensuite. Cette vie active nécessite de se reconnaitre dans plusieurs cercles d’appartenance. Elle nécessite la territorialisation de nos vies. Mais une certaine jeunesse peut-elle aimer la terre de France ? Sa place est là où est son cœur. Et si le cœur de cette jeunesse n’est pas en France, nous n’y pouvons rien.  Si ce n’est en tirer des conclusions. Par exemple en termes de déchéance de nationalité pour ceux, nombreux, qui sont Français par les papiers et ne se sentent visiblement pas Français.

Derniers ouvrages de l’auteur :

Pierre LE VIGAN,  Avez-vous compris les philosophes ? Éditions La Barque d’or, 216 p., 5,55 €.

Pierre LE VIGAN, Comprendre les philosophes. Une introduction à la pensée de 26 philosophes, Francephi-Dualpha, 394 p., 33 €.

Pierre LE VIGAN, La planète des philosophes (Comprendre les philosophes II). Une introduction à la pensée de 34 philosophes, Francephi-Dualpha, 276 p., 31 €.

Revue Elements

Charlie Chester, responsable de CNN, filmé en caméra cachée : « Après le covid, nous exploiterons le changement climatique ! »

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++ WEBTUBE : Qui en doutait ? C’est la même chanson en Europe et notamment en France où chaque informations ou fait-divers est immédiatement rattaché au réchauffement climatique. Ce sujet est pourtant important, il devrait y avoir un vrai débat avec des scientifiques sur ce sujet…. Malheureusement on le laisse à des “journaleux” qui passent leur temps à nous faire peur sur ce sujet. On sent tout de même que plus ça va moins les gens sont dupes. Ils ont compris que c’était un nouveau prétexte pour nous contrôler en permanence et pour nous faire consommer autrement des biens et services pour faire “marcher” le commerce et surtout taxer tout ce qui peut l’être afin de faire rentrer de l’argent dans les caisses de l’Etat. Résistons !

L’article sur CNN

Cette vidéo tournée en caméra cachée annonce la suite du plan de l’État profond. Après la chute orchestrée de Donald Trump, la peur du covid fabriquée, la prochaine étape sera l’instrumentalisation du réchauffement climatique.

En avril 2021, les journalistes d’investigation de Project Veritas, ont filmé en caméra cachée Charlie Chester, qui n’est autre que le directeur technique de la chaîne CNN. Piégé lors de plusieurs faux « dates » amoureux, Chester admet que son réseau fait de la propagande journalistique pour pousser les récits anti-Trump : « Je vais le dire, et je le pense à cent pour cent, sans CNN, je ne sais pas si Trump aurait été viré. »

La propagande ne s’arrête pas là, elle vient aussi renforcer la peur du covid-19 et préparer le prochain plan d’asservissement en se servant du changement climatique : « Vu que le public est réceptif, nous allons commencer à nous concentrer sur le climat et le réchauffement climatique. On diffusera des vidéos sur la fonte des glaciers, les effets économiques, nous allons nous concentrer là-dessus. Ce n’est pas la fin de la pandémie mais ça finira par perdre de l’importance et le problème climatique prendra des années et ils seront en mesure d’exploiter ça pendant un bon moment. » A la question de savoir qui prend les décisions, Charlie Chester nous assure qu’il s’agit du directeur de CNN Jeff Zucker — remplacé en mai 2022 par Chris Licht — qui se réunit avec d’autres personnalités haut placées.

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Difficile de ne pas terminer complotiste quand les comploteurs en parlent…

Le Média en 4-4-2

Immortel et insubmersible, le mont Saint-Michel traverse l’Histoire de France

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À partir du 10 septembre prochain, le Centre des monuments nationaux et l’Établissement public du Mont-Saint-Michel vont organiser une série d’événements culturels pour célébrer le millénaire du Mont-Saint-Michel, ce joyaux architecturel de notre patrimoine historique. Et il est vrai que le Mont, au-delà de sa longévité exceptionnelle, est une référence reconnue : à la fois sur la liste des monuments nationaux et du patrimoine mondial de l’UNESCO, dans la liste des dix sites les plus fréquentés du pays, le petit îlot et sa vénérable abbaye symbolisent largement l’Histoire de France et l’ensemble de ses vicissitudes. Depuis les débuts de la dynastie des Plantagenêts aux attentats terroristes contemporains en passant par la guerre de Cent Ans, la Révolution française et les deux guerres mondiales, le Mont et son abbaye ont survécu à tous les malheurs de la France.

Si la construction de l’abbaye commence dans un style roman en 1023, elle n’est achevée qu’en 1080. Seule une partie survit actuellement, dont quatre travées de la nef et deux transepts. Dès cette époque, les abbés bénédictins sont élus par les moines et relèvent du duc de Normandie et de l’évêque d’Avranches, même s’ils n’auront de cesse d’affermir leur autonomie. Ces abbés développeront l’influence et les activités du Mont, tant sur le plan économique que spirituel, et poursuivront les constructions. Des crises politiques traverseront l’histoire du lieu, comme en 1149 lorsque l’élection de l’abbé Geoffroy se fera sans consultation d’Henri II Plantagenêt comme c’était de coutume, ce qui provoquera une intervention armée de celui-ci. À l’inverse, en 1158, Henri II, roi d’Angleterre, et Louis VII, roi de France, se rendent au Mont et se réconcilient durablement après une longue brouille, sous les bons offices de l’abbé Robert de Torigny. Ce dernier sera d’ailleurs l’artisan d’une des plus grandes périodes de prospérité du Mont, tant pour l’essor des pèlerinages, des constructions ou l’entretien de la bibliothèque. En 1170, ce même abbé servira à nouveau de médiateur, cette fois-ci entre Henri II et le pape Alexandre III, suite à l’assassinat de Thomas Becket, archevêque de Canterbury, par Henri II.

Le Mont connaîtra de nombreux changements, notamment architecturaux comme en 1228, avec la construction de la Merveilleuse, une vaste fortification entre 1425 et 1441, ou encore l’établissement d’un atelier monétaire en 1420. Il subira moultes épreuves : des incendies en 1350, 1374, 1433, 1434… (le dernier en 1834), la désaffection des pèlerins aux XVe et XVIIe siècles, mais surtout les assauts d’ennemis, tel, en 1204, celui de Guy de Thouars, vassal de Philippe Auguste, plusieurs assauts anglais repoussés entre 1423 et 1434 ou différentes tentatives d’infiltration des protestants en 1577, 1589, 1591, 1592 et 1594. Il verra aussi passer la plupart des grands souverains de France : Saint Louis en 1256, Philippe IV le Bel en 1311, Charles VI en 1394, Louis XI en 1462, 1472 et 1473, François Ier en 1518 et 1532. Louis XI contribuera aussi fortement à la renommée du Mont avec la création de l’ordre de Saint-Michel. Mais le XVIe siècle sonnera le glas de la période faste, avec la désignation de l’abbé par le roi et non plus par les moines à partir de 1523 (donnant lieu à un grand abandon de l’abbaye) et la dernière visite d’un souverain, Charles IX, en 1561.

Au XVIIe siècle, le Mont voit l’arrivée des moines de la congrégation de Saint-Maur (une douzaine), l’écrasement de la révolte des Nu-pieds (révolte paysanne antifiscale) en 1638-1639 et le passage des premiers prisonniers sous Louis XIV, comme François de Chavigny ou le pamphlétaire Dubourg qui y mourra. Déjà, la vieille abbaye se voit attribuer d’autres usages et son déclin continuer, tant pour les finances que pour la fréquentation.

En 1788, à la veille de la Révolution, le dernier abbé commendataire est nommé par Louis XVI – tout un symbole. Avec la dérive totalitaire de la Révolution, le Mont accueille des centaines de prêtres réfractaires prisonniers – suprême ironie. C’est en 1811, sous le Premier Empire, qu’il devient prison d’État, recevant jusqu’à 800 prisonniers. En 1817, sous la Restauration, une réglementation est établie. Ce sont alors essentiellement des « droit commun » ainsi que quelques opposants politiques (républicains et bonapartistes) qui y sont détenus. Après 1830 s’y ajoutent les royalistes légitimistes.

Sous le Second Empire, sur décision de Napoléon III, l’abbaye retrouve sa vocation originelle : dés 1860, les moines sont autorisés à revenir et, en 1863, le statut de prison est supprimé. L’année précédente, l’empereur classe le Mont comme monument historique. Le lieu va retrouver sa vocation première de lieu de pèlerinage, mais aussi devenir un haut lieu de tourisme dés les années 1870 sous la République des ducs. Le 3 juillet 1877, sous l’épiscopat de Monseigneur Abel Anastase Germain, est célébré le couronnement de la statue de saint Michel en présence d’un cardinal, de huit évêques, d’un millier de prêtres et d’une foule immense. C’est dans la deuxième moitié du XXe siècle que le petit îlot devient un lieu touristique à la réputation mondiale après avoir traversé sans encombres le chaos des deux guerres mondiales. Ainsi, cette modeste commune de 27 habitants (recensement de 2020) aura traversé les aléas d’une longue Histoire de France pour devenir l’un des dix monuments les plus visités du pays, avec environ deux millions et demi de visiteurs par an.

Florent de Prévaux, Boulevard Voltaire

Santé : les centres 15 explosent

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L’appel au centre 15 devient un parcours du combattant et une longue patience de plusieurs dizaines de minutes parfois. Alors que faire lorsqu’on est en présence d’une personne qui vient d’avoir un malaise ou d’un accident de la route avec des blessés graves et qu’on ne peut pas joindre un opérateur pour lui demander d’envoyer rapidement des secours ?

Depuis plusieurs mois, les centres 15 qui étaient déjà saturés le sont maintenant encore plus, au point de ne plus pouvoir répondre avec efficacité à leur mission première, qui est le secours médical aux personnes en danger. Cette sursaturation est liée à la volonté de réguler les appels afin de n’envoyer vers l’hôpital que les cas qui le nécessitent réellement. L’idée n’est pas stupide en soi et pourrait être une solution pour éviter que les petites pathologies ne viennent encombrer les services d’urgence. Mais c’est, hélas, la preuve d’une méconnaissance totale du terrain et de la situation sanitaire actuelle par nos décideurs administratifs qui ont oublié que les gens se rendent dans les services d’urgence parce qu’il ne trouvent pas de réponse médicale ailleurs.

Depuis le départ à la retraite des médecins issus du baby-boom de l’après guerre, nos villes et nos campagnes se trouvent en sous-effectif criant de praticiens, dont on a voulu réduire le nombre pour prétendument diminuer les dépenses de santé. Les jeunes médecins sont actuellement en nombre insuffisant pour répondre à la demande de la population, et plus particulièrement à ce que l’on appelle maintenant les « soins non programmés », c’est-à-dire non pris en charge par le planning des médecins. Que peuvent faire, alors, ces patients qui nécessitent une consultation urgente, sinon aller dans le service des urgences ? L’appel préalable au centre 15 ne résout pas leur problème, car si on peut les dissuader d’aller à l’hôpital pour une pathologie mineure, vers quels effecteurs va-t-on les orienter s’il n’y a pas d’autre recours que l’hôpital ? Les centres 15 déjà saturés explosent maintenant sous le nombre de demandes qui concernent ces soins non programmés.

France Info, dans un article du 14 août, révèle que l’Association française des assistants de régulation médicale (AFARM) a dénombré 69 SAMU en grève (théorique, bien sûr) sur les 100 qui existent en France et estime que 800 postes supplémentaires sont nécessaires pour travailler dans des conditions normales !

Quant aux services d’urgence, les ARS (agences régionales de santé) ont trouvé la solution miracle pour pallier leur encombrement et manque d’effectifs : la fermeture ! On ne compte plus, maintenant, le nombre d’hôpitaux dont les services d’urgence sont fermés la nuit et parfois même tout le week-end.

Cette situation est parfaitement scandaleuse et dénote l’incompétence et l’irresponsabilité de nos dirigeants qui, depuis vingt ou trente ans, mettent la poussière sous le tapis sans vouloir examiner réellement le problème pour essayer de trouver des solutions durables, et les quelques initiatives privées destinées à accueillir ces soins non programmés qui encombrent les hôpitaux se heurtent le plus souvent à la lourdeur administrative pour pouvoir fonctionner normalement.

Ce problème des centres 15 et de l’accès aux services d’urgence auquel la population a droit n’est que la partie émergée de l’iceberg, et tous ceux qui s’intéressent à la question s’accordent pour dire que le pire est encore à venir.

Dr. Jacques Michel Lacroix, Boulevard Voltaire