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Ils n’ont pas trouvé ce qu’ils étaient venus chercher… Déployées dans le quartier Pissevin (Nîmes), cité gangrenée par le trafic de drogue et endeuillée par les règlement de comptes, les forces de l’ordre fouillent minutieusement chaque recoin, à la recherche de produits stupéfiants. Au terme de l’un de leurs contrôles, filmé par CNews, aucune drogue n’est finalement saisie. Seule une seringue, vestige du trafic, gît sur le sol de l’une des caves visitées. Échec de la mission, ou presque… Car, à défaut d’une saisie de stupéfiants, les CRS et autres policiers envoyés dans ce quartier nîmois découvrent, dans les méandres des sous-sol de la cité, l’existence d’une mosquée clandestine.
« Dans les cités en sous-sol, c'est souvent… »
— Gilbert Collard (@GilbertCollard) August 28, 2023
A Nîmes, découverte d'une mosquée clandestine dans une cité de la drogue…
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Architecture orientale et murs délabrés, cette salle de prière semble ne plus être régulièrement fréquentée. Mais combien d’autres mosquées clandestines, en France ? Impossible de le chiffrer précisément. Selon les policiers interrogés par CNews, « dans les sous-sols, c’est souvent que l’on découvre ce genre de bâtiments qui sont maintenant des mosquées clandestines ». Ces salles illégales viennent s’ajouter aux 2.200, selon les chiffres de Dalil Boubakeur – voire près de 2.500, selon les chiffres d’un rapport sénatorial –, mosquées légales déjà présentes sur le sol français.
Un « islam des caves »
Déjà, au début des années 2000, Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur, appelait à « combattre l’islam des caves et des garages ». Vingt ans plus tard, la lutte promise ne semble pas être venue à bout de cet islam sous-terrain. Bien au contraire. À une centaine de kilomètres de Nîmes, à Aix, conscients de l’illégalité de leurs réunions, des fidèles musulmans se réunissent dans une ancienne cave à vélos devenue salle de prière. Partout en France, la presse régionale et nationale se fait l’écho des fermetures de certaines de ces mosquées – et écoles coraniques – clandestines. Ainsi, il y a quelques jours, une note des renseignements révélait qu’un restaurant McDonalds en Seine-Saint-Denis avait fermé ses portes pour héberger une salle de prière. À Marseille, certains élus, dont le sénateur Reconquête Stéphane Ravier, soupçonnent l’existence de nombreuses salles illégales. Après la découverte d’une école coranique dans les quartiers nord de la cité phocéenne, il assurait, au micro de CNews, que « vu le développement de l’islamisme à Marseille, on peut penser qu’il y en ait d’autres ».
Une floraison que l’on retrouve aux quatre coins de la France. Au printemps 2021, deux salles de prière clandestines ont ainsi été fermées à Belfort. Un an et demi plus tard, c’est à Melun que deux mosquées illégales voient leurs portes fermées par la préfecture. Montpellier, Orly, Roissy, Gennevilliers, Champs-sur-Marne… Partout, « l’islam des caves » se développe. Seuls des contrôles inopinés ou la vigilance de certains voisins permettent de lutter contre ces salles illégales. Nombreuses sont les mosquées clandestines hébergées au fond d’un jardin ou dans les sous-sols d’un immeuble, qui passent donc encore inaperçues.
Pour tenter d’expliquer cet « islam des caves », les autorités musulmanes citent le faible nombre de mosquées et le manque d’accompagnement dans la construction de nouveaux lieux de culte pour les musulmans. Pourtant, un rapport sénatorial de 2015 comptabilisait déjà 20 à 30 mosquées par département. Depuis, le nombre de mosquées en construction ne cesse d’augmenter. Les méga-mosquées notamment, pouvant accueillir plusieurs milliers de fidèles, se multiplient. Dès lors, plutôt qu’un symptôme du manque de mosquée, cet « islam des caves » apparaît comme un signe de la permanence de l’islam radical en France.
Clémence de Longraye, Boulevard Voltaire