Le F-16, l’arme fatale qui fait trembler Poutine ? Restons sérieux !

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On nous vend l’arrivée future du F-16 en Ukraine comme l’arme fatale qui va retourner la situation sur le théâtre ukrainien. Un peu de sérieux !

Zelensky a qualifié « d’historique » la décision américaine de livrer des F-16 et se dit « convaincu que la Russie allait perdre la guerre ».

Du bluff, évidemment, pour soutenir le moral d’une armée ukrainienne exsangue et au bout du rouleau, qui perd 1 500 soldats par jour, en venant se fracasser sur les défenses russes, véritable mur infranchissable depuis presque trois mois d’une contre-offensive catastrophique pour Kiev, qui a perdu la quasi totalité de sa troisième armée et tout le matériel fourni par l’Otan.

Si ce projet aboutit, cela se terminera comme la contre-offensive actuelle, c’est-à-dire en fiasco total. Cette escalade n’a d’autre but que de prolonger la guerre jusqu’aux élections américaines, en entretenant d’ici là le mythe d’une victoire ukrainienne. On peut rêver. Une décision avant tout politique, pour entretenir la flamme pro-ukrainienne en Europe. 11 pays vont participer à cette formation de pilotes ukrainiens sur F-16. Mais rien ne changera le cours de l’histoire.

Car l’Otan ne fait plus la guerre à des Afghans en babouches, mais aux Russes, équipés des meilleurs avions de combat au monde, dont les MIG et Sukhoï de dernière génération.

D’une part, la formation des pilotes ukrainiens est une tâche de longue haleine, d’autre part toute la partie logistique et technique va placer l’Otan dans la position de cobelligérant à part entière. Inutile de dire que les Russes ne vont pas rester les bras croisés face à cette menace. Non seulement les pilotes russes vont s’occuper du cas des F-16, mais les missiles s’abattront sur tous les terrains d’où les appareils ukrainiens opéreront. En Ukraine, évidemment, mais aussi en Pologne et en Roumanie, si l’Otan fait le choix suicidaire de la cobelligérance assumée.

“En juin, Vladimir Poutine a fait savoir que les forces russes étudieraient des options pour détruire ces avions s’ils étaient basés en dehors de l’Ukraine.”

“L’apparition en Ukraine d’avions F-16 capables de transporter des armes nucléaires sera considérée par la Russie comme une menace dans le domaine nucléaire, a fait savoir en juillet Sergueï Lavrov, chef de la diplomatie russe.”

Une fois de plus, l’Otan jongle avec des flacons de nitroglycérine.

Voici un excellent article qui détaille la complexité de l’entreprise, que beaucoup de va-t-en-guerre otaniens sous-estiment.

On parle pour l’instant d’une soixantaine de F-16 danois et hollandais. La Norvège devrait suivre, avec une cinquantaine d’avions. De quoi aligner entre trois et six escadrons. Et on apprend que la France participerait à la formation initiale des pilotes. À préciser. La phase finale sur F-16 se faisant hors de France.

Car le choix a été fait par l’état-major ukrainien de garder ses pilotes expérimentés pour assurer les missions de guerre et d’envoyer de jeunes pilotes sans expérience en formation sur F-16. Ce n’est peut-être pas la meilleure option pour affronter les pilotes russes bien entraînés, mais on comprend que Kiev n’a plus la ressource suffisante pour envoyer des pilotes aguerris en formation à l’étranger pour de longs mois.

Un petit groupe de pilotes et de mécaniciens est déjà en Angleterre pour perfectionner son anglais, avant d’attaquer la partie théorique, les procédures, les séances de simulateur et les vols. Aucun calendrier précis n’est encore défini pour ces différentes étapes.

Former des pilotes de F-16 est une chose, mais former des pilotes aptes au combat en est une autre. Un escadron de chasse aligne des pilotes opérationnels (PO), des sous-chefs de patrouille (SCP) et des chefs de patrouille (CP). On ne mène pas plusieurs avions au combat sans une longue expérience. Un CP, c’est cinq ans d’expérience et 1000 heures de vol au minimum, comme rappelé dans le lien. Même en temps de guerre, il y a des temps de formation incompressibles sur les avions de combat modernes.

Bref, l’Otan s’attaque carrément à la formation d’une aviation de combat ukrainienne sur F-16, de A jusqu’à Z. Cela ne se fera pas en six mois. À moins d’envoyer des pilotes mercenaires recrutés à prix d’or, qui vont se faire massacrer en Ukraine.

Mais au delà de la formation des pilotes, c’est l’environnement technique qui est aussi un véritable défi. Car un avion, après chaque mission, réclame un entretien ou des réparations qui nécessitent une logistique d’importance. Sans une maintenance de qualité, pas de missions. Et ces bases aériennes bien équipées seront évidemment les cibles prioritaires des Russes. Sans piste opérationnelle, pas de décollage, pas de mission. La formation des techniciens sur avion moderne va aussi prendre du temps, sauf à embaucher des “contractors” à prix d’or, eux aussi.

Car on a vu combien les missiles russes pouvaient faire de dégâts dans les rangs des conseillers Otan ou des mercenaires. Rappelons que 5 000 mercenaires ont déjà été éliminés en Ukraine. Un job bien payé mais qui n’a rien d’une situation d’avenir.

Et tout cela va coûter cher, très cher, pour un bien maigre résultat. Car ce ne sont pas 60 ou 120 F-16 qui changeront le cours de la guerre, face aux centaines d’avions de combat que peut aligner Moscou.

Combien de jeunes pilotes des deux camps vont périr, pour le bon plaisir de Biden et des crapules qui le soutiennent ? J’espère que la guerre s’achèvera avant que ce projet n’aboutisse.

Biden, Zelensky, Macron, Scholz et tous les fous furieux ivres de russophobie, ne sont que des misérables bouchers sacrifiant sans état d’âme le peuple ukrainien. L’histoire les jugera. Ils se comportent comme des Romains baissant le pouce pour voir mourir les gladiateurs dans l’arène. Et toute cette boucherie sous couvert de défense de la démocratie ! En réalité, on cherche vainement une once d’humanité dans le camp du Bien, pour lequel le sang ukrainien a moins de valeur qu’une seule goutte de pétrole.

Jacques Guillemain, Riposte Laïque

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