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Nous sommes le 23 août et donc, en toute logique, demain nous serons le 24 – sauf si nous sommes passés au calendrier islamique dans la nuit…
Dans la nuit du 23 au 24 août 1572, lorsque retentit le tocsin de l’église Saint-Germain-l’Auxerrois – se situant devant la colonnade de la Cour carrée du Louvre pour ceux qui voudraient la visiter –, ce fut le signal du fameux massacre de la Saint-Barthélemy, dont les lecteurs d’Alexandre Dumas père ont pu avoir un aperçu dans La Reine Margot – roman magistralement et librement adapté au cinéma par Patrice Chéreau en 1994.
La Saint-Barthélemy a bien eu lieu, les historiens les plus sérieux l’attestent, je ne reviendrai pas sur son intense horreur et n’entends pas réveiller non plus les guerres entre catholiques et protestants. Toutefois, ledit massacre est indéniablement l’une des pierres de l’édifice cathophobe, puisque ce sont effectivement des catholiques qui ont occis – assez lâchement, je l’admets – des protestants, venus en masse à l’occasion du mariage de Marguerite de Valois (la reine Margot) – fille de Catherine de Médicis et sœur du roi Charles IX – avec Henri de Navarre, futur Henri IV. Mariage destiné alors à apaiser les tensions. On sait ce qu’il en fut…
Quid, cependant, des massacres perpétrés par les protestants contre les catholiques sur le sol français ainsi que les destructions d’édifices religieux dont ils ne supportaient pas l’iconographie ? D’ailleurs, on parle bien de guerres de Religion, non ? Mais au fait, le protestantisme fait son apparition au XVIe siècle dans un pays catholique depuis au moins le baptême de Clovis et, très vite, veut imposer sa façon de croire, embrasant au passage les nations d’Europe, qui n’avaient pas besoin de ça en plus pour s’étriper !
De quoi ont surtout profité les protestants, à l’époque, pour imposer leurs particularismes ? D’un affaiblissement du pouvoir. En effet, après les règnes forts de François Ier et de son fils Henri II, ce seront ceux de François II – qui règnera moins de deux ans – puis du très fragile et influençable Charles IX. C’est à ce dernier roi, venant de donner son accord pour le massacre de la Saint-Barthélemy – dont on ne saurait lui faire porter seul le poids–, qu’on devra la tragique phrase : « Tuez-les, mais tuez-les tous, pour qu’il n’en reste pas un pour me le reprocher. »
Ensuite, il y eut l’édit de Nantes (1598) ; les rébellions huguenotes après l’assassinat du roi Henri IV en 1610 ; le blocus de La Rochelle et, plus tard, la révocation du même édit de Nantes par Louis XIV. Au fil des siècles, fort heureusement, les relations entre catholiques et protestants se normaliseront. Rien de semblablement possible avec islam qui se sert, lui aussi, de notre actuelle faiblesse pour s’imposer à nous.
[Notons que l’inénarrable maire de Paris, Anne Hidalgo, a rendu hommage aux victimes de la Saint-Barthélemy en 2016, avec l’apposition d’une plaque dans le square du Vert-Galant, omettant d’apposer une autre plaque à la mémoire des victimes du protestantisme, en France, comme le massacre de la Michelade à Nîmes, en 1567. « Nous devions faire cette réparation », a encore dit à l’époque mémère Hidalgo, oubliant qu’il existait déjà un monument commémoratif, érigé en 1889 et nettement plus esthétique qu’une simple plaque : le Monument de l’amiral Gaspard de Coligny, rue de Rivoli, au chevet de l’oratoire du Louvre. Coligny fut en effet l’une des premières victimes de la Saint-Barthélemy. Au fait, à quand une plaque dédiée à toutes les victimes de l’islam ?!]
Aujourd’hui, une autre Saint-Barthélemy est envisageable avec l’islam, mais il se pourrait que, faute d’énergie pour résister et sous le coup d’une soumission volontaire à sa tyrannie, ce soient tous les ennemis de l’islam qui rougissent l’eau de la Seine et des autres cours d’eau de France.
Car, malgré le délitement du sentiment religieux chez les Occidentaux en général – et les Français en particulier –, une part grandissante de la population, mue par une idéologie religieuse hégémonique, est, quant à elle, habitée par un esprit de conquête et de domination, dont les signes sont visibles depuis quelques décennies déjà sur notre sol : depuis le voile des trois collégiennes à Creil, en 1989, en passant par les prières de rue et les repas halal dans les collectivités, l’arrachage de croix, l’attaque d’une procession catholique (à Nanterre) jusqu’à l’égorgement d’un prêtre dans son église, les signes forts se multiplient.
Sauf que les Français ont été vidés de leur substance guerrière et, par voie de conséquence, sont devenus incapables de défendre leur terre. Le consumérisme effréné et le confort matériel sont passés par là, en plus d’une idéologie woke de détestation de soi véhiculée tant par l’Éducation nationale que la Culture ou les médias. En face, c’est une tout autre affaire : ils ont la rage guerrière au ventre et sont prêts à nous affronter.
Commet faire face ? Eh bien je l’ignore, moi qui, tout comme mes compagnons d’infortune lucides de Riposte laïque, parle dans le « grand désert d’hommes » (dixit Baudelaire) qu’est devenue la France. Ce que je peux dire, à la lumière de mes petites lectures çà et là, c’est qu’une grande civilisation meurt d’abord de l’intérieur, Rome en sait quelque chose qui a laissé des étrangers pénétrer son empire, lesquels ont finalement renversé la marmite. C’est toujours l’histoire du vinaigre et de l’huile de De Gaulle.
Puisse l’avenir être plus radieux que mes inquiétudes…
Charles Demassieux, dans Riposte Laïque