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Napoléon doit se retourner dans sa tombe. En 1808, seulement 35 bacheliers obtenaient le prestigieux sésame de l’époque pour accéder à l’enseignement supérieur.
200 ans plus tard, ils sont 715 000 candidats et on approche les 100 % de taux de réussite par un prodigieux nivellement par le bas, qui donne aux élèves l’illusion du mérite et du succès.
Même le cancre de la classe, celui qui sommeille bien au fond, près du radiateur, est certain de devenir bachelier, sauf s’il demande expressément son redoublement à l’académie, afin de profiter de la douce chaleur de son radiateur une année de plus.
En 1960, 10 % d’une classe d’âge obtenaient le bac. En 2021, ils sont 87 %.
Ce bac n’a plus aucun sens et le contrôle continu, qui remplace les épreuves nationales anonymes, va achever ce diplôme bicentenaire, pour en faire un diplôme local. Le bac Saint-Denis à côté du bac Henri-IV.
Et pour couronner ce déclassement scolaire sans précédent, on supprime de plus en plus les concours écrits dans l’enseignement supérieur.
Au nom de l’égalité républicaine, le cancre va côtoyer le petit génie des maths sur les bancs de nos prestigieuses écoles scientifiques.
Le bac pour tous, c’est 1,5 milliard par an.
Selon la Cour des comptes, on recense pas moins de 58 langues vivantes qu’il est possible de passer. Du délire.
Surnotation et harmonisation des notes, pour que le cancre ne soit pas trop stigmatisé par rapport au premier de la classe, sont de rigueur. C’est ce qu’on appelle “la bienveillance”. Et cette bienveillance, c’est no limit !
Une copie avec 50 fautes d’orthographe peut très bien obtenir un 18/20, nous dit un enseignant. Alors qu’en 1960 cette copie valait zéro !
Et quand le ministère décide que 98 % des élèves doivent réussir, il suffit de gonfler les notes en conséquence.
Plus le niveau baisse et plus le taux de réussite augmente. C’est géant ! Frôlant les 100 %, la France est championne de l’OCDE, du moins sur le papier.
Car dans les classements internationaux non bidouillés, nous avons depuis longtemps le bonnet d’âne.
Le niveau des élèves de 2021 est deux fois moins élevé que celui de leurs parents, mais il paraît que le bac pour tous, c’est un progrès.
Quant aux enseignants, ils sont entre l’enclume et le marteau, pressés par leur hiérarchie de gonfler massivement les notes et harcelés par les parents quand la note ne leur convient pas.
Sans ces trucages, moins de la moitié des candidats obtiendrait le diplôme.
Voici un petit problème posé au certificat d’études de 1923.
“Une pompe d’épuisement a vidé les 3/5 d’un bassin en 45 minutes. Cette pompe débite 20 hl à l’heure. Quelle est, en mètres cubes, la contenance de ce bassin ?
Un siècle plus tard, si on accordait le bac aux seuls candidats capables de résoudre ce problème simple, ce serait l’hécatombe.
On peut même affirmer que quatre générations plus tard, le niveau du bac de 2021 est inférieur à celui du certificat d’études primaires de 1923, du moins en maths, en histoire-géographie et en orthographe !
Ce désastre monumental, véritable fléau national, c’est le résultat du politiquement correct, de l’immigration chance pour la France, de la mondialisation heureuse, du nivellement par le bas et de l’égalité républicaine à tout prix, au mépris de l’effort et du mérite.
La mondialisation et l’immigration de masse conduisent au naufrage total du pays. L’accès à l’enseignement supérieur est devenu un droit, quel que soit le niveau des élèves. Une hérésie aux conséquences futures dramatiques.
Pour nos mondialistes en plein délire, un mauvais élève, c’est comme un délinquant, c’est une victime de la société, c’est donc une injustice qu’il faut réparer au nom de l’égalité républicaine.
Mais ne nous leurrons pas. Derrière le dogme de l’égalité républicaine se cache un suicidaire nivellement par le bas au nom de l’antiracisme.
Car si les Asiatiques caracolent en tête de tous les classements scolaires par leur travail et leur volonté de réussir, d’autres minorités rament désespérément. Question de culture. Le confucianisme fait des merveilles.
Car il faut reconnaître que notre immigration est majoritairement non qualifiée, voire illettrée.
https://www.franceculture.fr/societe/750-millions-danalphabetes-dans-le-monde-mais-des-progres
20 pays ont le triste record d’avoir plus de 50 % d’analphabètes dans leur population. Et c’est de ces pays que provient l’essentiel de notre immigration.
Afghanistan, Bénin, Burkina-Faso, Centrafrique, Tchad, Comores, Côte d’Ivoire, Éthiopie, Gambie, Guinée Bissau, Haïti, Irak, Liberia, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal, Sierra Leone et Sud Soudan.
Sur ces 20 pays, 11 figurent parmi nos anciennes colonies. Comment réussir l’intégration de populations totalement déscolarisées ?
Par conséquent, l’école gratuite ne suffit plus. On fait semblant d’intégrer en baissant le niveau de l’école jusqu’au bac pour tous. Et ce n’est pas une caricature. Le flot continu des arrivées d’illettrés non qualifiés ne permet pas de résorber le problème.
Plus le niveau s’effondre et plus on brade les diplômes.
Dans ces conditions, difficile de séparer le bon grain de l’ivraie pour les recruteurs des grandes écoles.
Combien d’années encore saurons-nous fabriquer des Rafale, des sous-marins nucléaires, des EPR, des fusées Ariane, des TGV et des paquebots géants ? Le pire est à craindre.
Ajoutons à ce désastre un niveau des enseignants qui plonge dramatiquement, lui aussi, et on comprend pourquoi la France subit un déclassement inexorable lors des évaluations scolaires internationales.
En mathématiques, c’est un désastre. On peut devenir prof de maths avec un 8/20 à la sélection. Nous sommes la honte des classements internationaux.
“La dernière étude internationale TIMSS ( Trends in Mathematics and Science Study ) nous classe en 2019 au dernier rang de l’UE et à l’avant-dernier rang de l’OCDE (école primaire et collège)”.
Et il paraît que c’est cette immigration totalement inutile à une économie moderne qui va payer nos retraites ! Elle ne fait que nous ruiner et nous entraîner par le fond. Tout autre discours n’est que salade de bonimenteur.
(source chiffres du bac : Figaro)
Jacques Guillemain, dans Riposte Laïque