Richard Boutry : 2,5 millions de manifestants, c’est le chiffre qui circule au ministère de l’Intérieur

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Dans sa chronique de La Minute De Ricardo, Richard Boutry remercie chaleureusement tous les spectateurs venus en nombre sur La Une TV qui a encore battu des records d’audience, et salue les manifestants : « Merci à vous, tous les Français , de vous être mobilisés, ainsi, si nombreux pour la liberté, la vôtre et celle de vos enfants. Il faut maintenant se libérer de cette dictature naissante. La vague blanche sera encore plus forte que la vague jaune. »

L’ancien présentateur sur France Tv et TV5 Monde rappelle aussi qu’ « il n’y a plus de malades du covid dans les hôpitaux, juste quelques cas, qui peuvent être traités avec l’ivermectine. C’est ce que nous confirment tous les médecins que nous rencontrons. Pas besoin de cette piqûre, de cette expérience eugéniste, nous ne sommes pas des cobayes de Macron… »

Ricardo poursuit en rappelant les chiffres qui circulent sous le manteau au ministère de l’Intérieur : « Sachez qu’au ministère de l’Intérieur, le chiffre qui circule est de 2,5 millions de manifestants, hier, sur l’ensemble de l’Hexagone. La presse vous ment, c’est la panique à Matignon et à l’Elysée, ça se fissure de toutes parts, on tient le bon bout. »

Lie vers le site : https://www.laminutedericardo.com/

Richard Boutry vous donne RDV ce soir, 25 Juillet 2021, à CAPBRETON (Landes) à 19:00 place du Marché.

Marcel D. pour Le Média en 4-4-2

Aid el Kebir : des moutons sacrifiés à Nantes, trafic de moutons démantelé entre l’Espagne et la Seine-et-Marne

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Comme chaque année avec la fête religieuse musulmane de l’Aid el Kébir, les moutons en ont pris pour leur grade. Tandis qu’à Nantes les policiers découvraient deux moutons égorgés à Bellevue et en sauvaient un troisième, en Seine-et-Marne c’est un camion de 390 moutons destinés à l’abattage illégal qui était intercepté.

Le 20 juillet dernier, quatre personnes ont été interpellées vers 11h25 rue du Bois de la Musse, à Bellevue, alors que deux moutons étaient égorgés sur un grillage à proximité immédiate – il se trouve que l’abattage hors d’un abattoir est interdit en France et passible de 15.000 euros d’amende. Les interpellés ont expliqué aux policiers que « les moutons ne souffraient pas quand ils étaient tournés vers la Mecque » et qu’ils avaient été achetés en espèces, à un éleveur.

Un troisième mouton qui n’a pas encore été abattu a été récupéré et confié à une association de protection des animaux. Deux des suspects sont renvoyés devant le tribunal correctionnel de Nantes, dans le cadre d’une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC).

Jusqu’à six ans de prison pour un trafic de moutons en gros

Par ailleurs, à un tout autre niveau, un français d’une soixantaine d’années a été arrêté après avoir envoyé d’Espagne un camion rempli de 390 moutons destinés à l’abattage illégal, explique La Marne, qui déballe toute l’affaire.

Il avait trouvé la combine – envoyer le camion pour un abattoir en Ile-de-France, l’intercepter ensuite en donnant au chauffeur l’ordre de ne pas aller à l’abattoir prévu et destiner la cargaison à la revente aux familles, pour abattage illégal. La combine avait réussi à plusieurs reprises ces dernières années en Seine-et-Marne – un camion de bêtes vivantes destinées à un abattoir a le droit de circuler.

Cependant, cette fois, l’abattoir était plein et ne pouvait pas accueillir la cargaison. Côté espagnol les autorités ont intimé l’ordre au chauffeur de livrer quand même à l’abattoir, en le menaçant d’interdiction définitive d’exercer s’il n’obtempérait pas, et quand la cargaison de moutons a été réceptionnée par la police française, celle-ci a arrêté le commanditaire à Jossigny dans la nuit du 15 au 16 juillet. Il risque six ans de prison et 600.000 € d’amende.

Les saisies représentent un mouton sur 7 en Seine-et-Marne

En outre, le Parisien indique que dans le seul département de la Seine-et-Marne, « 108 ovins ont été saisis chez un éleveur en raison de l’absence de traçabilité des animaux », à Montereau-Fault-Yonne. En clair, cela signifie que les naissances n’étaient pas toutes déclarées, ou que les animaux n’avaient pas de boucles – ils n’existaient donc pas pour l’administration. « Et 122 ovins ont quant à eux été récupérés dans un centre de rassemblement clandestin à Mitry-Mory », sur un terrain abandonné rue Paul Vaillant Couturier.

Ces saisies, qui portent sur 650 animaux en tout, sont à rapporter de la vingtaine de contrôles ciblés effectuées et des 4500 moutons abattus dans les trois abattoirs agréés pour l’abattage rituel – Jossigny, Meaux et Montereau pendant l’Aid el Kebir seulement.

D’autres abattoirs et centres de vente illégale démantelés partout en France

La presse locale rapporte le démantèlement d’autres sites d’abattage et de rassemblement illégal de moutons, notamment à Hyères sur Amby en Isère, avec une vingtaine d’animaux découverts dans des enclos, à Boulogne la Grasse et Pimprez près de Compiègne dans l’Oise – 50 moutons déjà égorgés et 75 dans l’attente de l’être à Pimprez, 10 moutons morts et 109 vivants dans l’autre élevage, qui était illégal.

Oise Hebdo indique qu’une co-exploitante de la ferme de Pimprez n’est autre que Bernadette Brehon, membre du bureau de la fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles (FDSEA) de l’Oise, ex-co-secrétaire générale de la FDSEA dans l »Oise avec Régis Desrumeaux, « très active dans la défense du milieu agricole et on la voit, sur internet, aux avant-postes pour défendre la profession avec des citations dans Facebook, Twitter ou encore le Figaro. Elle est aussi administratrice de la SICAE Oise et de la société d’électricité régionale des cantons de Lassigny et limitrophes, deux société privées extrêmement rentables opérant dans le domaine de la distribution d’électricité ».

Un trafic rentable :   « dans ces lieux, l’abattage revient entre 100 et 150 euros, contre 250 euros dans un endroit agréé », indiquait au Parisien édition Oise un gendarme ; les forces de l’ordre ont envoyé les acquéreurs abattre leurs bêtes à l’abattoir de Creil, agréé pour l’abattage rituel.

Dans les Yvelines, les gendarmes sont intervenus à Evecquemont le 21 juillet sur une parcelle de 1000 mètres carrés qui appartient à un habitant d’Argenteuil. Sur place, ils trouvent trois moutons égorgés et une quinzaine qui attendaient de l’être, ainsi que deux hommes âgés de 38 et 24 ans originaires d’Argenteuil et en possession de 2180 euros en espèce.

La semaine dernière, 101 moutons en attente d’abattage ont été saisis le 15 juillet dernier dans un abattoir clandestin à Plan de Campagne (les Pennes-Mirabeau), aux portes de Marseille. Le gérant de l’abattoir, sous surveillance depuis des semaines, a été interpellé. A Villefranche sur Saône la police municipale a découvert un mouton égorgé dans la baignoire d’un appartement – le locataire et son beau-frère qui a égorgé l’animal ont tous deux été interpellés et seront jugés le 17 février 2022 pour abattage clandestin.

Autre signe de l’abattage clandestin, les sacs de reste de moutons. A Roubaix, dans le Nord, en deux jours, les agents municipaux ont ramassé près de 200 sacs remplis de restes de moutons, contre 300 sacs l’année précédente. En 2017 la municipalité de cette ville très cosmopolite avait même mis à disposition des fidèles des bennes pour qu’ils y jettent les carcasses de moutons – des déchets que seuls les abattoirs et les bouchers qui débitent eux mêmes leur viande doivent avoir à gérer, en temps normal.

Louis Moulin, Breizh-info

Reprise menacée et inflation : les Bourses aveugles !

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Lundi, le CAC 40 (-2,54 %) avait connu la pire séance de l’année à cause du variant Delta. Mais, dès mardi, les Bourses finissaient en nette hausse, effaçant l’essentiel des pertes. Du point de vue des fondamentaux, comment expliquer que l’on soit terrorisé par le Covid un jour et que l’on s’en moque le lendemain ? En fait, les investisseurs ont peur d’une seule chose, c’est qu’une surchauffe économique amène l’inflation et, donc, la hausse des taux. Wall Street a conclu sur des records vendredi, le Dow Jones dépassant les 35.000 points. Mais le fantôme de la stagflation a pourtant bien fait son apparition, ce lundi.

Les Bourses font, comme les banques centrales, le pari très risqué d’une inflation temporaire. Et pourtant, le groupe français SEB va augmenter ses prix de 5 à 10 %, suite à la rareté et la cherté des conteneurs et des composants électroniques. Aux États-Unis, le fabricant d’électroménager Whirlpool a déjà augmenté ses prix de 12 % en moyenne et prévient que l’inflation va lui coûter un milliard de dollars. Le groupe Unilever, même en augmentant ses prix, va voir ses marges reculer, suite à l’inflation sur ses coûts d’approvisionnement.

Le prix des produits alimentaires devrait augmenter de 10 à 14 %, d’ici octobre, aux États-Unis. Suite à l’augmentation récente annuelle, parfois de plus de 20 %, des prix de l’immobilier, il faut s’attendre également à une hausse substantielle des loyers aux États-Unis. Powell, président de la Fed, qui veut garder son poste, gagne du temps et prétend que la situation économique est sous contrôle, qu’il n’y aura pas d’inflation durable, mais reconnaît que l’état de l’économie américaine dépendra du virus.

Quant à Christine Lagarde, présidente de la BCE, elle s’inquiète aussi du variant Delta et des progrès de la vaccination, mais elle renforce la politique monétaire accommodante du programme PEPP, avec des achats encore plus élevés d’obligations. Elle déclare, en outre, qu’elle vise désormais 2 % d’inflation en moyenne sans s’inquiéter des écarts de prix supérieurs à 2 %. Les facteurs temporaires d’inflation, dus aux prix de l’énergie et de certaines matières premières, devraient s’estomper d’ici début 2022, mais les paroles de Lagarde ne sont pas d’évangile.

Certains patrons de Wall Street affirment, au contraire, que l’inflation pourrait être pire que prévu. Selon les PDG de JPMorgan et de BlackRock, l’inflation sera forte et systémique. La démondialisation entraînera systématiquement plus d’inflation à l’avenir. Larry Fink a pu déclarer : « Après la Seconde Guerre mondiale, notre politique économique était fondée sur la consommation permettant d’acheter des biens moins chers […] Nous disons maintenant que les emplois sont plus importants que la consommation […] Washington se concentre davantage désormais sur les questions de sécurité nationale et le retour de l’industrie manufacturière. »

En Russie, la banque centrale vient d’augmenter une quatrième fois son taux directeur à 6,5 % pour ramener l’inflation à 4 %, contre 6,5 % actuellement, suite à l’explosion de la demande par rapport aux capacités de production. Les prix alimentaires sont désormais contrôlés et des quotas d’exportation ont été introduits pour des aliments de base.

En France, selon le président de la Fédération du bâtiment, les stocks, plus particulièrement de certains bois, sont épuisés. Il y a un risque d’arrêt de la profession en septembre si les pénuries persistent. 30 % des hôtels et restaurants n’ont pas rouvert. Des économies ne sont pas prévues avant la présidentielle. Un nouveau plan d’investissement est prévu à la rentrée « pour bâtir la France de 2030 ». Les 6 % de croissance de Bruno Le Maire pour l’année 2021 paraissent relever de la chimère ; le déficit budgétaire sera par contre au minimum de 9,4 % et l’explosion de l’endettement public est garantie à des niveaux stratosphériques, tandis que le pays compte 6 millions de chômeurs, dont 3,7 millions en chômage total et 2,3 millions en chômage partiel.

Il faut espérer que le Conseil européen et les peuples refuseront le plan démentiel de Bruxelles en matière climatique, alors que l’on apprend que ce sont les pays de l’Union européenne qui risquent d’avoir à rembourser le plan de relance européen de 750 milliards d’euros, l’Union européenne n’ayant pas trouvé de nouvelles taxes européennes à ce jour. Contractant de la dette comme jamais, la France va tout droit vers la faillite, et très probablement vers le krach boursier 

Marc Rousset, Boulevard Voltaire

Macron (re)met le feu au pays et nous envoie des cartes postales de Tahiti : il le fait exprès ?

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Son voyage dans le Pacifique était sûrement prévu de longue date et un agenda présidentiel ne se bouleverse pas comme ça. Certes. Ce n’est pas comme votre agenda de vacances à vous que le même voyageur du Pacifique a bouleversé le 12 juillet dernier, rendant vos vacances impossibles et ingérables, tout comme votre retour au travail. Donc, on ne bouleverse pas l’agenda du Président comme ça. Que va-t-il faire dans le Pacifique ? Cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques au Japon, d’où il nous fait miroiter ceux de Paris en 2024 avec une ouverture « sur la Seine ». La belle affaire, d’une importance et d’une urgence diplomatiques évidentes, quand votre seule destination de cet été, ce ne sera ni le café, ni le resto, ni le ciné, ni votre festival préféré, ni le Pacifique, bien sûr, mais le « vaccinodrome », quand Doctolib daignera vous octroyer un créneau, en septembre évidemment ! On a l’impression qu’Emmanuel Macron n’a même pas pris la mesure des conséquences de ses annonces. D’ailleurs, a-t-il jamais eu le souci d’organiser les vacances de ses enfants, l’angoisse de se demander s’il allait être licencié, perdre deux mois de salaire, etc. ?

Quel autre objectif a donc ce voyage qui ne pouvait attendre ? La Polynésie, Tahiti. Le HuffPost nous révèle les dessous de cette tournée surréaliste à l’heure où le mouvement anti-passe sanitaire ne fait que grandir et où le Parlement délibère sur des mesures attentatoires aux libertés et à l’égalité des citoyens jamais vues : « Mais à moins d’un an de l’élection présidentielle, cette visite – passage obligé pour les locataires de l’Élysée – sera aussi l’occasion pour Emmanuel Macron de mettre en avant des thèmes qui lui sont chers ou de distiller ses messages politiques et symboliques, dans le cadre idyllique de la Polynésie. Comme un nouveau relent de campagne, à 15.000 kilomètres de la métropole et de ses débats électriques liés au Covid-19. »

Et le même journal s’attarde – quelle indécence – sur la durée, les lieux paradisiaques qui seront au programme et la communication présidentielle qui nous vaudront de magnifiques cartes postales : « La carte postale promet d’être soignée. Emmanuel Macron atterrit ce samedi 24 juillet à Tahiti pour passer quatre jours à sillonner la Polynésie française, de l’archipel de la Société aux îles Tuamotu. » Il participera aussi au festival des Marquises. Trop bien, tout ce qu’on peut faire avec le passe !

Cette visite en outre-mer, vu la situation du pays, est particulièrement déplacée. Comment l’interpréter ? Une fuite, histoire de dire aux manifestants tentés de déborder des parcours officiels vers les Champs-Élysées, et un peu plus bas aussi, qu’ils ne pourront pas lui refaire le coup du Président à deux doigts d’être exfiltré en hélico ? Du mépris pour les opposants au passe sanitaire ? Du cynisme de celui qui ne pense qu’à sa réélection ? Ou de l’inconscience ?

Si la situation sanitaire est réellement grave en métropole et si Emmanuel Macron a bien pris la mesure des restrictions et des discriminations qu’il impose à certains Français, alors sa place était de rester ici et de suivre l’évolution de la situation sur les trois fronts des manifestations, des hôpitaux et du Parlement, notamment avec les modifications substantielles apportées par le Sénat au texte de la majorité qui en montrent tout l’excès.

La première carte postale vient d’arriver dimanche matin, avec une leçon présidentielle sur… la liberté, en dénonçant “l’irresponsabilité” et “l’égoïsme” des non vaccinés. Avec une attaque contre ceux des manifestants qu’il juge être dans une « mobilisation irrationnelle, parfois cynique, manipulatrice ».

Emmanuel Macron voudrait exciter davantage encore la colère du peuple qu’il ne s’y prendrait pas autrement.

Frédéric Sirgant Boulevard Voltaire