. Ukraine/Russie et Gaza/Israël : deux guerres qu’on pouvait éviter

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Articles     : Oct. 2023Sept 2023Aout 2023Juillet 2023 – Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?id=100069673161887 Twitter : https://twitter.com/OrtfNews

Dans le conflit russo-ukro-otanien, l’Occident, donc le camp du Bien comme chacun sait, a décidé de faire de Poutine l’unique agresseur, alors qu’il suffisait de respecter les accords de Minsk pour éviter la guerre. Mais Kiev, aux ordres de Washington, a préféré persécuter les Russes du Donbass pendant huit ans, conflit qui a fait 15 000 victimes et va aboutir à la destruction de l’Ukraine. Beau bilan ! Petit rappel : en 1991, les Russes voulaient la paix tandis que les États-Unis voulaient la guerre. Nul ne peut nier que Gorbatchev a dissous le Pacte de Varsovie, alors qu’en trente ans, l’Otan est passée de 16 à 32 membres pour encercler la Russie. Qui est l’agresseur ?

Dans le conflit israélo-palestinien, l’histoire est plus complexe et remonte à 1947. Mais je reste convaincu que si tous les pays musulmans avaient accepté le partage de la Palestine en deux États, l’un juif l’autre arabe, le Moyen-Orient aurait pu vivre en paix. Que ce soit en 1948, 1967, 1973, ce sont toujours les pays arabes qui ont été les agresseurs, refusant le droit à l’existence d’Israël.

Quant à l’Iran des ayatollahs, depuis la chute du Chah en 1979, il est devenu le pire ennemi d’Israël, soutenant le Hezbollah libanais, le Hamas, les milices chiites de Syrie et d’Irak, ainsi que les Houthis du Yémen.

Autant dire que la situation est explosive. Entre les pays arabes, l’Iran et la Turquie, ce sont 350 millions de musulmans qui ne pleureraient pas si Israël était rayé de la carte. C’est le rêve de Téhéran. Mais ni la haine, ni la guerre ne sont la clé de ce problème qui dure depuis 76 ans.

Que tous ces musulmans reconnaissent le droit à l’existence d’Israël et que les milices islamistes enterrent leur projet d’extermination du peuple juif et la paix sera possible, avec la création d’un État palestinien. Mais il ne peut y avoir d’État palestinien avant de faire la paix.

Mais le mal est tellement profond que même la barbarie insoutenable du Hamas trouve ses défenseurs.

Les réactions face aux atrocités du 7 octobre vont de l’horreur à l’enthousiasme, en passant par la sidération, l’indifférence, la complaisance et l’adhésion. En clair, soit on soutient Israël, soit on se dit que finalement les Juifs l’ont bien cherché. Même le terrorisme trouve ses défenseurs, dès lors que dans un conflit asymétrique le faible bénéficie toujours d’une complaisance naturelle. La loi du plus fort est par définition injuste.

Comme le rappelle Ran Halévi dans le Figaro, le mouvement Black Lives Matter a qualifié les scènes d’épouvante du 7 octobre “d’actes compréhensibles d’autodéfense”. Bref, il faut comprendre les barbares du Hamas qui décapitent un bébé devant sa mère. Entendre cela en 2023 est assez sidérant.

Tout le monde reconnait à Israël le droit de se défendre, mais comment répondre à la barbarie du Hamas sans faire de victimes collatérales ? C’est impossible. En Ukraine, les Russes ont beau ne cibler que les objectifs militaires, les victimes civiles sont inévitables.

Mais ceux qui mettent dos à dos les barbares du Hamas et Tsahal oublient que ce ne sont pas les soldats israéliens qui se sont livrés à des atrocités et des abominations sans nom envers des femmes, des enfants, des bébés et des vieillards. Et n’oublions pas que le Hamas n’hésite pas à utiliser les civils comme boucliers humains.

Nul ne sait comment va se terminer cette guerre. La tension monte dans les pays musulmans, qui réclament la fin des bombardements sur Gaza. La guerre fait rage dans les médias et les réseaux sociaux, avec l’inévitable désinformation qui excite les esprits.

L’Otan a mobilisé une énorme flotte de combat en Méditerranée. Les Russes ont leurs Mig 21 armés de Kinzhal en alerte. Que va faire l’Iran ? Telle est la question principale. Les Houthis, soutenus par Téhéran, viennent aujourd’hui d’envoyer des missiles et des drones sur Israël.

Beaucoup blâment Netanyahou, mais personne n’a la solution miracle.

Liquider le Hamas sans sacrifier les otages, bombarder les objectifs militaires en limitant au mieux les victimes civiles palestiniennes, se défendre sans entraîner l’Iran dans la guerre, ce qui pousserait les États-Unis à intervenir et peut-être la Russie, tout cela n’est pas simple.

On imagine que les leaders des grandes puissances, États-Unis, Chine et Russie sont en contact permanent pour éviter l’embrasement. Mais la réaction des pays musulmans, dans leurs propres pays mais aussi en Europe, peut vite dégénérer. Il va bien falloir observer une trêve humanitaire, engager un échange entre otages et prisonniers palestiniens et envisager l’après-guerre à Gaza, mais aussi en Cisjordanie.

Le préalable à la création d’un État palestinien, c’est d’abord la paix. 

Et tant qu’il y aura des fanatiques qui refusent le droit à l’existence d’Israël, il n’y aura pas d’État palestinien. L’Europe s’est bâtie sur la paix franco-allemande et non l’inverse.

Jacques Guillemain, Riposte Laïque

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