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Depuis plusieurs jours, Donald Trump accuse son prédécesseur de trahison. Il parle même d’un « Obamagate » : un plan aurait été envisagé pour barrer la route à Trump, bien avant son élection.
Explications d’André Bercoff au micro de Boulevard Voltaire.
Depuis quelques jours, le # Obamagate transmis par Donald Trump sur les réseaux sociaux enflamme la toile. Folie complotiste pour les anti Trump, de quoi embêter Obama et son camp pour les autres… Pouvez-vous nous expliquer ?
J’adore ceux qui pardonnent tous les complots faits par leurs adversaires en traitant de complotistes tous ceux qui parlent de complots. Cela fait partie de cette espèce d’onanisme facile d’un certain nombre de chroniqueurs.
J’ai regardé un certain nombre de sites, et j’ai remarqué qu’il y a eu une opération destitution de Trump avant même que Trump soit président. Ce sont les faits. Ce ne sont pas des suppositions ou des hypothèses de débat. Quand on a appris que Trump était le favori et qu’il a été nominé, et même avant, comme candidat des Républicains, le FBI s’est mis sur la trace. Un obscur Républicain a rencontré quelqu’un de la fondation Clinton et lui a dit que les Russes étaient près à donner des renseignements sur Hillary Clinton, etc. C’était n’importe quoi. Mais l’équipe Trump a été mise sous surveillance. Au fur et à mesure, cela s’est développé jusqu’au moment de cette réunion absolument fatidique du 5 janvier, deux semaines avant la prise du pouvoir. Trump a été élu en novembre et a pris le pouvoir le 20 janvier. À ce moment-là, Susan Rice, conseillère à la sécurité nationale aux côtés d’Obama a écrit le 20 janvier, le jour de la cérémonie présidentielle pour Donald Trump : « le 5 janvier dernier, le président Obama nous a demandé s’il fallait transmettre à l’équipe Trump tous les renseignements concernant la Russie ». Ce mémo est en notre possession et a été déclassifié. Pourquoi dit-elle cela ? Parce qu’à l’époque, le 5 janvier, il y avait le patron de la CIA et du FBI. On leur a demandé si des choses étaient à transmettre ou non avec les Russes. Ils ont décidé de ne pas transmettre et de continuer l’enquête. D’où le départ de la légende magnifique de Trump avec les Russes et que les Russes auraient fait gagner l’élection présidentielle à Trump. Il y a eu deux ans et demi d’enquête avec l’ancien directeur de la CIA. Les médias du monde entier en ont parlé du matin au soir, surtout les médias américains. Pour finir, il n’y a pas eu l’ombre du commencement d’une preuve. Cela a continué avec tout l’entourage d’Obama. Il a passé son temps sans cesse sur les radios et télévisions en disant : « c’est la marionnette et un agent de Poutine et doit être destitué ».
Ensuite, l’affaire de l’Ukraine est arrivée. On a essayé de dire que ses ambassadeurs ont interféré en Ukraine. Idem, aucune preuve.
La seconde partie est la plus intéressante et elle ne fait que commencer. Aujourd’hui, le nouveau ministre de la Justice de Trump a déclassifié les documents d’audition à la chambre des Représentants des acteurs de l’opération aussi bien du FBI que des opérations soi-disant de l’équipe de Trump. Tous les gens que l’on a entendus du matin au soir disent qu’ils ne savent rien. Pourquoi cette différence? Parce qu’ils témoignent sous serment. Aux États-Unis, on ne rigole pas avec cela. Quand vous témoignez sous serment et que vous parjurez ou vous mentez, c’est non seulement une sanction matérielle, mais aussi de la prison. Actuellement, avec l’opération déclassification, les gens qui n’ont aucune preuve disent qu’ils ne savaient rien, alors qu’ils disaient exactement le contraire. On parle du directeur de la CIA et de la sécurité nationale. Ce sont les top niveaux des conseillers d’Obama. Je ne dis pas que Obama a initié l’opération, mais il savait tout. C’est donc Watergate puissance dix. À côté, Watergate est un petit jeu du dimanche.
Trump parle du pire crime politique de l’Histoire. Comment expliquer que la plupart des médias occidentaux traitent avec mépris cette hypothèse d’Obamagate? L’establishment se protège-t-il ?
Je ne sais pas si c’est le pire crime politique de l’Histoire. Je ne suivrai pas Trump là-dessus. Il y en a eu des crimes aux États-Unis. Les médias méprisent, se méfient ou craignent Trump « Il ne fait pas partie de notre caste, il n’est pas propre sur lui, il mange avec les mains ».
Plus sérieusement, c’est le fait qu’il soit patriote, souverainiste et qu’il ne cède pas à l’establishment, à l’État profond, à la mondialisation totale et à la Finance et autre. Cela déplaît.
Trump ne fait pas partie du même monde. Il n’est pas progressiste. Je ne dis pas que Trump est un petit ange, loin de là, mais au moins il dit les choses clairement. Cette histoire-là dépasse l’entendement lorsqu’on regarde ce qu’il se passe depuis trois ans et demi. Il suffit que Trump dise qu’il n’y a une lune le soir et le soleil le matin pour qu’on dise que c’est une fake news. Cela fait partie du jeu…