I-Média n°297, toujours aussi excellent !

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02:20 L’image de la semaine

Cette semaine, nous avons assisté au retour d’un mort puisque Kim Jong Un est réapparu après que l’ensemble de la presse mondiale a évoqué sa mort !

04:02 Zemmour agressé : indignation médiatique… sélective !

Le journaliste et écrivain a été violemment pris à partie par un homme dans la rue. La scène a fait le tour des réseaux sociaux. Eric Zemmour a-t-il été soutenu médiatiquement ? La réponse dans ce I-Média.

18:52 Revue de presse

Le gouvernement qui annule dans la confusion son projet controversé de réunir des articles de décodage sur la crise du Coronavirus…
Pascal Praud qui donne la parole à la mère de Marin, dont l’agresseur pourrait sortir de prison avant même la moitié de sa peine…
Nous reviendrons comme d’habitude sur l’actualité médiatique de la semaine !

32:41 Covid-19. Les médias, agents de sidération de l’opinion publique

Après plusieurs mois de crise sanitaire, il est temps d’analyser le rôle des médias dans le formatage de l’opinion publique. Entre minimisation et dramatisation, les médias ont-ils influencé les Français dans leur vision de la crise du Covid-19 ?

«Après avoir vu la maîtrise coréenne contre l’épidémie j’ai assisté au désastre français»

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Ingénieur et immunologiste à l’Institut national de sciences et de technologie d’Ulsan (Corée du Sud), le Pr François Amblard a analysé la stratégie sud-coréenne anti-Covid-19. Selon lui, à la différence de la France, l’épidémie y a été prise en charge par des scientifiques et des médecins indépendants du pouvoir politique.

Le Pr François Amblard, ingénieur et immunologiste à l’Institut national sud-coréen de sciences et de technologie d’Ulsan, a rédigé un rapport complet sur la maîtrise de l’épidémie de coronavirus en Corée du Sud à la demande de l’Académie des sciences. Les principaux points de celui-ci ont été révélés au site Le Quotidien du Médecin qui a également publié le texte intégral du rapport.

Selon M.Amblard, en Corée du Sud l’arsenal de moyens de lutte contre l’épidémie a été mis en place avec une étonnante efficacité et «en un mois l’affaire était pliée».

«Après avoir vu la maîtrise coréenne, j’ai assisté au désastre français où l’on a entendu quotidiennement des choses ineptes: “les masques ne servent à rien”, “les tests ne servent à rien”. On a vite compris que le discours scientifique s’était adapté et transformé en mensonge destiné à cacher les pénuries», a-t-il confié.

Il a signalé que la vraie clé de la réussite sud-coréenne résidait dans la gestion des opérations par des scientifiques, sans interférence politique, bien qu’il ait eu une séparation claire des responsabilités et des compétences. En effet, certains ordres, comme la fermeture des frontières et la mobilisation de l’armée, relèvent de la responsabilité du Président.

Adhésion massive à une politique claire

Le Pr Amblard a ajouté que les Coréens avaient adhéré massivement à la politique de dépistage parce que celle-ci est très claire, présentée par des professionnels et non par des politiques, et d’une façon adulte.

«À l’inverse, la communication française est présentée par des politiques qui prennent la population de très haut, sans direction fixe, et livrent une série de mensonges dont personne n’est dupe. Le problème de l’unanimité en France est celui de la confiance», a-t-il poursuivi.

En ce qui concerne la question de savoir si les méthodes coréennes pourraient être applicables en France, il a indiqué que les enfants ne devaient pas encore retourner à l’école, surtout les plus petits.

Ne pas déconfiner avant de pouvoir soigner les maladies habituelles

Il estime de plus qu’il ne doit pas y avoir de déconfinement avant d’avoir remis un nombre suffisant d’hôpitaux en mode «Covid-free», afin de reprendre les soins des maladies habituelles.

«Si l’on suit les méthodes coréennes, tous les gens testés positifs doivent être isolés. Ce qui est impossible à ce jour en France. Il faut donc d’abord faire baisser le nombre de cas positifs, et la seule méthode pour cela est le port obligatoire du masque dans tous les espaces publics et au travail. Ensuite pourront être mis en place l’isolement des personnes positives, un dépistage plus systématique et le tracking», a résumé le Pr Amblard.

Et d’ajouter: «Il ne sert à rien de faire une enquête systématique à ce jour, car on a probablement détecté que 10% des personnes positives. Inutile de chercher les chemins du virus avec une lampe de poche qui ignore neuf patients sur 10».

Policiers agressés : lâcheté du gouvernement et de la hiérarchie

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Riposte Laïque

Les banlieues sont au-dessus des lois.

Depuis huit semaines, les Français ont été littéralement persécutés pour non-respect du confinement, comme les pires délinquants. Un déploiement policier aussi impressionnant  qu’au plus fort de la crise des Gilets jaunes a donné lieu à plus d’un million d’amendes de 135 euros, voire 1 500 euros en cas de récidive.

Et à la quatrième infraction, le « délinquant  multirécidiviste », pris en flagrant délit  de footing à plus d’un kilomètre de chez lui est passible d’une amende de 3 750 euros et d’une peine de prison de 6 mois.

Pendant ce temps, chaque année, 100 000 peines de prison ne sont pas exécutées faute de place et Nicole Belloubet a libéré plus de 12 000 détenus, y compris des terroristes potentiels fichés  « S ».

Pour traquer ces dangereux malfrats qui ne respectent pas le confinement, l’État a mobilisé les grands moyens. Hélicoptères pour débusquer les randonneurs dans les forêts, drones pour surveiller les plages désertes et aligner tout contrevenant assez inconscient pour se  promener dans ces zones où le risque de contamination est absolument nul !

Ces infractions ont fait la Une des journaux télévisés pendant des semaines. Mais pour les cités rebelles, c’est toujours l’omerta.

Lors d’un passage en Seine-Saint-Denis, Emmanuel Macron s’est même fendu d’un message mielleux à l’attention de son électorat des banlieues, pour féliciter les habitants qui « respectent  le confinement de manière remarquable ».

Rappelons à notre Pinocchio de l’Élysée que les hôpitaux de Seine-Saint-Denis ont été les premiers saturés en Île-de-France et que les exercices de communication n’interdisent pas un minimum d’honnêteté intellectuelle…

Depuis des années, le silence des médias et le déni des autorités tentent de masquer la sinistre réalité : le pouvoir a perdu le contrôle de la situation et se trouve contraint de capituler et de fermer les yeux sur toutes les infractions à la loi commises dans les banlieues, par peur d’un embrasement de type 2005.

Tout discours apaisant et rassurant de Castaner n’est que mensonge. La situation est catastrophique. Les policiers ont ordre de raser les murs et les préfets font profil bas, pour la simple raison que les ordres viennent du plus haut sommet de la hiérarchie. Il n’y a plus d’État de droit et des pans entiers du territoire sont passés sous la coupe des barbus et des caïds.

L’État en est même réduit à acheter la paix dans les banlieues, qui passe par le bon vouloir des imams. Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur, l’avait  déjà reconnu après les émeutes de 2005.

Le 18 mars, Laurent Nunez déclarait : « Ce n’est pas  une priorité que de faire respecter dans certains quartiers les fermetures de commerces et de faire cesser les rassemblements. »

Difficile de faire pire dans le renoncement permanent et l’aplaventrisme.

Pour Castaner, les émeutes de Villeneuve-la-Garenne « ne sont pas d’un niveau de gravité exceptionnel. »

Un commissaire en Seine-Saint-Denis reconnaît :

« La différence, c’est que chez nous, les jeunes qui jouent au foot, fument dehors, organisent des rodéos ou font vivoter leurs trafics se contrefoutent de la loi et de ceux qui sont chargés de la faire respecter ! »

Partout en France, les policiers se plaignent des ordres de soumission diffusés par leur hiérarchie. Ne pas intervenir pendant le ramadan est la règle.

Dans les Yvelines, la salle de commandement de la police transmet ses ordres de soumission aux commissariats par téléphone et non plus par radio, pour éviter toute fuite dans les médias.

« Finalement, la hiérarchie baisse son froc sans assumer », assène un policer amer.

Le bilan de cette lâcheté ? Les violences sont continues. (Figaro)

Entre le 17 mars et le 5 mai, 379  faits de violences urbaines visant des policiers, dont 78 guets-apens, ont été recensés par la DGPN. 164 villes de France ont été touchées par les violences.

43 policiers ont été blessés et 121 suspects interpellés.

En haut lieu, on minimise. Ce ne sont que des « faits de basse intensité avec assez peu de dégâts matériels. »

Évidemment, rien à voir pour l’instant avec les 300 bâtiments détruits et les 10 000 véhicules incendiés en 2005 ! Question de temps, sans aucun doute…

Quant à la justice, elle reste égale à elle-même. Un commissaire raconte :

« C’est franchement ahurissant. On a eu des gars verbalisés quinze fois qui écopent d’un rappel à la loi, quand ils ne bénéficient pas d’une « infraction insuffisamment caractérisée ».

Il va de soi qu’un Gaulois serait en prison depuis longtemps ! On se demande parfois si nos juges ne sont pas menacés, pour faire preuve de tant de clémence…

Mais la vraie question concerne l’avenir :

Avec 15 millions de citoyens d’origine extra-européenne présents sur notre sol, l’État a déjà perdu le contrôle de la situation. Avec 500 000 nouvelles arrivées par an, légales et clandestines, qu’en sera-t-il de notre France millénaire quand  cette « richesse nationale » aura doublé en nombre, c’est-à-dire dans une vingtaine d’années ?

Une église parisienne s’engage auprès des plus démunis – vidéo

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Sputnik

Avec l’épidémie de Covid-19, de plus en plus de Français se retrouvent dans une situation financière compliquée. Si bien que les acteurs de la solidarité en France redoublent d’efforts pour leur venir en aide. À Paris, une paroisse réalise depuis le début du confinement des opérations de distribution alimentaire. Reportage.

En ces temps d’incertitude économique, bon nombre de Français ont vu leur situation financière se dégrader avec les mesures de confinement. Pour les plus fragiles, cela se traduit par des difficultés pour s’alimenter. Depuis le début de la crise de Covid-19, des associations, des bénévoles ou des religieux tous bords s’engagent pour venir en aide aux plus démunis. C’est le cas du diocèse de Paris, en partenariat avec les acteurs de la solidarité à Paris, qui s’est associé à l’opération de distribution alimentaire qu’organisent la Préfecture et la Ville de Paris. Ainsi, 25 églises et paroisses sont devenues des centres de distribution alimentaire.

Interrogé par Sputnik, Christophe, qui gère la distribution alimentaire pour la paroisse de Notre-Dame-des Champs (Paris XIVe), explique:

«Au départ, nous étions un petit centre de distribution avec 15 repas par jour. Les gens se sont sûrement passé le mot mais aujourd’hui, nous en sommes presque à 100 repas distribués.»

Une aide bienvenue

Une retraitée âgée de 65 ans, rencontrée par le correspondant de Sputnik, raconte venir tous les jours depuis le début du confinement. En effet «avec [sa] petite retraite et les associations où l’on peut habituellement manger qui sont fermées, heureusement que les bénévoles sont là», apprécie la retraitée. Des volontaires à l’image de Marco qui organise en temps normal des maraudes dédiées aux sans domicile fixe. Avec cette crise sanitaire, il n’a pas hésité à prêter main-forte à la paroisse car «les SDF sont laissés pour compte. Ils ont été abandonnés». Le bénévole regrette que le coronavirus casse «le lien social pourtant si important» pour les marginalisés.

Christophe constate qu’au-delà des personnes qui vivent dans la rue, il y a désormais celles «qui ont été précipitées dans le besoin».

«Ce sont des gens qui avaient des boulots précaires ou faisaient de l’intérim. Du jour au lendemain, ils n’ont plus de travail […]. Ils viennent chercher des repas mais aussi un peu de réconfort car on essaie de créer du lien.»

C’est le cas de Pascal, chef dans la restauration sous le statut d’auto-entrepreneur, actuellement sans revenu après la fermeture de l’établissement où il travaille. Malgré cette mauvaise passe, il loue «la solidarité qui existe entre les personnes qui sont dans la difficulté». Pascal appelle de ses vœux un changement dans la société.

«On a vu qu’il y avait énormément de misère en France et que les ‘miséreux’ étaient tributaires de l’État qui ne fait rien du tout. Il n’y a que les particuliers qui peuvent faire évoluer les choses.

«Désastre» du confinement de Macron: bientôt l’heure des comptes

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Rouge ou vert, le verdict de la carte du déconfinement est tombé. Après deux mois de crise sanitaire, quel bilan tirer de la stratégie de l’Élysée? Avec 25.500 morts officiellement recensés, dont une partie pourrait être imputable aux manquements des pouvoirs publics, et une récession inédite, le confinement aura-t-il fait plus de mal que de bien?

À quatre jours de l’échéance du 11 mai, Édouard Philippe a dévoilé les derniers détails de son plan tant attendu. «Au vu des résultats sanitaires enregistrés ces derniers jours, la levée progressive du déconfinement peut être engagée», s’est félicité le Premier ministre, annonçant une «nouvelle étape dans la lutte contre la pandémie» et une «bonne nouvelle pour les Français». À savoir, à terme, un déconfinement «sur l’ensemble du territoire métropolitain».

Pour autant, le bilan est lourd. La France se retrouve exsangue économiquement, la population émerge d’une quasi-assignation à domicile, souvent difficile, parfois traumatisante. 

Dans l’Hexagone, le Covid-19 a fait jusque-là un peu plus de 25.500 morts, selon les chiffres officiels au 6 mai, soit un taux de mortalité rapporté à la population française de 0,0003%, seul chiffre incontestable, faute de tests en nombre suffisant. Le jeu en valait-il la chandelle? Non, selon Jean-Dominique Michel, expert en santé publique et auteur d’un brûlot publié le 29 avril dernier, COVID-19: anatomie d’une crise sanitaire. «Oui je parle de désastre», a-t-il déploré à l’antenne de CNews. Faisant notamment allusion à l’exemple de la Suède, où la pandémie a été contenue sans interruption de la vie sociale et économique, le spécialiste suisse a détaillé: «Par exemple, le confinement, ça n’a jamais été une recommandation de l’OMS. Les pays qui ont eu les meilleurs résultats face au Covid ne l’ont pas pratiqué

«La bonne pratique, elle est à l’inverse de ce qui a été fait [par le gouvernement français, ndlr]. C’est d’abord dépister le plus rapidement possible le plus de gens possible, mettre en quarantaine les gens contaminés pour éviter qu’ils n’en contaminent d’autres, protéger les personnes à risque avec un confinement limité dans le temps, et enfin mettre des mesures de protection comme des masques, de la distanciation sociale. Ce sont les bonnes pratiques.»

De fait, dans le bilan français, les personnes âgées comptent pour la moitié des décès, soit près de 12.800 personnes, dans des circonstances que seul le temps pourra éclaircir. Aussi, la question demeure, après deux mois de gestion controversée de la crise sanitaire: l’exécutif a-t-il imposé un confinement en particulier en raison du manque de masques de protection?

Deux mois pour répondre à l’urgence sanitaire

Les seniors auraient-ils été mieux protégés par un confinement ciblé que le bilan du Covid-19 en France aurait sans doute été beaucoup moins lourd. Parlant de bilan dans les hôpitaux comme dans les Ehpad et maisons de retraite privées, difficile aussi de savoir ce qui, du coronavirus ou des autres facteurs de morbidité, a réellement causé la mort de nombre de patients durant l’épidémie.

La comparaison avec la mortalité de la grippe saisonnière a, elle aussi, beaucoup occupé les médias, notamment autour du 20 avril dernier, quand le directeur de la Santé, Jérôme Salomon, a affirmé que le Covid-19 avait tué «de loin davantage que toutes les épidémies de grippe, même les plus meurtrières, et davantage que la canicule de l’été 2003», qui avait fait 19.000 morts. En avril dernier, l’INSEE, organisme chargé d’établir les statistiques, tentait de donner des points de comparaison. Et de rappeler dans un billet de blog intitulé «Faire parler les chiffres de décès publiés par l’Insee… avec discernement»:

«Il faut d’abord avoir en tête quelques ordres de grandeur: en France, le nombre de décès annuel est de 600.000, soit 1.650 en moyenne par jour; on meurt plus souvent en hiver qu’à la belle saison et le nombre de décès journaliers est en général compris entre 1.500 en été et 1.800 en hiver, mais il peut dépasser 2.000 lors des pics de grippe saisonnière (comme en janvier 2017, avec 2.200 décès par jour en moyenne).»

Le suivi annuel de la mortalité permet d’affirmer que la grippe tue en moyenne chaque année en France, explique l’INSEE, 10.000 personnes, souvent âgées. 8.000 environ en 2019, 13.000 en 2018, 14.500 en 2017.

Un confinement… et un demi-million de chômeurs en plus

Un bilan, en tout état de cause, bien inférieur à celui annoncé pour le SARS-CoV-2, qui ne prend même pas en compte les morts à domicile, jusque-là passées sous les radars. Pourtant, le doute persiste, à tort ou à raison, sur l’ampleur de la mortalité avec ses effets délétères sur l’opinion. Sur fond de défiance des Français, il faudra, là aussi, probablement plusieurs mois pour les éclaircir. Si cela est toutefois matériellement possible. Faute de tests et de campagne de dépistage systématique lors de la phase aiguë de l’épidémie dans l’Hexagone, seuls sont disponibles à l’analyse les cas dépistés dans le système hospitalier…

Reste un pays dont il faut faire repartir l’économie et tenter de réparer la casse sociale. Malgré un recours massif au chômage partiel, qui concerne désormais 12,1 millions de salariés et près d’un million d’entreprises, l’économie française s’est retrouvée au premier trimestre en situation de destruction nette d’emplois pour la première fois depuis 2015. Selon une première estimation publiée par l’INSEE, un total de 453.800 destructions nettes d’emplois salariés dans le secteur privé a été recensé sur la période janvier-mars, contre 88.800 créations nettes sur les trois derniers mois de 2019.

L’empressement du gouvernement durant la semaine écoulée à relancer l’activité économique l’indique: le plus grand danger, y compris dans sa dimension sanitaire, c’est sans doute l’effondrement économique.