Un diplomate saoudien supervisant les mosquées au USA serait lié aux attentats du 11 septembre selon une fuite du FBI

Articles : mai 2020avril 2020mars 2020février 2020

Source : Radio La voix de la Turquie, le 15-05-2020, traduction Renseignor édité par le Centre Français de Recherche sur le Renseignement. (CF2R)

« Le Bureau fédéral d’investigation (FBI) aux États-Unis a divulgué accidentellement le nom d’un diplomate saoudien soupçonné d’avoir aidé deux pirates de l’air de l’organisation terroriste Al-Qaïda, lors des attaques terroristes du 11 septembre 2001 aux États-Unis, a rapporté mardi Yahoo News. La divulgation par erreur a été commise dans une déclaration d’un responsable du FBI en réponse à un procès intenté par des familles de victimes du 11 septembre qui ont déclaré que le gouvernement saoudien était impliqué dans les attaques. Le dossier de Jill Sanborn, directrice adjointe de la division antiterroriste du FBI, a été rendu public en avril, mais retiré à la fin de la semaine dernière, selon Yahoo News. Le nom de Mussaed Ahmed Al-Jarrah a été révélé par erreur dans la déclaration. Al-Jarrah était un fonctionnaire de niveau intermédiaire du ministère saoudien des Affaires étrangères, qui a été affecté à l’ambassade saoudienne à Washington, en 1999 et 2000. Selon le rapport, il était chargé de superviser les activités des employés du ministère des Affaires islamiques dans les mosquées et les centres islamiques financés par l’Arabie saoudite aux États-Unis. Les autorités estiment qu’Al-Jarrah a chargé deux personnes – Fahad Al-Thumairy, un religieux, et Omar Al-Bayoumi, un présumé agent saoudien – d’aider deux des pirates de l’air à s’installer aux États-Unis en janvier 2000, avant les attaques. On ignore où se trouve Al-Jarrah, mais il se trouverait en Arabie saoudite. « Cela montre qu’il y a une dissimulation complète par le gouvernement de l’implication saoudienne » a déclaré à Yahoo News Brett Eagleson, un porte-parole des familles. « Ceci est un fiasco magistral » a-t-il déclaré dans un langage familier. Yahoo News a déclaré avoir contacté le département de la Justice, lundi, mais les responsables ont informé le tribunal et retiré la déclaration du FBI du dossier public. « Le document a été déposé de manière incorrecte dans cette affaire » indique désormais le dossier, selon le rapport. »

André Bercoff : « L’Obamagate, c’est le Watergate puissance 10 ! »

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Depuis plusieurs jours, Donald Trump accuse son prédécesseur de trahison. Il parle même d’un « Obamagate » : un plan aurait été envisagé pour barrer la route à Trump, bien avant son élection.

Explications d’André Bercoff au micro de Boulevard Voltaire.

Depuis quelques jours, le # Obamagate transmis par Donald Trump sur les réseaux sociaux enflamme la toile. Folie complotiste pour les anti Trump, de quoi embêter Obama et son camp pour les autres… Pouvez-vous nous expliquer ?

J’adore ceux qui pardonnent tous les complots faits par leurs adversaires en traitant de complotistes tous ceux qui parlent de complots. Cela fait partie de cette espèce d’onanisme facile d’un certain nombre de chroniqueurs.
J’ai regardé un certain nombre de sites, et j’ai remarqué qu’il y a eu une opération destitution de Trump avant même que Trump soit président. Ce sont les faits. Ce ne sont pas des suppositions ou des hypothèses de débat. Quand on a appris que Trump était le favori et qu’il a été nominé, et même avant, comme candidat des Républicains, le FBI s’est mis sur la trace. Un obscur Républicain a rencontré quelqu’un de la fondation Clinton et lui a dit que les Russes étaient près à donner des renseignements sur Hillary Clinton, etc. C’était n’importe quoi. Mais l’équipe Trump a été mise sous surveillance. Au fur et à mesure, cela s’est développé jusqu’au moment de cette réunion absolument fatidique du 5 janvier, deux semaines avant la prise du pouvoir. Trump a été élu en novembre et a pris le pouvoir le 20 janvier. À ce moment-là, Susan Rice, conseillère à la sécurité nationale aux côtés d’Obama a écrit le 20 janvier, le jour de la cérémonie présidentielle pour Donald Trump : « le 5 janvier dernier, le président Obama nous a demandé s’il fallait transmettre à l’équipe Trump tous les renseignements concernant la Russie ». Ce mémo est en notre possession et a été déclassifié. Pourquoi dit-elle cela ? Parce qu’à l’époque, le 5 janvier, il y avait le patron de la CIA et du FBI. On leur a demandé si des choses étaient à transmettre ou non avec les Russes. Ils ont décidé de ne pas transmettre et de continuer l’enquête. D’où le départ de la légende magnifique de Trump avec les Russes et que les Russes auraient fait gagner l’élection présidentielle à Trump. Il y a eu deux ans et demi d’enquête avec l’ancien directeur de la CIA. Les médias du monde entier en ont parlé du matin au soir, surtout les médias américains. Pour finir, il n’y a pas eu l’ombre du commencement d’une preuve. Cela a continué avec tout l’entourage d’Obama. Il a passé son temps sans cesse sur les radios et télévisions en disant : « c’est la marionnette et un agent de Poutine et doit être destitué ».
Ensuite, l’affaire de l’Ukraine est arrivée. On a essayé de dire que ses ambassadeurs ont interféré en Ukraine. Idem, aucune preuve.
La seconde partie est la plus intéressante et elle ne fait que commencer. Aujourd’hui, le nouveau ministre de la Justice de Trump a déclassifié les documents d’audition à la chambre des Représentants des acteurs de l’opération aussi bien du FBI que des opérations soi-disant de l’équipe de Trump. Tous les gens que l’on a entendus du matin au soir disent qu’ils ne savent rien. Pourquoi cette différence? Parce qu’ils témoignent sous serment. Aux États-Unis, on ne rigole pas avec cela. Quand vous témoignez sous serment et que vous parjurez ou vous mentez, c’est non seulement une sanction matérielle, mais aussi de la prison. Actuellement, avec l’opération déclassification, les gens qui n’ont aucune preuve disent qu’ils ne savaient rien, alors qu’ils disaient exactement le contraire. On parle du directeur de la CIA et de la sécurité nationale. Ce sont les top niveaux des conseillers d’Obama. Je ne dis pas que Obama a initié l’opération, mais il savait tout. C’est donc Watergate puissance dix. À côté, Watergate est un petit jeu du dimanche.

Trump parle du pire crime politique de l’Histoire. Comment expliquer que la plupart des médias occidentaux traitent avec mépris cette hypothèse d’Obamagate? L’establishment se protège-t-il ?

Je ne sais pas si c’est le pire crime politique de l’Histoire. Je ne suivrai pas Trump là-dessus. Il y en a eu des crimes aux États-Unis. Les médias méprisent, se méfient ou craignent Trump  « Il ne fait pas partie de notre caste, il n’est pas propre sur lui, il mange avec les mains ».
Plus sérieusement, c’est le fait qu’il soit patriote, souverainiste et qu’il ne cède pas à l’establishment, à l’État profond, à la mondialisation totale et à la Finance et autre. Cela déplaît.
Trump ne fait pas partie du même monde. Il n’est pas progressiste. Je ne dis pas que Trump est un petit ange, loin de là, mais au moins il dit les choses clairement. Cette histoire-là dépasse l’entendement lorsqu’on regarde ce qu’il se passe depuis trois ans et demi. Il suffit que Trump dise qu’il n’y a une lune le soir et le soleil le matin pour qu’on dise que c’est une fake news. Cela fait partie du jeu…

Appoline et Ruth ont multiplié les « coups de pute » contre Michel Onfray !

Articles : mai 2020avril 2020mars 2020février 2020

Riposte Laïque

Le choix est simple ; croire ou ne pas croire ces deux punaises, dévoués petits soldats macroniens !

Dans le flot continu des infos mensongères déversées journellement par les médias du système, une nouvelle ahurissante ouvre la porte aux interprétations multiples :

Durant la crise, les chaînes d’information en continu ont été plébiscitées par les Français. Entre le 16 mars et le 26 avril, ils étaient en moyenne 21 millions à regarder quotidiennement BFM TV, LCI, CNews ou Franceinfo, soit 8 millions en plus comparé à la même période il y a un an. Plus de téléspectateurs qui ont consacré davantage de temps à s’informer. La part d’audience cumulée de ces quatre chaînes a bondi de trois points, à 7,6 %.

https://www.lefigaro.fr/medias/les-francais-ont-plebiscite-les-chaines-d-info-20200518

https://www.lefigaro.fr/medias/les-francais-se-sont-rues-sur-les-sites-d-information-nationaux-et-locaux-20200513

1/ Que pendant le confinement, la consultation des infos télés ait bondi de manière spectaculaire est d’une logique incontournable, puisque les citoyens « bénéficiant à l’insu de leur plein gré » de plages d’oisiveté encore jamais vues jusqu’alors, la chasse aux infos devenait permanente.

2/ Que les citoyens-moutons habitués à baver devant ces fameuses chaînes de désinformation en continu y soient restés subjugués encore plus longtemps qu’habituellement est une suite également logique…

3/ Que d’autres, saisis par la grâce, aient pu y découvrir comme des prémices de manipulations n’est pas relevé par Le Figaro, mais ravit néanmoins le clan des habituels lanceurs d’alertes.

C’est le cas d’un blogueur dont la vidéo suit, qui pendant quinze minutes s’est attaché à décortiquer les manœuvres, méthodes et stratégies des duettistes préférées de BMF TV que sont les exécrables Apolline de Malherbe et Ruth el Krief, transformées tout à tour en véritables procureurs du pouvoir, notamment face au philosophe Michel Onfray.

Lequel sans jamais perdre son sang-froid face à ces véritables gourgandines (ne sont sûrement pas arrivées là grâce à leur valeur professionnelle !), leur a donné du fil à retordre en répondant du tact au tac, malgré les nombreuses interruptions, de liaison internet ou de coupages de paroles, basses armes des navrantes manipulatrices que sont ces fausses journalistes ayant manifestement trouvé leur « carte de presse » dans une pochette surprise !

Retranscrire le décryptage serait fastidieux et inutile puisque le travail est bien fait dans cette vidéo que je vous invite à visionner et à partager sans modération. On y voit tous les croche-pattes et autres coups de putes des deux bougresses, pour faire trébucher Michel Onfray, qui, heureusement, est solide, et sait les renvoyer dans leurs buts, sans les ménager, à chaque manipulation. 

Les soutiens de RL ne seront pas surpris et savoureront à sa juste valeur le travail de ce blogueur… ainsi que les commentaires qui suivent.

Mon espoir est que parmi les citoyens qui depuis le début de la crise du Covid-19 ont pu être ébranlés par l’avalanche de mensonges en continu, de contradictions d’un jour à l’autre, et de négations de ce qui a été certifié la veille… voient dans cette belle démonstration les manœuvres évidentes de désinformation, non seulement des deux susnommées, mais de la chaîne en général… de même de nombreuses autres, que je ne nommerai pas, parce que non nécessaire ; dès que le bon sens entre dans un cerveau guéri des lavages précédents, la vérité se fait jour et met automatiquement en doute la véracité des infos livrées au public.

Ces citoyens viendront donc naturellement à la recherche des vraies infos chez les officines qui se sont donné pour but de casser les fausses annonces pour leur substituer les vraies.

D’ailleurs, ultime démonstration, si besoin était, de la fourberie de celui qui se fait passer pour un chef d’État, quant il n’est qu’un déplorable menteur… voici, relayé précisément par BFM TV, l’annonce ahurissante de Macron prétendant que jamais ils n’ont été en rupture de masques !

Tous ceux qui ont dû cruellement s’en passer, apprécieront… pendant que les deux punaises susmentionnées ont dû se pâmer devant un tel maître !

Extrait des savoureux commentaires qui suivent cette « prestation » égale aux précédentes dans la nullité et la négation de responsabilité !

Dans la rubrique « regardez comme je suis grand et généreux », celui qui se prend pour Jupiter avait annoncé la création d’une médaille de l’engagement, pour remercier les dévouements pendant la lutte contre le virus.

La porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye, a défendu dimanche la création d’une « médaille de l’engagement » pour « récompenser tous ceux qui ont contribué à l’effort dans la lutte contre le Coronavirus », malgré les critiques de plusieurs soignants.

« Nous voulons qu’elle vienne récompenser tous ceux qui, dans notre pays, en première ligne, en deuxième ligne, en troisième ligne ont contribué à l’effort dans la lutte contre le Coronavirus », a expliqué la porte-parole du gouvernement sur Radio J, en citant « des gens qui ont fait des efforts considérables », « des soignants », « mais aussi des gens, parfois anonymes, en tenant la caisse d’un supermarché ».

https://fr.sputniknews.com/france/202005181043799240-sibeth-ndiaye-defend-la-medaille-de-lengagement-face-aux-critiques/

Pourtant il se murmure que la brillantissime idée de ce cerveau hors norme… ne pourrait être exaucée, pour des raisons encore inconnues…

Aussi le Président pour de faux s’était livré à un mouvement d’humeur, pour légitimer la non-remise de médaille… « Si vous n’en voulez pas, ne la prenez pas… »

https://fr.sputniknews.com/france/202005171043796873-si-vous-nen-voulez-pas-vous-ne-la-prenez-pas-macron-senerve-a-propos-de-la-medaille-pour-les/

Mais bon, c’est sans doute mon mauvais esprit de sale facho nauséabonde qui refait surface et me fait voir les événements sous un jour sombre

Vite, vite, qu’on apporte des sels pour Apolline et Ruth qui ont fait un malaise après ma dernière sortie contre leur dieu vivant

Même pas honte !

«Macron prend les gens pour des imbéciles» concernant le plan de relance franco-allemand

Articles : mai 2020avril 2020mars 2020février 2020

Emmanuel Macron et Angela Merkel ont proposé un plan de relance de 500 milliards d’euros afin de faire face à la crise économique. Nouveauté, les chefs d’État proposent de mutualiser la dette des pays européens. Pour Charles-Henri Gallois, responsable national à l’UPR en charge de l’économie, un tel plan conduirait à l’austérité.

«Ce plan est très mauvais pour la France!»

Sans surprise, Charles-Henri Gallois, responsable national chargé de l’économie au sein de l’Union Populaire Républicaine (UPR), parti pro-Frexit, n’est pas séduit par la dernière proposition du couple franco-allemand.

Ce qui est ressorti de la réunion du 18 mai entre Emmanuel Macron et la chancelière allemande Angela Merkel est pourtant inédit. Afin de faire face à la grave crise économique entraînée par la pandémie de coronavirus, les deux dirigeants ont proposé un plan de relance de 500 milliards d’euros. Jusque-là, rien de bien nouveau. C’est du côté du financement que vient la surprise.

Qui va payer?

Paris et Berlin ont soumis l’idée que ce plan de soutien destiné à être reversé en «dépenses budgétaires» aux pays européens et «aux secteurs et régions les plus touchés» soit financé par des emprunts de la Commission sur les marchés «au nom de l’UE». En d’autres termes, la dette européenne serait mutualisée. Une option dont l’Allemagne ne voulait, jusqu’à présent, pas entendre parler.

«Beaucoup de médias jouent de la trompette par rapport à cet événement, alors que c’est beaucoup de bruit pour rien», ironise Charles-Henri Gallois.

Les 500 milliards d’euros du plan franco-allemand viendraient s’ajouter aux 500 milliards d’aide déjà mis sur la table par Bruxelles et porterait donc l’aide de l’Europe à environ 1.000 milliards d’euros.

Une somme colossale qui serait destinée à contrer la forte récession qui frappera la zone euro en 2020 et qui, selon les dernières prévisions de la Commission, devrait atteindre le chiffre record de -7,7% de croissance.

La proposition franco-allemande est un «signal historique» pour Henrik Enderlein, directeur du Centre Jacques Delors de Berlin. «Vraiment important», lance quant à lui Jacob F. Kirkegaard, du Peterson institute for International Economics. Les superlatifs pour décrire le projet n’ont pas manqué du côté des europhiles. Des propos qui tranchent avec ceux tenus par Jean-Luc Mélenchon, leader de la France insoumise: «Humiliante séance Macron/Merkel, où la France fait le porte-serviette du gouvernement de coalition droite/PS en Allemagne. Ambiance de condominium excluant les autres pays. Plan de relance rikiki. Mesquineries de Merkel. Refus de l’annulation de la dette. Un naufrage dangereux.»

De l’autre côté de l’échiquier politique, Marine Le Pen a également fustigé les déclarations de Paris et Berlin: «Les Français doivent lire entre les lignes des annonces faites par Macron et Merkel: nous allons perdre encore en souveraineté, payer encore plus pour l’UE, et peut-être aller demain vers un impôt européen.»

«La France est contributeur net au budget de l’Union européenne. Pour Paris, il s’agit d’une arnaque, comme toutes les initiatives de ce type qui passent par Bruxelles. Ces 500 milliards d’euros ne sont pas de l’argent magique qui sort de nulle part. C’est un emprunt qu’il faudra rembourser et cela se fera sur le budget de l’Union européenne. Résultat: la France va surpayer pour d’autres pays», analyse Charles-Henri Gallois.

Il poursuit: «De plus, nous n’aurons pas la libre utilisation des fonds. C’est comme si je prenais un billet de 500 euros à un individu, lui en rendait seulement 300 et qu’en plus je lui imposais d’utiliser cet argent comme je le souhaite. Voilà ce qui va arriver à la France.»

​Le locataire de l’Élysée l’a martelé: «Ce ne seront pas des prêts, mais des dotations.» «Ces 500 milliards ne seront pas remboursés par les bénéficiaires de ceux qui utiliseront cet argent», a-t-il affirmé.

Vers plus de fédéralisme européen

«Dans tous les cas, des ressources de l’État vont être détournées pour financer ce plan. Emmanuel Macron prend les gens pour des imbéciles quand il dit que les bénéficiaires de l’argent ne rembourseront pas. Soit le budget européen augmentera et ce sont les contributeurs nets qui paieront, soit de nouveaux impôts européens seront créés», répond Charles-Henri Gallois.

Le membre de l’UPR insiste également sur ce qu’il considère comme «le revers de la médaille» du plan franco-allemand: «Ce qui n’est pas mis en avant concerne les contreparties à l’obtention de ces fonds.»

«Les pays qui en bénéficieront devront mettre en place “des politiques économiques saines et un programme de réforme ambitieux”. Dans la novlangue européenne, cela signifie plus d’austérité et de réformes antisociales. C’est exactement ce modèle qui avait été appliqué il y a quelques années à la Grèce pour la mettre à genoux et qui a totalement paupérisé la population. Ceci s’était notamment fait par le Mécanisme Européen de Stabilité (MES) qui sera à nouveau mis à contribution avec l’autre plan d’emprunt de 500 milliards d’euros décidé par l’Eurogroupe», précise-t-il, avant d’ajouter:

«Ceci aura des conséquences très claires pour la France, comme l’application de la réforme des retraites voulue par Bruxelles. Et cela pourrait même aller plus loin vu que les déficits se sont davantage creusés avec la crise du coronavirus. Ce que propose l’Allemagne, la France et Bruxelles en général n’est pas une politique de relance keynésienne et généreuse, mais bien de l’austérité exacerbée.»

Comme le souligne Henrik Enderlein, le projet d’Emmanuel Macron et d’Angela Merkel va vers plus de fédéralisme: «Ce qui compte le plus aujourd’hui, c’est que France et Allemagne sont d’accord pour que dans une crise, l’UE puisse émettre sa propre dette à grande échelle. Le signal politique est que l’UE est plus qu’un groupe d’États-nations et a sa propre identité fédérale. Nous avons peut-être assisté à un moment hamiltonien.»

Alexander Hamilton, ce n’est ni plus ni moins que l’un des fondateurs du fédéralisme étasunien, à l’initiative de la centralisation des dettes des États américains dans les années 1790.

Opposition des pays du nord?

Le 12 mars, Emmanuel Macron s’adressait aux Français et lançait d’un ton martial: «Déléguer notre alimentation, notre protection, notre capacité à soigner, notre cadre de vie, au fond, à d’autres est une folie. Nous devons en reprendre le contrôle, construire plus encore que nous ne le faisons déjà une France et une Europe souveraine.»

Deux mois plus tard, aux côtés d’Angela Merkel, il déclarait:

«Notre volonté est de doter l’Europe de compétences très concrètes en matière de santé. Avec des stocks communs de masques et de tests, des capacités d’achat communes et coordonnées pour les traitements et les vaccins, des plans de prévention partagés des épidémies, des méthodes communes pour recenser les cas. Cette Europe de la santé n’a jamais existé, elle doit devenir notre priorité.»

Est-ce sa définition du «souverainisme européen», raillé notamment par le philosophe Michel Onfray, qui qualifie l’expression d’«oxymore»?

«Tout ceci est l’inverse de ce qu’il faudrait faire. Cette crise du Covid-19 a démontré que la seule manière d’agir sérieusement est en tant qu’État-nation», insiste Charles-Henri Gallois, avant de poursuivre: «Les délocalisations sont inscrites dans le marbre des traités européens grâce à la libre circulation des capitaux. Au contraire, il faudrait relocaliser et retrouver de la souveraineté nationale.

La souveraineté au niveau européen ne sert à rien. Pour la France, à quoi bon relocaliser la production de médicaments en Allemagne ou en Roumanie? En cas de crise grave, nous n’y aurions pas accès. Qu’a fait l’Allemagne au début de la crise du coronavirus? Elle a interdit les exportations de matériel médical, car elle a veillé d’abord à ses intérêts nationaux.»

Sans surprise, du côté de l’Italie et de l’Espagne, la proposition d’Emmanuel Macron et d’Angela Merkel a été saluée comme «un pas dans la bonne direction». Son de cloche différent pour Sebastian Kurz, chancelier autrichien, qui s’est dit favorable à des «prêts», mais contre une augmentation du budget de l’UE. Il s’est d’ailleurs entretenu à ce sujet avec d’autres dirigeants susceptibles de s’opposer au projet franco-allemand, notamment des pays d’Europe du Nord.

«Il n’est pas dit que ce plan soit accepté. Des pays comme l’Autriche, les Pays-Bas, le Danemark ou la Suède vont être difficiles à convaincre. Il y a 25 autres pays dans l’Union européenne et je pense qu’ils ne seront pas tous ravis de savoir que leur voix compte moins que celle de la France ou de l’Allemagne», souligne Charles-Henri Gallois avant de s’en prendre une nouvelle fois à l’exécutif français:

«La France devrait veiller à ses intérêts nationaux en premier. L’attitude des dirigeants est criminelle vis-à-vis des intérêts de la France. Quand l’Allemagne arrive plus ou moins à préserver sa souveraineté sur un certain nombre de sujets, les dirigeants français jouent les idiots utiles de l’Union européenne. Ils sont toujours prêts à sacrifier les intérêts français sur l’autel d’une UE fantasmée.»

La chanson du jour, Fake Plastic Trees – Radiohead

Si vous êtes dépressif passez votre chemin…Mais peu importe si vous êtes de bonne humeur, de mauvaise humeur, etc… On peut enfin se détendre et respirer quand on entends Radiohead!