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Riposte Laïque
Nouvelle journée sous surveillance policière.
Comment, en si peu de temps, les populations ont-elles pu accepter un tel enfermement, une telle restriction de la liberté, se signer un ausweis pour chaque sortie, fermer leurs gueules devant la différence de traitement des milices du régime selon que l’on habite un quartier criminogène ou un village breton ?
J’hésite entre le peuple de veaux comme le met bien en valeur un article de François Teutsch dans L’Incorrect : « Un troupeau docile, qu’on mène où l’on veut, dans lequel les quelques contestataires sont eux-mêmes paralysés par la masse qui les entoure »
ou, à la lecture d’un sondage Cevipof et d’Ipsos-Sopra Steria, un peuple lucide qui attend la fin de la pandémie pour montrer aux amateurs qui ont fait un hold-up sur l’État en 2017 à quoi on ressemble enduit de plumes et de goudron.
Les enquêtes menées dans plusieurs pays européens afin de comparer le niveau de confiance et d’inquiétude des populations n’est pas à l’avantage du Macronavirus et de son dalmatien.
Les Français y apparaissent comme à la fois les plus angoissés sur la situation et les plus sceptiques sur leurs dirigeants. 62 % sont « insatisfaits » de l’action du gouvernement.
Les plus angoissés, rien d’étonnant quand on voit le traitement médiatique de la crise. Cette volonté de semer la panique.
« Érigée en valeur absolue, la santé est devenue l’obsession de la caste politico-médiatique. Avec succès. Chaque soir le journal de 20 heures a fait état des morts de la journée, de réactions des médecins, de la courbe des admissions. Chaque soir le professeur Salomon, croque-mort du régime, a débité la litanie des décès », écrit François Teutsch.
Les plus sceptiques est plus surprenant.
Il y aurait, chez les veaux, une petite lumière (naissante ou crépusculaire ?) qui les éclairerait sur la manière dont s’y est pris la Macronie pour faire face au virus chinois, sur l’incurie de Paris, sa politique marketing start-up nation incapable de prendre la mesure de la pandémie (d’abord trop peu – l’état d’impréparation de notre pays sidère, puis beaucoup trop – confiner comme au Moyen Âge).
Les Allemands, les Autrichiens, bien sûr, mais aussi les Britanniques, les Italiens, les Suédois sont tous plus satisfaits de leurs dirigeants que les Français.
Évidemment, les prétendus premiers de cordée LREM évoquent l’exception française, ce peuple dépressif hanté par un sentiment de déclin, ce pessimiste tellement franchouillard de pauvres gens qui ont perpétuellement peur que le ciel leur tombe sur la tête.
Mais les Français ont-ils une seule raison de vouloir épauler leurs dirigeants ?
« Hôpitaux soumis à une cure d’austérité ; délocalisations en masse qui donnent à la Chine et à l’Inde la maîtrise de nos approvisionnements en médicaments et en masques ; incapacité de fabriquer, ici et maintenant, le gel hydroalcoolique nécessaire ; jusqu’au spectacle affligeant d’une armée dépourvue de matériel, à laquelle il faut deux semaines pour installer trois tentes médicalisées sur un parking », lit-on dans L’incorrect.
On peut ajouter : personnel soignant tabassé par les milices du régime, mensonges de tous (Président, ministres, experts, médias) à haute dose sur à peu près tout : masques, écoles, tests, Ehpads, chloroquine.
État d’urgence pour assommer les citoyens et les empêcher de bouger sauf si on est racaille d’un quartier criminogène.
« L’atteinte aux libertés publiques est d’une ampleur inconnue depuis 1945. Il n’existe aucun précédent. L’interdiction de circuler, notamment, constitue un bouleversement majeur dans nos sociétés qui, hors des périodes d’occupation étrangère, n’y ont jamais été confrontées », toujours François Teutsch.
« Le fait qu’on attende plus de l’État, amplifie structurellement les critiques contre l’exécutif. Beaucoup plus qu’en Allemagne, où la culture du consensus existe », ose Brice Teinturier, le sondeur en chef.
De la part de l’État le plus gourmand du monde (et certainement le plus vantard et arrogant), le moins que puisse attendre la population, c’est d’être protégée.
D’ailleurs les Français ne s’y trompent pas : 51 % jugent que les mesures prises ont été insuffisantes contre 18 % des Allemands et même 26 % des Italiens.
Le grégarisme du troupeau fait aujourd’hui qu’il est presque impossible de s’en extirper. Le faire, c’est se prendre l’opprobre populaire en pleine gueule. Nous sommes donc des milliers, peut-être bien davantage, à déplorer la situation, des milliers à nous sentir ligotés par la soumission de la majorité, par sa délectation de la servitude volontaire.
Pour l’instant, opposants au totalitarisme sanitaire, nous sommes muselés parce que nous n’avons pas encore inventé les moyens d’une lutte efficace contre ce gouvernement.
Et c’est là sa victoire. Pour combien de temps ?