Rugby : désordres, violences et aveuglement du pouvoir, encore…

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Dans un stade archi-comble, houleux, sifflant et applaudissant à la fois, le Président Macron avait prévenu, lors de son mot introductif, ce vendredi avant le match de rugby France-Nouvelle-Zélande : « La planète connaissait notre French flair ; cette année, en 2023, nous allons montrer notre French share, notre art du partage, de la convivialité et de la fraternité. »

Message reçu cinq sur cinq dans nos banlieues. Selon le ministre de l’Intérieur, les forces de l’ordre ont procédé, vendredi, jour du match France-Nouvelle-Zélande, à 33 arrestations en Île-de-France. Gérald Darmanin s’en félicite, bien sûr, pour montrer qu’il a retenu la leçon du fiasco sécuritaire au même Stade de France, lors de la finale de la Ligue des champions en mai 2022.

Selon Valeurs actuelles, ces arrestations sont dues essentiellement à des faits de vols et violences, dont 22 au Stade de France. Pas moins de 24 individus ont été gardés à vue à Paris et en Seine-Saint-Denis, vendredi soir.

La presse anglaise évoque le « chaos »

Dans la nuit du dimanche 10 au lundi 11, une supportrice irlandaise de 37 ans est violée dans la rue, un peu après minuit, alors qu’elle rejoint l’appartement qu’elle a loué pour l’occasion. La victime a été transférée au CHU de Bordeaux tandis que ses trois agresseurs sont toujours recherchés.

Après le match Angleterre-Argentine, ce samedi 9 septembre à Marseille, la presse britannique décrit « des scènes de chaos dans la file d’attente » avant le match à l’extérieur du Stade Vélodrome, tandis que des milliers de spectateurs tentaient encore d’entrer à quelques minutes du coup d’envoi. « Le chaos dans les files d’attente voit des centaines de supporters rater le début du match Angleterre-Argentine »s’agace The Guardian, comme le relève le précieux site Fdesouche.

Le Daily Mail titre sur le même ton : « Chaos pour des milliers de fans de rugby anglais et argentins alors qu’ils font face à des bousculades et à de longues files d’attente pour entrer dans le Stade Vélodrome de Marseille avant le coup d’envoi de la Coupe du monde de rugby. » Le très sérieux Times indique que « des centaines de supporters manquent le coup d’envoi à Marseille », précisant que « les parents des joueurs anglais feraient partie des personnes retardées »Selon le Telegraph« World Rugby a confirmé qu’elle enquêterait après que les supporters anglais ont manqué le début du match d’ouverture de la Coupe du monde de rugby contre l’Argentine ».

De quoi, c’est certain, apprécier « notre art du partage, de la convivialité et de la fraternité », comme dit Macron. Car les mêmes causes produisent les mêmes effets : l’idéologie du pouvoir bute sur la réalité d’une immigration que la France refuse obstinément de voir et donc de gérer depuis des décennies. Pour intégrer nos quartiers et leurs populations venues d’ailleurs, la France a choisi de construire le Stade de France au milieu d’eux, à Saint-Denis. Sans tenir compte du risque couru pour la sécurité des spectateurs et des spectatrices.

Aveuglement

Des milliards d’euros déversés dans la politique de la ville plus tard, la réalité de nos banlieues éclate à la face du monde lors des émeutes de 2005, puis à l’occasion de la finale de la Coupe des champions en mai dernier : la France n’est plus un pays sûr, même à quelques minutes de l’Élysée et de la mairie de Paris. Le bandeau bien serré sur les yeux, le ministre de l’Intérieur accuse alors… les Anglais. D’innombrables faits divers sordides et meurtres en banlieue, une révolte destructrice suivant le décès de Nahel (coût : 730 millions d’euros aux frais des assurés français) obligeant le monarque anglais à différer sa visite, une polémique sur l’abaya suivant une polémique sur le burkini : rien n’y fait.

La ligne politique de la Macronie n’a pas changé d’un iota. L’immigration enregistre des chiffres record, les reconduites à la frontière n’ont jamais été aussi basses. Gérald Darmanin envoie de touchants tweets d’autosatisfaction. Et Emmanuel Macron vante « notre art du partage ».

Marc Baudriller, Boulevard Voltaire

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