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« Toutes nos prières pour les habitants de Gaza victimes une fois de plus de ces bombardements injustes qui n’épargnent ni femmes ni enfants. » Ce tweet de Karim Benzema, publié le 15 octobre, a de quoi choquer. Non par le texte lui-même, mais parce qu’on cherche en vain son pendant ou son corollaire sur Israël. La semaine précédente, l’incursion du Hamas n’a épargné ni femmes ni enfants israéliens : Benzema est alors resté totalement muet. Une réaction ciblée donc, qui complète le déplaisant curriculum vitae du footballeur, Ballon d’or en 2022.
« L’Algérie, c’est mon pays »
En 2015, sélectionné dans l’équipe de France de football, Benzema fait partie de ces joueurs qui refusent de chanter La Marseillaise. Interrogé, il rétorque avec aplomb : « J’aime bien l’équipe de France. L’Algérie, c’est mon pays, la France, c’est juste pour le côté sportif. » Ne lui demandez pas de gratitude pour le pays qui a accueilli son grand-père maternel, où est né sa mère et qui a accueilli son père ; ni de remerciement pour le pays qui l’a éduqué, formé, lui a donné selon son talent une place au sein de l’équipe nationale.
Bien au contraire, Benzema sait se présenter en victime. Lorsqu’en 2016, Didier Deschamps ne l’appelle pas en équipe de France, il déclare que le sélectionneur a « cédé à la pression d’une partie raciste de la France ». Il est soutenu par Éric Cantona et Jamel Debbouze, qui analyse : « Karim Benzema, et par extension Hatem Ben Arfa, payent la situation sociale de la France d’aujourd’hui. » La réalité sociale de Benzema, c’est en réalité le succès professionnel d’un côté, la fréquentation de racailles délictuelles de l’autre. Depuis 2015, Benzema est empêtré dans l’affaire de chantage à la sextape à l’encontre de son coéquipier Mathieu Valbuena. Il a été condamné en novembre 2021 à un an de prison avec sursis et 75.000 € d’amende pour « complicité de tentative de chantage ». Il n’a pas fait appel.
À ce portrait peu reluisant, que manquait-il pour faire de Benzema un parfait joueur de l’équipe de France de football ? Des sympathies non déguisées pour les islamistes. En novembre 2015, Paris ayant été saigné par les attentats, non seulement Benzema ne chante pas « la Marseillaise » d’hommage lors d’un match, mais il en ponctue la fin d’un vigoureux crachat, d’un air exaspéré.
À ce sujet — Damien Rieu gagne son procès pour diffamation contre Karim Benzema
En octobre 2020, le footballer «like» un tweet de Khabib Nurmagomedov qui réagissait aux propos de Macron après l’attentat contre Samuel Paty : « Puisse le Tout-Puissant défigurer le visage de cette créature [Macron] et de tous ses partisans qui, sous le slogan de la liberté d’expression, offensent les sentiments de plus d’un milliard et demi de croyants musulmans. Que le Tout-Puissant les humilie dans cette vie et dans la suivante. Allah est rapide dans le calcul et vous le verrez. » Damien Rieu avait souligné plusieurs autres clins d’œil de Benzema à l’islamisme. Le Ballon d’or, mécontent, l’avait poursuivi en diffamation. Damien Rieu a été récemment relaxé.
Un tweet à l’adresse « des jeunes » français
Les sentiments antifrançais, pro-islamistes et pro-arabes de Benzema éclairent son tweet isolé qui réserve les prières aux Gazaouis. D’autant que ce tweet a été rédigé en français, contrairement à son habitude : depuis qu’il joue dans un club saoudien, Benzema tweete plutôt en anglais. Un tweet à l’adresse de ses fans français, donc, « des jeunes » comme lui, pour la plupart et motivés par les mêmes aspirations.
Des aspirations qu’on retrouve chez d’autres joueurs de foot. Attaquant en équipe de France, Nabil Fekir a déclaré à propos des Palestiniens, avec un sens aigu de l’euphémisme : « Allah n’est pas inattentif à ce qu’ils font. » Youcef Atal, joueur de l’OGC-Nice, a lui-aussi relayé sur Instagram l’appel d’un prédicateur palestinien : « Que Dieu envoie un jour noir pour les Juifs. » Le même, en 2020, avait liké le tweet de Khabib Nurmagomedov. Tout cela forme un ensemble cohérent. Une équipe, en somme, passée de la pratique de l’islam – avec cette grande question : comment concilier matchs et ramadan ? – au soutien du terrorisme islamiste.
Samuel Martin, Boulevard Voltaire