. Duel : le milliardaire Elon Musk s’attaque à l’immigration. Et à Soros

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Pour une fois, ils avaient raison. La grande peur de la gauche dans le monde entier, largement manifestée sur tous les médias lorsque Elon Musk mit la main sur le réseau social Twitter, en octobre 2022, apparaît de plus en plus fondée. C’est Conan le barbare lâché dans le magasin de porcelaine du politiquement correct. Son dernier cheval de bataille ? L’immigration.

« La population du Wyoming »

Reconverti en reporter de terrain, Musk s’est rendu, ces derniers jours, à la frontière mexicaine. « Je suis allé au poste frontière d’Eagle Pass pour voir ce qui se passe réellement », écrit-il, le 29 septembre, sur son réseau X (l’ex-Twitter). Dans le message, un reportage tourné avec le propre smartphone du patron de SpaceX sur les passages illégaux.

À ce sujet — Quand l’Allemagne finance les ONG pro-migrants pour agir… en Italie

Le lendemain 30 septembre, Musk est toujours à la frontière mexicaine lorsqu’il écrit : « La patrouille frontalière américaine vient de signaler le plus grand nombre d’immigrants illégaux enregistré dans l’Histoire, soit plus de 260.000, ce mois-ci. Le nombre total, y compris ceux non enregistrés, pourrait dépasser un demi-million par mois, ce qui correspond à la population du Wyoming. » Des chiffres et une interprétation immédiatement contestés sur X, cela va de soi. Sans décourager le moins du monde l’homme d’affaires.

La veille, le 29 septembre, le turbulent propriétaire de X avait reposté un article du blog financier américain zerohedge.com. Son titre : « Trop peu, trop tard ? L’Europe réalise enfin que l’immigration de masse les détruit. » Sur des images de migrants traversant un fleuve, Musk écrit encore, le 29 septembre : « La crise frontalière s’aggrave chaque jour ! La ville de New York cède déjà sous le poids. »

Le milliardaire ne se contente pas de mettre les pieds dans le plat dans son pays, les États-Unis. Il joue les mouches du coche et échauffe les esprits des gouvernements européens. Vendredi, alors que l’Italienne Giorgia Meloni s’emporte contre le financement, par l’Allemagne, d’ONG immigrationnistes, Musk relaie un message dénonçant des sauvetages de migrants en Méditerranée par des ONG allemandes. « Est-ce que le public allemand est conscient de cela ? », écrit-il. Sous sa question, un message souhaite une victoire de l’AfD en Allemagne lors des élections régionales du 8 octobre prochain. Début septembre, l’ingérable milliardaire avait menacé de poursuivre en Justice l’Anti-Defamation League, une ONG qui combat l’antisémitisme et le racisme : il l’accuse de diffamer son réseau social. En juin 2023, il voulait sanctionner ceux qui emploient le mot « cisgenre » sur Twitter !

Inattendu

Il est lancé, Elon Musk. Insupportable, inattendu, provocateur, rien moins que consensuel, il sait faire de l’argent mais pas l’unanimité, même à droite. « L’immigration illégale doit s’arrêter, mais je suis complètement favorable à une importante extension et à la simplification de l’immigration légale », écrit-il encore, vendredi soir. Flirtant avec le transhumanisme et les libertariens (partisans d’une société sans État, ou presque), le milliardaire a défié physiquement Mark Zuckerberg (Facebook) ou Vladimir Poutine « en combat singulier ». Le personnage hérisse l’Union européenne, les démocrates américains et un paquet de grandes consciences.

Sur cet homme d’affaires original et engagé, les nombreux médias de gauche français sont intarissables. Ils sont curieusement bien plus discrets sur les activités et l’influence d’un autre milliardaire, actif depuis bien plus longtemps : George Soros. Le financier américain d’origine hongroise, farouche ennemi de Trump, s’est pourtant doté d’un outil d’influence puissant avec sa fondation, l’Open Society Foundations.

« Soros déteste l’humanité »

Comme on pouvait s’y attendre, les deux hommes entretiennent des rapports… très mauvais. Le 6 août dernier, Musk envoie sur X cette gentillesse : « Soros a arbitré la politique. Il a compris que dépenser de petites sommes d’argent dans de nombreuses courses obscures, mais influentes, est bien plus efficace que l’argent dépensé dans des compétitions majeures. L’erreur que font les gens est de penser qu’il l’a fait pour le bien de l’humanité. Il déteste l’humanité. »

Le duel, moins médiatique mais plus profond que celui qui oppose Musk à Zuckerberg, risque de se durcir. En attaquant le dossier des migrations, le propriétaire de X piétine la principale thématique de Soros, l’immigration, au moment crucial où Trump est porté par l’opinion conservatrice aux États-Unis. Voilà un mois, le fils de George Soros, désormais aux commandes de l’Open Society, a justement indiqué que la fondation allait désormais lever le pied en Europe pour concentrer ses efforts sur les États-Unis. Ça promet…

Marc Baudriller, Boulevard Voltaire

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