Une inflation passagère ? Le gouvernement fait l’autruche

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Aux mêmes maux les mêmes remèdes : faire l’autruche. Nous assistons à une sorte de Munich économique. Bien que tous les économistes dignes de ce nom annoncent une vague d’inflation, nos hommes et femmes politiques (n’oublions pas Christine Lagarde à la tête de la BCE) nous assurent que tout va très bien, inventant même un nouveau concept de « bosse d’inflation ».

7 % d’inflation aux États-Unis pour 2021, un chiffre qui n’avait pas été atteint depuis 40 ans. 5,3 % chez notre puissant voisin allemand. 5 % dans la zone euro. Et en France, « seulement » 2,8 %, selon l’INSEE, mais 3,5 % d’après Rexecode, dont la méthode de calcul est « différente ». C’est très rassurant.

En réalité, l’inflation réelle, celle que subissent les Français au quotidien, est bien supérieure. Bien sûr que les téléviseurs et les forfaits mobiles coûtent toujours moins cher, d’une année sur l’autre. Mais dans le même temps, le prix du carburant à la pompe a explosé, ces derniers mois, le prix du gaz n’arrête pas de grimper et seul l’interventionnisme à la soviétique de l’État permet, pour l’instant, de contenir les hausses du prix de l’électricité. Elle n’augmentera « que » de 4 %, au lieu de… 35 % ! Une petite plaisanterie qui coûtera près de 20 milliards au budget de l’État. Bien évidemment, cette emplette s’ajoutera aux près de 3.000 milliards d’euros de dettes cumulées en moins d’une trentaine d’années par une succession de gouvernements inconscients.

L’inflation va bientôt submerger l’Occident et tout purger

Oui, la vague inflationniste qui se profile à l’horizon et dont plus personne ne peut sérieusement nier la réalité va taper dur sur les digues de l’économie occidentale. Certaines y sont mieux préparées que d’autres. Mais c’est surtout la première digue, celle de la BCE, qu’il va falloir surveiller de très près. La BCE est statutairement tenue de limiter l’inflation, justement, en dessous de 2 %. Son échec est patent, puisqu’elle a atteint 5 % en zone euro, soit 2 fois ½ plus que le maximum autorisé !

Mais ne la blâmons pas trop : la BCE ne peut plus rien faire et Christine Lagarde non plus. Quand on prête déjà de l’argent à taux d’intérêt négatif – une banque commerciale qui emprunte 1 milliard d’euros à la BCE ne payera ce milliard que 997 millions d’euros – et que l’on rachète des dettes d’État par centaines de milliards d’euros depuis des mois, même si c’est interdit formellement par les traités, c’est qu’on a déjà épuisé toutes les solutions conventionnelles.

Le bouton nucléaire anti-inflation a en effet déjà été pressé. Par la BCE. Par la Fed américaine. Par la Banque d’Angleterre et la banque centrale du Japon. Les chinois ont débranché les écrans de contrôle occidentaux sur son économie depuis bien longtemps. Ce bouton nucléaire, incarné par les mesures « non conventionnelles » de rachats d’actifs et de crédits à taux négatif, n’a permis que de gagner du temps mais n’a pas étouffé l’incendie, dérouté la météorite de sa trajectoire ni renforcé les digues anti-submersion.

Si vous êtes endetté et que vos revenus sont sécurisés, s’ils augmenteront au moins autant que l’inflation, alors, pas de problème. Sinon… ça va tanguer très fort. C’est le moment de rouvrir nos livres d’Histoire ou, tout simplement, de relire quelques vieux journaux français de l’immédiat après-guerre ou d’avant et surtout d’après 1981. Vous ne serez pas déçu du voyage.

Jean-Baptiste Giraud, Boulevard Volaire

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