Riposte Laïque
Sibeth Ndiaye nous a rappelé que le Président voulait avant tout rassurer les Français et expliquer les choses, face à cette crise sanitaire d’une ampleur inédite. Les explications, on les attend…
À vrai dire, Macron est responsable du désastre, pour avoir nié le bien-fondé de la fermeture des frontières et du contrôle de nos aéroports. Il nous prépare une catastrophe sanitaire par son inaction coupable et sera donc comptable des morts de cette pandémie, trop longtemps sous-estimée.
Hier soir, on a eu 500 contaminations de plus que la veille. Ce soir, ce sont 600 malades de plus qu’hier ! Et demain ?
Nous venons d’assister à un magistral numéro de communication dont Emmanuel Macron a le secret.Une pure propagande mensongère. Son intervention n’est qu’un chapelet de banalités et de non-dits, sans la moindre réponse aux questions majeures. Car après nous avoir rabâché pendant des jours que la France était prête, il s’avère que notre système de santé est totalement démuni et que le pouvoir a largement sous-estimé la gravité de la menace.
Rien n’est prêt : manque de lits, pénurie de matériels de protection, insuffisance des tests, et sous-effectifs chroniques sont la norme. Depuis des années, le système de santé est à l’abandon, faute de crédits.
Après avoir remercié les personnels soignants et salué leur dévouement, Emmanuel Macron a annoncé la fermeture de tous les établissements scolaires, de la maternelle aux universités. La seule mesure nouvelle.
Pour le reste, il n’a fait qu’énumérer ce que nous savons déjà : limiter les rassemblements, éviter les déplacements, favoriser le travail à domicile. Il a ensuite annoncé des mesures économiques pour aider les entreprises. Faisant appel au civisme des Français, il leur demande de faire bloc, d’être solidaires et disciplinés.
Et pour conclure, un long couplet sur les mesures barrière ! Comme si c’était le rôle du Président de détailler les mesures élémentaires d’hygiène.
Mais pas un mot sur la propagation exponentielle du virus. Pas un mot sur les mesures drastiques prises par nos voisins italiens. Pas un mot sur les pénuries dramatiques de matériels.
Comment « protéger les plus faibles » quand nos hôpitaux sont en crise depuis des années et sont déjà saturés en temps normal ?
Comment « freiner l’épidémie » quand on refuse de contrôler les frontières et les aéroports ?
Comment limiter l’expansion du virus si on maintient les transports publics et si on refuse de confiner les zones gravement touchées ?
Le pouvoir nous ment ! Les médecins, les pharmaciens n’ont aucun test disponible. La consigne est simple : inviter les patients à rester chez eux. Seuls les cas graves sont dépistés et hospitalisés. Contrairement à l’Allemagne, la France sélectionne les malades en fonction de la gravité supposée de leur état.
Si nous faisions un dépistage systématique aux premiers symptômes de la maladie, comme en Allemagne, la France aurait dix fois plus de contaminés, tout comme l’Italie.
Combien de morts sont mis sur le compte de la grippe, alors qu’ils sont porteurs du Covid-19 ? Combien auraient pu être guéris s’ils avaient subi le test ? On ne saura jamais…
Les rappels incessants aux mesures élémentaires d’hygiène ne seront jamais un rempart suffisant pour bloquer l’expansion du virus. Cessons d’infantiliser le peuple. Seules les mesures de quarantaine seront efficaces. La vérité est que le virus a toujours une longueur d’avance sur l’exécutif, toujours hésitant et indécis. Chez Macron, c’est l’attentisme qui prévaut.
La preuve : À Menton, les Italiens ont fermé leur frontière aux Français, mais la France laisse entrer les Italiens sans aucun contrôle !! C’est ça l’Europe !
Trump vient de fermer le ciel américain aux Européens, mais la France accueille toutes les compagnies du monde.
Le monde entier ferme ses portes aux pays les plus touchés, dont la France, mais Macron s’obstine et refuse de contrôler frontières et aéroports.
https://actu.orange.fr/france/coronavirus-les-pays-interdits-aux-francais-magic-CNT000001ouXmq.html
Pourquoi Air France ne va plus en Israël alors que la compagnie israélienne se pose encore à Charles-de-Gaulle ?
L’explosion du virus en France, c’est donc la faute de Macron qui a refusé de protéger le territoire national dès le tout début de la crise, en minimisant le danger.
Il faut appliquer le principe de réciprocité !!
Chaque malade en contaminant trois autres, l’explosion de l’épidémie est fulgurante : 1-3-9-27-81-243-729-2187 contaminés etc.
Le 23 février, il y a donc deux semaines, notre ministre de la Santé se voulait rassurant et déclarait :
« Aujourd’hui, il ne reste plus qu’un seul malade en France, hospitalisé à Lyon. Son état de santé n’est pas préoccupant. Tous les autres, mis à part un homme de 80 ans qui est décédé, sont sortis, guéris et ne sont pas contagieux ».
Et le gouvernement décidait de maintenir le match Lyon-Turin, en accueillant 3 000 supporteurs italiens venus d’une zone contaminée, et donc potentiellement contagieux dans un stade de 50 000 places.
Aucune mesure préventive n’a été prise. Aucun contrôle aux frontières, aucun contrôle aux aéroports. Des mesures totalement inutiles selon Emmanuel Macron, puisque le virus circule déjà à l’intérieur. Alors qu’un seul nouveau malade peut en contaminer trois autres par simple contact, nous avons maintenu nos frontières passoires. Totalement irresponsable.
La France a perdu 15 jours précieux avant de prendre des mesures localisées ou nationales, lesquelles restent insuffisantes. Une faute majeure de l’exécutif, par peur de pénaliser l’économie et de propager la panique. Or, sans transparence, il n’y a plus de confiance. Déjà peu crédible avec ses mensonges permanents, Macron a perdu la confiance du peuple.
Et aujourd’hui le bilan est accablant : à vouloir trop rassurer, la France aligne 2 876 cas de Covid-19 et 61 morts. Ce sont 600 cas de plus en 24 heures !! 129 patients sont en réanimation. C’est une courbe exponentielle qui suit celle de l’Italie. Dans huit jours nous aurons sans doute 10 à 12 000 personnes positives. Tel est le résultat d’une prise de conscience tardive.
« Nous sommes au tout début de cette épidémie », nous dit le chef de l’État, qui refuse tout contrôle aux frontières. Ça va s’aggraver, mais il ne fait rien ! Éternelle paralysie du « en même temps ». Et il privilégie l’économie au détriment de la santé des Français, contrairement au gouvernement italien.
Il est évident qu’avec 600 cas supplémentaires en France en seulement 24 h, le point de non-retour est dépassé. La France va connaître une situation à l’italienne.
Au niveau mondial, ce sont plus de 120 000 cas déclarés et plus de 4 000 morts.
Angela Merkel a le mérite de parler franc. Elle vient d’annoncer que 60 à 70 % de la population allemande pourra être infectée.
Et tandis que Macron tente de rassurer, l’OMS vient de reconnaître enfin l’état de pandémie.
« Nous sommes extrêmement préoccupés tant par la sévérité de la propagation que par le niveau d’inaction », a déclaré le directeurs général de l’OMS.
Oui, c’est l’inaction qui accélère cette catastrophe sanitaire.
Pour certains épidémiologistes, la pandémie va s’épuiser quand 20 % de la population aura été infectée et immunisée, le virus ne trouvant plus de « victimes » à contaminer.
En France, cela se traduit par 10 à 15 millions de personnes touchées. Donc 200 000 à 300 000 morts avec un taux de mortalité de 2 %.
Avec un taux de cas graves évalué à 5 %, il faudrait 500 000 ou 750 000 hospitalisations. Totalement irréaliste, même si ces hospitalisations sont espacées dans le temps.
Car avec 12 000 lits équipés d’assistance respiratoire ou réservés aux soins intensifs, la plupart des cas graves ne seraient pas soignés.
Quand Macron nous dit que 98 % des malades s’en sortent, c’est totalement faux en cas de pandémie.
Rappelons que la France a supprimé 75 000 lits depuis 2003.Il faudra donc réquisitionner des hôtels, mais avec quels matériels et quels personnels ?
La sinistre vérité est que si autant de personnes étaient touchées, ce serait une véritable hécatombe pour les plus fragiles.
On aurait aussi aimé que le Président nous explique pourquoi les médecins de ville ne sont toujours pas équipés de masques FFP2, de lunettes et de blouses jetables. Combien de ces équipements ont été envoyés en Chine. L’UE, dont la France, y a envoyé 50 tonnes de matériel de protection au début de l’épidémie.
Quant à la visioconférence de crise réunissant les chefs d’État européens, elle ne débouche sur rien. La seule chose qui intéresse Macron, c’est de faire sauter le verrou européen de la contrainte budgétaire. S’affranchir des règles de bonne gestion pour que la cigale France continue de dépenser plus qu’elle ne gagne ! Refrain connu.
En fait, il en est du virus comme de l’immigration : l’UE n’a aucune solution et se contente de faire du vent. La santé n’a jamais été la priorité de l’Union. Son bilan en la matière se résume à une page blanche !
Enfin, terminons par le cas de l’Allemagne : 1 966 cas hier soir et seulement 3 morts. Pourquoi ?
Parce que ce pays a un système de santé exceptionnel. Le dépistage systématique a été institué dès fin janvier sur tout le pays et pour toute personne présentant les symptômes.
Pris en charge à temps, les malades ont toutes les chances de s’en sortir. Le virus est donc beaucoup mieux contrôlé qu’en France.
Emmanuel Macron prétend mener un combat sans relâche pour éviter une situation à l’italienne, mais sans moyens suffisants et sans mesures de confinement.
Une fois de plus, on constate que la France, ruinée par une immigration de masse de très basse qualité et nuisible au pays, a abandonné l’hôpital, comme la Défense et autres services publics.
Voilà 20 ans qu’on ne cesse de fermer les hôpitaux et de tailler dans les effectifs de santé. Mais le pire, est d’avoir délocalisé 80 % de la production de nos médicaments en Chine et en Inde.
C’est dans la tempête qu’on juge de la valeur d’un capitaine. Mais force est de constater que Macron, avec ses éternels compromis stériles, mène le bateau France au naufrage.