Coronavirus : « Mortalité possible de 10 % et infection effrayante des soignants » en Afrique

Selon des virologues africains, la situation continentale pourrait se dégrader très rapidement.

L’Afrique, où le premier cas de Covid-19 est apparu en Egypte en février, doit se « préparer au pire », prévient Tedros Adhanom Ghebreyesus, le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Dans les trente-trois pays touchés par la pandémie, près de 640 personnes atteintes du coronavirus ont été identifiées et 17 sont mortes, en date du 19 mars. La propagation du virus a été plus lente et plus tardive, amorcée par des voyageurs rentrés de Chine ou d’Europe avant d’entamer sa transmission localement.

L’agence onusienne s’inquiète du risque élevé de saturation des centres de santé qui devraient rapidement être submergés en cas de propagation massive du virus. […]

Sur le plan sanitaire, les conditions d’accès à l’eau et aux produits d’hygiène de base restent en effet encore problématiques, puisque 63 % des Africains établis dans les centres urbains ne peuvent pas se laver les mains avec du savon, selon l’Unicef. Ce qui pourrait considérablement entraver la lutte contre le Covid-19.

Le Monde

Les pays les plus heureux sont ceux « où les personnes éprouvent un sentiment d’ appartenance, où ils se font confiance et s’apprécient les uns les autres »

En pleine crise sanitaire mondiale causée par le nouveau coronavirus, la Finlande a été désignée le pays le plus heureux du monde pour la troisième fois consécutive, selon un très officiel rapport de l’ONU publié vendredi. Le pays nordique devance le Danemark, 2e, et la Suisse, 3e, selon le classement 2020 du « World Happiness Report », dont la publication coïncide avec la journée mondiale du bonheur, établie par l’ONU et célébrée le 20 mars.

Le Soudan du Sud et l’Afghanistan, deux pays en proie à la guerre, occupe respectivement l’avant-dernière et la dernière place du classement. […]

Comme lors des sept rapports précédents, les pays nordiques dominent le classement. Aux dix premières places, l’on retrouve également la Nouvelle-Zélande, 8e et l’Autriche, 9e. La France, 24e en 2019, pointe désormais à la 23e place. Les pays les plus heureux sont ceux « où les personnes éprouvent un sentiment d’appartenance, où ils se font confiance et s’apprécient les uns les autres », explique John Helliwell, co-auteur du rapport, cité dans un communiqué. « La confiance partagée réduit la charge des difficultés et, par conséquent, l’inégalité du bien-être », poursuit-il. […] 20 Minutes

Docteur Cymes : ses approximations à la télé ne rendent pas service à ses confrères !

Boulevard Voltaire

Il paraît que Michel Cymes est l’« une des personnalités préférées des Français », expression consacrée pour un label de qualité télévisuelle. Un ami qualifiait, autrefois, les gens de son espèce de « montreur de derrière ». Compte tenu du goût immodéré dudit Cymes pour les blagues en dessous de la ceinture, c’est un qualificatif qui lui va plutôt bien.

Le monsieur officie tous les matins sur RTL pour une chronique que ma grand-mère aurait pu tenir, et sans aucun doute avec plus de talent ou, du moins, d’originalité. Je résume : attention à la malbouffe, faites du sport, être contre les onze vaccins aux nourrissons, c’est criminel, attention à la phytothérapie, c’est dangereux, dire du mal des adjuvants, c’est très très vilain et regarder de travers la collusion entre certains montreurs de derrière et les laboratoires pharmaceutiques, c’est carrément criminel.

Le monsieur officie également à la télé. On l’a d’abord connu sur les après-midi santé de France 5 mais sa consœur Marina Carrère d’Encausse en a manifestement eu marre de son humour scato, alors il est parti jouer au docteur avec Adriana Karembeu. Il aurait pu choisir Mimie Mathy comme partenaire, mais l’achondroplasie de Joséphine, l’ange gardien de TF1, l’intéresse infiniment moins que les pouvoirs extraordinaires du corps de la dame Karembeu.

Bref, si j’avais à me faire examiner, ce n’est pas vers ce médecin d’opérette que je me tournerais. Comme le disait à Paris Match son confrère Gérald Kierzek, urgentiste et intervenant dans le groupe TF1« Michel promeut le sport, le sommeil. C’est sympa, mais il s’éloigne de la pure médecine. » C’est gentiment dit, et pour le dire autrement, Cymes promeut surtout sa petite personne. Le pneumologue Philippe Even a été plus sévère, confiant au Parisien : « Michel Cymes dit souvent n’importe quoi. Ou alors il enfonce des portes ouvertes, comme quand il affirme qu’il faut manger raisonnablement et ne pas se goinfrer. Son discours est d’une grande banalité. […] Aujourd’hui, il n’honore pas vraiment notre profession. Au contraire, il la dessert. »

Troquant donc la médecine pour la télé, Cymes passe désormais au maquillage quand les autres enfilent leur masque et leur blouse blanche. Ça lui permet de prendre les choses avec de la hauteur. Circulant de studio en plateau, il a, le 10 mars dernier, minimisé le problème du Covid-19 chez son ami Yann Barthès, dans l’émission « Quotidien ». Le coronavirus est « une forme de grippe, un peu plus cognée que la grippe, mais ça reste une maladie virale comme on en a tous les ans », a-t-il dit. Il réitère, sur Europe 1 : « Est-ce que vous pensez qu’à chaque fois que quelqu’un est contaminé ou meurt de la grippe, on fait une dépêche AFP ? Imaginez un peu le nombre de dépêches que l’on ferait. »

J’ai fait moi-même ici cette comparaison avec la grippe saisonnière. J’ai eu tort, sans aucun doute. À ma décharge, je rappellerai que c’était le 3 février, pas le 10 mars, quand les cas étaient encore cantonnés en Chine. J’ajouterai que je ne suis pas l’« une des personnalités préférées des Français » invitée à cracher dans le poste chaque matin, week-end compris.

Michel Cymes a déclenché la colère des internautes et des confrères, alors, comme un Alain Minc au lendemain des élections américaines (ce phare de la pensée nous expliquait, le 7 novembre 2016, pourquoi Trump ne pouvait que perdre et, le 8, pourquoi il avait gagné), le bon docteur a rétropédalé. Fait son mea culpa et exhorté les Français au respect des consignes avec autant de vigueur qu’il les avait rassurés.

On ne peut se permettre de rater le train deux fois, alors Cymes s’est défendu : « J’ai probablement trop rassuré les Français »« on ne pouvait pas savoir que la situation allait être aussi catastrophique qu’aujourd’hui ».

Sauf qu’en tant que médecin, il devait, le 10 mars, être au courant de la situation dans l’est de la France !

Coronavirus : la Lombardie demande l’aide de la Chine, de Cuba, du Vénézuela et critique le manque de solidarité de l’Union européenne

Le système sanitaire du nord de l’Italie n’arrive plus à faire face à l’afflux de patients. Les effectifs sont trop faibles et le personnel médical est épuisé. Des équipes cubaines et chinoises viennent prêter main-forte à la Lombardie.

Ils sont en première ligne mais pas assez nombreux : ce sont les médecins et les infirmiers italiens. Ils paient déjà un lourd tribut à la guerre contre le Coronavirus avec 14 morts et près de 10 % du personnel médical contaminé par la maladie. […]

L’aide la plus importante est étrangère

Giuseppe Conte a promis l’envoi au plus vite de 300 médecins en provenance de toute l’Italie pour soutenir les zones les plus touchées au premier rang desquelles les provinces de Bergame et Brescia . Mais c’est pour l’instant depuis l’étranger que l’aide médicale la plus importante est acheminée. La Lombardie, qui critique le manque de solidarité de l’Union européenne, l’a officiellement demandée à la Chine, à Cuba et au Vénézuela. […]

lesechos.fr

Confinement total? Pas de télétravail pour les dealers de drogue

Sputnik

En France, le confinement a débuté depuis quatre jours, impactant fortement l’économie du pays. Qu’en est-il de l’économie parallèle? Même en cette période inédite, les dealers de drogue continuent leur activité pour satisfaire une demande en nette augmentation depuis la dernière annonce d’Emmanuel Macron.

«Nous sommes en guerre», a martelé le Président de la République lors de l’annonce du confinement total que connaît actuellement l’Hexagone. Depuis la fermeture des bars, des restaurants, cinémas, salles de sport et autres commerces, l’économie du pays a été touchée de plein fouet. Il en est de même pour l’économie parallèle, notamment le trafic de drogue. Mais c’est sans compter sur les vendeurs, qui déploient des ruses en tout genre pour satisfaire une demande qui a explosé depuis l’annonce du confinement.

«En consommateur de cannabis régulier, je prends habituellement 50 euros par semaine, ce qui équivaut à 5 grammes. Là, avec la peur de ne plus en avoir ou de ne plus pouvoir en acheter, j’ai fait un petit stock pour cinq semaines.», avoue un consommateur à Sputnik, sous couvert d’anonymat.

n bon commerçant, les vendeurs se soucient du bien-être de leurs clients durant cette crise sanitaire. «Faites attention à vous», clament-ils, oubliant presque les ravages qu’engendrent leurs propres marchandises.

«Passez au cartel»

D’autres dealers bravent les mesures de confinement en appelant les consommateurs dans la rue, principalement via des messages postés sur les réseaux sociaux. Comme le relate le site Actu.fr, à Melun (Seine-et-Marne), les dealers en combinaison de chantier et masque auraient donné rendez-vous à leurs clients dans la rue, vantant les bienfaits de leurs marchandises sur les réseaux sociaux: «Pour se protéger du coronavirus, nous avons trouvé le remède: passez au cartel.»

Le 18 mars, un adolescent a toutefois été interpellé et placé en garde à vue, après que les forces de l’ordre ont aperçu de jeunes dealers dans la rue.

Drogues: 2,7 milliards d’euros par an

Selon l’Observatoire Français des Drogues et des Toxicomanies (OFDT), les Français sont les plus gros consommateurs de cannabis d’Europe. Chaque année, la seule consommation de cannabis générerait un milliard d’euros par an, pour 2,7 milliards d’euros toutes drogues confondues, selon les données de l’INSEE de 2018. Des données sous-évaluées à cause de la méfiance des foyers interrogés.