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Plusieurs rapports sont formels : les opérations de secours de migrants en Méditerranée font le jeu des mafias de passeurs. Mais qu’en est-il aux frontières terrestres dans la France ? Dans le Briançonnais, au pied des Alpes, les maraudes de militants, « bien identifiées des réseaux de passeurs, ont provoqué une augmentation des flux », affirme la préfecture.
1.000 mineurs isolés
Entre le col de Montgenèvre (1.850 mètres) et Briançon, le périple semble long et sinueux. Pourtant, les flux migratoires explosent. Sur l’année 2022, les services de l’État comptabilisent ainsi près de « 40.000 interpellations d’étrangers en situation irrégulière » en provenance de l’Italie. Parmi eux, 1.000 mineurs non accompagnés ont franchi la frontière dans les Hautes-Alpes avant d’être « mis à l’abri ». L’an passé, ils n’étaient que 400… Preuve, s’il en fallait, du commerce florissant des passeurs de migrants aux portes de la France.
À Briançon, les associations dites « solidaires » nient toute collusion avec ces mafias impliquées dans le trafic d’êtres humains. Fondé en 2015, le collectif « Tous Migrants » dénonce, pour sa part, tout « amalgame » entre ses actions et les agissements des passeurs « qui profitent de la détresse humaine pour s’enrichir en proposant ou exigeant une somme d’argent contre la “promesse” hasardeuse et périlleuse d’une traversée de la frontière franco-italienne ». À l’inverse, ces militants d’extrême gauche assurent porter « une démarche citoyenne » sans « aucune contrepartie financière ou matérielle ». De même, le Refuge solidaire, lieu qui accueille les migrants de passage à Briançon, garantit fonctionner seulement « grâce à l’investissement sans faille des bénévoles et des dons de la population ». Tous affirment œuvrer par pure humanité et solidarité.
La solidarité au profit des passeurs
Pourtant, derrière la vertu affichée par le tissu associatif du Briançonnais, la réalité est plus complexe. Si, à l’instar des ONG en Méditerranée, Tous Migrants ne semble pas avoir de liens directs avec les réseaux de passeurs, ses nombreuses actions créent inévitablement un appel d’air migratoire. En effet, de la mi-novembre à la mi-mai, les bénévoles de l’association, raquettes ou baskets au pied, sillonnent la frontière franco-italienne à la recherche de migrants. Leur objectif ? « Les secourir avant que la police ne les intercepte et ne les renvoie en Italie », explique Michel Rousseau, fondateur de l’association, au micro de France Inter. Puis ils les emmènent vers leur refuge à une dizaine kilomètres de la frontière. Là, ils sont nourris, hébergés et soignés avant de repartir vers la destination de leur choix. Ces militants ne s’en tiennent pas là. Pour faciliter les traversées des migrants, ils n’hésitent pas à envoyer des bottes de l’autre côté de la frontière, confie l’un d’eux à nos confrères de RCF. Certains membres de Tous Migrants, condamnés en première instance à deux mois de prison avec sursis, auraient même franchi la frontière pour aider une famille afghane. Évoquant leur solidarité, ces associatifs encouragent donc l’immigration illégale.
Cet accueil solidaire n’a pas échappé à la vigilance des passeurs. Ceux-ci, moyennant quelques centaines d’euros, proposent une traversée périlleuse de la frontière puis laissent les migrants se débrouiller seuls, sachant pertinemment que des maraudeurs viendront les secourir. Conséquence directe : les flux migratoires augmentent dans la région. Autrement dit, que ce soit dans la Méditerranée ou au pied des Alpes, la solidarité promue par ces militants profite avant tout au juteux business des passeurs. De son côté, la France, contrainte par sa jurisprudence, ne peut plus condamner ceux qui viennent en aide, sans contrepartie, aux clandestins…
Clémence de Longraye, Boulevard Voltaire
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