Immigration : huit pays de l’Union européenne veulent que ça change

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C’est peut-être un signal faible d’espoir, même si, très vraisemblablement, il ne va rien se passer du tout. Huit pays membres de l’Union européenne viennent de signer une déclaration commune par laquelle ils demandent à la Commission de prendre des mesures concrètes pour renforcer le contrôle des frontières de l’Union. Malte, la Grèce, les pays baltes (Estonie, Lettonie, Lituanie), le Danemark, l’Autriche et la Slovaquie vont même assez loin : ils demandent carrément que les autoroutes venant des Balkans soient bloquées. Ursula von der Leyen n’a, évidemment, pas l’intention de débloquer un kopeck pour financer des mesures aussi nauséabondes.

La déclaration prévue par la Commission européenne, révélée par Politico et relayée par Vincent Hervouët sur Europe 1, est une réponse molle et creuse à des enjeux pourtant vitaux. Comme dans le sketch des Inconnus, on part sur des éléments de langage du genre « croyez bien », « tout ce qui est en mon pouvoir ». On échange de la lâcheté contre du temps.

Face à Marion Maréchal, sur France 2Philippe Besson avait eu cette analyse transparente mais involontaire : le Grand Remplacement ne se produirait pas avant quarante ans de la même politique, donc il n’y a pas de Grand Remplacement. On ajoute à ça les « valeurs de l’Europe », peut-être encore plus compliquées à définir que les valeurs de la République, et le tour est joué.

L’Union européenne va continuer à financer des dispositifs de surveillance, qui relèvent plus du comptage que de la régulation. C’est open bar, mais sous l’œil des caméras. L’agence Frontex n’avait-elle pas, récemment, été jugée inhumaine, c’est-à-dire trop efficace pour endiguer le trafic d’êtres humains et contrôler l’invasion migratoire ? Une nouvelle fois, reconnaissons-le : il ne se passera absolument rien.

Pour autant, cette fronde des petits pays change quelque chose. Ces pays du nord et du sud de l’Europe sont des points d’entrée de la déferlante migratoire illégale. Ils gèrent, quasiment seuls, une situation chaotique. Certains d’entre eux (Danemark, Slovaquie, Autriche) avaient déjà affirmé leur souhait de mettre un terme à la submersion de l’Europe. D’autres (les pays baltes), jusque-là peu concernés, voient le danger arriver à leur porte. Malte et la Grèce sont les ports de prédilection des passeurs, qui travaillent main dans la main avec les ONG. Nous, Français, pour l’instant inertes, à la remarquable exception de certains villages bretons, nous accrochons officiellement à notre « tradition d’accueil », véritable dogme de foi. Plus de la moitié de la population souhaite réguler l’immigration, selon plusieurs sondages, mais qui s’en soucie, de la population ? Depuis le traité de Lisbonne, on a bien compris ce que voulait dire le mot démocratie – et (alerte spoiler) ça n’a rien à voir avec son étymologie.

Bravo à ces pays qui, aux marches de l’Europe et malgré leur difficultés, quoique conscients que rien ne bougera pour le moment, nous donnent une leçon de courage – enfin, surtout, la donnent à nos gouvernants.

Arnaud Florac, Boulevard Voltaire

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Nucléaire : une relance en trompe-l’œil

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Un an, presque jour pour jour, après son discours fondateur de Belfort, le président de la République a dévoilé, ce vendredi 3 février 2022, sa feuille de route pour relancer la filière nucléaire française. Réunissant au palais de l’Élysée le conseil présidentiel de la politique nucléaire, Emmanuel Macron a implicitement confirmé la construction de six nouveaux EPR de seconde génération dont les premières mises en service sont prévues d’ici 2035.

Reposant en grande partie sur une relance du nucléaire civil, le discours délivré par le président de la République à Belfort, le 10 février 2022, avait soi-disant « balayé d’un revers de main vingt années d’errements énergétiques ». En matière de nucléaire, le chef de l’État avait notamment remis en cause la « loi sur la transition énergétique pour la croissance verte » votée en 2015 et imposant, d’ici 2025, la fermeture d’une quinzaine de réacteurs, ceci, afin de ramener la production électronucléaire à 50 % du mix électrique. Cette loi qu’il avait confirmée (puis amendée en repoussant la date butoir à 2035) durant son premier quinquennat, puis commencé à mettre en œuvre avec la fermeture des deux réacteurs de Fessenheim, a été définitivement abandonnée le 17 janvier 2023. L’ensemble des réacteurs existants seront carénés pour prolonger leur durée de vie à 60 ans. En 2050, une grande partie d’entre eux seront toutefois fermés, sauf à étudier leur prolongement pour vingt années supplémentaires (soit 80 ans au total), comme l’a récemment autorisé le régulateur américain. Selon RTE, parmi les 56 réacteurs actuellement en service, une quinzaine de GW seront encore en service en 2050.

Emmanuel Macron avait aussi annoncé, à Belfort, la construction des six nouveaux EPR mentionnés dans le premier paragraphe plus huit autres optionnels, soit 14 au total à l’horizon 2050. 14 EPR en trente ans (soit un tous les deux ans), cela représente un objectif bien ambitieux quand on sait qu’il aura fallu quinze ans pour finaliser l’EPR de Flamanville (mis en chantier en 2008). Combien de temps faudra-t-il pour reconstituer une filière qui, faute de nouveaux réacteurs, a vu ses compétences se déliter depuis le début du siècle ?

Maîtrise d’œuvre, aptitude à gérer de très gros chantiers, bureaux d’études, fabricants de composants : la liste est longue quant à la dégradation du savoir-faire, avec une mention particulièrement critique pour les ingénieurs, les soudeurs et les tuyauteurs. Au cours des quinze prochaines années, on estime en moyenne le recrutement nécessaire à 10.000 personnes par an.

Cet objectif réclamera notamment un changement complet de logiciel éducatif, notamment vis-à-vis de jeunes générations endoctrinées par une extrême gauche tenant les rênes de l’enseignement supérieur. Sous influence, les jeunes ingénieurs sont de moins en moins enclins à vouloir travailler dans l’atome, comme on avait pu l’observer lors de la remise des diplômes d’Agro Paris Tech 2022 quand huit néo-diplômés irresponsables avaient publiquement assumé leur détestation de la société de croissance ainsi que leur opposition vindicative vis-à-vis du nucléaire. Même si les Français sont en majorité favorables au déploiement du nucléaire, sont-ils prêts à accepter de nouveaux EPR, SMR, voire surgénérateurs « dans leur jardin » ? Il s’agit probablement du défi le plus important du futur quinquennat dont Emmanuel Macron a déclaré « qu’il sera écologique ou ne sera pas ».

Et pourtant, ces 14 (très) hypothétiques EPR (de 1,6 GW chacun) ajoutés aux 15 GW restant en service ne produiront (en supposant un facteur de charge de 85 %) que 280 TWh, soit seulement 35 % de la consommation électrique de l’Hexagone à l’horizon 2050 (qui passera à 800 TWh, contre 450 TWh aujourd’hui). En d’autres termes, ce projet « en trompe-l’œil » réduira finalement la part du nucléaire de moitié (il représente, aujourd’hui, 70 % de la production d’électricité française) et bien en dessous des 50 % envisagés par la loi de 2015. Conserver 70 % d’électricité électronucléaire à l’horizon 2050 aurait demandé de construire 35 EPR, soit plus d’un par an. Cet objectif aujourd’hui inatteignable aurait été possible si la gauche n’avait pas répondu, pour des raisons purement électoralistes, aux sirènes écologistes.

D’autant que, parallèlement à ces objectifs nucléaires, les ambitions en termes de renouvelables (100 GW de solaire x 8, 37 GW d’éolien terrestre x 2 et 40 GW d’éolien off-shore, soit la mise en œuvre annuelles de… 3 parcs équivalents à celui de Fécamp !) auront, aussi, bien du mal à se réaliser.

En conséquence, comme nous l’avons déjà écrit à de nombreuses reprises, c’est le gaz qui viendra inexorablement suppléer au déficit d’anticipation politique. Alors qu’un EPR demande dix ans de construction et coûte 10 milliards d’euros, une centrale à gaz de puissance équivalente s’érige en moins de trois ans pour la somme modique de 500 millions d’euros. Un avantage compétitif incontestable en situation d’urgence qui cache toutefois de lourds handicaps. En dehors de l’augmentation de ses émissions de gaz à effet de serre, en se jetant dans les bras du gaz, la France concède une importante partie de sa sécurité énergétique, acceptant de facto un MWh dont le cours sera calqué sur la volatilité des prix du gaz.

Philippe Charlez, Boulevard Voltaire

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L’Europe va-t-elle achever la filière volailles en France ?

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La France est le troisième pays consommateur de volaille en Europe, derrière le Royaume-Uni (2,23 millions de tonnes) et l’Allemagne (1,86 million de tonnes). Avec 28,5 kg de volailles consommés par an et par habitant, cette viande se retrouve dans les assiettes des Français deux fois par semaine. Elle s’inscrit au cœur des nouvelles tendances alimentaires grâce à ses qualités gustatives et nutritionnelles et à son prix abordable. L’agence Santé publique France préconise de privilégier la volaille dans ses recommandations relatives à la consommation de viande.

En cinq ans, la consommation globale des volailles a ainsi progressé de 15 % en volume, marquée par une très nette augmentation dans la restauration (restaurants, restaurants d’entreprise et restaurants scolaires). Une dynamique rompue temporairement en 2020 avec les diverses mesures de restrictions dues au Covid-19. Oui, mais… un poulet sur deux consommés en France vient désormais de l’étranger, contre un sur quatre en 2000 !

Comme le souligne le rapport « Compétitivité de la ferme France » du Sénat : « En moins de 20 ans, ce fleuron exportateur est devenu un des secteurs les plus dépendants des importations. » En effet, le solde de la balance commerciale des volailles françaises, excédentaire auparavant, est devenu déficitaire en 2016. Comment ?

Acte I : en 2013, l’Union européenne a mis fin aux restitutions aux exportations

En 2010, 25 % de la production de poulet français était exportés vers les pays du Proche et du Moyen-Orient. Cette offre spécifique ne concerne désormais plus que 8 % de la production française de poulet, concurrencée par des pays comme le Brésil ou la Thaïlande. Cette baisse a été provoquée par l’arrêt des restitutions aux exportations, un dispositif qui permettait de compenser la différence entre les prix communautaires et les prix mondiaux. Une différence de prix liée à l’application des normes sociales et environnementales au sein de l’Union européenne. Avant 2013, il permettait aux entreprises françaises de percevoir, en moyenne, 75 millions d’euros par an de la part de l’Union européenne.

Acte II : en juin 2021, l’Union européenne a décidé de lever totalement les restrictions liées aux importations ukrainiennes.

Or, le coût de production du poulet ukrainien est beaucoup plus bas qu’en France. Son prix avoisine celui du poulet brésilien et le pays ne respecte pas les normes qui sont en vigueur dans les élevages de l’Union européenne. « Le filet de poulet ukrainien est deux fois moins cher que celui standard français, et il coûte 4 à 5 fois moins qu’un filet label rouge voire 7 fois moins qu’un filet bio », calcule Yann Nédéléc, directeur de l’Association nationale interprofessionnelle de la volaille de chair (ANVOL).

Selon l’ANVOL« 90 % des importations européennes de volailles en provenance d’Ukraine viennent du groupe MHP ». Un groupe détenu par l’oligarque Loury Kosiouk. Les élevages du groupe sont, pour la plupart, des fermes-usines. Ces poulets finissent le plus souvent dans les plats préparés et dans la restauration (cantines, restaurants…). Le consommateur n’a aucun moyen de savoir quel poulet se retrouve dans son assiette. Michel Larrère, éleveur de poulets dans les Landes se désole sur France 3 Aquitaine : « À nous, on nous demande de faire de la qualité, du bien-être animal, de faire attention au bilan carbone… Il faut qu’on soit parfait. Et on importe de plus en plus. »

Acte III : en 2023, l’Union européenne envisage la confusion dans l’étiquetage

Pour couronner le tout, dans le cadre de la révision en cours des normes de commercialisation européennes, la Commission envisage de supprimer les normes permettant aux consommateurs d’identifier les modes d’élevage des volailles grâce aux cinq seules mentions jusqu’à présent autorisées : « Alimenté avec x % de … » ; « Élevé à l’intérieur – système extensif » ; « Sortant à l’extérieur » ; « Fermier – élevé en plein air » ; « Fermier – élevé en liberté ».

Autant dire que, sans cet étiquetage, les éleveurs français perdront le seul avantage concurrentiel qui leur reste en Europe ! La France est le numéro un en Europe pour les productions « fermières – élevées en plein air – élevées en liberté » qui représentent 20 % de sa production, loin devant l’Italie qui se place en deuxième position, avec 7 %.

Alors, laisserons-nous l’Europe supprimer les mentions valorisantes qui figurent sur nos volailles et auxquelles nos consommateurs sont habitués ? La question a été posée au ministre de l’Agriculture, il y a trois jours, par le sénateur Daniel Laurent (Charente-Maritime). Il attend une réponse.

Hasard du calendrier, la discussion entre la Commission européenne et les États membres prenait fin le 2 février 2023… alors que la France est mobilisée pour lutter contre la propagation de la grippe aviaire. En 2022, l’épizootie a entraîné la disparition de 20 millions de volailles, dont 12 millions de volailles de chair.

L’enjeu consiste à défendre une filière d’excellence française face à une Europe qui prône la liberté… sauf pour les poulets ! La France compte un total de 14.000 élevages de volailles. Ancrée au cœur des territoires, la filière emploie environ 100.000 professionnels, dont environ 34.000 dans les élevages eux-mêmes. On estime qu’un seul élevage génère environ trois emplois locaux et environ huit emplois en France. Faut-il les laisser tomber ?

Yves d’Amécourt, Boulevard Voltaire

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Le criminologue Xavier Raufer dénonce les « trucages de chiffres du ministère de l’Intérieur » de Gérald Darmanin, « même en Albanie on fait pas des coups pareils »

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