Articles : Dec. 2023 – Nov. 2023 – Oct. 2023 – Sept 2023 – Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?id=100069673161887 Twitter : https://twitter.com/OrtfNews
WEBTUBE : Depuis le rassemblement pour la mémoire de Thomas, place du Panthéon, à Paris, les cris d’orfraie se sont multipliés. Alors qu’aucun débordement n’a été déclaré et que la foule de 500 personnes s’est dispersée dans le calme, la grande mosquée de Paris n’a pas pu s’empêcher de s’en émouvoir. « Ce rassemblement est une nouvelle et grave concrétisation des discours de haine qui se propagent par l’intermédiaire de certains médias et de certaines personnalités politiques », écrit la grande mosquée de Paris, dans un communiqué publié sur X et sur leur site.
𝐂𝐎𝐌𝐌𝐔𝐍𝐈𝐐𝐔𝐄 | La Grande Mosquée de Paris extrêmement préoccupée au lendemain d’un #rassemblement à Paris, hostile à notre République, qui n’est autre qu’une nouvelle matérialisation des dérives extrémistes et haineuses en cours.
— Grande Mosquée de Paris (@mosqueedeparis) December 2, 2023
➡️ https://t.co/1HpWc2rVUa pic.twitter.com/tXQn5vmx66
À ce sujet — Depuis 2012, déjà 26 attaques islamistes mortelles en France et rien ne change
Mais alors que la France saigne de nouveau, alors que notre pays est encore une fois touché par la barbarie islamiste, la grande mosquée de Paris semble aux abonnés absents. À l’heure où nous écrivons ces lignes, soit près de deux jours après l’attentat, pas un mot pour les victimes et pour condamner cet attentat islamiste. Aucune indignation de la part de la grande mosquée, pourtant si prompte à tweeter contre l’ultra-droite. Le dernier message publié sur X, ce lundi 4 décembre, relate « une visite de courtoisie » ce même jour à la grande mosquée d’une délégation d’imams ibadite mozabite de Ghardaia (Algérie). Un message qui suit immédiatement celui publiant le communiqué en réaction à la manifestation de samedi, dont voici un extrait : « Nous ne pouvons pas rester indifférents face aux agissements de groupuscules néonazis. Des croix gammées sont taguées dans nos rues, des lieux de culte sont dégradés et nos concitoyens courent le risque d’être agressés en raison de leurs appartenances réelles ou supposés à une religion. » Oui, l’ultra-droite existe. Mais combien de morts a-t-elle provoqués, ces dernières années ? Aucun. Combien de morts aux cris d’Allah akbar ? Beaucoup trop. Comme le souligne notre consœur dans ces colonnes, depuis 2012, les attentats terroristes ont causé la mort de 272 personnes. Alors, la grande mosquée de Paris se déshonore de ne pas s’indigner d’un tel drame comme le font d’autres.
Une exception qui confirme la règle ?
Sur X, le Conseil français du culte musulman (CFCM) s’est également fendu d’un tweet alarmiste après le rassemblement, place du Panthéon, pour Thomas, en relatant des faits peu vérifiables : « Près de 200 personnes ont scandé des slogans hostiles aux musulmans avec des saluts nazis, et tenu des propos fascistes contre les immigrés. » Mais, bien que le CFCM ne représente plus le culte musulman auprès de l’État (remplacé par le Forum de l’islam de France en début 2023), l’attentat du pont de Bir-Hakeim a fait l’objet d’un post sur X : « Le CFCM condamne avec la plus grande vigueur l’attaque meurtrière survenue ce soir à Paris, autour du quai de Grenelle, faisant une victime et deux blessés. »
De son côté, l’imam de Drancy, Hassen Chalghoumi, lui aussi visé par des menaces islamistes à cause de ses positions jugées trop républicaines par les plus radicaux, a très vite réagi, avec ces mots : « Je condamne fermement l’attaque terroriste à Paris. Mes prières vont vers les victimes et leurs familles. Je remercie le préfet de police, Laurent Nuñez, et nos policiers pour leur bravoure face à cet acte odieux. Le problème persistant des individus fichés S et l’ennemi que représentent l’islamisme et l’islam radical doivent être combattus avec force. Unissons-nous dans la lutte contre le terrorisme et soutenons nos forces de l’ordre dans leur mission vitale pour notre sécurité et nos valeurs républicaines. »
Contactée, la grande mosquée de Paris n’a pas souhaité s’en expliquer.
Julien Tellier, Boulevard Voltaire