. Alice Cordier détruit Karim Zeribi sur CNEWS

Articles     : Dec. 2023Nov. 2023Oct. 2023Sept 2023 – Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?id=100069673161887 Twitter : https://twitter.com/OrtfNews

++ WEBTUBE : Alice Cordier a été invitée sur CNEWS hier pour parler de l’insécurité et des violences que vivent les femmes dans les transports. Les arguments avancés par Alice ne vont pas plaire au chroniqueur Karim Zéribi.

. Cuisinant dès 10 ans pour ses parents rentrant tard du travail, Max Cekot est devenu le premier chef étoilé Michelin de Lettonie

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++ WEBTUBE : Le restaurant Max Cekot Kitchen est devenu en cette année 2023 le premier restaurant en Lettonie à remporter une étoile au guide Michelin. A sa tête, Max Cekot, qui avec sa jeune équipe dynamique composée exclusivement de passionnés, s’active en cuisine et au service des clients, dans un quartier de Riga à l’Ouest de la Baltique (Jelgavas iela 42, Zemgales priekšpilsēta, Rīga, LV-1004, Lettonie). Un restaurant ouvert dans une ancienne fabrique lettone, une ancienne usine de transformation du bois.

Un lieu étonnant, une serre intérieure pour y faire pousser les herbes, et de nombreux mets. Une serre extérieure également en été. Une cave à vin contenant de nombreuses pépites, et une caverne d’Ali Baba des épices, et des conserves. Le décor est posé. Et chaque visiteur est invité d’ailleurs, en fin de repas, à visiter les coulisses de ce temple de la haute gastronomie lettone. Nous vous invitons à découvrir le menu, ci-dessous.

Comment un chef cuisine Letton de 43 ans en est-il arrivé à conquérir les papilles des chroniqueurs du fameux guide de référence gastronomique, le Guide Michelin ? Les cinq critères principaux d’attribution des étoiles sont la qualité des produits, la maîtrise des cuissons et des saveurs, la créativité du chef dans ses plats, la prestation de service ainsi que le rapport qualité/prix. Mais d’autres critères sont aussi pris en compte : l’hygiène, la décoration ou la carte et la cohérence des menus.

Et il est vrai – nous avons eu la chance de pouvoir passer un dîner dans ce magnifique établissement – que toutes les cases furent cochées les unes après les autres. Mais qui se cache derrière ce cuisinier, ce gastronome de talent ? C’est ce que nous avons voulu savoir en interviewant Max Cekot, qui nous a ouvert sa cuisine, et a répondu à nos questions.

Breizh-info.com : Qu’est-ce qui vous a amené à la cuisine, à la restauration, à la gastronomie ?

Max Cekot : C’est simple. Ma famille. Si vous n’aimiez pas ce qui composait le repas, alors vous n’aviez qu’à cuisiner par vous mêmes. Mes parents travaillaient très dur. Ils rentraient tard à la maison, et n’avaient pas le temps de se poser, de préparer à dîner pour nous. J’ai donc commencé, dès 10,11, 12 ans, à cuisiner pour eux. Pour les rendre plus heureux. Quand mes parents rentraient du travail, et qu’ils étaient fatigués. J’étais content de leur préparer à manger. Puis j’ai compris que ce que je cuisinais était bon. Donc j’ai voulu rendre d’autres personnes heureuses avec ma cuisine.

Si vos parents donnent beaucoup de choses pour vous, comme ont fait les miens avec moi, alors je devais leur rendre ce bonheur. Au départ, avec de bonnes pâtes, des crêpes…et puis cela a évolué. Ma soeur s’est mise a faire la cuisine avec moi.

Breizh-info.com : Puis vous êtes allé dans une école hôtelière ?

Max Cekot : Oui j’ai fini mon cursus normal et je suis ensuite allé dans une école dédiée à la gastronomie, une école hôtelière. Le matin, vous allez avec des professionnels pour apprendre un savoir faire, un métier, et l’après midi vous avez des cours généraux. Pour moi c’était une bonne expérience. Et puis dans ces écoles, le matin, vous pouvez déjà manger des bonnes choses (rires) donc c’était une bonne expérience pour moi

Breizh-info.com : En parallèle, vous avez commencé à travailler dans des restaurants ?

Max Cekot : Oui, j’ai commencé par faire la plonge. Quand vous arrivez dans une cuisine, vous ne savez pas comment c’est organisé. Vous ne connaissez rien. Donc vous commencez par la plonge, vous étudiez l’organisation d’une cuisine. Puis le chef vous demande un jour de préparer le repas pour le personnel, pour l’équipe, des choses simples. Et c’est ainsi que j’ai commencé à faire mes preuves, et à montrer que j’avais des choses à montrer en cuisine.

Breizh-info.com : Quand avez vous ouvert Max Cekot Kitchen ?

Max Cekot : Il y a 6 ans. C’est mon premier restaurant. Avec ma femme, nous nous plaignions souvent de la qualité médiocre de certains restaurants à Riga. Et surtout, il n y en avait aucun qui proposait un menu dégustation, il y a 6 ans. A la fois, c’était du à la carte, ou du plus petit menu traditionnel. Donc nous avons décidé d’ouvrir cet endroit. Avant nous avons travaillé dans d’autres restaurants. Au départ, je cherchais des investisseurs pour ouvrir, en leur expliquant que je voulais travailler uniquement avec des produits locaux, de saison. Ils ne m’ont pas aidé au départ, mais voyez le résultat aujourd’hui. Je me fais un devoir de cultiver et d’acheter local et de saison. C’est l’ADN de ma cuisine.

Breizh-info.com : Pourquoi avoir choisi ce lieu si particulier pour ouvrir votre restaurant ?

Max Cekot : J’étais à la recherche d’un lieu pour mon restaurant. Mais je ne pouvais pas l’acheter. C’était trop cher. Je voulais un lieu qui n’était pas un restaurant au départ. Ce lieu, qui était une fabrique, a été érigé en 1911. Beaucoup de gens ont travaillé dur durant des années ici, je trouvais que ce lieu dégageait de l’énergie. Je me suis dis que c’était là. Particulièrement avec ces escaliers complètement dingues qui apportent un cachet.

Breizh-info.com : Quel est le concept de votre restaurant ?

Max Cekot : 10 plats. Un menu dégustation, composé essentiellement de produits locaux. Quand je vais au restaurant, je n’ai pas envie de voir un menu, ou une carte importante. Je veux que ce soit le chef qui me dise quoi manger, chez lui. Quand vous allez au restaurant, vous attendez que ceux qui passent leur temps dans la cuisine puisse vous proposer et vous servir ce qu’ils font de mieux.

Donc nous proposons un menu unique, 10 plats. Nous faisons le maximum pour ne cuisiner qu’avec des produits frais, locaux et de saison. Bien entendu, en hiver, c’est parfois plus compliqué pour certains produits. Parfois, nous proposons un petit plus de plats, cela dépend.

Breizh-info.com : A quelle fréquence changez vous le menu ?

Max Cekot : C’est aléatoire. Je peux changer un menu sur plusieurs jours, ou en proposer un autre sur un mois. Ou en proposer un différent sur certaines tables. Cela dépend des denrées que nous avons. Nous n’avons que très peu de stocks, donc nous devons redoubler de créativité.

Breizh-info.com : Combien de personnes peuvent dîner dans votre restaurant ?

Max Cekot : 40. Au départ, quand nous avons ouvert, nous ne faisions que 15-20 couverts. Mais j’ai compris que mon équipe grandissait, qu’elle avait de l’expérience. Donc que nous pouvions accueillir plus du monde. Notamment sur des plus grandes tables. Nous avons la place, autant s’en servir. Nous sommes 8 au total à travailler dans le restaurant.

Breizh-info.com : Comment est-ce que vous procédez au recrutement ? Uniquement des personnes formées et sorties de l’école, ou bien laissez vous une chance à ceux qui veulent faire leurs preuves ?

Max Cekot : Pour travailler avec nous, c’est très simple : vous venez au restaurant, vous passez trois jour avec nous. Et après le troisième jour, je vous demande de nous faire trois plats. Et en fonction de vos résultats, je peux vous prendre, vous pouvez devenir chef ou commis. Cela dépend aussi de votre énergie, de la vision que vous avez de la cuisine, de la gastronomie. Je prends du temps pour essayer de comprendre la personne qui veut venir travailler dans mon restaurant, lors d’un entretien. Nous recrutons des gens dont nous savons qu’ils vont rester, sur le long terme, pas qui vont uniquement se servir du restaurant pour s’y faire une petite expérience. Après les trois jours et le test, j’offre un premier contrat de trois mois. Et on fait le point ensuite.

Breizh-info.com  : Donc les diplômes ne sont pas importants pour vous ?

Max Cekot : Si vous prétendez être sous-chef, vous devez avoir beaucoup d’expérience. Vous devez déjà savoir travailler. Mais quand vous venez dans mon restaurant, c’est encore autre chose, même si vous avez déjà travaillé en France, ou au Royaume-Uni par exemple. Il faut saisir la façon dont nous travaillons ici. Nous faisons tout par nous mêmes. Y compris le potager, la serre, les fleurs. Donc notre équipe a un savoir faire général, sur plusieurs postes, y compris jardinier…

Breizh-info.com : Où puisez vous vos influences gastronomiques ?

Max Cekot : La Lettonie est un très grand mélange de cultures. Y compris culinaires. russes, ukrainiennes, lettonnes, bélarusses, polonaises…Il y a aussi eu beaucoup d’autres influences, avec les marins qui venaient à Riga notamment. Quand l’Union Soviétique s’est écroulée, nous avons pu commencer à voyager beaucoup. C’est ce que j’ai fait. J’ai été aux USA, en Europe, pour trouver les meilleurs chefs et travailler à leurs côtés.  Quand je suis revenu, quand nous sommes revenus (puisque d’autres chefs ont fait comme moi) j’ai utilisé les techniques de cuisine apprises ailleurs, mais avec  nos produits locaux, nos spécialités locales. Et cela a changé profondément la vision de la cuisine lettone qui n’était plus cantonnée à ses influences russes, à base de pommes de terre, de soupes simples, de porc, etc…

Je travaille en respectant les origines de la cuisine lettonne, mais en la transformant, en la faisant évoluer. Et j’ai la chance d’avoir de nombreux produits de haute qualité à disposition. Chaque semaine, nous allons faire le grand marché avec mon équipe, pour sélectionner nos produits. Et d’autres marchés plus locaux. Et voici comment nous construisons nos menus et comment nous travaillons avec les producteurs locaux. Nous n’utilisons que des légumes de ce pays. Nous faisons des conserves l’été, en prévision des repas d’hiver. Bien sûr, nos techniques peuvent venir de France par exemple, mais au final, le résultat est letton.

Je pense qu’au final, ma cuisine peut parfois surprendre des touristes qui visitent la Lettonie et qui ne s’attendaient pas à cette cuisine en arrivant.

Breizh-info.com : Vous êtes le premier, et le seul, à avoir une étoile au guide Michelin en Lettonie. Qu’est ce que ça représente pour vous ?

Max Cekot : Cela représente la qualité. La vision de la gastronomie telle qu’elle doit l’être dans votre propre pays. C’était intéressant de voir comment les personnes du Guide Michelin ont réagi en venant dans mon restaurant. En écoutant notre vision des choses. Je pense que l’image d’Epinal que certaines personnes ont parfois de la cuisine lettone, ce sont des grands brasiers dans les forêts pour cuisiner de la viande (rires). Mais nous avons beaucoup d’autres choses à proposer, à apporter. J’ai beaucoup voyagé et je suis allé dans des restaurants à travers le monde. Pour moi, nous avons beaucoup de belles créations gastronomiques à offrir nous aussi en Lettonie. Et l’étoile Michelin reconnait cela. Cette combinaison parfaite entre le professionnalisme d’une équipe, et sa créativité, et la qualité des mets proposés. Quel que soit le pays.

Peut être qu’aujourd’hui, cela donnera envie à plus de personnes de découvrir la gastronomie lettone.

Breizh-info.com : Et concrètement, qu’est-ce que cela a changé pour vous aujourd’hui d’avoir cette étoile ? Pensez-vous que cela puisse aider au développement du tourisme en Lettonie ?

Max Cekot : Cela a changé radicalement du jour au lendemain. Nos réservations ont explosé de façon folle. 95% de réservation en plus en une journée. Nous sommes complets pour 4 mois. Nous avons une liste d’attente qui nous permettrait de remplir le restaurant 4 fois. C’est un nouveau défi. Cela nous a aidés à obtenir une visibilité énorme. C’est une grande opportunité. Nous sommes fiers de ce qui s’est passé.

Dans la futur, nous avons déjà pensé à la création d’un autre restaurant, en journée, avec une carte cette fois-ci. Pour accueillir différents budgets. En Lettonie, cela aura un impact important, notamment en été.

Breizh-info.com : Visez-vous une seconde étoile au guide Michelin ?

Max Cekot : Pourquoi pas l’an prochain ? Nous serons de nouveau testés l’an prochain. Nous pouvons décrocher une deuxième étoile. Nous avons beaucoup de travail pour cela mais nous allons nous y atteler. Nous avons construit le début de l’histoire de la gastronomie lettonne, avec toute mon équipe, et nous ne comptons pas nous arrêter en si bon chemin.  Nous voulons augmenter notre niveau. Nous avons l’énergie pour ça. Mon équipe en a encore plus que moi. Elle a été très motivée suite à la première étoile. Deux étoiles seraient parfaites pour nous. Et pourquoi pas trois ? Qu’est-ce qui nous arrêtera ?

Breizh-info.com : Vous considérez-vous désormais comme un ambassadeur de la gastronomie lettone ?

Max Cekot : Je n’irai pas jusqu’à là, c’est sans doute trop pour moi. Mais je pense que je suis la seule personne en Lettonie qui peut vous dire que oui, mon restaurant est définitivement un restaurant de très haute qualité. Maintenant, les gens comprennent qu’un Chef cuisine qui refuse d’endosser chaque responsabilité dans un restaurant ne pourra pas jamais atteindre ce niveau. Si vous travaillez sans avoir la confiance dans votre Chef cuisine, vous n’aurez jamais la passion, l’énergie, la qualité pour atteindre le meilleur et pour donner le meilleur de vous. Toute mon équipe est passionnée . Ils comprennent ce qu’ils font, ils aiment ça. Ils ne font pas cela uniquement pour l’argent. Ils le font parce qu’ils aiment ça. Je leur ai dis, lorsque nous avons reçu la première étoile, que nous devions continuer à vivre et à croire en nos rêves.

Quand j’ai ouvert ce restaurant, beaucoup de gens n’y croyaient pas. Pas assez bien placé dans Riga notamment. Personne ne voulait investir dans mon business. C’est ma famille qui m’a aidé. Je n’avais pas le droit de les décevoir.

Breizh-info.com : Continuez-vous à voyager dans le monde, pour découvrir d’autres gastronomies, d’autres grandes tables ?

Max Cekot : Il y a 165 restaurants que j’ai envie de visiter dans le monde. Actuellement j’en suis à 86. Donc j’ai encore beaucoup à découvrir. Chaque mois, chaque deux mois, je voyage pour découvrir l’un d’entre eux. Ce qui m’intéresse, ce n’est pas le caviar ou le bling bling. C’est la gastronomie locale, le savoir faire, qui m’intéresse y compris sans étoile au guide Michelin. Concernant la France, j’ai eu la chance de dîner dans un restaurant de Paul Bocuse, sans doute l’un des plus grands chefs du monde. J’ai également travaillé avec Gordon Ramsay.

J’ai d’ailleurs hâte que de Grands chefs viennent visiter mon restaurant. Ils ont un palet, un ressenti différent. Pour moi c’est important de leur faire goûter à notre cuisine.

Propos recueillis par YV

 Breizh-info.com

. Royaume-Uni. Expulsion des clandestins vers le Rwanda : le nouveau projet de Sunak sera-t-il enfin le bon ?

Articles     : Dec. 2023Nov. 2023Oct. 2023Sept 2023 – Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?id=100069673161887 Twitter : https://twitter.com/OrtfNews

++ WEBTUBE : Le Premier ministre britannique Rishi Sunak, malgré les critiques et les revers judiciaires, a réussi à faire adopter en première lecture un nouveau projet de loi sur l’expulsion des demandeurs d’asile vers le Rwanda. Mais le chemin avant une mise en application de la mesure est encore long.Des expulsions vers le Rwanda enfin envisageables ?

Des expulsions vers le Rwanda enfin envisageables ?

La marge de manœuvre est mince pour le Premier ministre britannique Rishi Sunak. Qui va peut-être finir par regretter le projet d’expulsion des demandeurs d’asile vers le Rwanda proposé par son prédécesseur Boris Johnson.

Un projet qui, après de multiples rebondissements, a, en dernier lieu, été retoqué par la Cour suprême britannique au mois de novembre dernier.

Après ce nouveau revers, Rishi Sunak n’a pas désarmé et le projet de loi controversé a finalement été adopté par les députés britanniques à la Chambre des Communes mardi 12 décembre. Le résultat, compte tenu du contexte politique outre-Manche, relève presque de l’exploit tant Rishi Sunak a été attaqué sur sa droite comme sur sa gauche. Les uns jugeant le projet de loi trop tiède quand les plus modérés des conservateurs ainsi que l’opposition le décrivaient comme trop radical.

À l’issue de débats ayant duré près de sept heures dans l’hémicycle britannique, c’est finalement par un vote à 313 voix pour et 269 voix contre que le texte a été adopté en première lecture.

Une nouvelle loi pour rassurer la Cour suprême

Pour autant, ce petit succès du 12 décembre pour Rishi Sunak n’éclipse pas de futures zones d’ombre susceptibles de venir planer sur ce projet d’expulsion des demandeurs d’asile au Rwanda. À commencer par les dépôts d’amendements au mois de janvier prochain.

Comme l’a indiqué Mark François, s’exprimant au nom des Brexiters durs de l’influent European researsh group (ERG) et cité par le quotidien le Figaro, dans le cas où les amendements que déposeront les députés s’étant abstenus lors du vote du 12 décembre ne seraient pas pris en compte, ces parlementaires se réservent « le droit de voter contre la loi à ce moment-là ».

Autre défi à relever pour le Premier ministre britannique, parvenir à répondre aux objectifs fixés par la Cour suprême. Dans leur décision rendue le 15 novembre, les cinq juges avaient unanimement conclu qu’il existe « un risque réel que les demandes d’asile ne soient pas examinées correctement et que les demandeurs d’asile risquent par conséquent d’être renvoyés directement ou indirectement dans leur pays d’origine ».

De plus, ces mêmes juges avaient estimé le Rwanda ne pouvait être considéré comme un pays tiers sûr.

« Faire décoller des vols à destination du Rwanda »

Dans la foulée de cette décision, le Premier ministre britannique avait indiqué que son gouvernement travaillait sur un nouvel accord avec le Rwanda, ajoutant que « si nécessaire », il était « prêt à revoir [les] cadres juridiques nationaux ». Tout en tenant « à assurer à l’Assemblée que [son] engagement à arrêter les bateaux [de clandestins, NDLR] était inébranlable ».

Entre-temps, le Royaume-Uni a donc conclu un nouveau traité avec le Rwanda le 5 décembre dernier et modifié le texte du projet de loi en conséquence. Le nouvel accord prévoyant, entre autres, de « répondre aux préoccupations de la Cour suprême en garantissant notamment que le Rwanda n’expulsera pas vers un autre pays les personnes transférées dans le cadre du partenariat ».

Lors de l’ouverture de séance à la Chambre des Communes le 12 décembre, le ministre de l’Intérieur britannique, James Cleverly a de nouveau insisté sur l’adoucissement du texte législatif en déclarant que celui-ci était « conforme aux termes de la Convention sur les réfugiés ».

Si les promoteurs du nouveau projet de loi, au sein du Parti conservateur britannique, affirment que le texte doit permettre « d’exclure sans ambiguïté la possibilité pour les tribunaux » de contester le fait que le Rwanda est un « pays sûr », le chemin semble donc encore long avant une éventuelle entrée en vigueur de la mesure.

De son côté, l’aile droite des conservateurs britanniques souhaite que le Royaume-Uni se retire de la CEDH et s’affranchisse des conventions internationales.

Suite au vol du 12 décembre, Rishi Sunak a pour sa part affirmé sur le réseau social X : « C’est au peuple britannique de décider qui peut venir dans ce pays – et non les gangs criminels ou les tribunaux étrangers. C’est ce que propose ce projet de loi. Nous allons maintenant travailler à l’adoption d’une loi afin que nous puissions faire décoller des vols à destination du Rwanda et arrêter les bateaux » de clandestins arrivant via la Manche. Reste à voir si les actes vont pouvoir suivre les paroles…

Breizh-info.com

. Claude Villers, président du Tribunal des flagrants délires, est mort

Articles     : Dec. 2023Nov. 2023Oct. 2023Sept 2023 – Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?id=100069673161887 Twitter : https://twitter.com/OrtfNews

++ WEBTUBE : C’est un parcours comme on n’en fait plus beaucoup et, même, comme on en a rarement fait. Encore un enfant d’un milieu simple, devenu célèbre et heureux à force de rêve et de volonté. Le plus jeune journaliste de France Claude Villers, né Claude Marx, était fils d’un ouvrier massicotier (maniant le massicot qui coupe le papier) et d’une dactylo – deux métiers désormais totalement disparus, par la discutable grâce de l’édition automatisée et de l’informatisation du monde. Claude Marx s’est enfui de chez lui et, comme l’Italien de la chanson de Reggiani, a fait tous les métiers, y compris catcheur de foire à 15 ans (« L’homme au masque de soie »), avant de devenir le plus jeune journaliste de France, à 17 ans et demi, en 1961.

Membre fondateur du Pop Club de José Artur (mythique et charmant générique des Parisiennes, puis variations amusantes de Lavilliers ou Gainsbourg notamment, à retrouver ici Les génériques du Pop Club de José Artur), Claude Villers était, de son propre aveu, un vagabond qui ne voulait pas s’ennuyer. Il abandonna systématiquement, au bout de quelques mois ou années, tous les projets qu’il avait contribué à lancer. En attendant, dans les années 1960, il cumule sa passion pour la musique de « jeunes » avec un job de correspondant de l’ORTF aux États-Unis, ce qui lui vaut notamment de couvrir le festival de Woodstock, la mort de Martin Luther King ou les premiers pas de l’homme sur la Lune vus d’outre-Atlantique.

Amoureux de la flânerie, il invente alors Marche ou rêve, sur France Inter, une émission de balade en plein air sur les chemins de France. La radio d’État, dans les années Giscard finissantes, lui fait également confiance pour la mise sur pied d’un petit miracle de radio. Le Tribunal des flagrants délires réunira autour de lui Luis Rego (échappé des Charlots) et le grand Pierre Desproges. Ce dernier rendra hommage à Claude Marx devenu Claude Villers à sa manière : « Claude Villers est un homme juste et bon, à qui je dois tant et qui m’a sorti de la médiocrité télévisuelle où je stagnais pour me plonger dans la nullité radiophonique où j’exulte. »

Entre 1980 et 1983, le tandem Desproges (procureur) – Rego (avocat « le plus bas d’Inter ») se paie toute la France célèbre des années 1980, sous le regard tendrement amusé de Villers, qui a le chic pour faire prendre cette improbable mayonnaise. Yannick Noah, Jacques Séguéla, Jean-Marie Le Pen, la jeune Dorothée, José Giovanni, Inès de La Fressange et tant d’autres viennent alors prendre leur dose de réquisitions injustes et de défense bancale.

Que pensait-il de Radio France ?

C’est probablement le point culminant, médiatiquement, de la carrière de ce touche-à-tout. « Sous la robe austère de la Justice », Villers, entouré de deux comiques féroces, jubile. Évidemment, comme la constance n’est pas son truc, le tribunal sera interrompu pendant une petite année (1981-1982). Claude Villers reste sur France Inter jusqu’en 2004. Sa dernière émission s’intitulait Je vous écris du plus lointain de mes rêves. Toujours le même thème onirique.

Installé en Dordogne, le journaliste historique du service public était hospitalisé depuis plusieurs mois. Que pensait-il de l’évolution de Radio France ? On ne sait pas. Évidemment, ses anciens employeurs lui rendent hommage sans la moindre vergogne, oubliant commodément qu’il y a, entre ce que fit Villers, avec ou sans Desproges, et ce que fait désormais Inter, avec ou sans Charline Vanhoenacker, une différence, non de degré mais de nature, qui s’appelle le talent.

On va bien rigoler, ce soir, au Paradis. Desproges attend son pote, mais pour une fois, ce n’est pas lui qui a écrit le réquisitoire. Villers va avoir tout le temps de flâner, au rythme des chemins du Ciel. Il est vrai que les rues de la Terre ne sont plus sûres.

Arnaud Florac, Boulevard Voltaire

. Ils ont eu la peau de Matthieu Valet

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++ WEBTUBE : L’emblématique porte-parole du Syndicat indépendant des commissaires de police (SIPN) Matthieu Valet vient, à l’occasion d’une réunion de son bureau national, d’être débarqué de son poste.En réalité, pour qui connaît le fonctionnement du syndicalisme policier et la façon dont les enjeux de pouvoir se négocient au sein de ces instances, tout cela n’a rien de vraiment surprenant. On ne peut même que s’interroger sur les raisons pour lesquelles Matthieu Valet n’a pas été mis plus tôt à l’écart.

Porte-parole de tous les policiers

Pour rappel, le SICP est né, en 2006, d’une « divergence de point de vue » sur la manière dont le syndicat majoritaire des commissaires de police de l’époque, devenu depuis le Syndicat des commissaires de la police nationale (SCPN), avait soutenu la politique de sécurité de Nicolas Sarkozy, ministre de l’Intérieur, puis président de la République. Cette réforme, dans son volet essentiellement statutaire, avait conduit un certain nombre de commissaires de police à créer ce nouveau syndicat, le SICP, lequel avait fait un résultat plus que satisfaisant aux élections professionnelles de novembre 2006 (35,79 %).

Lors des dernières élections statutaires de 2022, l’avance du SCPN sur le SICP dans le corps de conception et de direction de la police nationale est resté conséquent (59,43 %, contre 40,57 %), tout en se resserrant néanmoins de manière significative. En effet, sur les 33 points d’avance de 2018, élections précédentes, il n’en restait plus que 19 !

Il faut bien reconnaître que l’arrivée de Matthieu Valet comme porte-parole du syndicat « minoritaire » a considérablement changé le rapport de force entre les deux instances représentatives des commissaires de police. Si l’on excepte son talent oratoire qui est bien réel, Matthieu Valet, par son parcours professionnel, a rapidement su s’attirer la sympathie de très nombreux policiers, au-delà des commissaires de police. Ayant commencé sa carrière comme gardien de la paix, et après être passé par le corps des officiers de police, Matthieu Valet a intégré le corps des commissaires de police avec la 75e promotion. L’expérience vécue de l’intérieur faisait de lui un fin connaisseur des problématiques de sécurité, mais également du fonctionnement de l’institution policière. Ainsi, sa crédibilité professionnelle, son talent de communicant, mais peut-être surtout son franc-parler au sein d’une « maison » qui n’aime guère les oreilles qui dépassent, n’ont pas manqué d’en faire un assidu des plateaux de télévision.

Prises de position courageuses

Et c’est vraisemblablement à ce niveau que le sort de Matthieu s’est joué. Reconnu comme étant devenu le porte-parole de tous les policiers et non plus exclusivement des commissaires de police, ce statut ne pouvait, à la longue, que déplaire à beaucoup de monde. Au sein d’une institution encore fortement hiérarchisée (pour son plus grand malheur !), une telle reconnaissance et une telle audience ne pouvaient que déplaire.

En vérité, après ses prises de position courageuses, toutes consacrées à la défense de la police en général et de tous les policiers en particulier, après ses passes d’armes avec le monde politique et l’extrême gauche mélenchoniste notamment, après quelques critiques bien senties sur certains aspects de la politique sécuritaire du gouvernement, le sort de Matthieu Valet était scellé. Restait à trouver le prétexte. De prétendus contacts avec Jordan Bardella en vue d’une possible place sur la liste du Rassemblement national pour les prochaines élections européennes ont suffi à porter l’estocade finale à celui qui devenait réellement dérangeant, voire dangereux, pour un système qui ne tient plus que par le copinage et les petits arrangements entre amis.

Tout va donc pouvoir rentrer dans l’ordre au sein de la maison police. Et en particulier chez les commissaires. Celui qui était, par son passé professionnel, sa rigueur, son dévouement, pour une institution qui visiblement ne le mérite pas, d’une totale crédibilité est désormais écarté et mis hors d’état de nuire. Ceux qui sont derrière tout cela n’ont vraiment pas de quoi être fiers !

Olivier Damien, Boulevard Voltaire

. Débat Maréchal-Panot sur BFMTV : inédit, une femme l’emporte contre un robot

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++ WEBTUBE : Ce dimanche soir 17 décembre, à l’heure des vêpres, BFM TV proposait un duel jamais vu sur les ondes et sur cette longueur (une heure) entre la patronne des députés La France insoumise Mathilde Panot et la candidate de Reconquête aux Européennes Marion Maréchal, sous la houlette du journaliste Benjamin Duhamel. Deux jeunes femmes de 34 ans engagées aux deux bouts du spectre politique : l’occasion de peser les arguments et les personnalités. De soulever aussi les voiles pudiquement tendus sur les partis pris pas toujours très propres des amis de Jean-Luc Mélenchon. On allait voir ? On a vu. L’honneur, le souci de la France et de la vérité d’un côté, les mots d’oiseaux et le déroulé idéologique aveugle de l’autre : le débat promettait d’être difficile, il le fut.

« Tous les Le Pen sont des dangers pour la République »

Les premières minutes donnent le ton. Courageusement, Marion Maréchal monte au front et s’appuie sur les faits divers des dix derniers jours pour mettre son adversaire du soir sur le terrain de la réalité vécue par les Français. Peine perdue. Mathilde Panot botte en touche et agite le chiffon rouge : le climat. Elle développe « le lien entre l’écologie et l’immigration ». Quel rapport avec les drames infligés en France à des femmes et des hommes par une immigration folle travaillée par l’islamisme ? Aucun. Panot poursuit en pilotage automatique, toujours sur le fil de l’injure et de la calomnie, lançant au passage « votre ami Bolloré » – horresco referens -, qualifiant Marion Maréchal d’hypocrite, constatant que Meloni n’a pas arrêté la hausse de l’immigration en Italie (l’attaque eut été plus sévère encore si Meloni avait stoppé la vague, mais peu importe), niant l’ensauvagement et le lien entre immigration et délinquance pour finir sur une grossière attaque au patronyme, sans doute apprise par coeur : « Tous les exilés ne sont pas des délinquants mais tous les Le Pen sont des dangers pour la République ». Une vision particulière de la vérité, de l’élégance dans le débat, du respect de l’adversaire et de l’exercice de la démocratie. Pour Panot, ce sera une cure de Padamalgam.
Quand on en est là, on peut creuser encore un peu et lancer sans ciller « la France ne sera jamais une nation ethnique ». Deux fois, Mathilde Panot répète une formule qu’elle doit trouver efficace ou jolie. Une trouvaille : « Nous voulons faire France de tout bois ». On voit l’idée. « Qu’on accueille les gens dignement », poursuit-elle. Tous « les gens ! » « On a bien su accueillir l’Ukraine ! ».

Marion Maréchal revient au réel. A l’accès aux soins, au drame de Crépol, au phénomène de ces bandes qui détestent la France, à ce racisme anti-blanc qui surgit de plus en plus fréquemment. Mais Mathilde Panot n’a vu qu’un drame, cette « expédition punitive raciste » à Romans-sur-Isère dans le quartier de La Monnaie. Là encore, Marion Maréchal tente de réintroduire un peu de réel dans un océan de déni idéologue. « Les Français n’ont pas peur de se faire égorger par l’ultra-droite », rappelle-t-elle.

Plus tard, la candidate du parti de Zemmour tentera encore d’ouvrir les yeux de son contradicteur : la menace ne vient pas des Bouddhistes ni des catholiques, explique-t-elle. On fait face à des réseaux organisés, des réseaux islamistes. Marion Maréchal veut d’ailleurs étendre les règles de la laïcité du lycée à l’université. Ce qui ne serait pas un luxe… Réponse en mode automatique de Mathilde Panot : « Vous jouez avec les peurs ! ». Cela faisait longtemps !

Un soupçon de cruauté

Vient l’économie. Pour Marion Maréchal, il faut diminuer les charges sur les salaires dans un pays où les dépenses sociales pèsent… 33% du PIB ! « Les Français sont découragés de travailler », constate la candidate Reconquête.

Une fois de plus, confrontée au réel, Mathilde Panot s’appuie sur l’injure et traite son adversaire de « sorte de Macron radicalisé ». Efficace auprès des adhérents LFI ? Sans doute pas tous… Elle montre des chiffres (faux) sur la fraude fiscale et la fraude sociale et conclut : « Il n’y a pas d’autres assistés que les riches ». La vie est simple à LFI. Marion Maréchal rappelle que ce sont les classes moyennes qui portent à bout de bras notre système, ce qu’aucun économiste sérieux ne met en doute. Que l’hôpital et l’école sont au bord de l’effondrement. Mais Panot s’en moque. Elle glisse sur ses positions pas très nettes sur le voile et l’abaya pour attaquer sur le thème de l’uniforme scolaire : ce budget pourrait servir à acheter des fournitures scolaires, explique-t-elle. Ben voyons. Et des survêtements Nike ? En quoi cela résoudra-t-il les problèmes de laïcité, c’est à dire liés à l’islam. Encore une fois, Panot tape à côté.

Courageusement, Marion Maréchal répond sur le sujet explosif de l’avortement : elle considère qu’il pourrait et devrait être parfois évité. La jeune candidate Reconquête se soucie du drame des agriculteurs français étouffés par l’Union européenne et leur propre pays. Panot déroule toujours sa doxa.

Concentrée, précise, appuyée sur des chiffres, honnête et vraie, Marion Maréchal a fait face. Il lui aura manqué un soupçon de sourire, de hauteur, d’ironie, de rouerie et d’aisance, façon Mitterrand dans ses duels face à Giscard ou Chirac. Un peu de cruauté pour mettre son adversaire le nez dans ses positions sur l’abaya, entre autres. Facile à dire. Car on attendait un débat de femmes : on a vu, comme dans certains tournois d’échecs, une femme lutter contre un robot.

Marc Baudriller, BV

. Magny-les-Hameaux (78) : Pour avoir simplement posé des questions au maire – un proche de Benoît Hamon – sur un projet de mosquée, des habitants ont été menacés de mort. Ils ont quitté leurs domiciles

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++ WEBTUBE : Vendredi 8 décembre, 2 heures du matin. Pierre-Louis Brière et son épouse réveillent et emmitouflent leurs jeunes enfants pour partir se réfugier chez des proches, à quelques kilomètres de leur domicile. Le père de famille, à peine trentenaire, vient de recevoir sept appels anonymes lui promettant une mort certaine, quelques-uns lui précisant avoir son adresse.

Vendredi 8 décembre, 2 heures du matin. Pierre-Louis Brière et son épouse réveillent et emmitouflent leurs jeunes enfants pour partir se réfugier chez des proches, à quelques kilomètres de leur domicile. Le père de famille, à peine trentenaire, vient de recevoir sept appels anonymes lui promettant une mort certaine, quelques-uns lui précisant avoir son adresse.

Ses interlocuteurs l’accusent d’être « islamophobe ». Sauf une. Entre ces coups de fil hostiles, une jeune femme – elle aussi anonyme mais précisant être musulmane –, le prévient qu’un post comportant son nom et les accusations « raciste et islamophobe » circule sur Snapchat. Impossible de mesurer la réalité de la menace, « mais impossible de faire comme si elle n’existait pas non plus », confie dans une voix encore étranglée l’épouse de Pierre-Louis.

Une semaine après, le couple est rentré à Magny-les-Hameaux (Yvelines) et ne sait pas très bien quoi faire. Il a déposé une plainte pour menaces de mort et obtenu de la gendarmerie la promesse de patrouilles attentives dans leur quartier. « La vie avec une telle dose d’angoisse est insupportable », confesse la jeune mère. Les époux ont hésité : faut-il parler ? se taire ? déménager ? cesser immédiatement leur engagement ?

Parce que ces menaces sont l’aboutissement d’un « engagement ». En effet, Pierre-Louis ne cache pas ses divergences avec l’actuel maire de Magny-les-Hameaux, Bertrand Houillon, encarté chez Génération.S, le parti fondé par Benoît Hamon. Le trentenaire est, quant à lui, inscrit chez Les Républicains et travaille pour l’agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines qui penche du même côté. Mais c’est en Magnycois qu’il a voulu « s’investir dans une démarche citoyenne qui s’oppose à certaines pratiques du maire ».

Il y a quelques mois, un sujet polémique ressurgit, après avoir été enfoui en 2021 : la rumeur d’une construction de mosquée dans la petite ville de 9 500 habitants. Avec 74 lieux de culte musulmans, dont plusieurs à proximité immédiate de Magny, le département est bien doté. Mais Magny-les-Hameaux n’en a pas, au grand dam de la communauté musulmane locale.

La municipalité projette alors d’autoriser la construction d’une mosquée dans le centre-ville. Bertrand Houillon tente de racheter à l’agglomération une parcelle de 600 mètres carrés, juste à côté d’un centre d’accueil pour adolescents, afin d’y faire édifier « un lieu cultuel », sans autre précision.

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