Immigration. Un effort insuffisant pour le « vivre-ensemble » de la part des autochtones devenus minoritaires dans certaines villes

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Articles     : Aout 2023Juillet 2023Juin 2023Mai 2023 – Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?id=100069673161887 Twitter : https://twitter.com/OrtfNews

++ WEBTUBE : Eh oui, on en est là sur notre bon vieux continent Européen. Tout cela ressemble fortement au dernier acte d’une pièce de théâtre dont on connait malheureusement la fin. La cause semble déjà entendu, tout le monde baisse la bras.

Compte tenu de l’évolution démographique dans certaines villes européennes où les populations d’origine extra-européennes sont en passe de devenir majoritaires, un chercheur hollandais estime qu’il revient désormais aux autochtones de faire plus d’efforts pour garantir le « vivre-ensemble ».

Des « villes à majorité minoritaire »

Vous vivez dans une grande ville européenne comptant parmi ses habitants une forte proportion de populations aux origines extra-européennes et, fier de participer à cette aventure multiculturelle, vous pensiez contribuer suffisamment au « vivre-ensemble » ? Il est peut-être temps de vous remettre en cause en prenant connaissance d’une étude réalisée par des chercheurs néerlandais et publiée dans le quotidien belge néerlandophone De Morgen le 31 juillet.

Dans le dernier ouvrage de Maurice Crul, professeur néerlandais de l’université d’Amsterdam et spécialiste des migrations coécrit avec un « travailleur social » dénommé Frans Lelie et intitulé « La nouvelle minorité », six villes européennes réparties dans cinq pays ont été passées au crible avec près de 3 000 résidents de celles-ci interrogés par une équipe de chercheurs.

Des métropoles qui n’ont pas été choisies au hasard puisque Rotterdam, Amsterdam, Malmö, Hambourg, Vienne et Anvers ont pour point commun d’être, selon l’expression reprise par De Morgen, des « villes à majorité minoritaire ». Entendez par là que les personnes non issues de l’immigration (auxquelles les chercheurs ajoutent d’ailleurs les petits-enfants d’immigrés) n’y sont plus majoritaires…

Aux autochtones d’améliorer le vivre-ensemble !

Une situation relativement récente puisque dans la ville flamande d’Anvers, cette bascule démographique a eu lieu il y a trois ans. À Amsterdam et à Rotterdam, ce phénomène a été observé il y a respectivement dix et cinq ans. À partir de là, les deux auteurs de l’ouvrage ont renversé la question habituelle de l’intégration : que fait-elle, cette ancienne majorité devenue minorité, pour améliorer le vivre-ensemble au sein d’une communauté très diversifiée ? Une interrogation qui apparaît comme controversée mais qui pourrait être posée de plus en plus fréquemment compte tenu de l’évolution de la démographie dans un grand nombre de métropoles européennes.

Aussi, dans les quartiers « multiculturels » des villes précitées, le chercheur néerlandais affirme que « la plupart des personnes vivant dans ces zones trouvent que la diversité y est un véritable enrichissement. Mais, fait remarquable, dans la pratique sociale, nous ne voyons pas grand-chose de ce côté-là. Elles ont généralement des contacts agréables avec leurs voisins, mais cela ne débouche pas sur des amitiés ». En clair, elles n’en font pas assez

Proportion des habitants d’Anvers âgés de zéro à 19 ans avec et sans origines étrangères.

Les villes moyennes concernées à l’avenir ?

Maurice Crul va même plus loin en affirmant au quotidien belge que, « dans les milieux progressistes en particulier, on entend souvent dire qu’il faut célébrer la diversité. Je réponds alors : oui, mais il faut aussi vouloir faire quelque chose pour que cette coexistence réussisse. Nous constatons que les personnes qui ne sont pas issues de l’immigration s’isolent souvent au sein de leur propre groupe ».

Les bobos des centres-villes et des quartiers gentrifiés seraient-ils incapables d’associer les actes aux paroles en Hollande, en Suède ou encore à Hambourg ? « Ce n’est pas parce que vous achetez des légumes au Marocain que vous vivez bien ensemble », poursuit le chercheur néerlandais tandis qu’à Anvers, où deux tiers des jeunes de moins de 19 ans sont issus de l’immigration, la moitié des personnes peu qualifiées interrogées dans le cadre de ces recherches considère la diversité comme une « menace ».

Pour Maurice Crul, un « vivre-ensemble » s’en tenant à une simple cohabitation sans conflit ne serait pas suffisant car, « s’il y a peu de contacts entre les personnes issues de l’immigration et celles qui n’en sont pas issues, il n’y a pas non plus de véritables liens. Il n’y a alors personne qui puisse désamorcer la situation en cas de tensions. Ce contact est donc très important ».

Quant à l’évolution démographique de la plupart des métropoles européennes, le chercheur néerlandais a au moins le mérite de ne pas éluder la réalité : « Voilà ce qu’il en est. Aujourd’hui, dans les grandes villes, plus de la moitié des habitants sont issus de l’immigration, mais il en ira de même dans les villes moyennes de plus en plus de pays à l’avenir », affirme-t-il.

Politique du logement et couples mixtes pour le « vivre-ensemble »…

C’est donc face à ce constat présenté comme une fatalité que les autochtones d’Europe auraient donc le devoir de s’investir davantage dans le « vivre-ensemble », au risque, selon le chercheur, de « laisser cette discussion à la seule droite politique ».

Maurice Crul incite ainsi « les hommes politiques et les décideurs » à montrer « à quel point les gens se sentent mieux dans une société diversifiée où ils ont des liens réels avec leurs voisins et où ils se sentent en sécurité ». « C’est un changement que nous devons tous opérer », ajoute-t-il, précisant que les habitants « devront également faire un effort ».

Comment y parvenir en pratique ? La solution à ce « vivre-ensemble » insuffisant résiderait dans la mise en œuvre d’une « bonne politique du logement » par les gouvernements. « Il faut faire en sorte que les gens se rencontrent, dans la rue ou dans les cours. Organiser des activités culturelles et sportives qui attirent des publics divers. L’objectif ne doit pas être de réunir les gens, mais la conséquence doit être qu’ils soient ensemble ».

À noter en dernier lieu que, toujours selon le chercheur hollandais, « il y a aussi de plus en plus de relations mixtes : un quart des habitants des villes étudiées qui sont en couple se retrouvent dans une relation mixte. Nous constatons qu’elles jouent très souvent un rôle clé dans le quartier. Elles peuvent rassembler des groupes ».

En résumé, un projet digne des grandes heures de l’Union soviétique, la dimension multiculturelle en plus…
[cc] Breizh-info.com

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