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À la suite du Danemark, la Suède reprend ses esprits… Après des années de politique migratoire laxiste, le peuple suédois a compris ce qu’il lui en coûtait. La victoire de la coalition des droites suédoises en septembre 2022 – unies autour du sujet de l’immigration – a permis de remettre en question la voie dans laquelle s’était engagé le parti social-démocrate depuis plus de sept ans. Prenant le contre-pied total de la politique migratoire allemande, le ministre de la Migration suédois, Maria Malmer Stenergard, vient d’annoncer, fin janvier, des mesures fermes pour enrayer l’immigration, qu’elle soit légale ou illégale. Ainsi, le quota annuel de réfugiés a été abaissé de 6.400 à 900, les contrôles aux frontières ont été largement renforcés et un fichage ADN des individus circulant sans papiers a été mis en place. Bien que le gouvernement précédent ait mis fin au regroupement familial, ce virage à 180° en matière de politique migratoire n’était pas si prévisible. Les Suédois étaient jusqu’ici favorables à l’accueil de migrants. En 2017, 53 % d’entre eux souhaitaient davantage de réfugiés dans leur pays. Des données sur lesquelles se repose George Joseph, directeur général de l’association pro-migrant Caritas Suède : « La plupart des enquêtes montrent qu’environ 60 % de la population était positive à l’égard de la migration jusqu’à il y a quelques années », rappelle-t-il. Qu’est-ce qui a bien pu faire changer d’avis les Suédois ?
2015, année de bascule
L’année 2015 est charnière. Au regard de sa population (9.747.355 en 2015), la Suède fut le pays le plus généreux de l’Union européenne en matière d’accueil des migrants. Cette seule année, le pays a accueilli plus de 160.000 demandeurs d’asile. Au total, entre 2010 et 2016, 450.000 migrants ont pénétré le sol suédois. Parmi eux, 67 % sont musulmans. Désormais, 8 % de la population est de confession musulmane : en 2050, elle devrait passer la barre des 30 %, selon les dernières études parues. L’accueil d’un tel nombre d’individus issus de cultures différentes ne pouvait se faire sans nuisances. Peu avant les élections législatives de 2022, Magdelena Andersson, Premier ministre social-démocrate, dressait un constat d’échec saisissant : « Une ségrégation a prospéré dans le pays de telle sorte que la société suédoise est désormais compartimentée en sociétés parallèles, lançait-elle. Nous vivons dans le même pays mais dans des réalités complètement différentes. »
Hausse de la criminalité
L’immigration a apporté avec elle toute une série d’effets négatifs, le premier étant la hausse de la criminalité. De plus en plus de crimes violents sont commis dans les grandes villes du pays. Le 20 janvier dernier, le Premier ministre conservateur Ulf Kristersson a qualifié leurs auteurs de « terroristes intérieurs », affirmant que « cette criminalité ne s’arrêtera pas d’elle-même. Ces gens doivent être enfermés, ceux qui ne sont pas des citoyens suédois doivent être expulsés du pays », martèle-t-il.
Parallèlement à l’arrivée massive de migrants se sont installés des gangs en lien avec les trafics d’armes et de drogue. Au cours de la seule année 2021, pas moins de 335 fusillades, 46 décès et 112 blessés ont été recensés dans le pays. D’après les autorités, 85 % des auteurs de ces faits sont… nés à l’étranger ou issus de l’immigration. Dans le cas d’autres crimes et délits, les personnes nées à l’étranger (essentiellement Maghreb, Afrique subsaharienne et Afghanistan) sont surreprésentées. Un phénomène que les autorités suédoises dénoncent désormais à ciel ouvert et comptent bien endiguer.
Julien Tellier, Boulevard Voltaire
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