Strasbourg et les rabat-joie du foie gras

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Pourquoi ne pas fêter Noël autour d’un arbre mort en dégustant des canapés dépourvus de foie gras ? Après Bordeaux et son allergie aux résineux enguirlandés, c’est au tour de la mairie EELV de Strasbourg de prendre une tradition de Noël pour cible : le maudit foie gras. Déjà proscrit lors des réceptions municipales depuis le début de son mandat, Jeanne Barseghian a tenu à marquer le coup d’envoi du marché de Noël par un rappel de son hostilité au produit. Et que la fête s’arrête !

Selon le service communication de la ville, il s’agit d’un « choix idéologique et personnel » de l’élue qui est « très engagée pour le bien-être animal ». Surtout le canard. La dinde élevée en batterie reste pour l’instant autorisée dans les salons, ainsi que le homard plongé vivant dans l’eau bouillante. Plus humain. Et puis, à chaque année suffit sa condamnation.

Pour Nicolas Lechner, le président de l’association Gänzeliesel qui regroupe onze producteurs, et qui réagit dans Le Parisien : « C’est inattendu et c’est une offense pour l’ensemble de la filière foie gras en Alsace. » Le représentant de la profession ne semble pas avoir perçu les impératifs du calendrier EELV : condamnation des œufs de poule à Pâques, interdiction des bals populaires le 14 juillet, protection de la fève à l’Épiphanie et silence radio le jour de l’aïd.

Lui-même gavé par les déclarations de Sandrine Rousseau, Yannick Jadot a accueilli la décision du maire de Strasbourg avec satisfaction. Les conditions d’élevage du candidat EELV, jusqu’ici laissées à la libre appréciation du bureau directeur, seront assouplies. Une limitation des sorties médiatiques de la célèbre féministe écolo viendront atténuer les souffrances de la tête de file du mouvement. Les producteurs de foie gras ont salué cette décision qui intervient à quelques mois du marché présidentiel.

Face aux remarques sur les conséquences de l’engraissement intensif du pigeon consommateur dans les fast-foods et kebabs, le bien-pensant invoque la grossophobie. Faut-il un entonnoir pour qu’il revoie le classement de ses indignations ?

Jany Leroy, Boulevard Voltaire

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