Barbara Lefebvre face à Eric Zemmour : je t’aime moi non plus !

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Séquence étonnante sur un plateau de télévision, où on voit Barbara Lefebvre, juive, hostile à la gauche, souvent courageuse sur l’insécurité, l’immigration, la dictature sanitaire, s’en prendre avec autant de virulence à Eric Zemmour, en reprenant, sur Pétain et les enfants juifs de Toulouse, toutes les saloperies colportées par la caste contre l’ancien chroniqueur de CNews, qui va bientôt annoncer sa candidature à la présidentielle ?

Si elle était sincère dans ses convictions, elle devrait, au contraire, se réjouir du discours d’un homme qui, à 95 %, va dans son sens. Où alors elle fait partie d’une fausse opposition, comme bien d’autres, qui ne sont que des cautions d’un pluralisme médiatique de pacotille.

Ajoutons que sur l’islam, Barbara Lefebvre ne comprend rien, contrairement à Eric Zemmour !

https://resistancerepublicaine.com/2020/10/07/front-populaire-barbara-lefebvre-trouve-normal-denseigner-larabe-coranique-aux-petits-musulmans/

https://resistancerepublicaine.com/2020/10/11/il-ny-a-que-barbara-lefebvre-pour-trouver-positif-lapprentissage-du-coran/

Surveiller et punir. Le contrôle social à l’heure covidienne et post-covidienne

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On n’a jamais autant parlé de société de surveillance que depuis que le gouvernement a instauré le « pass sanitaire ». Or, le coronavirus n’aura joué dans cette affaire qu’un rôle d’accélérateur. La surveillance est inscrite dans le projet libéral et le capitalisme mondialisé. Dans un livre bref et percutant en diable, “La société de surveillance, stade ultime du libéralisme” (La Nouvelle Librairie), Guillaume Travers en dresse la généalogie.

ÉLÉMENTS : Qu’est-ce qui vous fait dire – sous-titre de votre livre – que la société de surveillance est le « stade ultime du libéralisme » ?

GUILLAUME TRAVERS. Mon but dans cet ouvrage est de mettre en lumière un impensé du libéralisme. Le libéralisme ambitionne d’émanciper l’individu des contraintes collectives. Mais il serait illusoire de croire qu’il marque la fin de toute forme de contrôle social. En vérité, il coïncide avec la transformation d’un type de contrôle social en un autre. Dans le monde prémoderne, le contrôle social est principalement informel : chacun respecte ses engagements, ou le domaine d’autrui, parce qu’il existe des relations de confiance personnelles, une éthique faisant appel à l’honneur, à la réputation de toute une lignée ou une communauté, etc. Bref, c’est l’insertion dans une communauté qui est garante de l’ordre social. Face à cela, le libéralisme est un processus de décloisonnement de l’individu, qui entend s’émanciper de toute attache communautaire. Dans un tel monde d’individus, la seule « liberté individuelle » ne suffit pas à maintenir un ordre social stable, à garantir le respect de la propriété ou des contrats : il requiert en parallèle le développement d’une vaste superstructure juridique impersonnelle. On rentre dans le monde des contrats écrits, des juristes, des notes de bas de page, des intermédiaires divers, etc. Un monde où ce n’est plus la relation personnelle qui est garante de stabilité et de confiance, mais la conformité à un ordre abstrait. Cette superstructure de contrôle est la première étape de la société de surveillance.

ÉLÉMENTS : Qu’est-ce qui distingue ce que vous appelez la « liberté des libéraux » de la conception classique de la liberté ? Et pourquoi la liberté en soi semble-t-elle être la propriété, pour ne pas dire le monopole, des seuls libéraux ?

GUILLAUME TRAVERS. Le terme de « libéralisme » est source d’énormément de confusions, car il suggère que les libéraux défendraient la « liberté » quand les anti-libéraux y seraient opposés. Une telle vision est intellectuellement intenable : le libéralisme est un produit de l’époque moderne (disons, pour simplifier, du XVIIIe siècle) quand le concept de liberté existe et est discuté depuis l’Antiquité. Il faut donc distinguer, ce que je fais dans l’ouvrage, une conception libérale de la liberté, qui s’oppose à une conception classique de la liberté. Classiquement, les libertés sont toujours le fruit d’une appartenance politique ou communautaire : à Athènes, je suis libre parce que je suis athénien. Ces libertés sont toujours concrètes, territorialisées, et ont pour contrepartie des devoirs. La liberté proclamée par les libéraux est au contraire purement individuelle, et donc détachée de toute communauté. À ce titre, elle est abstraite, universelle, identique pour tous les hommes, et sans devoirs (car les hommes en jouissent préalablement à toute insertion dans le monde social). Cette liberté peut apparaître comme infiniment plus étendue. C’est peut-être vrai dans l’abstrait, mais je soutiens que ce n’est pas vrai concrètement – précisément parce que ces libertés sont purement abstraites. Ainsi, on peut proclamer le droit à la vie, mais cela n’empêche pas les massacres. De manière plus générale, et pour les raisons expliquées plus haut, la montée du libéralisme a été concomitante avec l’essor des États centralisés et des très grandes entreprises qui, les uns comme les autres, ont de plus en plus corseté la vie humaine dans des normes juridiques, des processus abstraits et standardisés, des normes, etc.

ÉLÉMENTS : On associe la surveillance à Orwell, 1984, Big Brother, aux sociétés totalitaires. Or, les sociétés post-totalitaires ont mis au point des régimes de surveillance d’une autre nature. Qu’est-ce qui change des premiers aux seconds en matière de contrôle social et de surveillance ?

GUILLAUME TRAVERS. Avant de souligner les différences, il me semble utile de préciser ce que ces deux types de société ont en commun, à savoir leur vision de l’homme, leur anthropologie. D’un point de vue libéral, l’homme est un être dépouillé de toute appartenance nécessaire, de tout ancrage communautaire, de tout enracinement. Ainsi privé de tout ce qui le particularise, il n’est in fine plus qu’un être indifférencié parmi des milliards d’autres. On voit où cela mène subrepticement : à la limite, il n’est plus qu’un atome indistinct, un chiffre, un code-barres ou un QR code. Cette vision de l’homme que rien ne particularise est aussi celle des régimes totalitaires. Du point de vue du gouvernement chinois actuel, par exemple, chaque individu n’est plus qu’un identifiant numérique, dont le « score » (crédit social) monte ou descend chaque jour en fonction des codes qu’il scanne dans un endroit ou l’autre, des lieux où il est identifié par reconnaissance faciale, etc. Relativement à ces similarités, les différences sont de façade, et tiennent surtout dans les discours que ces sociétés tiennent sur elles-mêmes. Les sociétés « totalitaires » assument de broyer l’homme au profit de la totalité abstraite. Les sociétés libérales le broient par le déracinement et la dislocation des ancrages communautaires. Leur modèle est davantage Le meilleur des mondes que 1984. Mais les conséquences sont presque identiques et, sur le temps long, la convergence des deux modèles sera de plus en plus flagrante.

ÉLÉMENTS : Ce serait donc par un abus de langage qu’on parle de de sociétés libérales (alors qu’elles sont de plus en plus liberticides) et de sociétés ouvertes (alors qu’elles sont de plus en plus fermées) ?GUILLAUME TRAVERS. En un sens, oui. S’agissant du terme de « libéralisme », nous l’avons dit : cette philosophie proclame des libertés abstraites, qui ne sont souvent que de vains mots, sans portée concrète. Concernant le terme de « société ouverte », les choses sont un peu différentes. Le libéralisme, en brisant les appartenances communautaires, a peu à peu brouillé une distinction qui structurait toutes les sociétés traditionnelles : celle du proche et du lointain. Ainsi, dans la société médiévale par exemple, on ne se comportait pas de la même manière avec un voisin, ou un membre du même village ou de la même corporation, qu’avec ceux qui y étaient étrangers. En brouillant les domaines « proches » et « lointains », le libéralisme a effectivement « ouvert » des horizons nouveaux à l’individu, notamment des horizons géographiques : il est plus facile pour l’individu d’être migrant ou touriste, comme il est plus aisé pour l’entrepreneur de délocaliser sa production à l’autre bout du monde. En ce sens la société est plus « ouverte ». Mais cette ouverture a eu pour contrepartie une prolifération des contrôles formels, des superstructures juridiques, de la standardisation et de l’uniformisation, etc. In fine, le monde sera peut-être complétement ouvert, mais sous le contrôle d’un gouvernement mondial extrêmement procédurier. La diversité du monde, et les mille manières propres aux hommes de faire l’expérience concrète de la liberté auront disparues.

Merci à la revue Elements

Décision et souveraineté

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Dans cette vidéo, nous aborderons un nouvel aspect de la pensée de Carl Schmitt, à savoir sa conception de la souveraineté et de la décision politique. Ainsi qu’il l’écrit au début de son livre, Théologie politique, « le souverain est celui qui décide de la situation exceptionnelle ». Il s’agit en vérité d’une critique rigoureuse et forte du normativisme libéral qui entend soumettre le politique à un ensemble de règles juridiques.

Revue Elements

Zemmour à Nantes : le silence assourdissant des élus après les violentes attaques des antifas

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Comme nous l’avons relaté dans un article du 31 octobre, quelques centaines d’activistes de gauche ont tenté d’empêcher la tenue de la réunion d’Eric Zemmour à Nantes et s’en sont pris violemment aux forces de l’ordre. À ce jour, aucun élu n’a condamné cette action. Et aucune interpellation n’a été faite à ce jour.

Complicité implicite des élus et des partis du Système

Force est de constater que ces violences ne gênent ni les élus, ni le gouvernement, dont le silence pour les dénoncer est assourdissant quand la moindre déclaration ou inscription anodine qualifiée par les mêmes d’être prétendument agressive, raciste, homophobe, machiste, etc. déchaîne les grandes orgues de l’indignation des bonnes âmes du PS, du PCF, d’EELV, du MRG, du MODEM, des LR, de l’UDI.

Il en est de même pour les associations comme la Ligue des droits de l’homme qui se pose en défenseur des libertés et porte plainte contre les intellectuels ou les politiques dont elle juge souverainement avant le procès que leurs idées ne sont pas conformes à ses propres choix idéologiques.

L’exemple emblématique de la socialiste Johanna Rolland

Mme Rolland, socialiste, présidente de Nantes Métropole et maire de Nantes, nous dit son souci de la sécurité des habitants dans son magasine mensuel de propagande, Nantes Passion, payée par les impôts de tous les contribuables. À titre d’exemple en page 3 du numéro d’octobre à une question « Que prévoyez-vous pour améliorer la sécurité dans Nantes ? » ? Elle répond «  je connais et partage les préoccupations bien légitimes des Nantaises et des Nantais dans ce domaine. Avec mon équipe, nous sommes pleinement mobilisés pour mettre en œuvre concrètement les engagements pris devant eux.... »

Elle récidive dans celui de novembre à une question contre les agressions envers les femmes dans les transports. Elle reprend quasiment la même antienne :  » Je connais et partage les préoccupations bien légitimes des Nantaises et des Nantais dans ce domaine. Avec mon équipe, nous sommes pleinement mobilisés pour mettre en œuvre concrètement les engagements pris devant elles et eux. ». Le seul ajout est « elles » comme la question se limitait aux agressions envers les femmes comme si les hommes n’en subissaient pas.

À ce jour Mme Rolland n’a toujours pas condamné cette grave atteinte à la sécurité des participants, mais aussi à la démocratie et au débat public.

Il est vrai que cela se passait à Saint-Herblain, qu’Eric Zemmour est un homme, qu’il ne s’agissait pas d’agression dans les transports même si les  « antifas » ont bloqué la circulation sur la voie de circulation devant le Zénith au risque d’accident pour les véhicules l’empruntant.

Comment réagira-t-elle si cela arrivait à Mme Hidalgo, la candidate socialiste, dont Mme Rolland est la directrice de campagne ?

Les autres élus suivent son exemple.

À ce jour, ni Mme Morançais, vice présidente du parti LR, présidente de la région Pays de Loire, ni M. Ménard, socialiste, président du département de Loire Atlantique, ni les quatre députés de l’agglomération nantaise  Rugy, Oppelt, Brunet, Amadou, tous LREM, ni Mme Garnier, sénateur LR et chef de file des élus « Union de la droite et du centre » de Nantes, ni d’ailleurs aucun sénateur, aucun élu ou membre du bureau départemental EELV ou UDB, n’ont manifesté leur condamnation de cette très violente agression.

Les médias locaux aussi

Il est notable qu’il en est de même de la quasi totalité des médias locaux si prompts à s’indigner des atteintes aux libertés en Hongrie ou en Pologne. Certains ont même repris la dépêche mensongère de l’AFP, qui prétendait qu’il s’agissait d’affrontements entre soutiens de Zemmour et contre-manifestants. D’autres ont minoré le nombre de participants à la réunion d’Eric Zemmour et augmenté ceux des assaillants de gauche.

Pas de liberté pour les ennemis de la liberté…

Ainsi, la célèbre injonction « Pas de liberté pour les ennemis de la liberté » de Saint Just, révolutionnaire montagnard, membre du Comité de salut public, grand pourvoyeur de la guillotine, est toujours d’actualité pour les élus des partis du système, selon le vieil adage « Qui ne dit mot consent ». Par leur silence, ils acceptent donc cette violation de la liberté de parole et de réunion.

M. Roussel, candidat du PCF, dont des membres auraient participé à l’attaque de la réunion d’Eric Zemmour, veut même déposer une résolution pour rendre inéligible Eric Zemmour. Ce dernier a répondu sur Twitter : Melenchon est un vrai bolchévique à l’ancienne : il va au contact de l’adversaire.  @Fabien_Roussel est un communiste d’opérette : au moindre obstacle, il prend la fuite et pleurniche dans les jupons des institutions. Totalitaire dans ses idées, pitoyable dans ses actes.

Habillé pour l’hiver, le candidat communiste qui stagne désespérément à 1% dans les sondages…

Jean Theme

[Breizh-info.com

Sophie Pétronin repart au Mali ? Qu’elle y reste !

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L’incroyable rumeur courait depuis plusieurs jours : Sophie Petronin est donc bien retournée d’elle-même dans le pays où elle avait été prise en otage et délivrée par la France. Les Français s’en souviennent. Après quatre années de détention par un groupe djihadiste au Mali, la dernière otage française dans le monde débarquait, le 9 octobre 2020, à l’aéroport de Villacoublay. Elle était accueillie en grande pompe par Emmanuel Macron et le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian. On se souvient des retrouvailles poignantes, lors de son arrivée sur le tarmac de l’aéroport, avec son fils qui avait remué ciel et terre pour faire libérer sa mère de 75 ans.

Cette émotion palpable fait place, aujourd’hui, à une incompréhension et une indignation nationales. Quelle mascarade ! Les scènes d’effusion larmoyante occultaient donc la navrante réalité : le fanatisme humanitaire de cette femme complètement « retournée », comme disent les services secrets, par l’idéologie islamiste.

Déjà voilà plus d’un an, à peine avait-elle posé le pied sur notre sol français que Sophie Pétronin exprimait le vif désir de retourner sur la terre de sa captivité, le Mali. Ses premières déclarations sur le tarmac ne laissaient présager rien de bon. « Pour le Mali, je vais prier, implorer les bénédictions et la miséricorde d’Allah, car maintenant je suis musulmane. Vous dites Sophie mais c’est Mariam que vous avez devant vous », déclarait Sophie Pétronin, vêtue d’un voile blanc.

Au lieu de témoigner sa gratitude envers les forces militaires qui ont organisé sur le terrain son rapatriement au péril de leurs vies, elle revendiquait sa conversion à la religion de ses ravisseurs qu’elle considérait comme des militaires et non des djihadistes. Dans son esprit, sa détention n’était autre qu’une « retraite spirituelle ». Quelle indécence au regard des milliers de civils maliens massacrés et des femmes violées !

La décence ne fait pas partie des qualités de cette humanitaire aveuglée par ses convictions. Rappelons que son rapatriement fut l’objet de sombres tractations : 200 djihadistes avaient été libérés et dix millions d’euros auraient été versés (par le Vatican, selon le JDD, qui précise que « parmi les deux otages italiens libérés figurait le prêtre Pier Luigi Maccalli »). Autant dire que cette contrepartie révoltante allait rendre encore plus périlleuse l’opération Barkhane,  opération militaire menée au Sahel et au Sahara depuis 2014 par l’armée française pour lutter contre les groupes armés salafistes djihadistes. Cinquante-trois soldats français y ont perdu la vie depuis 2016, le dernier soldat est décédé il y a trois semaines. Mais Sophie Pétronin s’en contrefiche. Un an plus tard, la voilà repartie. Elle avait prévenu, elle l’a fait, avec l’aide de ce fils qui semblait si ému de la revoir.

Le propre des fanatiques, c’est qu’ils vont jusqu’au bout de leur combat, peu importent les conséquences, et au péril de leur vie. Laquelle, d’ailleurs, n’a plus de valeur au regard de la grandeur indépassable de la cause qu’ils défendent. Sophie Pétronin campe une de ces fanatiques qui cumulent un humanitarisme aveugle et le syndrome de Stockholm.

Des militaires qui risquent leurs vies, une rançon payée qui a très certainement aidé à financer le terrorisme islamiste, tout cela aura servi à récupérer une fanatique décidée à retourner sur les lieux de son enlèvement. Si Sophie Pétronin se fait de nouveau enlever, il serait irresponsable de déployer autant de moyens pour la libérer. Un otage libéré qui retourne sur les lieux de son enlèvement ne doit pas bénéficier, une seconde fois, de la protection de la nation. Si, chère Sophie Pétronin, vous aimez tellement vos bourreaux, restez avec eux. Vous ne nous manquerez pas.

Isabelle Marchandier, Riposte Laïque

Le procès des attentats du Bataclan et le candidat Zemmour

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Cela fait bientôt deux mois que le procès des attentats de Paris du 13 novembre 2015 a débuté dans l’enceinte du Palais de Justice de Paris où, une salle d’audience a été spécialement construite pour accueillir les parties civiles.

En tant que témoin du premier cercle de l’attentat du Bataclan, j’ai assisté à plusieurs audiences dans l’enceinte de la Cour d’Assises Spéciale entourée de murs en bois blanc avec d’élégantes sculptures de marbre ornant la salle.

J’étais en effet convoquée à la barre du Tribunal ce mois d’octobre pour me constituer partie civile, ayant été confrontée à un jeune homme décédé dans le bureau de l’administration du Bataclan au RDC de l’immeuble où j’étais domiciliée depuis dix ans et à des scènes de guerre et de chaos d’une grande violence sur nos trottoirs.

J’ai ainsi découvert l’ampleur de ce procès hors norme avec la présence d’une cinquantaine d’avocats, une centaine de gendarmes et de policiers, de nombreux journalistes et psychologues. Je me suis présentée à la barre du Tribunal à l’appel du Président Monsieur Jean-Louis Peries afin de décliner mon identité et livrer brièvement mon témoignage de cette nuit tragique du 13 novembre 2015.

C’est ainsi que j’ai pu longer le box des accusés où, quatorze prévenus sont placés derrière d’épaisses vitres en verre sous la haute surveillance de policiers lourdement armés. Mon attention s’est bien évidemment attardée sur Salah Abdeslam, le seul survivant du commando terroriste. Son regard était froid et hostile, il s’était rasé les cheveux le jour de ma venue au Tribunal. J’ai longuement observé ces accusés, ce sont des hommes à l’allure banale qui ont pourtant commis l’irréparable.

Six ans après la date du 13 novembre 2015, le traumatisme reste béant et insurmontable chez de nombreux rescapés et parents de victimes. Les récits des parties civiles sont insoutenables avec la description de sévices et actes de barbarie perpétrés à l’intérieur de la salle de concerts du Bataclan. Un père a notamment indiqué au Tribunal que son fils a été battu à mort par les terroristes qui lui ont également infligé des mutilations, son fils n’ayant plus de yeux dans les orbites lors de la visite mortuaire à l’institut médico-légal de Paris quelques jours après l’attentat. D’autres parents endeuillés ne sont plus en mesure de travailler, le chiffre d’affaires de leurs propres entreprises s’est effondré depuis la perte de leurs enfants. C’est le cas de Monsieur Patrick Jardin, le père de Nathalie qui travaillait comme éclairagiste lumière avec toute l’équipe du Bataclan au RDC de mon immeuble. Ce père meurtri a été contraint de fermer son affaire de locations de voitures et il se bat pour que la responsabilité de certains dirigeants politiques soit reconnue du fait de la non-intervention des forces de l’ordre et des militaires en faction devant le théâtre du Bataclan, le soir du 13 novembre 2015. Cela reste en effet un mystère, une incompréhension, un secret d’Etat. Certains affirment que le gouvernement français a sciemment laisser perdurer le massacre afin d’y retirer certains intérêts, notamment pour faire passer de nouvelles lois visant à renforcer le contrôle de la population française.

Malgré la gravité de ces attaques islamiques qui constituent clairement un acte de guerre contre la France, l’omerta reste très importante au sein de la caste politique, médiatique et judiciaire. C’est une page de l’histoire de France qui s’est écrite le 13 novembre 2015, ces attentats sont l’acte le plus meurtrier depuis la fin de la seconde guerre mondiale. En une nuit, nous avons quitté l’époque de l’après-guerre pour basculer dans une ère nouvelle sur notre territoire national, celle des affrontements ethnico-religieux et du grand djihad. Et pourtant, tout le déroulé de ce procès historique reste sous contrôle, aucune parole ne devant destabiliser l’ordre établi et le politiquement correct. Ainsi, il est totalement interdit de faire clairement le lien entre ces attaques meurtrières et l’idéologie coranique, le grand absent de ce procès étant en réalité l’islam.

Le Président , Monsieur Jean-Louis Peries, conteste toujours le fait que des mutilations à l’arme blanche ont été commises contre des victimes du Bataclan. Les parties civiles les plus virulentes dans leurs prises de parole sont relayées à la barre en fin de séance, en toute fin de journée, lorsque la salle d’audience s’est totalement vidée. Par ailleurs, le Président n’hésite pas à critiquer certains témoignages de parents de victimes, considérés selon lui comme des discours trop politiques.

Les médias du système continuent également de pourchasser toute parole qui semblerait déviante sur le thème de l’islam au cours de ce procès, le mot d’ordre étant pour les parties civiles de ne jamais ressentir aucune haine ni ressentiment, malgré le traumatisme ou la perte d’un être cher.

Il est à noter que certains rescapés des attentats ont préféré témoigner de façon anonyme à la barre par crainte d’éventuelles représailles et un juge d’instruction refuse que son visage apparaisse publiquement lors du procès ou à la télévision pour éviter tout prise de risque pour son intégrité physique.

Il en ressort une grande infantilisation, les parties civiles étant encadrées par le labyrinthe complexe de la procédure pénale d’un procès d’assises où aucun dépassement d’humeur, signe de colère ou d’indignation n’est toléré. J’ignore moi-même si des poursuites judiciaires pourraient être engagées à l’encontre des parties civiles qui se montreraient trop insolentes ou irrévérencieuses devant la Cour.

De façon inattendue et concomitante à ce procès hors norme des attentats du 13 novembre 2015, nous assistons en parallèle à l’arrivée spectaculaire d’Eric Zemmour dans le champ politique, sa candidature pour l’élection présidentielle de 2022 ne faisant plus aucun doute aujourd’hui. L’exclusion d’Eric Zemmour de la chaîne CNews, sur ordre du CSA, est à mes yeux étroitement liée au déroulé du procès historique susvisé, Eric Zemmour n’ayant pas hésité à délivrer à l’antenne une parole de vérité dès l’ouverture de ce procès au mois de septembre 2021, peu de temps avant la sanction du CSA. Il semble évident que le maintien d’Eric Zemmour sur le plateau de Christine Kelly aurait permis au polémiste de livrer une toute autre lecture du déroulé des audiences du procès des attentats, et cela devant des millions de téléspectateurs. Juste avant son éviction de la chaîne de télévision, Eric Zemmour a d’ailleurs eu le temps de rappeler sur CNews que Salah Abdeslam a agi en tant que véritable musulman, le tout en conformité avec les préceptes du Coran. La grande crainte du CSA, du gouvernement, des médias et des instances judiciaires était en réalité qu’Eric Zemmour fasse publiquement un contre-procès des attentats du 13 novembre 2015, en rappelant le lien évident de ces attaques avec l’islam, le tout en totale opposition avec la vision et la censure imposées par le système en place.

En réalité, le CSA a permis à Eric Zemmour de bénéficier de tout son temps libre pour lancer sa campagne présidentielle avec des meetings et des rassemblements qui sont un véritable succès dans toute la France. Dans ses discours, Eric Zemmour n’hésite pas à revenir sur le drame du Bataclan et sur les autres attentats perpétrés contre la France, en rappelant que ces offensives sont toujours commises au cri de « Allah Akbar ! ». Ainsi, le système n’a pas réussi à museler Eric Zemmour qui prend sans cesse la défense des victimes et des parents endeuillés, en désignant clairement l’ennemi qui est l’islam.

Et dans l’ombre d’Eric Zemmour, se cache Mme Sarah Knafo, sa conseillère personnelle, sans qui la candidature de l’écrivain polémiste à la présidentielle n’aurait jamais été possible. Sarah Knafo est une jeune énarque dont la famille est proche de celle d’Eric Zemmour, elle a su convaincre ce dernier de se lancer dans la bataille présidentielle, persuadée du potentiel exceptionnel de cet homme visionnaire à l’intelligence hors du commun. Mais c’est également en mémoire de son petit frère Dan que Sarah Knafo s’est lancée dans ce challenge. Car un drame familial a frappé Sarah Knafo dès l’enfance, sa mère ayant été violemment agressée en Seine-Saint-Denis par des racailles, alors qu’elle était enceinte de son frère, qui naîtra avec un lourd handicap irréversible suite à cette agression. Dan Knafo est décédé en 2018 suite à des complications liées à son handicap. Une date décisive pour Sarah Knafo farouchement déterminée à agir en mémoire de son frère défunt et à changer le destin de la France en propulsant Eric Zemmour dans l’arène politique.

Le verdict des attentats de Paris du 13 Novembre 2015 est attendu au mois de mai 2022, au moment même où se jouera le sort de la future élection présidentielle. Il semble évident que ces deux évènements exceptionnels seront étroitement liés et auront une influence décisive sur le vote du peuple français.

Caroline-Christa Bernard, Riposte Laïque