Coronavirus : l’efficacité allemande et la débâcle française

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Riposte Laïque

On a le droit de ne pas aimer les Allemands, puisque durant des générations ils furent nos ennemis héréditaires. On a encore le droit de les appeler les « boches », les « casques à pointe », les « fridolins » ou les « teutons », comme le faisaient nos pères, nos grands-pères ou nos arrière-grands-pères, même si l’UE voudrait aujourd’hui faire de Paris et Berlin des amis inséparables.

Après que de Gaulle eut tendu la main à Adenauer, pour sceller l’amitié franco-allemande naissante, alors que l’Allemagne était encore détestée par toute la planète, un lien solide s’est créé, mettant fin à des décennies de tueries aussi absurdes que dévastatrices.

En 1980, la France était plus riche que l’Allemagne, se trouvant au sommet de sa forme à l’issue des Trente Glorieuses. Il n’y avait pas encore ce complexe d’infériorité que tous nos Présidents, surtout depuis Sarkozy, éprouvent devant notre riche et puissant voisin.

C’est cette paix entre la France et l’Allemagne qui a permis la construction de l’Europe, et non pas l’Europe qui a amené la paix, comme le prétendent à tort les européistes.

La lune de miel a duré quelques décennies. Mais la réunification et l’Union européenne ont fini par semer la discorde, même si les dirigeants tentent de faire bonne figure et de masquer les désaccords.

L’euro a enrichi l’Allemagne et a appauvri la France, de moins en moins compétitive et ne pouvant dévaluer comme au bon vieux temps.

Surendetté, notre pays a rejoint les pays du « Club Med », tandis que l’Allemagne se rapprochait des pays nordiques, intègres et rigoureux.

Car dans les faits, tout nous oppose. Culture, mentalité, état d’esprit et conception de l’UE. Une incompréhension totale entre la cigale et la fourmi.

La France ruinée n’a plus que son arme nucléaire et son siège permanent au Conseil de sécurité de l’Onu pour se consoler et se donner l’illusion d’être encore une grande puissance.

Évidemment, pour un Gaulois, il est logique de dénoncer cette insupportable arrogance de Berlin depuis la réunification et de désapprouver sa mainmise sur l’UE.

On a en effet le droit de ne pas supporter Angela Merkel, qui impose ses diktats à Bruxelles et fait avancer l’Europe à la schlague, sans jamais consulter ses partenaires.

Comme en 2015, quand elle décida, seule, d’ouvrir les frontières de l’Europe à toute la misère du Moyen-Orient et de l’Afrique. Une folie qui dépasse l’entendement et qui finira par détruire l’Europe.

Il est vrai que l’ivresse du pouvoir a souvent des effets dévastateurs. La chancelière, devenue la « reine d’Europe », s’est finalement crue à la tête du  quatrième Reich, les Panzer-divisions  en moins.

Bref, on peut ne pas supporter cette domination économique et  politique au sein de l’UE, mais reconnaissons aux Allemands une efficacité redoutable quand il s’agit d’affronter une crise.

Et la façon dont l’Allemagne relève le défi du Coronavirus ne peut que susciter l’admiration. Quand on compare avec la France, on se sent petit.

Les chiffres sont implacables. (source Figaro)

Population : Allemagne 83 millions d’habitants. France 67 millions.

Part du PIB accordée à la santé : 11,2 % pour les deux pays. Donc un effort  financier proportionnellement équivalent

Nombre de morts :  Allemagne 2 700 et  France 13 200

Nombre de médecins pour 1 000 habitants : Allemagne 4,3 et France 3,4

Nombre de lits de réanimation en début de crise : Allemagne 28 000 et France 5 000

Nombre de lits de réanimation actuellement :  Allemagne 40 000 et  France 14 000 en ligne de mire

Nombre de lits pour 1 000 habitants : Allemagne 8,2 et France 6

Nombre de tests par jour : Allemagne 70 000 et France 12 000

Personnel hospitalier affecté aux  charges administratives : Allemagne 24,3 % et France 35,2 %

Salaires : Allemagne 20 % de plus qu’en France pour 40 heures par semaine.

On le voit, l’organisation allemande fait encore ses preuves comparée au foutoir français.

En Allemagne, pas de pénurie de masques, de blouses, de gants, de tests, de respirateurs.

Le tissu industriel allemand, encore intact, s’adapte comme en temps de guerre. Les respirateurs sont fabriqués par dizaines de milliers.

L’Allemagne n’a pas subi le désastre des 35 heures payées 39. Elle ne subit pas les RTT.

Elle n’a pas vu ses effectifs fondre avec le numerus clausus. La France en est à faire appel à des médecins étrangers avec des  diplômes au rabais. On ne compte plus les erreurs médicales et les accidents graves survenus avec des professionnels de santé qui n’ont pas le niveau.

Moyennant quoi l’Allemagne, qui n’a pas connu un confinement aussi sévère que le nôtre, envisage déjà le déconfinement, ce qui lui permettra de sauver son économie.

C’est donc une évidence, quelle que soit l’opinion qu’on puisse avoir des Allemands, reconnaissons leur incontestable supériorité dans la gestion de crise.

Et pour conclure, remercions-les grandement pour ces très nombreux patients qu’ils ont recueillis chez eux et guéris, afin de soulager nos hôpitaux du Grand Est. Remercions aussi la Suisse et le Luxembourg qui ont soigné nos patients.

Nul ne peut prédire quelle sera l’Europe de demain. Verrons-nous un retour des frontières, un retour des nations jalouses de recouvrer leur souveraineté ? C’est à souhaiter.

Ce qui est certain, c’est que l’Europe impérialiste que nous avons connue a vécu.

Mais ce qui est certain, également, c’est que le fossé va encore se creuser entre l’Allemagne et la France.

Le confinement généralisé, faute de tests et de moyens hospitaliers pour traiter les patients positifs, est en train de détruire notre économie déjà très mal en point.

Il faut s’attendre à un appauvrissement généralisé du pays, dans des proportions gigantesques, aggravé par le fardeau démentiel de l’immigration.

Un lourd handicap que les Allemands n’ont pas !!

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