Les mosquées turques en France multiplient les appels amplifiés à la prière

Depuis deux semaines, les provocations sonores se multiplient dans les mosquées gérées par la diaspora turque pour leur majorité. Suite au précédent de la Grande Mosquée de Lyon de tendance frériste qui la première a lancé un adhan par le muezzin au prétexte d’une solidarité avec les soignants, les turcs se sont empressés de leur emboiter le pas après avoir observé le laissez-faire des pouvoirs publics. 

Ainsi, en Alscace, à Bischwiller, commune surnommée « la ville des turcs » par les alsaciens, la mosquée Yunus Emre a émise un appel sonore à la prière entendu des centaines de mètres à la ronde, comme l’atteste une vidéo d’un riverain étonné.

Strasbourg, la mosquée Eyyup Sultan des extrémistes du Millî Görüş, pourtant encore en chantier, a dépêché son muezzin pour lancer également un appel sonore dans la mosquée provisoire au centre de la cour.

Annonay en Ardèche, la mosquée turque n’a pas de minaret mais cela ne l’a pas empêché  d’installer une sonorisation puissante pour que tout le quartier subisse l’adhan. L’association cultuelle des musulmans d’Annonay (ACMA) gère cette mosquée, affiliée aussi au Millî Görüş.

A Valentigney, le compte Facebook de la mosquée turque a relayé l’appel amplifié à la prière venant d’un balcon. Donc on peut en conclure que la mosquée n’a pas voulu « en faire trop » en installant le système amplifié dans son enceinte pour préférer une légère délocalisation dans un appartement difficilement identifiable. La mosquée turque Selmiyye Camii est située 6 rue des Combottes à proximité du quartier sensible des Buis à Valentigney. Elle est affiliée au DITIB ( gouvernement turc) et son imâm est détaché par la Turquie. L’association de l’amicale des amis turcs et français est le nom de l’établissement dirigeant.

A Colmar la mosquée Ennasiha a diffusé également l’appel à la prière, de manière à médiatiser l’événement. Un compte twitter d’un turc a diffusé une vidéo de cet appel amplifié où on voit un caméraman de la mosquée filmer la scène méthodiquement. « La municipalité a autorisé » informe en turc celui qui a diffusé la vidéo. Mais la mosquée est gérée par des maghrébins, et entretient d’excellentes relations avec la candidate La République en Marche Stéphanie Villemin qui s’y est rendue le 1er mars dernier dans le cadre de sa campagne électorale.

Michel Onfray a rencontré un chef, un vrai : Didier Raoult

Riposte Laïque

Michel Onfray raconte dans le texte ci-dessous sa rencontre – téléphonique – avec Didier Raoult, leur complicité incroyable sur Nietzsche, et une consultation téléphonique médicale de 4 minutes avec lui qui lui a permis d’en conclure que le professeur Raoult est un chef, un vrai.

Le professeur. Qu’est-ce qu’un chef ? (1)*

Nous sommes mi-mars. Dans les médias, on parle alors beaucoup du professeur Raoult.

C’est une grande passion française que, pour beaucoup, d’avoir un avis sur tout, y compris quand on n’a ni compétence ni travail à convoquer ou à mobiliser en la matière.

J’ai souvenir d’un intellectuel français aujourd’hui académicien qui fut capable en son temps de donner un avis sur un film qu’il n’avait pas vu… Il disait aussi, en mai 68, qu’il fallait « essayer des enfants »; il profère aujourd’hui sa haine de cette époque mais sans pour autant faire son autocritique… Il y eut un temps un avis gastronomique publié par un critique sur un site Web alors que le restaurant n’était pas encore ouvert. C’est sans compter sur les journalistes qui tiennent chronique littéraire depuis des décennies et qui encensent ou démontent un livre juste parce qu’il faut détester ou vénérer son auteur pour de pitoyables raisons mondaines (la plupart du temps parisiennes) dans lesquelles le ressentiment, plus que l’œuvre, joue un rôle majeur. Quand Bernanos écrit : « les ratés ne vous rateront pas », il affirme une vérité psychologique majeure…

Pour le professeur Raoult, c’est facile d’avoir un avis sur son travail : il suffit de juger son physique… La télévision raffole de ce genre de raccourci qu’on dira pour rire intellectuel. Cet homme a un curriculum vitae planétaire long comme deux bras, mais il donne surtout l’impression de sortir d’un album genre Astérix et les Vikings, ce qui suffit à avoir un avis : pour les uns, c’est bien le signe qu’il est tout dans le paraître et qu’il n’y a donc rien à en tirer (et de lister sa mégalomanie, sa paranoïa, son caractère de cochon, son orgueil, son délire, ses coups de gueule, sa gestion de dictateur), pour les autres, c’est bien la preuve qu’il n’a rien à voir avec les pisse-froid à la Légion d’honneur qui, costumés et cravatés, affirment à longueur d’écran avec une même componction que le virus ignore les frontières avant de porter à notre connaissance qu’il reconnaît tout de même celles de Schengen, que ce ne sera qu’une grippette avant de bramer partout qu’il s’agit d’une grave épidémie, que le masque ne sert à rien mais qu’il faut en fabriquer par millions.

Lui, il continue. En adepte du Nietzsche qui écrit dans Le Crépuscule des idoles : « Un oui, un non, une ligne droite », Didier Raoult tient un cap, le même qui lui vaut, sur la planète entière, le respect, y compris de ses pairs – c’est dire. Quand même les envieux et les jaloux sont obligés de faire taire l’envie et la jalousie afin de tirer leur chapeau au grand homme, c’est qu’il faut bien se rendre à l’évidence : cet homme porte plus que lui, il est très exactement ce que Hegel appelle un grand homme : un homme qui fait l’Histoire en même temps que l’Histoire le fait.

Du fond de mon lit où je ruisselais de la fièvre d’une dengue, j’ai souvenir d’avoir entendu la voix pincée de l’un de ces Saint Jean bouche-d’or médiatiques (médecin sur les plateaux de télé et journaliste dans le bloc opératoire…) qui disait du professeur Raoult qu’il « travaillait loin de Paris ». Tout était dit ! D’ailleurs peut-on même parler de travail quand on est si loin de la capitale ? À Marseille, ne sont-ce pas des menteurs ? Des va-de-la-gueule ? Des hâbleurs ? De ces spécialistes de sardines qui bloquent le port ? Marseille ! Et puis quoi encore ? Cet homme qu’on pouvait, en allant vite, prendre pour Johnny Hallyday dans les années soixante-dix, cet homme avait donc le front non pas d’être payé pour chercher sans trouver, comme à Paris, mais payé pour trouver après avoir cherché, et qui trouvait, comme dans ce désormais fameux navire amiral mondial français : l’Institut hospitalo-universitaire Méditerranée-Infection. Cet homme, donc, avait le front de prétendre soigner et guérir le Coronavirus avec une combinaison de médicaments simples ayant l’avantage de coûter peu et d’être efficace. Mais, en même temps comme dirait l’autre, ce protocole présente l’inconvénient majeur, pour l’industrie pharmaceutique, de ne pas dégager des fortunes en jouant avec la santé des malades.

C’est une pièce tragique, comme chez Eschyle, Sophocle ou Euripide, qui se joue sous nos yeux : d’un côté faire fortune en sacrifiant la santé des gens, ce qui suppose que, connivent avec l’industrie pharmaceutique, le pouvoir opte pour la mort des gens comme une variable d’ajustement du marché qui, avec le temps, donc avec l’accumulation des cadavres, rend le produit médicamenteux désirable, donc rare et cher ; de l’autre sauver les gens le plus possible, le plus vite possible, au moindre coût, mais de ce fait ne pas dégager les bénéfices planétaires escomptés par l’armée des mercenaires de l’industrie pharmaceutique.

On aura compris que, dans ce qui oppose le professeur Raoult à ses adversaires (le plus notable semblant monsieur Lévy, notoirement monsieur Buzyn à la ville…), c’est le triomphe d’une vieille opposition. Le vieux couple qui oppose le héros et le salaud ; ou bien encore : le professeur qui hait la mort et aime la vie contre les administratifs de la santé qui aiment la mort et haïssent la vie ; c’est l’antique opposition entre le lion à la crinière menaçante qui les conchie tous ou les pangolins dont on fait des soupes fétides.

Une étrange ligne de partage sépare les tenants du pouvoir, l’élite pour le dire dans un mot simple, et ceux qui subissent ce pouvoir. La fracture qui opposait les Gilets jaunes et leurs ennemis semble se superposer à la carte de ceux qui estiment que le professeur Raoult incarne un monde dans lequel on trouve la province, la campagne, la ruralité, la pauvreté, les ploucs, les paysans, les incultes, les sous-diplômés, etc.

En face se retrouvent les Parisiens, les académiciens à la Lambron, snob comme un lycéen de province alors qu’il a plus que trois fois dépassé l’âge, l’inénarrable Cohn-Bendit, que son passé de pédophile devrait éloigner définitivement de toute antenne mais qui, dans le style avachi et grossier qui est le sien depuis un demi-siècle, demande au professeur de « fermer sa gueule ».

C’est du même monde que procède Patrick Cohen, journaliste multicartes du nationalisme maastrichtien et qui a récemment parlé d’une « giletjaunisation de la crise sanitaire » sur le plateau de « C’est à vous » (25 mars). C’est donc dans une émission du service public que Patrick Cohen a fustigé ceux qui avaient le tort de croire que cette crise était mal gérée par le pouvoir macronien…

C’est  également Michel Cymes qui, après avoir annoncé qu’il en irait d’une simple grippette avec ce Coronavirus, donne aujourd’hui des leçons dans une émission du service public où il est, nonobstant son impéritie, présenté comme référent en la matière… Le même Cymes tacle le professeur ; il est vrai que, flanqué d’Adriana Karembeu qui lui apporte la caution intellectuelle et médicale qui lui fait défaut, le faux drôle peut pendant ce temps-là passer à la caisse avec ses multiples activités tarifées.

N’oublions pas Alain Duhamel, chroniqueur maastrichtien à Libération, journal progressiste qui estime que l’horizon sexuel indépassable consiste aujourd’hui à copuler avec des animaux et à manger des matières fécales (la pédophile, c’était avant…), pour qui le professeur Raoult est « un anticonformisme de l’établissement un peu déséquilibré psychiquement »… Il en faut de la haine pour se permettre pareil jugement qui concerne le plus intime d’un être et le traiter tout simplement de fou comme au bon vieux temps de l’Union soviétique qui psychiatrisait toute pensée critique.

Enfin, cerise pourrie sur le gâteau du pouvoir, il faut également compter avec les services du journal Le Monde (« journal vichyste du soir » disait de Gaulle dans les années cinquante) qui instruit le 28 mars un procès en complotisme – jadis, on leur aurait dû le procès en Inquisition, le bûcher des sorcières, le Tribunal révolutionnaire et autres juridictions où le but consiste à tuer d’abord puis d’instruire ensuite. Il faut à ces journalistes-là amalgamer le professeur Raoult aux complotistes, à l’extrême-droite, au Rassemblement national, à la gauche radicale, aux Russes, aux trumpiens, aux climato-sceptiques, à l’antisémitisme, et, bien sûr, aux Gilets jaunes. Les amis d’Adolf Hitler n’y sont pas, mais c’est parce que Le Monde n’aura probablement pas réussi à les joindre…

Quand on voit tous les ennemis de cet homme, on a franchement envie d’être son ami…

C’est donc précédé par ces tombereaux d’injures qu’en Martinique, avec le décalage horaire, j’ai reçu un matin très tôt le message d’une amie journaliste franco-libanaise qui me demandait si elle pouvait donner mes coordonnées téléphoniques au professeur Raoult. J’ai posé la question : de qui émanait ce souhait ? D’elle ? Pas du tout, mais de lui qui souhaitait me parler. « Il aime beaucoup ton travail » me dit-elle, « il souhaiterait juste te parler ». J’ai donc bien évidemment donné mon accord…

C’était assez surréaliste de converser avec cet homme que la presse mondiale sollicitait et qui trouvait le temps d’une conversation philosophique. Je l’imaginais croulant sous les sollicitations planétaires et nous parlions de… Nietzsche. Le Gai Savoir fut pour lui comme une révélation. Nous avions donc cela en commun de découvrir vers l’âge de quinze ans une pensée généalogique – aussi bien généalogique d’une civilisation, d’une culture que d’une vie personnelle et privée. Le philosophe véritable n’est pas celui qui cite une grande figure de l’histoire des idées comme il invoquerait une sculpture de Verrocchio, une peinture du Greco (cet homme accuse d’ailleurs la flamme montante du Grec…) ou une œuvre de Spinoza. C’est celui qui, après la lecture d’une œuvre ne vit plus la même vie qu’avant : Le Gai Savoir peut en effet changer la vie de qui vient de le lire.

Qu’est-ce qu’être nietzschéen ?

Il y a plusieurs façons de l’être et l’on peut l’être de façons diverses dans une même vie… Bien sûr il y a les plus simples qui sont les plus fautives et qui ne nécessitent pas grand chose, sinon la plus bête façon de tomber dans tous les pièges tendus par le philosophe : c’est ne rien voir de son humour, de son ironie, de son cynisme (au sens grec du terme : de son diogénisme…), c’est tomber à pieds joints dans sa misogynie, sa phallocratie, c’est ne pas voir que chaque revendication d’un désir de force procède chez lui d’une envie de compenser une faiblesse anatomique, physiologique, idiosyncrasique, c’est confondre le Juif de l’Ancien Testament qui, via Paul, rend possible le christianisme, et le Juif de l’industrie du XIXe siècle. Il y a plus d’une erreur à commettre quand on ouvre un livre de Nietzche à cet âge où le monde s’offre à nous dans son vaste chaos.

Ce Nietzsche dont nous parlions, lui et moi, c’est celui de nos dix-sept ans avec lequel on construit le plus solide en soi : c’est celui de la force que définit toute violence qui sait où elle va, la violence étant quant à elle une force qui ne sait pas où elle va, vers quoi elle va.

La proximité de cette œuvre vécue un long temps forge l’être comme un épée.

Ce que le professeur Raoult retint de Nietzsche, c’est son noyau d’or : une méthode. Il faut laver Nietzsche de la lecture gauchiste effectuée par les déconstructionnistes à la Deleuze et Guattari, à la Foucault aussi, qui ont confondu la lecture que Nietzsche effectue de la vérité, une somme de perspectives, avec la négation de toute vérité. Que la vérité soit une somme de perspectives n’est pas abolition de la vérité, négation et suppression de la vérité, mais bien plutôt lecture de la vérité comme les cubistes la déplieront bientôt pour en montrer la plus grande complexité.

Tout excité par la densité de cette conversation sur la méthode nietzschéenne dans un temps suspendu qui est celui du jour qui se lève en Martinique, je passe à une figure nietzschéenne elle aussi : celle de Paul Feyerabend dont j’aime le Contre la méthode, un livre sous-titré « Esquisse d’une théorie anarchiste de la connaissance ».  D’abord, bien sûr, il connaît ce texte de 1975, mais il l’a enseigné dans des séminaires dont je découvre l’existence…

Outre Nietzsche et Feyerabend, il se fait que j’aime une troisième référence philosophique en matière de méthode : c’est celle de La Formation de l’esprit scientifique de Gaston Bachelard. Cette proposition pour une psychanalyse de la connaissance objective (pas une psychanalyse freudienne mais jungienne…), permet en effet de voir comment se construit un savoir, ce que sont les obstacles épistémologiques et les ruptures épistémologiques, comment on construit et on déconstruit un savoir, scientifique ou autre.

Je regarde vers la mer, le matin est rouge, le soleil lisse la mer en nappes orangées. Le professeur Raoult me demande si je connais une phrase de Husserl qu’il me cite – je ne la connais pas. Elle dit en substance que la vérité se cache et qu’elle dissimule surtout l’essentiel qui reste scellé. L’ombre de Nietzsche plane sur cette discussion  entre deux temps décalés par le chronomètre. La conversation se termine. Le silence qui suit cette conversation est encore notre conversation. Ça bruisse et danse comme à proximité d’un rucher. Chacun repart vers ses ruches…

Quelques jours plus tard, je quitte la Martinique. On annonce un confinement plus drastique, il est question d’un embargo total des vols, d’une interdiction des échanges entre l’île et la métropole, d’un prochain vol prévu en juin… Dorothée nous réserve un billet de retour en urgence. Nous partons. Ma mère a quatre-vingt cinq ans, elle ne tient pas une grande forme, je ne voudrais pas ne pas pouvoir  m’occuper d’elle. Et puis, si le Coronavirus devait faire son travail, mon passé étant un passif, infarctus, AVC, accidents cardiaques, je préfère me trouver en métropole. Enfin et surtout, je ne veux pas exposer Dorothée à ce qui ne serait pas le meilleur pour elle.

Nous avons des masques et des gants. Mais la situation sanitaire est catastrophique dans l’aéroport : une file d’attente sur une centaine de mètres, les gens sont à touche-touche, pas un uniforme, ni policier, ni gendarme, ni militaire, pas de personnel aéroportuaire, il va falloir attendre trois heures les uns sur les autres. Les valises et les sacs copulent dans un grand désordre tropical. Il fait chaud, tiède, moite. Les gens vont et viennent. Les enfants sont assis sur les bagages. Mais pas seulement. Lors de l’embarquement, tout le monde se rue sur tout le monde. L’appareil est un Boeing 747 affrété pour Corsair, soit quatre à cinq cents personnes en meute…

Tout le monde pense au Coronavirus à cet instant : comment passer à côté ? D’autant que les huit heures de vol vont s’effecteur avec un air brassé qui est celui du bouillon de culture de tout le monde… Mon voisin éternue comme un héros de Rabelais – il en fout partout…   Je lis Le Destin des civilisations de Frobenius, mais j’ai l’impression d’en apprendre plus  avec ce vol qu’avec ce livre…

Arrivée dans un aéroport vide, nous récupérons notre voiture, nous rentrons en Normandie. Trois heures en solitaire sur l’autoroute. Caen est une ville morte. Me voilà chez moi. Par mon balcon j’avise une ville à la Chirico : pas âme qui vaille, mon frigidaire est vide, la lumière est celle d’une ville après la fin de monde, un genre de blancheur propre à l’idée que je me fais de l’apocalypse…

Le lendemain matin, terrible mal de tête, courbatures comme si j’avais été roué de coups, début de fièvre – je la supporte habituellement assez mal… Elle va grimper en continu jusqu’à atteindre 40°, elle ne quittera pas cet étiage pendant une semaine, nuit et jour. Je crains pour Dorothée qui a prêté son appartement à son fils. Elle est confinée avec moi. Je ne voudrais pas l’exposer ; je lui confesse mes symptômes, elle m’avoue les mêmes… Nous appelons notre médecin qui, au vu de ce que nous lui racontons, conclut que tout cela ressemble bel et bien au Covid -19… Avec prudence et force circonspection, il convient que c’est ça – « Vous l’avez chopé… » nous dit-il avec une vraie tristesse dans la voix.

Nous vivons donc le Covid de l’intérieur : il n’est plus à craindre, il est là. Plus besoin d’avoir peur qu’il nous tombe dessus, il est dedans nous. C’est désormais la roulette russe.

Il me vient à l’image une sortie de tranchées pendant la Première Guerre mondiale : certains se prennent la balle en plein tête, c’est fini pour eux, la guerre est terminée mais la vie aussi ; d’autres passent au travers des impacts de balles et d’obus qui sifflent, ils n’en prennent aucun, tous passent miraculeusement à côté ; un troisième se prend un éclat dans l’épaule, c’est juste assez pour sortir du jeu et retrouver l’hôpital, mais pas trop pour ne pas se retrouver allongé dans un cercueil, à deux doigts c’était l’artère. Qu’est-ce qui justifie le trou dans le front ? Tous les impacts à côté ? La balle au bon endroit qui libère ? Le hasard et rien d’autre…  Dieu n’existe pas, il aurait sinon un sacré culot.

Je songe donc à ce virus et à ce qu’il va faire de Dorothée, de moi. Je songe à mes morts et je n’imaginais pas que je devrais envisager les retrouver conduit par ce genre de virus issu d’une soupe chinoise de pangolin ou d’un bouillon de chauve-souris. Je transpire nuit et jour à 40 degrés. Mon cœur bat à tout rompre. Je sens les emballements de diastoles et de systoles que je connais bien. Je retrouve les pétillements, les crépitements, les griffures sur la peau de mon cerveau abîmé par les AVC. Je renoue avec les forages qui m’avaient troué le cerveau à cette occasion. Un jour, deux jours, trois jours, quatre jours, cinq jours, six jours à ce rythme entre 38 et 40 de température… Le cœur qui bat la chamade, la pression artérielle qui cogne contre les tubulures. Je ne m’étonnerai pas que tout ça lâche d’un coup.

Dorothée ne va pas bien. Elle accuse des symptômes méningés. Elle est hospitalisée six jours. Je suis seul, en tête à tête avec ce cerveau brûlant et brûlé, guettant la surchauffe qui m’emportera peut-être tout entier comme une hache tranche d’un coup le nœud gordien. Chaque matin, dans mon lit trempé comme une soupe, je me réveille en me disant  que ça n’aura pas été cette nuit.

Et puis, le 28 mars à 20 h 03, je me décide à envoyer un texto au professeur Raoult pour lui raconter ce qui se passe en quelques lignes – diarrhée, migraines, température, courbatures, antécédents d’infarctus et d’AVC, tension élevée, j’ajoute que Dorothée est dans le même état, mais hospitalisée… Il me rappelle dans le quart d’heure et me demande si je souffre d’anosmie et d’agueusie : anosmie et agueusie, non, je n’ai pas perdu le goût mais il s’est modifié – tout est devenu terriblement amer.

L’échange a duré moins de quatre minutes. Il conclut : « ça n’est pas le Covid ». Puis une phrase qui se perd après cette information qui me sidère et qui donne une posologie de je ne sais quel médicament pour je ne sais quel cas. J’étais, nous étions positifs au Covid : nous ne l’étions plus. Mais quoi alors ? Il n’y avait plus rien ni personne au bout du fil. Sauf cette fulgurance dont seul est capable celui qui sait parce qu’il voit.

L’hôpital fit savoir quelques heures plus tard à Dorothée qu’elle n’avait pas le Covid, donc probablement moi non plus. C’était une dengue autrement dite une maladie tropicale. Celui qui avait lu Nietzsche quand il avait une quinzaine d’années n’avait pas effectué tout ce compagnonnage avec Le Gai Savoir en vain – il en avait appris la sapience véritable. Il est un chef.

On comprend que pareilles visions déroutent les benêts qui ne les comprennent pas – Alain Duhamel et Daniel Cohn-Bendit, Marc Lambron et Michel Cymes, le journaliste du Monde et quelques autres faisans qui sentent la haine comme de vieilles charognes puent la mort quoi qu’elles fassent… Le professeur Raoult dispose de la ligne directe avec la Vie. Un effet de sa longue fréquentation du Gai Savoir de Nietzsche. Que pourraient bien en savoir les petits hommes qui grouillent dans Zarathoustra ?

Pendant la fin du monde, le business des migrants continue

Riposte Laïque

Le 9 avril, les ONG françaises Médecins sans frontières (MSF) et SOS Méditerranée, l’allemande Sea-Watch et l’espagnole Open Arms ont accusé Rome d’utiliser la crise du Coronavirus comme un prétexte pour fermer le pays à l’arrivée de demandeurs d’asile.

https://www.laliberte.ch/news-agence/detail/migrants-les-ong-critiquent-la-fermeture-des-ports-en-italie/560007

On croit rêver en lisant pareille ignominie : l’Italie est le pays qui compte le plus grand nombre de victimes du Coronavirus au monde (18 000 morts) et ses voisins ne sont guère plus vaillants (15 000 morts en Espagne, 12 000 en France) mais des ONG se permettent de réclamer encore et toujours l’ouverture des frontières et des ports à leur saloperie de trafic d’êtres humains !

Ces ONG qualifient de « prétexte » la crise du Coronavirus, comme si les méchantes autorités italiennes se cachaient derrière une simple excuse administrative pour interdire les gentilles ONG qui sont, elles, comme chacun sait, l’honneur et l’espoir de l’humanité. Prétexte donc, quand l’Italie est, tout comme ses cousines européennes, confrontée à un fléau sans précédent qui la submerge et dont nul ne sait ni quand, ni comment, ni dans quel état, on sortira. Prétexte toujours quand c’est toute l’organisation sociale qui est bouleversée et risque de s’effondrer sous nos yeux. Prétexte encore quand l’après-Coronavirus est chargé de menaces peut-être encore plus lourdes.

Mais une ONG sans la moindre légitimité démocratique peut se permettre, avec un monstrueux culot, de donner des ordres aux gouvernements élus car elle n’est pas seulement une entité abstraite, elle est composée de femmes-zé-d’hommes qui donnent sans compter de leur temps, de leur courage, de leurs convictions, de leur argent (?) pour manifester haut et fort les valeurs de l’humanité solidaire. La preuve, on trouve MSF parmi ces ONG, dont le M signifie Médecins, vous savez, ces gens qui ont fait de très longues études et ont prêté le serment d’Hippocrate et dont le dogme premier est « Primum non nocere » (« D’abord ne pas nuire »). Comment des médecins peuvent-ils être complices d’une telle infamie quand tous leurs collègues se battent héroïquement en première ligne contre le Coronavirus ? Comment des médecins peuvent-ils exiger l’ouverture des frontières quand toute la population est enfermée chez elle sous peine d’amende ? Comment des médecins peuvent-ils cautionner une migration ininterrompue venue d’Afrique quand l’urgence est de stopper à tout prix la diffusion du virus ? Ces médecins ne sont plus des médecins mais de véritables nuisibles. Il y a aussi l’ONG Open Arms (« Bras ouverts ») dont le nom est à mourir de rire (au sens littéral) en un temps où la distanciation sociale est de rigueur pour tous.

Et aussi, pourquoi des Africains voudraient-ils venir en Europe où ne règnent aujourd’hui que la peste et le chaos ? Sont-ils donc immunisés, sont-ils suicidaires ou viennent-ils simplement profiter des distributeurs automatiques d’allocations ? Leur a-t-on posé la question ? Et nous a-t-on jamais posé, à nous, la question de savoir si ces arrivées massives nous convenaient ?

En juillet 2019, le ministre de l’Intérieur italien Matteo Salvini avait interdit pendant une semaine qu’un navire laisse débarquer dans un port italien 116 migrants secourus en Méditerranée. Depuis, il n’est plus ministre et une décision du Sénat permet l’ouverture d’un procès contre lui. Alors les ONG auraient bien tort de se gêner.

Sachons-le : ce ne sont pas les élections qui décident de notre destin, ce sont des fanatiques qui profitent de ce que nous sommes dans la merde pour nous enfoncer encore plus et réaliser ainsi leur rêve mégalomaniaque d’un monde globalisé et à leur botte (en Soros nous sommes tous frères). Pour nous autres, ça signifie que le trafic à sens unique d’êtres humains en Méditerranée doit continuer jusqu’à africanisation pleine et entière de notre pauvre Europe.

L’islam a tué à Romans avec la complicité du droit d’asile

Riposte Laïque

Photo exclusive que Le Dauphiné a pu se procurer.

Une fois de plus, l’épée de l’islam vient de frapper à Romans-sur-Isère. Il n’y a rien de nouveau, juste un petit rappel de l’islam pour signifier aux mécréants qu’il ne lâchera pas la proie qu’il a entre les dents. En effet, la France est dans le viseur du djihad quoi qu’en pensent les mahométans et leurs alliés de circonstance, les islamo-gauchistes et les cupides néo-libéraux adeptes du multiculturalisme.

Et comme d’habitude, les pleureuses professionnelles crieront plus fort que jamais : pas d’amalgame.
D’ailleurs, cette attaque vient au moment où le Covid-19 fait des ravages à travers le monde.
Car pour certains islamistes, le Coronavirus, c’est Allah qui l’a envoyé pour terrasser les infidèles. Et il se chuchote ici et là à Dar-El-Islam que ce virus est un soldat d’Allah venu libérer la oumma des griffes des croisés.
C’est le djihad permanent qui est responsable des deux assassinats ainsi que des cinq autres blessés perpétrés par le sieur Abdellah Ahmad-Osman, un Soudanais que la France a accueilli à bras ouverts comme un réfugié politique.

Une fois encore, la France est meurtrie au nom des droits de l’homme.
Quel est le mobile qui a poussé ce Soudanais à poignarder des passants sans les connaître ? Est-il devenu subitement un déséquilibré à cause du confinement comme chantent les adeptes du vivre-ensemble à géométrie variable ?
C’est évidemment l’enseignement islamique et notamment les versets coraniques et les hadiths qui appellent les musulmans à faire le djihad aux mécréants.
Nier cette évidence, c’est faire la politique de l’autruche et attendre les bras ballants la prochaine attaque au couteau.

Et c’est aussi l’infantilisation et le lavage du cerveau des quidams depuis des décennies qui a permis ce qui est arrivé à Romans-sur-Isère. Cette déliquescence de l’esprit est le fruit du travail d’expiation faite par l’oligarchie au nom du passé colonial et qui a fait de l’islam un allié pour imposer son dikat à la société qui se trouve complètement désorientée et incapable de faire face à la guerre qui lui est imposée au nom des droits de l’homme et au concept du droit d’asile dévoyé.

Comment expliquer le geste criminel du réfugié soudanais ?
Il suffit d’ouvrir le Coran où la guerre sainte contre les mécréants, les juifs et les chrétiens est obligatoire, car voulue par Allah et son Envoyé. Elle est même nécessaire pour accéder au ferdaous ( paradis).
Il est écrit dans la sourate 8 (le butin) versets 39 et 40.
Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, Le Très Miséricordieux :
« Et combattez-les (les mécréants) jusqu’à ce qu’il ne subisse plus d’association, et que la religion soit entièrement à Allah. Puis, s’ils cessent (ils seront pardonnés) car Allah observe bien ce qu’ils œuvrent. Et s’ils tournent le dos, sachez alors qu’Allah est votre Maître. Quel excellent Maître et quel excellent Protecteur ».

Lire aussi sourate 4 versets 76, 77, 78 et 79, sourate 9 versets 5 et 29 (appelés versets de l’épée).
La terreur islamique n’est pas nouvelle et ce n’est pas demain qu’elle s’arrêtera. Elle s’amplifiera chaque fois qu’elle ne rencontrera pas de résistance, parce qu’elle ne reconnaît que la force. Au contraire, les paroles creuses style : « tu n’auras pas ma haine », ou des bouquets de fleurs et des bougies, l’alimentent. Et l’endormissement des castrés lui facilite la tâche. Pour elle, c’est un aveu de faiblesse des mécréants.

Si ce djihad quasi quotidien qui sévit, chaque jour que Dieu fait, en France, n’est pas circonscrit par ceux qui sont en possession des clefs de la cité, le temps de la guerre civile approche à vive allure. Mais à l’heure où le Covid-19 fait des siennes, ces messieurs d’en haut refusent d’en parler et sont dans le déni le plus abject qu’il soit. « Circulez, il n’y a rien à voir », c’est la réponse qu’ils ont trouvée pour fuir la réalité dramatique que vit la France où elle est prise en tenaille entre le djihad et le Coronavirus.

Qui aurait imaginé, un jour, une telle situation ? Même Satan n’aurait jamais songé à un tel scénario.
Pourquoi le tueur de Romans-sur-Isère ne s’est-il pas attaqué à un musulman puisqu’il est un déséquilibré comme le scandent les savants éclairés du vivre-ensemble à sens unique ?
La réponse à cette question, ô combien éclairante, en ces temps où les certitudes des progressistes sont en déroute, se trouve dans le Coran où il écrit, sourate 4 verset 93 :
« Quiconque tue intentionnellement un croyant ( un musulman), Sa rétribution alors, sera l’Enfer, pour y demeurer éternellement. Allah l’a frappé de Sa colère, l’a maudit et lui a préparé un énorme châtiment ».
Et c’est par peur d’aller en Enfer que l’assassin Abdellah Ahmad-Osman a demandé au premier passant qu’il a croisé s’il était musulman ou non.

Toute autre explication, ce n’est que de la littérature sans intérêt. De la masturbation de l’esprit !
Et enfin, les tenants du vivre-ensemble à sens unique, ont oublié de dire que la patrie du criminel Abdellah Ahmad-Osman, que la France a accueilli avec les honneurs, est le Soudan, le pays des Janjawids, ces fanatiques islamiques, les tueurs à gage du Président déchu Omar El-Bachir au Darfour qui ont fait des milliers de morts parmi la population civile.
Ils ont oublié qu’il y a eu crime contre l’humanité au Darfour. Un vrai génocide s’y est déroulé où plus de trois cents mille morts sont passé à la trappe au nom du djihad.

En plus, la partie d’Abdellah Ahmed-Osman est la fabrique de l’islamisme où le défunt Hassan Tourbai (1932-2016), une figure de la secte des Frères musulmans, avait hébergé le fondateur de Al-Qaïda, Oussama Ben Laden et le « célèbre Carlos », durant des années, où la charia est appliquée à la virgule près et où Mahmoud Mohamed Taha (1904-1985), un théologien réformateur de l’islam, fut pendu à la prison centrale de Khartoum sous les applaudissements de milliers des adeptes du dieu de la Mecque pour apostasie par le sinistre dictateur Gaafar Nimeiry.

Et qui peut prouver qu’Abdellah Ahmed-Osman, ce tueur à gages, est réellement un réfugié politique ? Et pourquoi pas un djihadiste déguisé en demandeur d’asile afin de passer entre les mailles du filet, s’il en y a un ?
Il est vrai que l’oligarchie ignore ou feint d’ignorer ce qui se passe au Soudan, pays de l’islamo-wahhabisme par excellence. Un pays où l’idéologie dominante est l’islamisme pur et dur.
Et qui peut certifier sur l’honneur que le tueur de Romans-sur-Isère n’a pas reçu un enseignement djihadiste ?

À Romans-sur-Isère, Abdellah Ahmed-Osman a profité du droit d’asile perverti pour assassiner au nom d’Allah et ainsi rejoindre le paradis en toute quiétude.
Pour lui, la mission a été accomplie d’une façon magistrale car facilitée par les droits de l’homme et le droit d’asile.
Le temps, n’est-il pas venu pour revoir ce droit d’asile?

Chômage totalement hors de contrôle aux Etats-Unis: vers un nouveau 1929?

Sputnik

Semaine après semaine, des millions d’Américains vont s’inscrire au chômage. Les chiffres donnent le tournis et commencent à faire apparaître le spectre de la crise de 1929 de l’autre côté de l’Atlantique. Pour faire face, le gouvernement et la banque centrale distribuent les milliards. Sputnik fait le point.

«Les raisins de la colère» version 2020? Le célèbre roman de John Steinbeck se déroulant pendant la Grande dépression avec ses millions d’Américains jetés sur les routes désespérément à la recherche d’un emploi fait désormais office d’épouvantail outre-Atlantique. La pandémie de coronavirus frappe durement l’Oncle Sam. Les États-Unis sont le pays le plus touché au monde en nombre de cas avec plus de 451.000 individus infectés. Le bilan des victimes dépasse désormais les 16.000 décès, selon l’université John Hopkins.

Un contexte qui a forcé le gouvernement et les États américains, à l’instar de nombreux pays dans le monde, à prendre des mesures draconiennes pour enrayer la propagation du virus: commerces fermés, citoyens confinés et économie quasiment à l’arrêt.

Depuis la mi-mars, ce sont des millions d’Américains qui sont incités à aller s’inscrire au chômage. Les chiffres donnent le vertige: 6,6 millions de nouveaux inscrits du 29 mars au 4 avril. La semaine précédente, un record avait été établi: 6,8 millions de nouveaux demandeurs d’emploi. Évoluant à environ 3,5% de la population active en février, le plus faible depuis un demi-siècle, le taux de chômage devrait décoller telle une fusée. En trois semaines, 16,7 millions d’individus ont rempli un dossier de demande d’allocation dans un pays où la protection sociale est bien inférieure à celle proposée par la France.

Un bilan réel bien pire?

Le tableau paraît encore plus sombre lorsqu’il s’agit de se livrer à quelques comparaisons avec la situation à la même période l’année dernière. Les chiffres de 2020 sont environ 30 fois supérieurs à ceux de 2019.

«Les emplois perdus en trois semaines dépassent ceux qui avaient été perdus en 18 mois lors de ce que les Américains nomment la Grande récession de 2007-2009. À l’époque, le taux de chômage était monté jusqu’à 25%. On en est loin pour le moment, mais on y va clairement pour de nombreux économistes qui envisagent un taux de chômage à 30% d’ici la fin juin, ce qui veut dire un Américain sur trois au chômage», notent nos confrères de France Culture.

Les analystes d’Oxford Economics sont très pessimistes. Ils préviennent dans une note que les chiffres récemment publiés pourraient ne représenter que la moitié des destructions d’emplois provoquées par l’épidémie de coronavirus.

Du côté du Fonds monétaire international (FMI), l’optimisme n’est pas de mise.

«La pandémie a engendré les pires dommages économiques depuis la Grande dépression de 1929», selon l’institution.

La situation est d’autant plus grave pour nombre d’Américains que cette soudaine vague d’inscriptions a mis en difficulté un système obsolète. Les réseaux sociaux regorgent de témoignages d’individus qui n’ont pas été en mesure de s’inscrire, notamment à cause de soucis informatiques.

«Le problème, c’est que pour toucher le chômage, et son complément fédéral, il faut être inscrit au chômage. Or, c’est devenu mission impossible. D’abord parce que l’afflux des nouvelles demande est considérable. On trouve sur les réseaux sociaux pléthore de témoignages d’Américains à ce sujet. Ensuite parce que les services chargés de gérer le chômage sont sous-dotés depuis des années, notamment sur le plan informatique», note France Culture.

La situation est telle que plusieurs États américains sont désespérément à la recherche d’informaticiens en mesure de gérer un langage informatique vieux de quatre décennies: le Cobol. C’est ce dernier qui est encore utilisé par les services américains gérant l’assurance chômage.

Washington confiant

La situation prend des tournures ubuesques. Comme le relèvent nos confrères de France Culture, le Financial Times a rappelé que Washington, il y a quatre ans, avait demandé aux services en charge du chômage au sein des différents États de faire 5 milliards de dollars d’économie sur… leur équipement informatique.

Les autorités américaines refusent cependant de céder à la panique. Le gouvernement et la Réserve fédérale (FED) multiplient les annonces à grand renfort de milliers de milliards de dollars pour soutenir l’économie. Le 9 avril, Jerome Powell, patron de la FED, a de nouveau annoncé des prêts à hauteur de 2.300 milliards de dollars pour «soutenir l’économie». Ils seront majoritairement destinés aux entreprises mais également aux collectivités locales et États fédérés.

Des mesures qui, selon Jerome Powell, doivent permettre de «s’assurer que la reprise sera aussi vigoureuse que possible quand elle viendra».

La FED va octroyer 600 milliards de dollars à des entreprises employant jusqu’à 10.000 personnes ou pouvant justifier d’un chiffre d’affaires de 2,5 milliards de dollars en 2019. Un programme qui «va faire une différence pour les 40.000 entreprises de taille moyenne qui emploient 35 millions d’Américains», d’après le secrétaire au Trésor Steven Mnuchin.

Des marchés trop optimistes?

Une décision qui s’ajoute au dispositif d’aide aux entreprises de 500 employés ou moins doté de 350 milliards de dollars et qui a été lancé la semaine dernière par le Trésor après le vote crucial du colossal plan de relance de 2.200 milliards de dollars censé amortir le choc du coronavirus.

Steven Mnuchin a estimé le 9 avril que le mois de mai était une échéance envisageable pour le redémarrage de l’activité aux États-Unis.

Toutes ces annonces ont redonné de la vigueur aux marchés boursiers américains. Après des semaines difficiles, les voici à nouveau dans le vert. Un contexte qui a tout de même de quoi interroger au regard de la situation catastrophique qui est celle de millions de citoyens et devant une pandémie de coronavirus loin d’être annihilée. C’est notamment le cas d’Alexandre Baradez, analyste marché chez IG cité par France Culture:

«On n’est même pas au pic de l’épidémie sanitaire, même pas au pic du crash économique, cela prendra des mois des années à repartir… Je trouve que les marchés sont étonnants d’optimisme.»