Le grand confinement : et après, l’insurrection ?

Boulevard Voltaire

Certaines brigades de gendarmerie sont équipées de VTT afin d’aller traquer les promeneurs sur les petits chemins non carrossables. Le promeneur solitaire ne pourra donc plus rêver, stressé qu’il sera par la crainte de voir fondre sur lui la police montée de Castaner.

Les services de renseignement s’inquiètent de mouvements de colère contre la gestion de crise du coronavirus lors du déconfinement. Selon des notes confidentielles qui auraient filtré dans Le Parisien, le service central du renseignement territorial redouterait une radicalisation de la contestation sociale à l’issue du confinement. « Notre colère ne sera pas confinée. Retrouvons-nous dans la rue dès la fin du confinement ! » scandent-ils sur les réseaux sociaux. « Mettons le pouvoir en quarantaine ! » Voilà le type de messages qu’analysent quotidiennement les policiers des renseignements français depuis la crise sanitaire. Dans des notes confidentielles sur le « suivi de l’impact du Covid-19 en France », les agents du service central de renseignement territorial (SCRT) alertent sur le risque d’embrasement de la contestation sociale à la suite du confinement. « Le jour d’après est un thème fortement mobilisateur des mouvances contestataires, lit-on dans ces analyses datées des 7, 8 et 9 avril. Le confinement ne permet plus à la gronde populaire de s’exprimer, mais la colère ne faiblit pas et la gestion de crise très critiquée nourrit la contestation. »

Certains, comme Jean-Yves Le Gallou, mettaient en garde sur ces mises en garde qui fuitent… Pour ce dernier, l’un des auteurs de cet article du Parisien, Jean-Michel Decugis, est « le “journaliste” pour qui :
– le terroriste islamiste de Toulouse (Merah) était “d’extrême droite” ;
– Xavier de Ligonnès a été arrêté en Écosse ;
– le terroriste de Romans souffrait du confinement. »

Alors, nouvel écran de fumée du pouvoir et de ses relais que cette grande peur du Grand Soir ?

Si l’on en revient à ce « grand confinement », dans une récente interview, à la question « Vous pensez que le confinement de la population ne sera pas efficace ? » le professeur Didier Raoult répond : « Jamais on n’a pratiqué ainsi à l’époque moderne. On faisait ça au XIXe siècle pour le choléra à Marseille. L’idée du cantonnement des gens pour bloquer les maladies infectieuses n’a jamais fait ses preuves. On ne sait même pas si ça fonctionne. C’est de l’improvisation sociale et on n’en mesure pas du tout les effets collatéraux. Que se passera-t-il quand les gens vont rester enfermés chez eux, à huis clos, pendant 30 ou 40 jours ? En Chine, on a rapporté des cas de suicides par peur du coronavirus. Certains vont se battre entre eux. »

Le confinement généralisé de la population s’apparente plus à une pratique moyenâgeuse en cas d’épidémie qu’à la gestion moderne d’un pays qui se veut à la pointe de la médecine. Pour paraphraser le légat du pape à Béziers, lors de la croisade des Albigeois au 13e siècle, « Confinez les tous, Dieu (?) reconnaîtra les siens ! » Mais il fallait bien que les dirigeants politiques français et leurs « experts » tentent de faire oublier leur responsabilité dans l’évolution de l’épidémie en faisant payer à la population tout entière leur impéritie en matière de préservation des moyens de la médecine.

Pendant ce temps, on attend toujours les tests qui permettraient de desserrer la contrainte sur les sujets non contaminés…

En France, le mystère des masques s’épaissit

Riposte Laïque

Quel est ce mystère qui « enfume » l’achat, la livraison et la distribution des masques indispensables pour nous protéger véritablement du « Covid-19 » ?

Dans un premier temps nous avons été les victimes d’une « dissimulation » de l’État : le Premier ministre, le ministre de la Santé, ainsi que quelques représentants officiels du corps médical, nous ont affirmé que le port d’un masque n’était pas conseillé pour toute la population, il ne l’était que pour les personnes atteintes par le Coronavirus, afin qu’elles ne diffusent pas le virus.

Dans son discours de lundi 16 avril, le président de la République a eu l’humilité de reconnaître les erreurs de communication de ses services, depuis le début de cette pandémie, et cela parce que la vérité n’a pas été révélée.

Pourquoi ne pas avoir eu la franchise d’avouer que la France ne disposait pas d’un stock suffisant de masques pour protéger toute la population, et même pas la totalité des « soignants » ni des forces de l’ordre ?

Or, il s’avère, si l’on en croit Mediapart, que la France aurait pu se procurer des centaines de millions de masques, et que, dans un tel cas, de très nombreuses entreprises ne se seraient pas trouvées devant l’obligation de cesser le travail, pour le reprendre, peut-être, le 11 mai, après plus de deux mois de confinement général, sauf sur certains territoires « hors contrôle ».

Le constat, aujourd’hui, est que le « masque pour tous » est un impératif et que cela l’était depuis le début de ce qui était alors une épidémie.

Ne revenons pas sur la culpabilité de ceux qui ont permis à notre stock d’un milliard 400 millions de masques de se réduire en « peau de chagrin », à moins de deux cents millions. On ne les entend pas, ils se taisent et se dissimulent.

En revanche, ils sont également responsables des plus de 3 000 soignants infectés par le Covid-19, faute de protection (selon « Actusoins.com » et ne portant que sur quelques villes importantes), mais aussi des plus de 4 000 de nos « vieux » et des centaines de policiers et gendarmes « touchés » à cause de ce manque de prévention.

Comment expliquer qu’au mois de mars, alors que l’épidémie faisait déjà des ravages, des dizaines de millions de masques arrivaient jusqu’aux entreprises, avec l’aide de la puissance publique, et que l’État en manquait terriblement ?

Le ministère de la Santé aurait reçu, courant mars, de nombreuses propositions d’importations rapides et massives de masques et il n’a pas jugé utile d’y donner suite.

Les masques FFP2, les seuls qui protègent véritablement, sont d’une extrême rareté. Le stock de l’État est invisible, il n’en restait que 5 millions au 21 mars.

De nombreux soignants, hospitaliers, médecins de ville, ambulanciers, pompiers et forces de l’ordre n’ont pu en disposer.

Or, certaines entreprises étaient capables de livrer des millions de masques FFP2 chaque mois, dès la première quinzaine de mars, avant le rush international. 3 millions par semaine, selon une entreprise qui affirme n’avoir reçu aucune réponse du ministère de la Santé.

D’autres industriels signalent une situation identique : des propositions détaillées pour fournir des millions de masques chaque semaine, dont des FFP2, et se sont fait éconduire par le cabinet du ministre de la Santé, Olivier Véran.

Et pourtant, Jérôme Salomon, directeur général de la Santé, avait confirmé, le 13 mars : « Je vous garantis que nous cherchons des masques tous azimuts ».

À une interrogation de Mediapart, le ministère de la Santé aurait répondu, le 1er avril : « S’autodésigner comme un interlocuteur sérieux n’a jamais constitué une preuve en soi que c’est bien le cas. ».

Plusieurs autres importateurs ont déclaré « avoir été ignorés par le ministère de la Santé », alors que, depuis, ils ont été référencés par le ministre de l’Économie et des Finances.

Trois entreprises françaises, également référencées dans les listings de « Bercy », ont vu leurs offres ignorées, au mois de mars, par le ministère de la Santé.

Selon les affirmations d’Olivier Véran, le 1er avril, à l’Assemblée, il aurait commandé plus d’un milliard de masques, pas loin même de deux milliards, sans préciser toutefois s’il s’agissait de FFP2, les seuls efficaces totalement. (Il n’y aurait que 74 millions de ces FFP2 sur les plus d’un milliard annoncés le 28 mars.)

L’État a choisi finalement de passer commande à quatre entreprises : Segetex EIF, Aden Service, Fosun et BYD (Segetex étant le seul groupe français sur les quatre, mais l’une de ses principales usines est installée à Wuhan et n’a pu démarrer sa production que le 2 avril.)

Aucune information n’a été communiquée sur les quantités véritablement commandées à chacune de ces entreprises, ni les délais de production, de livraison, ni les tarifs.

Toutes ces entreprises et transporteurs concernés ont refusé de répondre aux questions de Mediapart.

Le chef de l’État, dans son allocution du 16 avril, a pris un risque important en confiant sa crédulité à un ministère de la Santé, pour décider un début de « sortie du confinement » le 11 mai, car si commander est une chose, être livré en est une autre.

Sans ces près de deux milliards de masques (y compris une quantité importante de FFP2), et les tests indispensables, une sortie de confinement pourrait s’avérer  inquiétante, selon certains experts, qui prévoient déjà « qu’une deuxième vague » serait catastrophique.

650.000 personnes attendent sur les côtes libyennes de pouvoir rejoindre l’Europe

Le chiffre paraît démesuré : 650.000 personnes attendent sur les côtes libyennes de pouvoir rejoindre l’Europe. Essentiellement des gens venus d’Afrique sub-saharienne et qui se retrouvent coincés dans ce pays, entassés dans des camps dans des conditions souvent effroyables, parfois réduits même à l’esclavage.

Juste en face de la Libye, la première côte européenne, c’est Malte. Et Evarist Bartolo, son ministre des Affaires étrangères, est très inquiet. Il voit s’accumuler les migrants et les dangers qui les guettent Händel à la guerre civile et le coronavirus.

Ils sont en effet des centaines de milliers à voir la mer Méditerranée et l’Europe comme leur unique issue de secours. Il y a là, selon le ministre maltais, « tous les ingrédients d’un désastre humanitaire majeur ». Un tsunami dans lequel peuvent être emportés des hommes, des femmes enceintes parfois victimes de viol et des enfants.

La seule solution réaliste pour éviter cette crise humanitaire et pour sauver ces vies, selon lui, c’est que l’Europe lance une mission immédiate en Libye pour apporter de la nourriture, des médicaments et des équipements de soin.

www.rtl.fr

Macron doit partir !

Macron doit partir parce qu’il est inapte à la fonction de chef d’État. Sa prestation du 13 avril en est l’ultime preuve.

Que nous dit-il ?

« Les masques sont commandés » : fort bien, mais quand arrivent-ils ? Alors que les masques sont le préalable au « déconfinement », obligatoires en Asie et disponibles chez beaucoup de nos voisins, nul ne sait quand ils seront en libre accès en France, malgré l’effort – en dépit des obstacles mis par les administrations – des entreprises et des collectivités territoriales.

Macron nous dit : « Il y aura des tests pour ceux qui présentent des symptômes », alors que ce sont les possibles cas asymptomatiques qu’il faut détecter, notamment pour pouvoir déconfiner, reprendre l’activité économique et rouvrir les écoles. Nos voisins y parviennent, pourquoi pas la France ?

Dans un semblant d’autocritique, Macron affirme : « COMME VOUS j’ai vu des ratés, des lenteurs, des procédures inutiles. » Vous avez bien lu : « comme vous ». Il parle ici en observateur, en commentateur, pas en chef qui doit assumer les décisions qu’il prend ou qui sont prises en son nom.

« Les lenteurs, les procédures inutiles » sont les règles administratives de temps de paix. Macron nous a dit que nous étions « en guerre ». La métaphore guerrière est peut-être excessive. Reste que le chef politique est celui qui décide lors des circonstances exceptionnelles. En bousculant les règles juridiques et en s’affranchissant, s’il le faut, des procédures de passation des marchés. Si cela n’a pas été fait, c’est une faute. Mais c’est une faute dont Macron est responsable. Lui et les ministres qu’il a choisis.

Quand Macron parle, il parle dans le vide. Il oublie qu’il est à la tête d’un État et d’un gouvernement. Ses ministres ont découvert en même temps que les Français ses annonces. Macron cause, les ministres trinquent. D’où la gueule de bois du lendemain matin.

Et la cacophonie qui suit : Édouard Philippe, bien absent ces derniers temps, nuance la parole présidentielle. Blanquer ne sait pas comment rouvrir – avec ou sans masques – les écoles, le 11 mai. Castaner émet des doutes sur la fin du confinement le 11 mai.

Ce qui est en cause c’est la méthode de gouvernement de Macron. Un garçonnet qui joue avec ses panoplies – de médecin, de pompier, de pilote de chasse – mais qui ne commande pas un exécutif, n’anime pas une équipe de ministres, ne délègue pas de responsabilités.

Macron est à la tête d’un appareil d’État, de puissants ministères, de puissants offices. Mais il ne les consulte pas, ni ne les dirige davantage. Il s’entoure de comités Théodule : « un conseil scientifique » fait de bric et de broc, un « CARE » (Comité analyse recherche et expertise) qui s’occupe « des protocoles cliniques » qui relèvent de la liberté de prescription et de la Haute Autorité de santé, sans oublier un « groupe de déconfinemenent ». Quelle pagaille démoralisatrice pour les acteurs aux manettes !

Sur tous les sujets – contrôle des frontières, commandes de matériels, fermeture des écoles, confinement -, beaucoup de pays ont réagi dès le premier mort. La France, plus tard que tous les autres, avec de 15 à 30 jours de décalage.

Pourquoi ? Parce que tout le pouvoir est concentré à l’Élysée et que, de facto, ce pouvoir est déconnecté de l’appareil d’État. Comme si gouverner se résumait à parler…

Le prix est élevé, pour les Français : catastrophe sanitaire, catastrophe économique, catastrophe pour les libertés. Ce n’était pas une fatalité. C’est la responsabilité de Macron. Il faut qu’il parte.

La chanson du jour, La nuit je mens Bashung

Un artiste que l’on adore ici, Alain Bashung. Totalement hors du temps et des modes… un artiste un vrai. Sans concession et souvent ça paie ! Merci Alain on t’écoute toujours avec plaisir.