À quand la révolte des Français confinés ?

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Riposte Laïque

26e jour de confinement.
Une journée d’été.
La gendarmerie du coin s’est équipée de VTT pour traquer les promeneurs sur les sentiers et les chemins.
Pendant ce temps, nos chances-pour-la France – dealers au chômage partiel ? – gonflent des piscines dans les banlieues.

Ah ! le respect du confinement de ces gens-là est admirable, comme l’a dit notre vénéneux Président.

Le Monde continue sa croisade anti-Raoult – à croire que l’infectiologue a résilié son abonnement, d’où la hargne du quotidien. Les journaleux ne peuvent écrire sur le professeur sans l’affubler de quelques adjectifs dont le plus tendre est « sulfureux ». Dans les colonnes du journal, on lit qu’il se livre à « des parodies d’essais cliniques » et tient des propos qui « font froid dans le dos ». Bientôt, il aura des cornes, une queue, des pieds crochus et une fourche. En attendant, à Marseille, c’est l’autre version qui est de mise.

Quand on a le courage de parvenir à la dernière ligne des articles, on note qu’ils sont souvent écrits avec le fiel d’historiens et de sociologues en médecine rémunérés par… l’Inserm et le CNRS. Donc des « scientifiques » complètement objectifs, n’est-ce pas ?

Mais tout n’est pas à jeter dans Le Monde.
Je viens d’y lire une interview de William Dab, médecin et épidémiologiste, ancien directeur général de la Santé.
Comme beaucoup d’entre nous, il est frappé par le fait qu’après bientôt quatre semaines de peine d’emprisonnement infligée à presque toute la population, la pandémie est à peine ralentie. Il voit plusieurs raisons à cela : les gens continuant de travailler empruntent les transports en commun et rentrent chez eux peut-être contaminés, le port du masque est loin d’être généralisé, la propagation par aérosolisation du virus (la simple respiration).

« De façon générale, dans les mesures adoptées, il y a un mélange d’excellence et de médiocrité. L’excellence, ce sont les soins », dit-il.
La médiocrité ?
Les carences monstrueuses dans la prévention qui se résume à confiner la population et des gestes barrières d’une efficacité plus que douteuse. On peut ajouter la fabrication de masques facultatifs avec un morceau de tissu et un filtre à café. « Autrement dit, on fait peser sur la population la totalité des efforts de prévention. […]. Si l’effort de prévention est partagé, cela peut tenir encore quelque temps, mais, s’il ne se passe rien d’autre, il y aura des mouvements de révolte », analyse-t-il.
Pour lui, punir la population en la confinant présente plus d’inconvénients (économiques, psychologiques, familiaux, médicaux) que de bénéfices.
Alors à qui profite le crime de criminaliser tous les Français ?

Il s’interroge sur l’inexistence en France d’études sur l’étendue de la pandémie : « Comment se fait-il que ce soient des épidémiologistes britanniques qui ont estimé la proportion de Français infectés ? »
Sur l’utilisation de l’hydroxychloroquine : « il y a des dizaines de milliers de patients qui prennent quotidiennement de l’hydroxychloroquine pour des maladies rhumatismales. Cela fait plus de deux mois qu’il y a un débat sur ce traitement. Pourquoi ne sait-on pas si ces patients sont moins atteints par le Coronavirus que les autres ? Nous avons des bases de données accessibles pour faire ce travail et une agence du médicament pour le faire. »
Rien.
Est-ce une volonté de chercheurs inféodés à Big Pharma proches du gouvernement ?

William Dab appuie là où ça fait mal.
Aucun déconfinement n’est envisageable s’il n’y pas de masque et pas de tests pour tout le monde. Et là, de la part du pouvoir, c’est le grand méchant flou.

Pendant ce temps, en Thaïlande, des distributeurs automatiques de masques sont installés !

La bureaucratie des rongeurs continue son petit travail comme avant la guerre « coronachroline ». Exemple : William Dab s’était inscrit à la réserve sanitaire. On lui demande s’il est prêt à aider une ARS (Agence régionale de santé) d’outre-mer. Il libère son agenda. Et puis… plus rien. Il s’inquiète. On lui répond que son dossier est incomplet, il manque la copie de son diplôme de médecin et un certificat d’aptitude médicale.

William Dab avoue qu’il est pessimiste pour la suite : « Pour gagner contre une épidémie, il faut trois conditions : la surveillance, la réactivité et un commandement resserré qui fait un lien opérationnel entre la doctrine et le terrain. »
On en est loin.
« Tous les soirs à 20 heures, nous applaudissons nos soignants. Je me demande si nous ne devrions pas siffler tous les midis les carences de la prévention de terrain jusqu’à ce qu’elle devienne efficace », termine l’ancien directeur de la santé.

Pour ma part, je serais pour huer les minables qui nous ont mis dans cette merde et qui maintenant nous en rendent responsables.

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