Loi Avia : Michel Onfray dénonce la fin de notre démocratie

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Riposte Laïque

Michel Onfray, dans un papier intitulé L’épuration théorique (1), démontre que le jour où la démocratie s’effondrera est proche. Ce sera celui où la loi de la cannibale-taxi Avia – « cette dame a mordu à l’épaule un chauffeur de taxi après une altercation en relation avec le mode de paiement de la course. Elle a reconnu la chose devant les policiers » – sera votée par les députés godillots LREM et les supplétifs du régime.
La démocratie sera alors « un souvenir, un vieux souvenir » écrit Onfray.

Dans une république française où chaque jour notre espace de liberté se rétrécit, où l’on automutile déjà nos pensées, où « des librairies sont incendiées, des conférences interdites, des représentations théâtrales empêchées », la loi Avia viendra s’ajouter aux lois liberticides Pleven, Gayssot, Taubira.
Nos supposées élites applaudissent ce texte censé combattre la cyberhaine, en réalité à réprimer tous les mal-pensants, les politiquement incorrects, ceux qui critiquent l’islam, ceux qui refusent parent 1 et parent 2, ceux qui analysent que le colonialisme ne fut pas une autre Shoah…
Michel Onfray dresse une liste des prétendues expressions de la haine dont nous serons bientôt responsables.
« Un article qui prouvera sur le Web que Freud a menti sur l’efficacité de la psychanalyse, un autre qui prétendra sur le Web que Mahomet était pédophile pour avoir épousé une jeune fille de six ou sept ans même si le mariage n’aurait été consommé qu’à l’âge de neuf ou dix ans, un troisième qui rapportera sur le net que Darwin a raison de dire que l’homme est le produit de l’évolution d’un singe : tout cela sera décrété haine respectivement par les freudiens, les musulmans, les créationnistes.
(…) Un historien qui rappellera sur le Web les accointances de Mitterrand avec l’extrême-droite ? Haine selon les mitterrandiens. Un autre rappelant sur le net que le PCF a conclu une alliance avec Hitler lors du pacte germano-soviétique ? Haine selon les communistes. Un troisième qui parlera sur le net de génocide en Vendée ? Haine selon les mélenchoniens, Alexis Corbière en tête… Un dernier qui s’opposerait aux manipulations génétiques en matière de procréation au motif qu’elles sont les premiers temps d’une marchandisation des corps assimilable à la vente d’enfants ? Haine selon certains LGBTQ. Etc.
Puis un jour, ce ne sera plus sur le net, ce sera sur le papier d’un journal, sur celui d’une revue ou d’un livre, mais aussi oralement, verbalement, sur un plateau de télévision ou à la radio. Le pouvoir poursuivra alors les auteurs, il les interdira de parole, il consignera leurs noms sur des listes de gens à qui ne plus jamais donner la parole – comme c’est déjà le cas pour certains..
. »

Évidemment derrière le visage si sympathique de madame Avia, c’est la censure la plus stricte que le régime veut imposer.
Censure qui « décrétera « haine » tout ce qui n’est pas pensée correcte », autrement dit estampillée comme telle par le régime macronien.
La réinfosphère en mourra. Les grands médias applaudissent donc cette loi. Ils n’ont jamais toléré les voix dissidentes de l’information, ces articles qui ont brisé l’entre-soi médiatico-politicard.

La loi prévoit bien entendu des peines de prison et des amendes dissuasives – comme aiment sourire cyniquement les politicards de l’Assemblée nationale et du Sénat.
Après avoir livré les contestataires aux matraques, aux grenades de désencerclement, aux jets de bombe lacrymo, aux balles de LBD 40, ils seront par milliers devant les juges.
Après viendront peut-être les camps d’internement sans droit au courriel.

Les politicards grincent déjà que Lætitia Avia ne va pas assez loin. Leur combat porte maintenant sur l’interdiction de l’anonymat sur Internet. Larcher est de cette lutte comme les députés LR Claude Goasguen et Éric Ciotti.

La caste ne supporte pas que ses petits secrets ne s’arrêtent plus aux bruissements germanopratins comme au temps de Mitterrand et de sa concubine.

Même sans avoir mordu un taximan, serons-nous définitivement muselés une fois la loi votée ?
Serons-nous assez terrorisés pour ne plus écrire ?
La société sera-t-elle suffisamment purifiée de tous les contradicteurs du régime ?
Pourra-t-il appliquer la propagande qui lui tient lieu de politique sans retour de boomerang ?

Je ne le crois pas
Si nous devons revenir au temps des samizdats, nous y reviendrons.
S’il faut imprimer des journaux de la résistance distribués sous le manteau, nous le ferons.
Et puis, sera-t-il si difficile d’engorger définitivement les tribunaux en étant des milliers à demander à être inculpés par une justice en laquelle nous n’avons aucune confiance ?

M.G.

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