Paris : la délinquance s’envole par rapport au reste du pays, parts croissantes des étrangers et mineurs non accompagnés

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À bien regarder les chiffres de la base des crimes et délits enregistrés par la police et la gendarmerie depuis 2015, on constate une différence frappante entre Paris et la France sur les vols et les cambriolages.

« On ne nie pas la réalité des chiffres, mais il y a des spécificités parisiennes, notamment la part croissante des étrangers auteurs dans les faits constatés (48 % l’an dernier à Paris contre moins de 20 % hors de l’Ile-de-France), la part grandissante de mineurs non accompagnés, et dans certains quartiers une fixation de délinquance low cost due à des poches de grande misère », résume Valérie Martineau.

Un constat à nuancer

Pour Laurent Mucchielli, sociologue spécialisé dans les questions de sécurité, directeur de recherches au CNRS, la pointe de l’iceberg ne dessine pas le bloc de glace. « Les statistiques ne constituent pas un enregistrement direct de la réalité, mais sont le résultat du travail des policiers », rappelle le chercheur.
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Le Parisien

Mort de Lou, 11 ans, prise en charge trop tardivement : « À l’hôpital, on l’a laissée agoniser jusqu’à la gangrène »

Il y a un mois, la petite Lou, 11 ans, est décédée d’une péritonite à l’hôpital Necker. Ses parents incriminent la négligence et l’incompétence des médecins qui l’ont prise en charge aux urgences, et alertent sur la dégradation de l’hôpital qui met la vie des patients en danger.

(…) Aujourd’hui, Stéphanie témoigne du calvaire enduré par sa fille dans l’établissement parisien, depuis son premier passage aux urgences, le 8 décembre dernier, jusqu’à son décès, deux semaines plus tard.

(…) « Quand le médecin nous as enfin reçues, il a procédé à un simple examen clinique, mais n’a pas fait d’imagerie. « Le ventre est souple », m’a-t-il dit. J’ai insisté pour qu’on lui fasse une échographie car ma fille souffrait. On m’a répondu : « Madame, c’est une angine, rentrez chez vous. » Je suis repartie avec une prescription pour son angine et du paracétamol. Le dimanche matin, après une sale nuit, nous sommes retournés aux urgences car Lou souffrait toujours. Nous avons encore attendu plus de 4 heures. Ma fille avait les extrémités froides et était épuisée par la douleur. Après quelques examens (radiographie du thorax, échographie de l’abdomen, analyses d’urine), l’échographiste m’a dit: « Il y a quelque chose qui bloque. » Nous avons été renvoyées chez nous. »

(…) Le service des urgences était-il débordé?
« Clairement, oui. Mais ils n’ont pas du tout mesuré l’urgence. Ils n’ont pas tenu compte du niveau de douleur estimé par ma fille à « 12/10″! Ils n’ont pas fait de radio de contrôle, après le lavement. Je me suis demandé si l’échographie de l’abdomen avait été transmise au service de chirurgie viscérale. Si cela avait été le cas, on aurait vu que ma fille faisait une torsion intestinale et on l’aurait tout de suite envoyée au bloc opératoire. »

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« Le dernier soir, un médecin réanimateur, particulièrement humain et gentil, nous a clairement expliqué la situation pour la première fois, et j’ai compris que c’était fichu. J’ai alors parlé à ma fille. Je suis allée lui dire à l’oreille que je l’aimais et qu’elle pouvait décider de partir si elle voulait. Deux heures plus tard, elle est morte dans les bras de son père, sans aucun symptôme de détresse respiratoire. Son cœur a simplement ralenti. Il a collé son visage près du sien et a senti une vague d’amour le traverser. Le cœur de Lou a cessé de battre. « Elle est partie en paix. »

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