Affaire Griveaux : soirée de deuil sur BFM-TV

Riposte Laïque

J’ai rarement pris autant plaisir devant BFM TV qu’hier soir : il fallait voir les mines consternées sur le plateau.

Ce fut une vraie soirée de deuil sur la chaîne de Patrick Drahi, pour peu, on aurait imposé une minute de silence. Elkrief semblait tétanisée : a-t-elle peur elle aussi de se retrouver en vidéo, en compagnie d’huiles de la majorité ? Apolline de Malherbe s’est montrée très agressive, un peu comme quand elle interviewe  Marine Le Pen : sauf que là, elle avait perdu son petit sourire narquois. Une députée LREM d’ordinaire si arrogante écarquille les yeux, hébétée, presque incrédule : mais où va-t-on, mais où va-t-on, pauvre France, pauvre Benjamin ? Le Russe par qui le scandale arrive est dépeint comme un escogriffe descendu tout droit des montagnes de l’Oural, un Raspoutine maléfique venu semer la zizanie en France : voilà pour une fois un réfugié qu’il n’aurait pas fallu accueillir. On suppute le complot, Poutine, Dati, le RN : le complotisme change de camp, pour nous c’est bon signe… On évoque d’autres vidéos, sur d’autres personnalités très très très haut placées… On craint que Griveaux, dont les mémoires à venir ne s’intituleront probablement pas « Benjamin ou les mémoires d’un puceau », ne soit que le premier de la liste : comme quoi, à LREM, on a confiance dans les bonnes mœurs et  la discrétion de ses leaders…
C’est la panique en Macronie. Certains vont plaindre Griveaux, victime d’une cabale sur sa vie privée : doit-on le blâmer pour une banale infidélité ? « Griveaux serait-il devenu incapable de diriger la ville de Paris parce qu’il a trompé sa femme ? », s’interroge Apolline. À ce titre, Strauss-Kahn non plus n’avait pas perdu son expertise économique en lutinant Afissatou… Mais au fait, ce Griveaux, aurait-il été vraiment capable de diriger Paris ? Le métier de maire d’une grande ville ne se limite pas à distraire des secrétaires, et à promener sa mine satisfaite sur les plateaux télé : il faut rendre des comptes aux électeurs, se battre pour les intérêts de sa ville, trancher dans le dur, ne pas hésiter à faire des déçus, des mécontents, si le bien commun en dépend.  Pas sûr que notre bien léger Benjamin en ait la carrure…

Sur BFM TV, les bonnes âmes se penchent sur le sort du pauvre Benjamin, martyre de la haine politique. Mais elles ont la mémoire bien courte. Ont-elles oublié comment Macron et sa bande sont arrivés au pouvoir, à coups de poignard dans le dos des adversaires, de complots, de trahisons ?  Croient-elles que la vie rase gratis, que personne n’attend au tournant, et le couteau entre les dents, toute cette clique de malandrins ? Moi, je ne joue pas aux hypocrites, je me réjouis de les voir toutes désemparées, liquéfiées, dans la peur du lendemain. Car pour elles, il n’y a pas de solution de rechange à Macron : ce sera lui, ou l’extrême droite. Et dans tout cela je ne plains que la France, qui endure depuis trois ans cette clique d’escrocs, de vendus, de pervers et d’incapables. Et tous les moyens, même les plus inélégants, seront bons pour s’en débarrasser, parce que l’avenir de notre pays vaut bien la dignité du petit Benjamin, qui soyez-en sûrs, trouvera vite de charmantes compagnies pour se consoler…

O.P.

Autre Article sur Riposte.

Benjamin Griveaux saute En Marche avant se prendre une branlée !

Je ne vous cacherai pas que j’ai envers Benjamin Griveaux une profonde antipathie en tant que supplétif d’Emmanuel Macron, et sur l’auteur de paroles méprisantes en tant que porte-parole du gouvernement au sujet des Gilets jaunes !

Je n’oublie pas ses moqueries contre ceux qui « fument des clopes et roulent en diesel » Benjamin Griveaux a fait preuve d’un mépris social de parvenu face à la violence sociale que subissent les Français ruraux et les « sans-dents ».

Je n’aurai aucune indulgence pour un ministre qui, en son temps, s’est sauvé « la queue entre les jambes » qu’il n’avait pas bandante, lorsque des manifestants ont tenté d’entrer dans son ministère ! Je me souviens de ce qu’il en disait, lorsqu’il les appelait les « enragés » dans une interview au Parisien : une « minorité d’enragés », « ce sont des casseurs, des militants politiques » !

Les temps ont changé, la roue tourne et ce qu’il disait au sujet des réseaux sociaux s’avère finalement exact : Je pense aussi à toutes ces personnes qui font circuler des vidéos, des photos et des messages sur les réseaux sociaux. Ils encouragent et avivent la haine.

Là se pose la question : est-ce les réseaux sociaux qui sont responsables des actes, où les auteurs des actes filmés ?

Certes on peut toujours dire que ceux qui diffusent ont tort, qu’ils commettent des divulgations répréhensibles, mais il n’en reste pas moins que ce ne sont pas ceux qui filment, et assistent, qui sont les auteurs des actes commis, y compris dans la vie privée, et surtout quand des politiciens, durant plusieurs années, peaufinent leurs images de gentil père de famille et d’époux modèle. Si la réalité des discours et de l’image publique n’est pas à la hauteur, c’est vraiment « casse-gueule ». 

Lisons du Benjamin Griveaux dans le texte.

« Je serai le maire des enfants et du quotidien des parents«  Le journal de dimanche, Le 17 août 2019

J’avais quitté la politique en 2014 pour des raisons de fond et parce que mon deuxième enfant arrivait… En fait, ce sont mes enfants qui ont redonné du sens à mon engagement politique.

Avec ma femme, Julia Minkowski évidemment, on parle, (…) Je ne peux pas avoir de vies imperméables l’une à l’autre… Je l’aime beaucoup. Je ne ferais pas ce que je fais si elle n’avait pas été làPurepeople, Le 4 octobre 2019

Propos de son épouse : Pendant la campagne, on avait un rythme totalement déstructuré, mais j’ai la chance d’avoir un compagnon pour qui il n’y a rien de plus important que la famille ». Gala, Le 22 juin 2018.

Les Français sont plus politiques que les « z’élites » le croient, ils deviennent de plus en plus exigeants car ils ne les croient plus, se méfient de ce qu’ils disent, ont la certitude désormais d’être manipulés par des beaux parleurs ! Ils veulent savoir, et quand ils apprennent que le beau parleur se moque d’eux, ils n’apprécient pas, et de moins en moins !

Les Français se moquent des frasques de leurs dirigeants. Des « maîtresses » des rois, des infidélités des empereurs, des coups de ciseaux multiples dans le contrat de mariage d’un Giscard, d’un Mitterrand, d’un Chirac, d’une histoire de cul avec un Sarkozy, où de scooter avec Hollande ! Ils se moquent même d’un Macron semblant vivre avec sa mère !

Ce que veut le Français, c’est du respect ! Que les politiques cessent de les prendre pour de sombres idiots, des incultes, des bouses de vaches, des écrous de boulons, etc.

Alors, quand ce politique se fait pincer « la main dans le slip », cela veut dire que ce n’était pas, pour le moins, très discret. Même un adolescent fait attention !

On peut avoir une libido débordante, se réveiller de bon matin en pleine forme, mais en tant qu’adulte, on essaye de ne pas l’exprimer de façon quasi publique ! J’aimerais dire que filmer l’expression physique de sa libido a quelque chose de malsain ! La différence qu’il y a entre un exhibitionniste et un mec qui se filme pour l’envoyer sur un portable à des femmes est plutôt mince, et dans tous les cas, cela prouve l’innocence, la quasi-niaiserie de l’auteur qui l’envoie !

Pour conclure, je me fiche que mon maire s’envoie en l’air avec des hommes ou des femmes pour peu que ce ne soit pas à mes frais !

Par contre, je serais extrêmement mal à l’aise, sans doute choqué, de savoir que mon élu profite de sa situation pour déroger à ses obligations morales, et profite de son pouvoir pour abuser de ce pouvoir sur son personnel, ses agents., ses concitoyens.

Benjamin Grivaux n’a abusé de rien a priori, sauf qu’il s’est fait « gauler » par sa faute et c’est la preuve qu’il n’est pas capable de se contrôler, et donc de gérer une ville, un ministère, voire même une direction dans une entreprise !

G. B.