Une équipe de télévision belge a été prise à partie par un homme lors d’un tournage dans les alentours de la gare du Nord de Bruxelles où se trouvent des migrants. Des chauffeurs de bus refusent de desservir les arrêts, redoutant les maladies.
Un reporter et un cameraman de la chaîne de télévision belge RTL ont été brutalement pris à partie par un individu lors d’un reportage sur la compagnie de bus flamande De Lijn le 5 mai à la gare du Nord, à Schaerbeek, l’une des communes de Bruxelles.
Sur la vidéo de l’incident, rapporté par la chaîne de TV, on voit un homme, sur laquelle la caméra n’était pourtant pas braquée, jeter de loin un projectile sur le cameraman.
«We are people, not animals !» («Nous sommes des êtres humains, pas des animaux !», en français), s’exclame-t-il ensuite en anglais avant de se ruer sur l’équipe de télévision et de s’en prendre à leur matériel, les contraignant à partir.
Les alentours de la Gare du Nord de Bruxelles ont fait l’objet de récents articles dans la presse belge, et notamment dans Het Laatste Nieuws, en raison de l’insécurité et des conditions d’hygiène déplorables qui y règnent. La situation est, selon le journal flamand, liée à la présence de «groupes de migrants qui s’y trouvent».
En novembre dernier, la compagnie de bus flamande De Lijn avait déjà suspendu la desserte de la gare et de ses alentours pendant quelques jours pour pousser les autorités à «prendre leurs responsabilités», avait alors expliqué Roger Kesteloot, le directeur de la compagnie à RTL Info.
Plusieurs syndicats de la compagnie ont de nouveau convenu que les chauffeurs ne desserviraient plus la gare et ses alentours à partir du 6 mai, après que Het Laatste Nieuws avait fait état de possibles cas de gale, de paludisme et de tuberculose, parmi des migrants. Les syndicats, qui jugent que le personnel est confronté à une situation «intolérable», ont précisé ne pas pointer du doigt les migrants par cette action, appelant les autorités à prendre leur responsabilité.