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Monsieur Emmanuel Macron,
Monsieur le candidat,
Nous avons bien reçu votre courrier par lequel vous daignez nous faire connaître votre désir de candidature à l’élection présidentielle d’avril 2022. Espérant qu’il ne s’agisse pas d’un canular, nous vous donnons acte de votre engagement supposé, à la fois anonyme, discret et pour le moins bien tardif.
S’agissant d’une demande d’emploi ordinaire, nous vous aurions répondu, comme c’est malheureusement le cas pour beaucoup, que nous vous remercions de votre proposition mais qu’hélas d’autres dossiers présentent des références plus en conformité avec notre besoin présent. Toutefois, nous nous proposons de conserver par devers nous votre lettre et nous ne manquerons pas de vous contacter si ultérieurement un poste plus en adéquation avec votre profil se présentait.
Cependant en la circonstance et compte tenu de vos prestations récentes, je suis au regret de récuser ouvertement, publiquement et sans artifice, votre offre de service. Je vais même vous exposer les raisons de ce refus, ce qui me paraît être le moindre des enseignements destinés à vous faire progresser, si toutefois cela était envisageable.
Pour commencer, qu’il me soit permis de regretter l’usage immodéré et pour tout dire abusif que vous avez fait de ces très longues dernières semaines durant lesquelles vous avez tenté de dissimuler vos ambitions personnelles derrière votre rôle putatif de « Père de la Nation », protecteur hiératique des Français et de la paix (n’est pas Clemenceau qui veut !). D’autres en avaient un peu joué, vous avez amené cette ruse à des sommets inégalés voire inaccessibles pour quiconque d’autre que vous.
Je vous accuse donc en conséquence d’avoir fait usage de façon frauduleuse du denier public dont notre pays ne saurait être prodigue dans la situation catastrophique qui est la sienne et pour laquelle il vous doit beaucoup sinon l’essentiel.
Dans votre missive vous utilisez le pronom « nous » pour « nous » associer aux épreuves que notre pays a subies. Je récuse cette association car si « nous » avons subi dans la dignité et la solidarité les crises de ces 5 dernières années, vous en êtes l’initiateur pour un grand nombre d’entre elles et celui dont l’impéritie a conduit aux autres.
« Nous avons tenu sans jamais renoncer », dites-vous avec un aplomb sans aucune vergogne. Je considère, pour ma part, que si les Français se sont montrés fermes et résolus dans la lutte, ils ont eu bien du mérite à comprendre vos diktats sans alternatives et dangereux ainsi que vos incessants renoncements absurdement qualifiés par votre « en même temps ». Il se peut que le taux de chômage se soit incliné, mais comment pourrait-on nier qu’il l’ait fait en augmentant de façon exorbitante la précarité et en abaissant outrancièrement le niveau de vie général des Français et surtout des plus modestes ?
Si notre industrie a su créer quelques nouveaux emplois, ceux-ci ne sauraient masquer la continuation des fermetures ou des délocalisations qui se poursuivent conformément à la volonté de tous les mondialistes dont le progressisme tourne le dos à l’amélioration de la vie dans notre pays.
J’imagine l’ébahissement de tous les personnels de santé ainsi que des patients lorsque vous vantez l’amélioration des structures hospitalières supposément dues à nos investissements pourtant pas même au niveau d’un petit rattrapage et surtout bien loin de tout ce qui se fait ailleurs (oui, nous lisons la presse étrangère, ne nous contentant pas de la soupe servie par les médias nationaux très conformistes et baignant dans une pensée unique qui paralyse tant de gens). Idem pour tous nos militaires qui doivent se sentir consternés par vos affirmations dénuées du moindre élément de réalité concernant les équipements de nos armées, la paupérisation et l’obsolescence qui les touchent comparées à votre autosatisfaction autosuffisante.
Sur le plan financier, vos mensonges sont dévoilés par l’évidence des chiffres. Le déficit budgétaire atteint des sommets et l’endettement, déjà conséquent avant votre prise de pouvoir, s’envole pour ne plus atterrir jamais. Les avoirs étrangers en France, notamment ceux de vos amis Qataris ou Saoudiens, dépassent de cent coudées les avoirs Français à l’étranger. La France ne s’appartient plus, elle n’appartient plus à ses légitimes propriétaires, les Français qui ne vous disent pas merci pour ça !
Comme le disait le général de Gaulle, bien entendu, on peut sauter sur sa chaise comme un cabri en disant : l’Europe ! L’Europe ! L’Europe ! Mais ça n’aboutit à rien et ça ne signifie rien. Il faut prendre les choses comme elles sont. Vous avez un pays français. Il y en a un. Vous avez un pays allemand. Il y en a un. Vous avez un pays italien, un pays belge, un pays hollandais, un pays luxembourgeois. Et vous avez un peu plus loin un pays anglais et un pays espagnol… C’est une évidence depuis 80 ans. Toutes vos tentatives en matière de processus européen se sont soldées par des humiliations plus ou moins énormes. Vos tentatives, parfois énamourées, envers Trump, Poutine voire Angela Merkel ont toutes conduit à faire du représentant de la France la risée de tous les autres. Vous avez abaissé l’image de la Présidence française, de la France et de vous-même (cette dernière humiliation ne regardant que vous et pour dire vrai, celle-ci, on s’en fout royalement !).
« Nous n’avons pas tout réussi » dites-vous ? Vous eussiez dû dire « j’ai tout raté ». Cela eût été plus juste et surtout plus honnête.
Comment avez-vous l’audace de vanter et prôner aujourd’hui l’énergie nucléaire après avoir sabordé un outil incomparable de performance et de rentabilité ? À vouloir faire le contraire de ce que vous avez fait et qui a conduit à vos échecs inéluctables depuis l’origine de vos décisions absurdes, vous êtes incrédible.
Tout le reste de votre récit et un tissu d’inexactitudes d’approximations et parfois de mensonges.
« Défendre notre singularité française implique enfin de promouvoir une certaine manière d’être au monde. Un art de vivre millénaire… Une histoire, une langue, une culture que lorsque l’on est Français, on se doit de connaître, d’aimer, de partager. » dites-vous ? Mais n’est-ce pas vous qui avez nié la culture française ? N’est-ce pas vous qui vous êtes benoîtement tu sur l’instauration de l’écriture inclusive ? N’est-ce pas vous qui avez vilipendé l’histoire de ce pays auteur d’un « crime contre l’humanité » avez-vous spécifié honteusement ? Allons, Monsieur Macron, soyons sérieux. Les ficelles sont trop grosses. Cessez vos mystifications, ôtez ce nez rouge qui n’a jamais ravi que les bénéficiaires de votre générosité intéressée.
Vous n’aimez pas les Français, Monsieur Macron. En 5 ans vous l’avez démontré à moult reprises par vos paroles méprisantes, par votre orgueil sans limites et vos viles atteintes à la dignité des travailleurs modestes. Vous n’aimez pas plus la France d’ailleurs dont vous avez malmené le grand récit historique alors que vous auriez dû, comme Napoléon, l’assumer dans son entièreté et ne surtout pas dénoncer en terre étrangère chez l’ennemi d’hier. Vous avez affligé et amoindri le patrimoine économique de la France au travers des tristes épisodes Alsthom ou EDF dont il n’est nul besoin de redire le déroulement dont le désastre vous incombe et à vous seul.
Il me serait loisible de pourfendre à l’envi avec autant d’arguments pertinents votre incohérence, votre perfidie, votre incurie. Je finirais néanmoins en dénonçant votre pusillanimité à refuser le débat, un débat auquel vous ne pourrez échapper dans un second tour au cours duquel le « contraire de vous » (vous voyez de qui je veux parler) saura mettre à jour tout l’intérêt que nous aurions à vous écarter de notre destinée notamment en analysant le bilan de vos 5 années de délabrement de la France.
Je crois avoir été clair sur les raisons qui nous poussent à rejeter votre offre.
Sans vous. Pour la France pour tous les Français.
VIVE LA RÉPUBLIQUE MAIS SURTOUT VIVE LA FRANCE !
Jean-Jacques FIFRE, dans Riposte Laïque
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