Articles : Nov. 2021 – Oct. 2021 – Sept 2021 – Aout 2021 – Juil.2021
Facebokk : https://www.facebook.com/ORTF-News-107572991571884
Dans le cadre du projet de loi de finances (PLF 2022) qui détermine le budget de l’État pour l’année à venir, Marlène Schiappa, ministre déléguée chargée de la Citoyenneté, s’est rendue à l’Assemblée puis au Sénat pour présenter les crédits consacrés à la mission « Immigration, asile et intégration » : ils s’élèvent à 1,92 milliard d’euros. Cette enveloppe alimente deux programmes : le 104, intitulé « Intégration et accès à la nationalité française », et le 303, « immigration et asile ».
Dans le « rapport général » du Sénat sur le PLF 2022 (rédigé au nom de la commission des finances), on peut lire que le programme 104 « porte les crédits d’intégration des étrangers primo-arrivants et des réfugiés, en particulier la subvention à l’OFII et les subventions aux associations œuvrant en la matière » et que le 303 accorde « diverses subventions aux associations chargées du suivi sanitaire, social et juridique des étrangers retenus ». Question : quel est le montant des subventions allouées aux associations « œuvrant en la matière » ? Réponse : 700 millions !
C’est écrit noir sur blanc dans un document disponible sur le site du ministère du Budget en annexe au PLF 2022 et intitulé « Effort financier de l’État en faveur des associations ». On y apprend qu’au palmarès des subventions, les associations pro-migrants font partie du quinté gagnant : « Concernant les subventions, cinq missions du budget général se détachent en ce qui concerne le montant versé aux associations par l’État : « Égalité des territoires et logement », avec 1.868 millions, « Enseignement scolaire » (1.138 millions), « Solidarité, insertion et égalité des chances » (808 millions), « Immigration, asile et intégration » (700 millions) et « Travail et emploi » (682 millions). »
Est joint à ce document ce qu’on appelle le « jaune-associations », un vrai « livre d’or », un Bottin™ de mille trois cents pages, qui décortique les 9 milliards d’euros qu’en 2020 (dernier exercice connu) l’État a distribués à l’ensemble du monde associatif sous forme de subventions et autres financements. Dans cette liste des crédit attribués, on retrouve le détail des 700 millions versés au titre des programmes 104 et 303 de la mission « Immigration, asile et intégration ». Cela représente 2.329 versements à une multitude d’associations, dont les plus actives bénéficient de plusieurs lignes de crédit. À titre d’exemple, l’association France terre d’asile, au service « des demandeurs d’asile », a ainsi perçu en subventions et prestations de service quelque 53 millions d’euros en 43 versements.
Il ne s’agit pas, ici, d’épingler les associations bénéficiaires mais de s’étonner. 700 millions de subventions, cela représente 36,5 % du budget de 1,92 milliard présenté par Mme Schiappa. Pour traiter le problème brûlant de l’immigration, l’État se repose ainsi sur un monde associatif pour qui cette immigration est toujours une richesse, à tous les sens du terme.
À titre de comparaison, l’enveloppe allouée à la lutte contre l’immigration illégale est de seulement 34,7 petits millions… Le rapport du Sénat le regrette amèrement : « L’augmentation des crédits destinés à l’éloignement des migrants en situation irrégulière demeure dérisoire et ne devrait pas permettre d’amélioration de la politique de lutte contre l’immigration illégale. »
Olivier Annichini, Boulevard Voltaire