. Chute du gouvernement Barnier : vers un « défaut souverain » de la France ?

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°° WEBTUBE : Pour Marine Le Pen, une censure du gouvernement n’engendrerait pas « le chaos » : « c’est le budget de l’année dernière qui s’appliquera. Il est plutôt moins mauvais que celui-là puisqu’il y a moins d’impôts qui pèseront sur les classes populaires et les classes moyennes », a-t-elle estimé. Pour Michel Barnier au contraire, l’équation « télescopique » à laquelle va être confronté le pays est inquiétante : motion de censure = chute du gouvernement = méfiance des marchés financiers internationaux = envolée des taux d’intérêt de notre dette = probable « défaut souverain » de la France. Une situation « à l’argentine »  ou encore « à la grecque » , avec à court terme des conséquences sociales cataclysmiques

Invité du « 20 heures » de TF1 ce mardi, le premier ministre Michel Barnier a déclaré que « probablement, assurément », le projet de loi de finances pour 2025 sera adoptée en recourant à l’article 49.3 de la Constitution. Cette adoption sans passer par le vote des députés ouvrira la voie au dépôt d’une motion de censure de la gauche. « Nous voterons la motion de censure avec le Nouveau front populaire », a déclaré le député RN Jean-Philippe Tanguy lors d’une conférence de presse ce mercredi matin, estimant que Michel Barnier n’a « pas tendu la main » à Marine Le Pen ces derniers jours concernant les « lignes rouges » budgétaires fixées au gouvernement par la chef de file des députés RN. Les jours du gouvernement Barnier sont donc comptés.

Les Français s’y attendent, et le souhaitent : selon un sondage réalisé par Ipsos pour La Tribune Dimanche, 53% des Français sont favorables au vote d’une motion de censure. Ce dont ils ne se doutent pas, c’est que cette chute mettra le pays face à la défiance des marchés financiers, avec une envolée des taux d’intérêt et à terme et un probable « défaut souverain » de notre pays.

« Je ne crois pas à la motion de censure. Pour cela, il faudrait que Madame Le Pen accepte de mêler ses voix à celles de LFI », avait pronostiqué le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau. Ce à quoi le député Tanguy a répondu : « Les institutions et la réalité démocratique vous imposent de voter des choses parfois avec vos ennemis politiques. C’est comme ça. Ce qui compte, c’est l’effet »

Marine Le Pen a évoqué ses « lignes rouges » à la sortie d’un entretien avec le Premier ministre lundi matin sur le budget de l’État. Parmi celles-ci, on trouve l’abandon de la hausse des taxes sur l’électricité, la désindexation des retraites sur l’inflation ou encore la baisse de remboursement de certains médicaments.

Pour Michel Barnier, la chute de son gouvernement fera rentrer le pays dans une zone de grandes turbulences :

« Nous empruntons déjà très haut nos taux d’intérêt, les taux d’intérêt que nous sommes obligés de respecter pour financer notre dette avec des investisseurs chinois ou américains. Ils sont actuellement presque au niveau de la Grèce », a averti le premier ministre. L’écart entre les taux d’intérêt de l’emprunt de référence sur dix ans entre la France et l’Allemagne a atteint son plus haut niveau depuis 2012.

Rappelons qu’un défaut souverain est le fait pour un gouvernement ou un État souverain de ne pas honorer ses remboursements de dette souveraine aux agents économiques qui détiennent des titres de dette. En 1360, afin d’éviter un défaut souverain, le roi de France Jean II le Bon vendit sa fille Isabelle au chef de la richissime famille lombarde Visconti qui détenait un tiers de la dette française de l’époque.

L’ancien directeur du FMI Jacques de Larosière souligne qu’on peut économiser 200 milliards sur le budget sans toucher au social :

Dans l’article ci-dessus, nous lui avons respectueusement suggéré d’autres pistes…

Si l’on en croit Elon Musk, les Etats-Unis ne sont pas à l’abri d’un défaut souverain : « L’Amérique est actuellement en route à très court terme vers la faillite » a posté lundi dernier le PDG de Tesla sur son réseau social X. Si l’Amérique, protégée par le roi dollar, est menacée par un défaut souverain, que dire de la France ? Interrogé début octobre sur le déficit budgétaire français, le ministre allemand des Finances a déclaré qu’il ne fallait « pas plaisanter avec la crédibilité des finances publiques vis-à-vis des marchés financiers« . Un gouvernement averti en vaut deux…

Henri Dubost, Riposye Laïque

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