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++ WEBTUBE : Du haut de ses trois ans d’existence, l’OID a doucement creusé son sillon dans le landerneau politique. Une percée illustrée lors des débats autour du projet de loi litigieux. De l’augmentation du solde migratoire sous Emmanuel Macron – plus de 1,6 million de nouveaux titres de séjours accordés depuis 2017 – aux conséquences de l’accord franco-algérien de 1968 en passant par l’hypothèse d’une suppression de l’aide médicale de l’État, les observations et les chiffres étalent en premier lieu posés par l’institut dans ses notes et ses lettres d’information avant d’être allégrement repris par les élus dans leurs travaux parlementaires des mois passés.
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Voici leur besogne désormais complétée de travaux des membres cités plus haut, ainsi que de contributions pondues par quelques avertis, telle la démographe Michèle Tribalat. La force de l’OID ? Le croisement d’informations publiques, celles de l’Insee, du ministère de l’Intérieur, d’Eurostat, permettant d’amorcer un début de projection démographique sans idéologie, comme le revendiquent du moins ses fondateurs. « L’Observatoire n’invente rien, il met en avant des données qui existent déjà mais sont très souvent mal lues et fait preuve de pédagogie», s’enchante le directeur général de l’Office français de l’immigration et de l’intégration, Didier Leschi, qui s’intéresse à ses travaux «comme [il] regarde ceux de l’Insee».
L’Observatoire affirme offrir aujourd’hui des «solutions clefs en main» aux pouvoirs publics. Ainsi Gérald Darmanin lui-même tenait-il, au nom de son ministère, à «remercier sincèrement » par écrit Nicolas Pouvreau-Monti, directeur du laboratoire, pour son « intervention sur les perspectives démographiques», délivrée à l’occasion d’un colloque fin novembre portant sur «la carte de France en 2050 ». L’institution, passée professionnelle et se composant depuis peu d’une équipe à plein temps de quatre personnes, s’imagine devenir une sorte de «GIEC de l’Immigration », relate Nicolas Pouvreau-Monti. Mi-novembre, l’OID signait la charte «The International Network for Immigration Research », aux côtés de ses pendants américain, israélien ou encore britannique.